Un nouveau biopic sur Yves Saint-Laurent

Posté par vincy, le 16 mai 2012

Deux mois après l'annonce d'un biopic réalisé par Jalil Lespert autour de la relation amoureuse et professionnelle entre le grand couturier Yves Saint-Laurent et l'homme d'affaires Pierre Bergé (voir notre actualité du 1er mars), Mandarin Cinema s'apprête à produire pour près de 15 millions d'euros un nouveau film autour du styliste de génie. L'histoire se concentrerait sur la période 1965-1976.

Bertrand Bonello (L'Apollonide) réalisera le film, tandis que le scénario est écrit par Thomas Bidegain (De rouille et d'os). Le producteur promet un casting international. Présenté au Marché du film de Cannes, le projet est encore en quête de financements (pré-ventes, coproducteurs).

La maison de couture, qui appartient aujourd'hui au groupe PPR, a donné son accord pour que la production ait accès aux essins et habits créés par le couturier durant cette époque.

La romance d’Yves Saint-Laurent et de Pierre Bergé sous le regard de Jalil Lespert

Posté par vincy, le 1 mars 2012

Yves Saint-Laurent, personnage de cinéma... Après avoir été l'un de ses grands créateurs de costumes (pour Deneuve dans Les prédateurs, Belle de jour, La sirène du Mississipi notamment) et l'objet d'un documentaire sur sa passion avec Pierre Bergé (L'amour fou, Césarisé), il va devenir le héros d'un biopic produit par WY productions.

Le Film Français annonce que le projet n'en est qu'au niveau du développement. Le scénario retracera la vie de YSL et de Pierre Bergé, amants, complices, compagnons, associés, millionnaires. Le créatif génial et le businessman doué.

Jalil Lespert, fort de son joli succès avec Des vents contraires, réalisera le film, avec la bénédiction de Piere Bergé, convaincu par le cinéaste.

Hommage à Loulou de la Falaise, icône de style…

Posté par redaction, le 6 novembre 2011

« J’aime le mélange des styles et des choses qui n’ont pas de rapport entre elles. J’aime les surprises, les choses qui choquent, qui sont inattendues, qui cassent l’unité et qui rompent la monotonie » - Loulou de la Falaise

Loulou de la Falaise était un mélange d’excès et de simplicité, d’élégance et de décontraction, d’aristocratie et de bohème. Né en Angleterre, sa mère était mannequin et son père était écrivain et éditeur. La petite Louise deviendra « Loulou », un surnom à son image, fragile et fort à la fois.

En 1969, Loulou de la Falaise rencontre pour la première fois Yves Saint-Laurent à New York. Il a 33 ans et est déjà un couturier consacré. Elle n’a que 21 ans et est une figure en vue à New York dessinant des imprimés pour Halston ou faisant des photos pour Vogue. Dès 1972, elle rejoint son studio. Ces deux personnalités similaires et complémentaires deviendront inséparables. Elle crée, notamment, les bijoux et la maille de la maison Saint-Laurent. Mais surtout, elle représentera la femme idéale de Saint-Laurent. « Elle n’est que facettes multicolores et brillantes. (…) elle imprime à tout ce qu’elle fait ce jeu des contrastes les plus opposés mais qu’elle seule sait faire se rejoindre » résumait le couturier.

Icône et muse, Loulou de la Falaise a partagé le studio d’Yves Saint-Laurent pendant trente ans. Son allure était l’incarnation parfaite de la révolution du style imposée par Saint-Laurent dans les années 70. Irrévérencieusement féminine dans ses pantalons jusque-là réservés aux hommes, elle les portait avec des blouses transparentes. « L’important, c’est de s’inventer » affirmait celle qui mariait comme personne les styles, les couleurs, les accessoires. Toujours différente et toujours elle, Loulou de la Falaise cultivait la fantaisie et les contrastes. Elle avait compris que ces éléments constituaient le piment de la mode.

En 2010, la mystérieuse Loulou de la Falaise déclarait : « A présent que tout est fini, j’aime imaginer qu’il y a un peu de mon âme dans les vêtements qui ont été créés quand j’étais là parce que j’étais supposée être une source d’inspiration. ». Au-delà des vêtements, ce sont les images de cette silhouette qui demeureront gravées dans l’histoire du style.

Serge Wintour

Loulou de la Falaise en quelques dates

1948 : naissance de Loulou de le Falaise.

1969 : première rencontre avec Yves Saint Laurent.

1972 : Loulou de la Falaise rejoint la maison Saint Laurent.

1977 : mariage avec Thadée Klossowski de Rola, fils du peintre Balthus.

2002 : Monsieur Saint Laurent cesse son activité Haute couture. Loulou de la Falaise lance sa propre collection d’accessoires.

2011 : mort de Loulou de la Falaise le 5 novembre 2011.

Harry Potter : un destin « fashion » pour Emma Watson

Posté par vincy, le 15 juillet 2011

Emma Watson, 24 millions d'euros dans son bas de soie, née à Paris il y a 21 ans, doit désormais faire un choix. Harry Potter est derrière elle, et lui a apporté gloire et fortune. Elle a su se faire couper les cheveux (et ainsi "tuer" son personnage d'Hermione Granger) pour dévoiler maturité et féminité. Il faut désormais qu'elle sache si elle abandonne le cinéma, ou pas.

Certes, elle a déjà la tête ailleurs : adorée des rédactrices en chef des magazines féminin depuis sa couverture de Teen Vogue, Watson est devenue l'égérie de Burberry en 2009 et 2010, avant de devenir la muse de Lancôme cette année.

La douce Hermione n'hésite pas à se sexualiser devant les appareils des plus grands photographes. Elle a pris un tel goût à la mode qu'elle a même créé une ligne de vêtements pour ados et une autre griffe davantage orientée sur le commerce équitable. Etudiante, pour garder les pieds sur terre, la jeune Emma avoue que le métier de styliste lui conviendrait bien.

Pas étonnant alors qu'elle ait accepté de jouer les costumières de Marilyn Monroe dans My Week with Marilyn, avec Michelle Williams. En dehors d'Harry Potter, Emma n'a tourné que dans un téléfilm, en 2007. Ballet Shoes a quand même séduit 5 millions de téléspectateurs britanniques.

Elle a confirmé sa présence dans The Perks of Being a Wallflower, en tournage cet été.

The September Issue : le « diable » enfin en dvd

Posté par MpM, le 22 janvier 2010

septemberissue_dvd.jpgLorsqu'il a suivi l'équipe de Vogue dans l'idée de réaliser The september issue, R.J. Cutler a réuni 120 heures de rushes finalement réduits à moins d'une heure trente de film. Comme souvent, la sortie dvd permet d'exploiter cette matière en proposant en bonus 64 minutes de séquences inédites, parmi lesquelles plusieurs scènes entre Anna Wintour, presque détendue, et de grands couturiers français comme Karl Lagerfeld ou John Galliano, mais aussi des moments d’intimité et de propos à bâtons rompus.

A l'image du film, ces différentes scènes ne manquent pas d'humour. Saisies sur le vif, et indépendantes les unes des autres, elles apportent un éclairage multiple et complémentaire aux "personnages" d'Anna Wintour, de Grace Coddington ou André Leon Talley. Le ton y est en effet souvent plus léger et anecdotique que dans le documentaire (Anna Wintour conseillant un nom ("Babe") pour le nouveau sac de la maison Dior, plaisantant sur un chapeau ou une paire de chaussures et Grace Coddington partageant ses inspirations esthétiques (des photos de Boubat, Horst ou Lattès et bien sûr des chats sous toutes leurs formes !) ), permettant au spectateur de les découvrir sous un jour moins formaté et plus intimiste.

En complément, R.J. Cutler revient dans une interview d’un quart d’heure sur la manière dont est né le film. On apprend par exemple qu’il ne connaissait rien au milieu de la mode avant le tournage et que c’est en rencontrant Anna Wintour (dont il savait très peu de choses) qu’il a eu envie de parler de son travail à Vogue. Dès le départ, il a imposé une condition :  garder un contrôle total sur ses images ainsi que le final cut sur le montage. Et curieusement, la personne la plus difficile à convaincre de jouer le jeu et d’accepter sa caméra n’a pas été Anna Wintour mais Grace Coddington…

Au final, pas de grosses révélations mais un contenu classique et efficace qui accompagne intelligemment le film sans donner l’impression de lui voler la vedette.

En DVD depuis le 20 janvier 2010

Cannes 2009 : première montée des marches glamour

Posté par MpM, le 14 mai 2009

Isabelle Huppert Avec cinq femmes au jury, et sans compter les innombrables stars et starlettes attendues pour la cérémonie d’ouverture, les pronostics étaient ouverts pour deviner celle qui serait la plus belle lors de la montée des marches.

Incontestablement, c’est Isabelle Huppert qui remporte la palme de l’élégance, avec une robe Armani champagne brodée de fleurs et de strass de pure beauté. Première dauphine, l’actrice taïwanaise Shu Qi qui était la plus gracieuse sur le tapis rouge. Souriant sans relâche sous les flashes des photographes, elle a affiché un naturel et une gentillesse on ne peut plus charmants.

A les voir si resplendissantes, on se dit que la ministre de la Culture, Christine Albanel, devrait peut-être les consulter en prévision de sa prochaine apparition cannoise. Elle a probablement beaucoup à apprendre de leur goût très sûr en matière de mode et de raffinement… Elle semblait revenir d'un enterrement.

Blockbuster 2009 : Qui est Ginnifer Goodwin?

Posté par vincy, le 10 février 2009

ginnifer goodwinGinnifer Goodwin est le rôle féminin central du film puzzle Ce que pensent les hommes. Rôle d'autant moins facile qu'elle est entourée de stars catégorie A dont deux Jennifer (Aniston et Connelly). elle a bien fait de changer son prénom Jennifer en Ginnifer. Elle incarne l'incorrigible romantique cherchant des signes dans chaque plan drague pour croire que le coup de foudre va lui tomber dessus. Si elle obtenu ce personnage de rêve dans un casting de stars, c'est qu'elle est douée la tout juste trentenaire. Diplômée de l'école d'Art de l'Université de Boston, cette gamine du Tennessee s'est formée auprès de la Royal Shakespeare Company.

Après plusieurs pièces classiques, elle s'installe à New York et commence sa carrière sur le petit écran avec la série "Law & Order". Elle enchaîne avec une saison de "Ed". Puis elle joue les élèves modèles dans Le sourire de Mona Lisa, son premier rôle au cinéma, aux côtés de Julia Roberts, Kirsten Dunst, Julia Stiles et Maggie Gyllenhaal. A cette époque là, elle commence sa relation avec Topher Grace.

Son physique à part, son côté intello ne séduisent pas forcément les producteurs, qui préfèrent les blondes comme tous les hommes. Elle est engagée pour jouer la première femme de Johnny Cash dans Walk the Line, avec Joaquin Phoenix incarnant le chanteur mythique.

Quelques petits rôles plus tard dans des films oubliés, une voix dans la série "Robot Chicken" et un changement de copain (elle est passée à Chris Klein) opéré, et on aurait pu croire que Ginnifer allait sombrer dans le trou noir des espoirs avortés.
Heureusement, Ce que pensent les hommes arrive. Et le succès du film (28 millions de $ durant ses trois premiers jours d'exploitation américaine) la propulse parmi les vedettes à regarder de près. D'autant que, dans le même temps, les américains s'habituent à sa frimousse dans "Big Love", une série commencée en 2006, deux fois citée aux Golden Globes. Troisième femme de Bill Paxton, elle succède à Jeanne Tripplehorn et Chloë Sevigny.

On la retrouvera plus tard en 2009 dans A Single Man, premier film du couturier Tom Ford, avec Julianne Moore et Colin Firth. Et si elle a plaqué récemment Chris Klein, elle est devenue l'égérie Gap et un "visage du futur" selon la marque MaxMara. L'étoile ne sera peut-être pas filante... grâce à la mode qui sait reconnaître les talents singuliers, ceux qui captent la lumière.

Yves Saint Laurent, l’homme qui aimait la femme (1936-2008)

Posté par vincy, le 2 juin 2008

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Yves Saint Laurent est mort à l’âge de 71 ans. Héritier de Dior (qu’il remplaça à la mort soudaine de celui-ci) et de Coco Chanel (« Mademoiselle Chanel a libéré les femmes, Saint-Laurent leur a donné le pouvoir » disait son associé et ami intime Pierre Bergé), il est aussi le précurseur de Lagerfeld, Gaultier, Ford et Jacobs… Yves « Henri Donat Matthieu » Saint Laurent, aux initiales essentielles (« YSL », une marque en soi) a été l’un des plus grands créateurs durant 40 ans de mode. Son seul regret fut de ne pas avoir inventé le jean’s mais il a cassé les verrous qui engonçaient les conventions ; on note deux grandes inventions : les femmes en pantalon puis le métissage des couleurs et des tissus, éloge du noir (dont il a sans cesse célébré l‘élégance) et des tons vifs.

Sur les planches, il travailla avec Roland Petit, Jean Cocteau, Marguerite Duras. Fils d'un exploitant de salle de cinéma, il fut le costumier de Claudia Cardinale (La Panthère rose, sublime Capucine), Leslie Caron, Jean Seberg, Romy Schneider (César et Rosalie), Gérard Depardieu (Trop belle pour toi). Il fut en charge des costumes du multi-césarisé Providence.

La femme de sa vie, Deneuve

Mais c’est évidemment avec Catherine Deneuve que la plus belle histoire d’amour se noue. Muse et mannequin, son amie Catherine fera la promotion de ses créations en toutes circonstances : remises de prix, festivals, films... En créant ses costumes pour Belle de Jour, dix ans à peine après avoir repris les rênes de la maison Dior, YSL entre dans l’histoire du 7e Art, mariant le chic et le pervers, habillant la femme « beauvoirienne » par excellence, entre émancipation et soumission. Il habillera Deneuve dans La Chamade (Cavalier), La sirène du Mississipi (Truffaut), Liza (Ferreri), Un flic (Melville), The Hunger (Scott). Une fidélité qui ne trouve écho qu’avec Audrey Hepburn et Givenchy. On touche à l’extase… « Elle a toujours été extraordinaire pour moi. Je l'habille depuis le film Belle de Jour de Luis Bunuel. C’est une femme qui a un charme et un cœur merveilleux. Pour moi, elle est la plus grande star mondiale. Nous nous écrivons souvent. Je l'appelle Catherine, ma douceur, elle m'envoie des roses pâles. » Dans le dernier numéro de Première, Deneuve lui renvoie l’amabilité : « Saint Laurent lui-même est quelqu’un que j’aime tendrement. » Normal qu’ils se soient trouvés, elle qui incarna toutes les femmes, lui qui habilla pour toutes les femmes. Il avait construit un empire avec des parfums, une collection hommes, des boutiques dans le monde entier. Tout fut revendu il y a quelques années à une multinationale davantage obsédée par la valorisation de la marque que par le génie de son créateur. Il quitta les podiums en 2002, entouré de Casta et Deneuve, préférant se soigner sous le soleil marocain.

Les obsèques auront lieu jeudi à l’Eglise Saint-Roch à Paris. Ses cendres seront amenées à Marrakech. Une sépulture les accueillera dans les jardins de Marjorelle, bordant les propriétés de Pierre Bergé et du couturier.

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