En avant la musique avec la 14e édition de Mon premier festival !

Posté par MpM, le 19 octobre 2018

On vous le répète chaque année : Mon premier festival, qui s'adresse au jeune public à partir de 18 mois, est le rendez-vous incontournable des vacances de la Toussaint !

Pour sa 14e édition du 24 au 30 octobre, la manifestation parisienne met l'accent sur le lien privilégié entre musique et cinéma, des comédies musicales hollywoodiennes aux ciné-concerts, en passant par les inoubliables bandes-originales signées Michel Legrand, Danny Elfman ou Leonard Bernstein. L'occasion de proposer 36 films "à voir et à écouter", parmi lesquels des classiques comme Peau d'âne de Jacques Demy et Fantasia de Ben Sharpsteen, et des créations originales comme le programme de courts métrages "En avant la musique".

Parmi les autres temps forts du festival, il faut relever un focus sur le cinéma indien des années 50 à nos jours, des films-cultes (Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki, La famille Adams de Barry Sonnenfeld, Harry Potter à l'école des sorciers de Chris Colombus), une compétition de seize films en avant-premières, un hommage au compositeur Bruno Coulaisdes rencontres autour des métiers du cinéma et de nombreux ateliers. Le parrain Pascal Elbé a également proposé trois coups de coeur : Pierre et le loup de Suzie Templeton, Grease de Randal Kleiser et Coraline de Henry Selick.

Quant aux avant-premières, elles proposent de découvrir avant tout le monde des films attendus comme Rémi sans famille d'Antoine Blossier (sortie le 12 décembre) qui est présenté en ouverture, Miraï, ma petite soeur de Mamoru Hosoda (sortie le 26 décembre), le programme Petits contes sous la neige (sortie le 14 novembre), Pachamama de Juan Antin (sortie le 12 décembre), Wardi de Mats Grorud (sortie le 27 février), la version restaurée de Dark crystal de Frank Oz et Jim Henson (sortie début 2019), Mia et le lion blanc de Gilles de Maistre (sortie le 26 décembre) ou encore Funan de Denis Do (sortie le 13 mars).

C'est parti pour les meilleures vacances de l'année !

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Mon premier festival 2018
Du 24 au 30 octobre
Informations et réservations sur le site de la manifestation

Sergio Leone en tête d’affiche à la Cinémathèque, en librairie et au Festival Lumière

Posté par vincy, le 11 octobre 2018

"Il était une fois Sergio Leone" est la nouvelle exposition de la Cinémathèque française, débutée mardi et qui fermera ses portes le 27 janvier.  L'occasion de découvrir un maître du cinéma italien, longtemps réduit au "western spaghetti", écrasé par la musique de son ami d'enfance Ennio Morricone, méprisé par une grande partie de la critique.

La grande expo de la rentrée à la Cinémathèque s’offre à « bon conte » ce monstre du cinéma Sergio Leone. Enfant de la balle – au temps du muet, sa mère était comédienne, son père, après voir été acteur, fut cinéaste et même chef du syndicat des réalisateurs – le petit Sergio est tombé dans le cinéma quand il était petit. Et il est resté longtemps le fils de Vincenzo Leone. « Au fond de moi, il y a un enfant, il y aura toujours un enfant » avait-il confié lors de sa Master class en 1986 à la Cinémathèque.

De ses origines à son projet inachevé, Leningrad, en passant par ses influences et ses méthodes de travail, le parcours réhabilite fondamentalement celui qui a inspiré Scorsese ou Tarantino. Ce brouilleur de pistes méritait bien qu'on le suive à la trace.

La Cinémathèque propose plusieurs événements pour compléter cette exposition. D'abord une visite guidée tous les samedis et dimanches à 15h30. Mais l'événement sera bien entendu la Masterclasse d'Ennio Morricone le 22 novembre à 20h, avec une rétrospective des films mis en musique par le compositeur du 22 au 26 novembre.

A cela s'ajouteront des conférences : "Il était une fois en Italie, les westerns de Sergio Leone" par Christopher Frayling le 14 octobre à 14h30, et "Sergio Leone: à la recherche du temps rêvé" par Jean-François Rauger le 18 octobre à 19h.

Il y aura aussi un documentaire sur Arte, Sergio Leone, une Amérique de légende, réalisé par Jean-François Giré et diffusé le 9 décembre (et à la Cinémathèque le 20 octobre), ainsi qu'un mois dédié à Ennio Morricone sur France Musique chaque samedi de novembre à 13h.

Sans oublier le catalogue, sous la forme d'un essai compilant entretiens (Scorsese, Cardinale, Bertolucci, Wallach...), analyses, texte de la masterclasse du réalisateur à la Cinémathèque en 1986, documents et images divers. Le livre, La révolution Sergio Leone, de Gian Luca Farinelli et Christopher Frayling, vient de paraître aux éditions de la Table ronde. Frayling a aussi écrit une biographie, Sergio Leone: quelque chose à voir avec la mort que l'Institut Lumière publie avec Actes Sud fin octobre.

Le Festival Lumière, par ailleurs, projettera la semaine prochaine une nuit Sergio Leone avec Il était une fois dans l'Ouest, Il était une fois... la révolution et Le Bon, la brute et le truand.

Mais l'intégrale de Leone sera à la Cinémathèque, avec une séance bonus: Claudia Cardinale présentera Il était une fois dans l'Ouest le 10 novembre à 20h15. Toous les films, qu'il en soit le réalisateur, le réalisateur non crédité, le réalisateur de la seconde équipe, ou le producteur, seront projetés.

Le formidable Charles Aznavour prend le chemin de l’éternité (1924-2018)

Posté par vincy, le 1 octobre 2018

Les légendes ont fait leur temps. Charles Aznavour était de ces icônes qui ont traversé les décennies, toujours en haut de l'affiche pour des concerts, souvent honoré un peu partout, jamais avare de s'emparer d'une cause humanitaire. Désormais il est "là haut" comme le titre de son dernier film où il était la voix francophone de Carl Fredricksen, le vieillard du Pixar.

Chanteur, écrivain (une dizaine de livres autobiographiques), compositeur, auteur, acteur: il a su allier, comme Yves Montand en son temps, les arts avec ses performances a priori humbles. Un micro lui suffisait. Un tomber de rideau le ravissait.

Charles Aznavour était en fait la seule star mondiale française dans la chanson depuis la disparition d'Edith Piaf. Il était considéré aux Etats-Unis comme le plus grand chanteur du XXe siècle, toutes nationalités confondues. Il faisait des tours du monde, chantant en plusieurs langues. Ses tubes étaient évidemment célèbres: La bohème, La Mamma, J'me voyais déjà, Comme ils disent (la première grande chanson populaire sur l'homosexualité), Hier encore, Emmenez-moi, Ils sont tombés, Mourir d'aimer (qui lui valu un Lion d'or exceptionnel au Festival de Venise), et bien sûr For me ... Formidable qu'on a si souvent entendu dans les films américains (d'Ocean's 8 à Eyes Wide Shut) tout comme la mythique She, composé pour une série tv britannique à l'origine (et N°1 des ventes au Royaume Uni). Sans oublier les chansons qu'il a écrites pour les autres ou qui ont été reprises par les autres (Edith Piaf, Eddie Constantine, Eddy Mitchell, Serge Gainsbourg, Maurice Chevalier, Juliette Gréco, Johnny Hallyday, Nina Simone, Frank Sinatra, Liza Minelli, Elton John,  etc..).

César d'honneur et Victoire du meilleur chanteur en 1997, Charles Aznavour a été honoré partout dans le monde, du Canada aux Japon en passant par l'Egypte. Il a son étoile au Hollywood Walk of Fame, il a été ambassadeur d'Arménie, et héros natioanal de son pays, citoyen d'honneur de Montréal et de Cannes, intronisé au Songwriters Hall of Fame en 1996 (un seul autre français, Michel Legrand, y est). Il a même son musée en Arménie. Mais, même en étant résident fiscal en Suisse, il s'affirmait Français: "Je suis devenu Français d'abord, dans ma tête, dans mon cœur, dans ma manière d'être, dans ma langue… J'ai abandonné une grande partie de mon arménité pour être Français…"

Même en chantant, c'était un comédien. Sans doute pour cela qu'il passait de la scène aux plateaux avec une si déconcertante facilité. Sa filmographie débute après la guerre. C'est en 1958 qu'il obtient son véritable premier grand rôle avec La tête contre les murs de Georges Franju. Après un film avec Jean-Pierre Mocky (Les dragueurs, avec Anouk Aimée), il enchaîne ses trois plus grands films en 1959 et 1960.

Jean Cocteau l'enrôle pour un second-rôle dans Le testament d'Orphée. Puis c'est François Truffaut qui lui offre son plus beau personnage dans Tirez sur le pianiste. "Ce film de François Truffaut m'a beaucoup aidé. Il a notamment lancé ma carrière aux Etats-Unis. Quand je suis venu donner un concert au Carnegie Hall, les Américains ne m'avaient vu que chez Truffaut. Ils attendaient un pianiste de jazz, ils ont eu un chanteur !" Enfin, il rejoint Lion Ventura, Hardy Krüger et Maurice Biraud dans Un taxi pour Tobrouk, réalisé par Denys de La Patellière, dialogué par Michel Audiard. " C'est le script qui me détermine. Comme disait Jean Gabin, dans un film il y a trois choses importantes, l'histoire, l'histoire et l'histoire. Avec certains réalisateurs, j'ai noué des liens d'amitié. Avec Truffaut, par exemple. La première fois qu'il est venu me voir, nous ne nous sommes presque rien dit. Il était timide, moi aussi. C'était un bon début" expliquait-il.

Il alterne alors ses tours de chant et les tournages: Le passage du Rhin d'André Cayatte, Les lions sont lâchés d'Henri Verneuil, Paris au mois d'août de Pierre Granier-Deferre, Le temps des loups de Sergio Gobbi, ... Sa carrière n'a pas de frontières. Il tourne aussi bien avec Lewis Gilbert (Les derniers aventuriers) qu'avec Claude Chabrol (Folies bourgeoises), des films de guerre (Intervention Delta de Douglas Hickox) que des comédies (Caroline Chérie), avec des stars comme Ryan O'Neal ou Robert Hossein. Aznavour déteste les étiquettes. Il est l'un des Dix petits nègres du film international de 1974. Mais on le voit aussi chez Claude Lelouch (Edith et Marcel, Viva la vie) ou Elie Chouraqui (Qu'est-ce qui fait courir David). D'apparence discrète, il jouait ainsi les séducteurs, les taciturnes, les introvertis, les tendres, les artisans ou les artistes.

Il aimait le cinéma. Dans Libération, il confiait: "J'aime les méchants. Ce sont les Américains qui ont su nous donner les plus beaux : James Cagney, John Garfield... ou Humphrey Bogart dans la Forêt pétrifiée, ce film sublime. Le film noir apportait une ambiance encore jamais vue au cinéma."

Il expliquait aussi sa façon d'appréhender un rôle: "J'ai toujours dit que quand je mettais la paire de chaussures qu'on m'avait destinée pour le rôle, j'avais gagné 50 % du personnage. Depuis les Dragueurs, avant chaque rôle, j'écris sur un bout de papier le passé de mon personnage. Et je suis tranquille avec lui : je sais quels seront ses tics, ce qu'il aime manger, ce qu'il aime boire, s'il a aimé sa mère ou non. Je dois connaître son passé pour le continuer."

Dans sa filmographie, trois autres films se dénotent. Les fantômes du Chapelier en 1982, avec Claude Serrault. Chabrol adapte Simenon dans cette sombre histoire criminelle. Dans Ararat d'Atom Egoyan, en sélection officielle à Cannes en 2002, il incarne un metteur en scène dans un récit où le génocide arménien hante les destins. Et bien évidemment, même s'il y tient un petit rôle, il y a Le tambour de Volker Schlöndorff, d'après le roman de Günter Grass, histoire qui se déroule de l'Allemagne nazie à la mort de Staline. Le film a reçu une Palme d'or et un Oscar.

Mais il avouait volontiers: "Je suis un bon comédien, d’accord, mais quand même meilleur chanteur. Il faut voir les choses en face." La semaine dernière encore, il alternait les maquettes de son futur album et les déjeuners avec son ami Jean-Paul Belmondo. Timide et curieux, vif et drôle, il reste aussi dans les mémoires comme un artiste impliqué dans l'actualité, lui, dont les chansons semblent atemporelles, si familières, comme autant de morceaux de vies qu'il nous racontait.

Combattant aussi bien le piratage numérique que toutes formes de discriminations, Aznavour était impliqué, engagé, mettant à profit sa popularité pour les grandes causes. Cela conduisait parfois à des polémiques, des paroles mal comprises ou trop vite dites.

On retiendra que cet "immigré" qui symbolise tant l'élégance et la culture française avait aussi de l'humour et une certaine lucidité: "Si j'avais été blond aux yeux bleus ,grand et élégant avec une voix pure ,je n'aurais pas fait la même carrière" disait-il. Il se rêvait centenaire, et même devenir l'homme le plus vieux du monde, tout en redoutant: "Je n'ai pas peur de la mort. Je redoute de ne plus vivre."

Aretha Franklin (1942-2018): Little Prayer & Big Respect

Posté par vincy, le 16 août 2018

C'était, sans aucun doute, l'une des plus belles et des plus grandes voix de la soul, la pionnière, bien avant Whitney, Beyoncé et Rihanna. Lauréate de 11 Grammy Awards en tant qu'interprète R&B, Lady Soul, ou The Queen of Soul, etait une légende avec 75 millions d'albims vendus et des tubes comme Respect, A Natural Woman, Chain of Fools, Spanish Harlem, Think, I say a little prayer, Jump to hit, A Rose is still a Rose, I Never Loved a Man the Way I Love You...  Aucune autre chanteuse n'a eu autant de singles classé dans le Top 100 américain. Elle aura été la première femme élue au Rock'n'Roll Hall of Fame, le panthéon américain du rock et de la musique populaire.

Aretha est morte ce 16 août 2018, à l'âge de 76 ans, d'un cancer du pancréas, après nous avoir enchantés pendant 61 ans de carrière. Femme engagée, diva respectée, monstre sacré, elle n'a fait que deux apparitions au cinéma, dont cette fameuse séquence dans The Blues Brothers, où elle reprend Think. Elle reprendra son rôle de gérante du Soul Food Café dans la suite, Blues Brothers 2000.

Toujours pour le cinéma, elle reprend la chanson des Rolling Stones Jumpin' Jack Flash, utilisée dans la BOF du film avec Whoopi Goldberg. On l'entendra dans un autre film avec Goldberg , Sister Act 2 avec A deeper Love.

Ses tubes sont si indémodables qu'ils ont souvent été utilisés pour le cinéma.

Dans Recherche Susan Désespérément, avec Madonna, qui fête ses 60 ans aujourd'hui, on peut ainsi entendre Respect, tandis que dans Les Affranchis, de Martin Scorsese, c'est Baby I Love You qui est utilisée. Scorsese se servira de Do Right Woman, Do Right Man dans Les nerfs à vif.

Celle qui effectuera une tournée avec Martin Luther King, puis chantera lors de ses funérailles en 1968, sera dans la BOF de Malcom X, avec Someday We'll All Be Free. Dans Ali, c'est la chanson Ain't No Way qui est choisie. Sans oublier dans l'oscarisé Moonlight, où l'on a droit à One Step Ahead.

Respect, on l'entend dans Forrest Gump et Le journal de Bridget Jones, tandis qu  Chain of Fools passe dans Les experts (Sneakers), Michael et L'Affaire Pélican, avec Julia Roberts.

Et justement, si on doit en retenir une seule c'est plutôt l'hommage déridant à son répertoire lors d'une scène de restaurant cocasse, avec la même Julia et des homards, dans Le mariage de mon meilleur ami. Say a little prayer for you Lady.

Cannes 2018 : le prix Cannes Soundtrack décerné à Roma Zver et German Osipov pour L’été

Posté par MpM, le 30 mai 2018

Remis chaque année au compositeur d'un film en compétition officielle au Festival de Cannes, le prix Cannes Soundtrack 2018 a été décerné à Roma Zver et German Osipov pour le film Leto (L'été) de Kirill Serebrennikov. Les deux musiciens, membres du groupe russe Zveri fondé en 2001, sont partie prenante du film en tant que producteurs musicaux. En outre, Roma Zver interprète l'un des rôles principaux, celui de Mike Naumenko, leader du groupe de rock'n roll russe Zoopark dans les années 80.

Il s'agit de la 8e édition de Cannes Soundtrack, créé dans le but de mettre en lumière la musique de film qui n'est actuellement pas récompensée par les jurys des différentes sections.  Parmi les lauréats des dernières années, on retrouve Mark Snow pour Vous n’avez encore rien vu, Lim Giong pour The Assassin, Cliff Martinez pour The Neon Demon et Daniel Lopatin, alias Oneohtrix Point Never, pour Good Time.

Il sera possible de découvrir le film de Kirill Serebrennikov le 5 décembre prochain sur les écrans français. Le réalisateur russe, lui, est toujours assigné à résidence, officiellement accusé d'avoir détourné des fonds publics, mais payant surtout pour ses nombreuses critiques à l’égard du régime et ses œuvres n’ayant pas l’heur de plaire au régime.

Cannes 2018: un festival « en-chanteur »

Posté par wyzman, le 10 mai 2018

Les amoureux de la Croisette le savent, le cinéma n'est qu'une des dimensions du Festival de Cannes. A côté de cela, nombreux sont les acteurs qui ont déjà prouvé, ici et là, qu'ils étaient capables de faire autre chose que jouer la comédie. Pour vous, voici une petite compilation des projets et personnalités que les mélomanes suivront de très près.

Des acteurs aux talents multiples

A l'affiche de deux films par an (minimum), Kristen Stewart est ce que l'on appelle communément une touche-à-tout. Et non, nous ne faisons pas référence à son incroyable performance dans On the Road. Après avoir présenté son premier court-métrage l'an dernier, elle est de retour sur la Croisette en tant que jurée. Et elle a d'ores et déjà montré l'étendu de son talent de chanteuse dans Into the Wild (2007) et Les Runaways (2010) avant de s'acoquiner personnellement avec les chanteuses Soko et St. Vincent. Mais au jury, il y a surtout Khadja Nin, auteure, compositrice, interprète. La musicienne du Burundi a sorti plusieurs albums et sa chanson « Mama » a été clipée par Jeanne Moreau en 1998.

Parmi les acteurs-chanteurs qui défileront sur le tapis rouge, impossible de ne pas évoquer la plus connue, Vanessa Paradis, à l'affiche d'Un couteau dans le coeur de Yann Gonzalez (et la zik de M83).Elle aussi a un lien cannois avec Jeanne Moreau puisqu'elle y a chanté "Le tourbillon de la vie". C'est l'une des rares artistes françaises à avoir su équilibrer la double face cinéma et musique en restant au top dans les deux arts.

Elle sera suivie par Adam Driver (BlacKkKlansman) qui a fait ses preuves dans Inside Llewyn Davis et Hungry Hearts.

Parmi les films hors-compétition, il ne faudra pas manquer Le Grand bain de Gilles Lelouche dans lequel Philippe Katerine se dévoile (encore) en slip de bain tandis que Donald Glover (a.k.a. Childish Gambino) sera l'une des stars de Solo : A Star Wars Story. Il y incarne un jeune Lando Calrissian. Du côté de la Quinzaine des réalisateurs, il va sans dire qu'Audrey Tautou (En Liberté !), photographe à ses heures, et Isabelle Adjani (Le Monde est à toi), sans pull marine, seront chaleureusement accueillies.

Des bandes originales à surveiller

Sans surprise, les bandes originales des films sélectionnés seront scrutées de près. Mais avant de savoir à qui les quelques journalistes triés sur le volet remettront le Cannes Soundtrack Award, notez dès maintenant que c'est le DJ japonais Tofubeats qui s'est occupé de la musique de Netemo sametemo de Ryusuke Hamaguchi. Le film concourt pour la Palme d'or et a tout d'une romance exclusivement dédiée aux adultes.

D'ailleurs, en parlant de films réservés aux adultes, sachez que Gaspar Noé est de retour à Cannes pour présenter son cinquième long-métrage, Climax. Avec son casting composé d'acteurs inconnus, le réalisateur d'Irréversible pourrait de nouveau bousculer les festivaliers. Mais cette fois, nous vous parlons de la musique qu'il aura choisie pour illustrer le successeur de Love.

L'immanquable de l'année

Enfin, impossible de ne pas parler du seul film exclusivement dédié à une chanteuse réelle. Trois ans après Amy d'Asif Kapadia, c'est Whitney qui devrait émouvoir les festivaliers. Projeté en Séance de minuit, le documentaire de Kevin Macdonald raconte la véritable histoire de Whitney Houston, en ne laissant jamais de côté les aspects les plus difficiles de sa vie. Sans jamais être misérabiliste, le film montre comment une jeune Noire américaine souhaitant être choriste comme sa mère est devenue mannequin avant d'être la plus grande voix féminine du 20e siècle.

Quinzaine 50 : la Playlist de la 50e Quinzaine des Réalisateurs

Posté par kristofy, le 8 mai 2018

Héritière directe de ceux qui voulaient affranchir le cinéma de ses chaînes en 1968, la Quinzaine célèbre cette année sa 50e édition. L'occasion d'une promenade à son image - en toute liberté, et forcément subjective - dans une histoire chargée de découvertes, d'audaces, d’enthousiasmes, de coups de maîtres et de films devenus incontournables.

En partenariat avec Critique-Film. Retrouvez tout le dossier ici.


La sélection des films de la Quinzaine des Réalisateurs de l’année dernière avait fait résonner beaucoup de chansons : Jeannette l'enfance de Jeanne d'Arc de Bruno Dumont, Alive in France de Abel Ferrara, Patti Cake$ de Geremy Jasper...

En 2018 donc la Quinzaine des Réalisateurs célèbre sa 50eme édition, un anniversaire qui est aussi l'occasion d'un regard en arrière et surtout d'une écoute des bandes-originales de ces 50 années de cinéma. Certains de ces films sont d'ailleurs intrinsèquement lié à leur musique : Whiplash, Benda Bilili, Interstella 5555, The Virgin Suicides... Voici pour vous notre Playlist des 50 ans de la Quinzaine des Réalisateurs, à écouter en boucle avant son ouverture demain soir !

Par ordre chronologique, depuis la fin des années 60, cette sélection reflète d'ailleurs les styles de musique de leur époque : on y entend du jazz, du blues, de la soul ; et une évolution vers du rock pus agité, de la pop plus dansante, jusqu'à du punk et du hip-hop. Bien entendu, la chanson française est présente, elle aussi dans sa plus large variété : la chanson à texte de Nicole Martin, le spleen planant de Air, l'electro de Daft Punk, une balade mélancolique de Noir Désir, une déclaration romantique à deux voix de Alex Beaupain. Certaines chansons de ces films sont toujours des tubes intemporels et planétaires : The Rolling Stones, Madonna, Abba, Queen...

Cette playlist compte aussi plusieurs chansons qui sont beaucoup plus que de l'illustration ou de l'accompagnement dans le montage du film, certaines sont devenues un élément de narration à part entière. Ainsi, le titre Diamonds de Rihanna devient une fête où les adolescentes se libèrent entre elles du regard des autres dans Bandes de filles, les paroles de Avant la haine de Alex Beaupain sont dans le film Dans Paris un dialogue chanté par Romain Duris et Joana Preiss, dans Sid and Nancy c'est l'acteur Gary oldman lui-même qui chante I wanna be your dog façon Sex Pistols.

A travers les chansons de ces 50 ans de films à la Quinzaine des Réalisateurs, on vous propose un voyage dans le temps avec par exemple Joy Division, T.Rex, Peggy Lee, B.B. King, Chico Buarque, Kraftwerk, Blondie, Bob Dylan, Nat King Cole, Billie Holliday, Leonard Cohen... Mais aussi d'y faire plein de découvertes : on a ainsi déniché des chansons comme You think you're a man de the Vaselines, You belong to me de The Duprees, The Diary de Little Anthony & The Imperials...

On vous invite à écouter cette playlist dans le train ou dans une file d’attente, à la jouer lors d’un cocktail ou d’un blind-test, à la partager avec vos amis de Facebook ou Twitter… et bien sûr à danser dessus !

Playlist concoctée par Kristofy pour Ecran Noir et Pascal Le Duff de Critique-Film, avec la complicité de MpM

La liste des titres

2017 Patti Cake$ Patti Cake$ Patti $ea$on
2016 Ma vie de Courgette Noir Désir Le vent nous portera
2015 Green room The Ain't Rights What have I become ?
2014 Whiplash Hank Levy Whiplash
2014 Bandes de filles Rihanna Diamonds
2014 Pride Queen I want to break free
2010 Benda Bilili Staff Benda Bilili Sala Keba
2009 Les Beaux Gosses The Vaselines You think you're a man
2007 Control Joy Division Atmosphere
2006 Dans Paris Alex Beaupain Avant la haine
2004 Factotum Dadafon Slow Day
2004 Jindabyne The Go-Betweens Streets of your town
2003 Interstella 5555 Daft Punk Harder better faster stronger
2003 Laisse moi t'aimer Mike Brant Laisse moi t'aimer
2002 Only the Strong Survive Wilson Pickett In the midnight hour
2000 Billy Elliott T.Rex Bang a gong (get it on)
2000 Downtown 81 Suicide Cheree
1999 The Virgin Suicides Air Playground love
1998 Slam Next & Big Pun Sex, Money & Thugs
1997 Kissed Lava Hay Baby
1996 Lone Star Willie John My love is little
1995 Cafe Society Peggy Lee Remind me
1994 Amateur PJ Harvey Water
1994 Muriel Abba Dancing queen
1992 Bob Roberts Woody Guthrie I've got to know
1991 The Indian Runner Janis Joplin Summertime
1988 Stormy Monday B.B. King Stormy monday
1987 Home of the brave Laurie Anderson Language is a virus
1986 Opera Do Malendro Chico Buarque A volta do Malandro
1986 Sid and Nancy Gary Oldman I wanna be your dog
1985 Recherche Susan désespérément Madonna Into the groove
1985 Crossover Dreams Virgilio Marti Todos vuelven
1984 Variety Little Anthony and the Imperials The diary
1984 Stranger than paradise Screamin' Jay Hawkins I put a spell on you
1983 La Femme flambée ZaZa Zauberstab
1981 Les Plouffe Nicole Martin Il etait une fois des gens heureux
1980 Radio On Kraftwerk Radioactivity
1980 Union City Blondie Union city blue
1979 Rockers Dillinger vs Trinity Stumbling block
1979 Old Boyfriends The Duprees You belong to me
1978 Renaldo and Clara Bob Dylan I want you
1977 Continuar a viver José Afonso Os Índios da Meia Praia
1976 Le berceau de cristal Nico Mütterlein
1975 Massacre à la tronçonneuse Fool for a blonde Roger Bartlett
1974 Mean Streets The Rolling Stones Jumpin' Jack flash
1973 Some call it loving Nat King Cole The very thought of you
1971 Mais ne nous délivrez pas du Mal Claude Germain & Dominique Ney La cérémonie
1970 End of the road Billie Holiday Don't worry 'bout me
1969 Head The Monkees Porpoise song
1969 The Ernie Game Leonard Cohen Stranger

« Les ailes du silence » pour Jacques Higelin (1940-2018)

Posté par vincy, le 6 avril 2018

jacques higelin jappeloup daniel auteuil

Le chanteur, compositeur et poète Jacques Higelin est mort ce 6 avril des suites d'une longue maladie. Il avait 77 printemps. "C’était un artiste absolu, dont le talent se déclinait à l’infini : auteur, compositeur, interprète, comédien, écrivain, Jacques Higelin était un poète merveilleux qui avait conquis le cœur des mélomanes comme des cinéphiles" explique Frédérique Bredin, présidente du CNC. "Son univers lyrique et flamboyant, sa sensibilité à fleur de peau, son caractère généreux et passionné nous manqueront terriblement" ajoute-t-elle en guise d'hommage.

Né le 18 octobre 1940, Jacques Higelin a d'abord commencé sa carrière comme comédien. A 19 ans il tourne dans Nathalie, agent secret d'Henri Decoin et La Verte Moisson de François Villiers. Ses rôles sont secondaires. Durant les sixties, on le croise quand même dans Bébert et l'Omnibus d'Yves Robert, Concerto mécanique pour la folie ou la folle mécamorphose de Julien Duvivier, Les Saintes chéries : Ève au volant de Jean Becker, Par un beau matin d'été de Jacques Deray, Sept jours ailleurs de Marin Karmitz et Erotissimo de Gérard Pirès.

Alors que sa carrière musicale s'envole, mélange de pop et de rock, de chanson à textes et de prestations scéniques virevoltantes, il tourne moins. On le repère malgré tout dans Elle court, elle court la banlieue de Gérard Pirès, L'An 01 de Jacques Doillon, Alain Resnais et Jean Rouch, Un autre homme, une autre chance de Claude Lelouch, Contre l'oubli de Chantal Akerman et René Allio, Un homme à la mer de Jacques Doillon, À mort la mort ! de Romain Goupil, qui tournera en 2008 un documetaire sur le chanteur, Higelin en chemin. Il prête sa voix au beau film d'animation de Jacques-Rémy Girered, La Prophétie des Grenouilles, réalise avec Lyonel Kouro un court métrage Le rêve. Et finalement apparaît dans un succès populaire en 2013, son ultime film, avant que la maladie ne l'éloigne de la lumière, Jappeloup de Christian Duguay.

Il a aussi écrit la musique du film La bande du Rex de Jean-Henri Meunier (1980). En 2013, dans son (avant-dernier) album Beau Repaire, figure un duo avec Sandrine Bonnaire, "Duo d'anges heureux".

Père du chanteur Arthur H, du comédien et réalisateur Kên Higelin et de la chanteuse et comédienne Izïa Higelin, inspiré par le jazz, Boris Vian, Charles Trenet et Léo Ferré, ses chansons ont traversé les décennies. Il n'était pas un faiseur de tubes (hormis peut-être "Champagne", "Poil dans la main", et "Tombé du ciel") mais remplissait les salles, les petites comme les grandes. Incontestablement, c'était l'un des artistes les plus créatifs du paysage musical français, alliant les contraires, de Didier Lockwood à Brigitte Fontaine, de Téléphone à Youssou n'dour, de Bernard Lavilliers à Jeanne Cherhal.

Cannes 2018: La Fabrique cinéma s’offre Cristian Mungiu pour ses 10 ans

Posté par vincy, le 29 mars 2018

La Fabrique Cinéma de l'Institut français sera parrainée par le cinéaste et producteur roumain Cristian Mungiu pour sa 10ème édition.

Palme d'or en 2007 pour 4mois, 3 semaines, 2 jours, Prix du scénario et prix d'interprétation féminine pour Au-delà des collines, Prix de la mise en scène pour Baccalauréat , il est l'un des cinéastes de son pays les plus récompensés à Cannes. Il est aussi responsable du festival Les Films de Cannes à Bucarest qu'il a créé, et initiateur du film collectif Contes de l'âge d'or.

"C'est un passeur qui a "un rôle central dans le cinéma de son pays" explique la directrice de l'Institut français Anne Tallineau.

Pour son dixième anniversaire La Fabrique Cinéma a sélectionné dix projets, dont quatre africains, continent souvent à l'écart des circuits de financement. Cinq nouveaux pays présents pour la première fois à la Fabrique : l'Ukraine, la Thaïlande, la République dominicaine, la Côte d'Ivoire et le Tchad.

AU MILIEU DE NULLE PART de Samantha Nell - Fiction 1er long métrage - produit par Bongiwe Selane / Blingola Media (Afrique du sud). Une comédie douce amère sur les conséquences de l'apartheid dans une maison de retraite.

LOUVE de Kiro Russo - Fiction 2ème long métrage - produit par Kiro Russo / Socavon Cine (Bolivie). Une fable fantastique.

LA MEUTE de Andrés Ramirez Pulido - Fiction 1er long métrage - produit par Johana Agudelo Susa / Valiente Gracia (Colombie). L'évasion d'un adolescent d'un camp de redressement en Amazonie pour retrouver sa mère, atteinte d'un cancer.

LA NUIT DES ROIS de Philippe Lacôte - Fiction 2ème long métrage - produit par Ernest Konan / Wassakara Productions (Cote d'Ivoire). Un huis-clos dans une prison où les détenus s'évadent à travers des récits. (photo)

CHEVALIER NOIR de Emad Aleebrahim Dehkordi - Fiction 1er long métrage - produit par Babak Aleebrahim Dehkordi / E.A.D Films (Iran). Deux frères lancés dans une spirale infernale dans les bas-fonds de Téhéran.

ZINDER de Aïcha Macky - Documentaire 1er long métrage - produit par Ousmane Samassekou / Tabous Production (Niger). Un documentaire sur les bandes de cette ville nigérienne infiltrée par les terroristes.

CANDELA de Andrés Farias - Fiction 1er long métrage - produit par Pablo Lozano / Monte y Culebra SRL (République dominicaine). Thriller politique sur la corruption et les addictions au sexe et à la drogue.

DIA (LE PRIX DU SANG) de Achille Ronaimou - FIction 1er long métrage - produit par Faissol Gnonlonfin / Merveilles Production (Tchad). DUne escroquerie interethnique et religieuse autour d'un délit qui n'a pas été commis.

REGRETFULLY AT DAWN de Sivaroj Kongsakul - Fiction 2ème long métrage - produit par Pimpaya Towira / Extra Virgin Company (Thaïlande). Un soldat à la fin de sa vie qui rêve que sa petite fille aille danser en France.

SERAPHYMA de Marysia Nikitiuk - Fiction 2ème long métrage - produit par Igor Savychenko / Kristi Films (Ukraine). Le parcours initiatique d'une adolescente serial-killer à la recherche de sa mère...

En 10 ans, La Fabrique a sélectionné 91 projets et invité 167 réalisateurs et producteurs de 61 pays (dont 23 francophones). Près de 40% des films ont été terminés, 20% sont en tournage. Si les délais entre la présentation à La Fabrique et la diffusion en salles sont toujours longs, ils ont tendance à se raccourcir. Adieu Mandalay de Midi Z avait été sélectionné en 2012 et était sorti en 2016. La Familia de Gustavo R. Cordova avait été sélectionné en 2014 et finalement projeté à la Semaine de la critique en 2017. La même année, Les initiés de John Trengrove, a terminé son parcours dans les salles l'an dernier et avec une nomination aux Oscars cette année. La belle et la meute, sélectionné en 2015, a été retenu à Un certain regard en 2017. La sélection de 2016 a déjà vu un film achevé et deux en tournage.

En étant présent au Pavillon des cinémas du monde, les producteurs et réalisateurs ont ainsi davantage de facilités à obtenir des aides publiques ou privées. Le Pavillon, qui accueille des sessions artistiques et des rencontres professionnelles, proposera de nombreux événements cette année pour célébrer son dixième anniversaire, et notamment une masterclass du compositeur Amine Bouhafa (Timbuktu, La belle et la meute), en partenariat avec la Sacem. L'ensemble de l'opération coûte environ 500000 euros.

L'Institut français est l'unique opérateur culturel transversal à l'extérieur de l'Europe. Outre La Fabrique cinéma, elle intervient sur la diffusion du cinéma français (notamment la diffusion du cinéma européen et l'Education à l'image avec CinEd), la coopération (l'Aide aux cinémas du monde avec 5M€ de budget annuel pour une cinquantaine de projets soutenus, soit 300 films de 76 pays depuis sa création), la Cinémathèque Afrique (1600 films en catalogue, 6000 projections dans 80 pays, et désormais une volonté stratégique de numériser, avec des partenaires, ce patrimoine),

Didier Lockwood pose son violon (1956-2018)

Posté par vincy, le 19 février 2018

Le jazzman et compositeur Didier Lockwood est mort à l'âge de 62 ans dimanche 18 février. Ce violonniste virtuose, Victoire de la musique en 1985, avait composé plusieurs musiques de films: Jour après jour d'Alain Attal (1989), Lune Froide de Patrick Bouchitey (1991), Les enfants de la pluie et La reine soleil, films d'animation de Philippe Leclerc (2003 et 2007), un segment de Cinévaradaphoto, documentaire d'Agnès Varda (2004), la série télévisée Terre de lumière (2008), La frontière de l'aube de Philippe Garrel (2008), Victor Young Perez de Jacques Ouaniche (2013) et L'orchestre des aveugles de Mohamed Mouftakir (2015).

Il interprétait parfois lui-même ses morceaux. Mais en tant que musicien, il est aussi apparu aux génériques de Hiver 54, l'abbé Pierre, Max & Jérémie, Petits désordres amoureux et Asterix & Obélix contre César. Claude Lelouch a fait appel à lui pour jouer son propre personnage dans Les Parisiens (2004). Il jouait du violon dans le film du réalisateur, Courage d'aimer (2005).

En avril dernier, il était sur la scène du Théâtre de l'œuvre pour un spectacle d'improvisation "Les impromptus de Didier Lockwood", avec en invités Richard Bohringer, Didier Sandre et Mathilda May.

L'aisance avec laquelle il maîtrisait son instrument et ses mélodies cherchant toujours la juste émotion, en ont fait un musicien hors-pair. Passé par les big bands, le jazz rock de Magma, créant sa propre formation, en quête de métissages et et d'exploration musicales (de l'électro à l'Inde), il animait aussi un festival dédié aux violons. Didier Lockwood était mariée à Caroline Casadesus, chanteuse lyrique, petite-fille de la comédienne Gisèle Casadesus, récemment disparue.