Et la tendresse, Hänsel ?

Posté par vincy, le 5 avril 2012

Deux ans après le beau Noir océan, Marion Hänsel a repris le chemins des plateaux. Le Film Français indique qu'elle tourne actuellement La tendresse, qui réunit Olivier Gourmet et Marilyne Canto dans les rôles principaux. Sergi Lopez et Adrien Jolivet complètent l'affiche.

Le tournage a débuté le 19 mars pou un peu plus de deux mois. Cette comédie romantique sous forme de road-movie est l'histoire d'un couple séparé depuis 15 ans et qui se retrouvent pour un voyage de deux jours afin d'aller chercher leur fils, hospitalisé après un accident de ski.

Marion Hänsel avait été en compétition à Cannes pour son film Li, en 1995 (elle y avait reçu le prix du jury oecuménique). Le lit et Dust avaient été nommés aux Césars dans la catégorie, depuis disparue, du meilleur film francophone. Dust avait aussi été primé d'un Lion d'argent de la meilleure première oeuvre alors que c'est son deuxième long). La faille, en 1998, lui avait valu le Grand prix des Amériques au Festivals des Films du Monde de Montréal. En Belgique, elle a aussi reçu le prix du meilleur scénario (La femme de Gilles) et un prix pour sa contribution au rayonnement international du cinéma belge.

Michele Placido réunit Daniel Auteuil et Mathieu Kassovitz

Posté par vincy, le 28 juin 2011

En attendant son prochain film, L'ange du mal, en salles le 7 septembre, Michele Placido, connu pour son polar noir et sang Romanzo Criminale, a déjà attaqué un nouveau projet : Le guetteur. Autre thriller. Il le tournera en français, avec dans les rôles principaux Daniel Auteuil et Mathieu Kassovitz.

Le tournage commence lundi, pour une durée de deux mois, à Paris et dans la région parisienne. Le générique comprendra aussi Olivier Gourmet, Nicolas Briançon et Luca Argentero.

Le film s'articule autour de la construction d'un piège monté par un Commissaire (Auteuil) pour arrêter un gang de braqueurs. Mais ce gang de trois a un atout : un quatrième élément, tireur d'élite (Kassovitz). L'histoire est celle d'un face-à-face entre un flic intraitable, ce tueur et un truand machiavélique.

Rencontre vidéo avec les acteurs de Vénus noire (2)

Posté par MpM, le 26 octobre 2010

Lors de leur passage à Venise, où le film Vénus noire était en compétition, Yahima Torres, Olivier Gourmet et André Jacobs nous ont accordé un entretien sur la terrasse (légèrement bruyante) d'un hôtel du Lido.

Chacun a évoqué l'expérience particulière d'un tournage avec Abdellatif Kechiche : improvisation des séquences-clef, caméra au plus près des personnages, scènes étirées à l'infini comme pour mieux en capter la vérité...

Rencontre avec des acteurs détendus et souriants, à l'opposé de leurs personnages, quelques heures à peine avant la projection officielle du film.

Rencontre vidéo avec les acteurs de Vénus noire (1)

Posté par MpM, le 26 octobre 2010

Lors de leur passage à Venise, où le film Vénus noire était en compétition, Yahima Torres, Olivier Gourmet et André Jacobs nous ont accordé un entretien sur la terrasse (légèrement bruyante) d'un hôtel du Lido.

Chacun a évoqué son expérience, sa vision du métier et de ses limites, mais aussi le challenge qu'a représenté le film d'Abdellatif Kechiche.

Rencontre avec des acteurs détendus et souriants, à l'opposé de leurs personnages, quelques heures à peine avant la projection officielle du film.

Venise 2010 (vidéo) : jour 7 – Alex de la Iglesia, Ben Affleck, et l’équipe de la Venus noire

Posté par kristofy, le 10 septembre 2010

Un ange à la mer, une bouée à la dérive

Posté par Morgane, le 29 juin 2010

un ange a la merL’Histoire?: Louis, 12 ans, vit au Maroc avec son père, sa mère et son grand frère. C’est un enfant heureux qui aime la mer, les mots de Baudelaire, jouer au football et courir sur la plage. Mais sa vie change le jour où son père lui révèle un terrible secret. À partir de ce jour, Louis perd l’innocence de l’enfance et plonge lentement dans le monde obscur de son père.

Notre avis?: Louis est un jeune garçon accroché au fil ténu de la vie il surveille, nuit et jour, ce père qu’il a peur de perdre à jamais. Entre accès de colère et dépression, le père (Olivier Gourmet qui sait tout autant vivre en retenue qu’exploser de fureur) pèse désormais sur son fils qui se refuse à vivre, à respirer, à parler même. La symbolique de ce bégaiement soudain semble d’ailleurs un peu trop appuyé, manquant de subtilité.

Le scénario n’a rien de la légèreté de l’ange. L’histoire manque même d’une sorte de crédibilité; on n’y croit pas vraiment. Les personnages, très (trop) extrêmes, surprennent mais ne convainquent pas toujours. Et finalement, le spectateur ne s’envole pas, il reste cloué au sol plombé par certaines longueurs du film. Le seul personnage qui illumine le film par sa force est celui de la mère interprétée par Anne Consigny. Souvent très froide elle essaie simplement de vivre comme si tout était normal juste pour ne pas mourir, pour ne pas se laisser entraîner vers le fond par son mari et pour protéger ses propres enfants du mal-être de leur père.

Cette première fiction de Frédéric Dumont a néanmoins l’avantage d’être réalisée par un habitué du documentaire. Pour ce qui est de l’atmosphère, le film en ressort plus fort, le spectateur ressentant presque physiquement la chaleur marocaine, symbole ici du poids pesant sur cette famille. Mais cette atmosphère ne réussit pas à elle seule à faire oublier les autres petits travers d’Un ange à la mer.

Arras reçoit son premier jury professionnel

Posté par MpM, le 13 novembre 2009

Le jury 2009

Le Festival recevait jeudi soir les membres du jury composé du producteur Christophe Rossignon, du réalisateur Philippe Lioret (président du jury), de la comédienne Anne Consigny, de l'acteur Olivier Gourmet et de la réalisatrice Emily Atef (de gauche à droite sur notre photo).

C'est la première fois de son histoire qu'Arras invite des professionnels à décerner des prix (Atlas d'or et d'argent) assortis d'aides à la distribution. Les neuf films sélectionnés, tous inédits en France, viennent d'Allemagne, de Roumanie, Croatie, Finlande, Suède, Serbie, Russie, République tchèque et Pologne. L'objectif est d'aider les œuvres récompensées à être montrées dans les salles françaises et à bénéficier d'une véritable visibilité publique.

Arras s’offre l’Atlas

Posté par MpM, le 10 septembre 2009

ArrasPour sa 10e édition, le Festival "L'Autre cinéma" d'Arras voit les choses en grand. Après John Boorman en 2008, ce sont en effet deux réalisateurs prestigieux qui viendront cette année donner une leçon de cinéma que l'on imagine des plus instructive : le Français Patrice Chéreau (Intimité, Ceux qui m'aiment prendront le train, L'homme blessé...) et le Russe Pavel Lounguine (Taxi blues, Luna park, Un nouveau Russe...).

Par ailleurs, la manifestation inaugure sa première compétition sous la présidence bienveillante et prestigieuse du cinéaste Philippe Lioret. Ce dernier, entouré de Emily Atef (réalisatrice), Anne Consigny (comédienne), Olivier Gourmet (comédien) et Christophe Rossignon (producteur), remettra le tout premier Atlas d'or au meilleur film de la sélection, composée uniquement d'oeuvres européennes inédites.

On attend également comme chaque année plusieurs avant-premières de qualité ainsi que différentes rétrospectives. Sans oublier les nombreuses surprises que l'équipe n'aura pas manqué de nous concocter... Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Ecran Noir, partenaire de ce tout jeune mais vaillant festival, vous fera vivre l'événement en direct !

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Festival international d'Arras
L'Autre cinéma
Du 6 au 15 novembre 2009
Plus d'infos sur le site Plan-séquence

Pour un fils : vérité ou imposture ?

Posté par Morgane, le 2 mars 2009

Pour un fils"- C’est pas Toni !
- Mais si c’est Toni, il a grandi."

 L’histoire : Depuis l’enlèvement de son fils, Toni, dix ans plus tôt, Catherine tente peu à peu de se reconstruire. Elle vit seule avec son petit dernier, Hugo, âgé de 8 ans. Un soir, Omer, le policier qui a mené l’enquête sur la disparition de Toni, vient lui rendre visite. Comme elle, il semble encore hanté par le drame… Un jeune homme vient d’être découvert mystérieusement. Il prétend être le fils de Catherine et n’a qu’un seul désir : retrouver enfin sa mère…

Notre avis : le film s’ouvre sur l’image d’un adolescent qui se mutile, se met nu dans le froid, faisant subir divers sévices à son corps. Pourquoi ? On le comprend très rapidement. Cet enfant veut faire croire qu’il a été séquestré durant dix ans, revenant aujourd’hui à la vie avec un seul désir, retrouver sa mère. Mais cet enfant, désormais grand, est-il réellement Toni ? Si le film donne rapidement la réponse, on se plaît à croire, tout comme Miou-Miou, que, malgré les apparences, cette vérité est toute autre.

S’appuyant sur un dramatique fait divers, Alix de Maistre, pour son premier long-métrage, plonge dans les méandres du drame psychologique et dans le huis clos d’une famille détruite. Les sentiments peuvent-ils surpasser les liens du sang ? La quête d’amour peut-elle pousser un être à agir de la sorte ? Comment vivre malgré le mensonge ? Et peut-on vivre avec ce mensonge ? Les questions sont ici nombreuses et difficiles. Le sujet est fort mais quelques maladresses lui font de l’ombre. La musique, plutôt rare, est beaucoup trop insistante et explicite. Elle aurait gagné à être plus subtile.

Mais ce qui dessert particulièrement le film d’Alix de Maistre réside dans le déséquilibre qui s’instaure d’entrée de jeu entre les divers personnages. Tous, à l’exception de l’adolescent, sont interprétés par des acteurs (très) confirmés. Miou-Miou revêt à merveille son rôle de mère anéantie par la disparition de son enfant. On sent que, malgré les dix années qui se sont écoulées, la blessure est toujours présente, toujours ouverte, à fleur de peau. Celle-ci n’a jamais cicatrisé. Le père (Josse de Pauw, un peu moins connu), quant à lui, a quitté le domicile conjugal. Grâce à cette fuite, il peut se montrer fort mais ce n’est qu’une façade qui s’écroule rapidement à cause d’un simple souffle d’espoir. Olivier Gourmet, toujours stoïque et très charismatique, remplit bien son rôle de bon flic rongé par le remords. C’est d’ailleurs ce dernier qui le fait agir de manière irraisonnée.

Malheureusement, tout ce parfait équilibre se trouve rompu. Face à ces figures populaires du cinéma auxquelles chacun d’entre nous peut facilement s’identifier, et dans la peau d’un personnage certes très délicat à interpréter, Kévin Lelannier ne nous parle que difficilement. Il semble "en faire trop" comme on dit et ne sonne pas tellement juste. Or, c’est cette justesse qui manque au film. De plus, le dénouement de Pour un fils semble en suspens. Tout comme Miou-Miou semble attendre une réponse ou une explication, on se retrouve dans la même position qu’elle. Mais le noir se fait sur l’écran et le générique défile. On sent alors comme une absence, un manque. Lequel ? On ne sait pas…