L’instant Court : Paperman, réalisé par John Kahrs

Posté par kristofy, le 22 février 2013

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Comment écrire un scénario en 4 étapes (ou 7) réalisé par Jaco Van Dormael, voici l’instant Court n° 101.

Le court métrage a mis ses habits de gala : c’est le temps des cérémonies pour recevoir une prestigieuse statuette.

Le seul film français à avoir reçu un prix au festival de Berlin est un court-métrage ! Ours d’or du meilleur court pour La Fugue de Jean-Bernard Marlin.

Dans la catégorie César du meilleur court métrage, les nominés sont :

  • Ce n'est pas un film de cow-boys de Benjamin Parent
  • Ce qu'il restera de nous de Vincent Macaigne
  • Le cri du homard de Nicolas Guiot
  • Les meutes de Manuel Schapira
  • La Vie parisienne de Vincent Dietschy

A noter que Le cri du homard de Nicolas Guiot vient déjà de recevoir chez nos voisins belges le Magritte du meilleur court-métrage. Les meutes de Manuel Schapira, La Vie parisienne de Vincent Dietschy étaient passé au Festival Paris Cinéma tout comme Ce n'est pas un film de cow-boys de Benjamin Parent, qui lui avait déjà été primé à Cannes. Pour Ce qu'il restera de nous, son réalisateur Vincent Macaigne avait été remarqué l’année dernière comme acteur dans Un monde sans femmes de Guillaume Brac et dans le court La Règle de trois de Louis Garrel…

D’avance bravo au futur gagnant qui sera annoncé ce vendredi 22 février.

Mais dès Dimanche 24 février, la planète cinéma aura les yeux tournés vers la fameuse cérémonie des Oscar où il faut saluer l’existence de trois catégories différentes pour les courts : Oscar du meilleur court métrage documentaire, Oscar du meilleur court métrage de fiction (où est nominé le court belge Dood van een Schaduw avec Matthias Schoenaerts vu dans De rouille et d’os), et Oscar du meilleur court-métrage d’animation.

Voici donc Paperman, produit par les studios Disney et en lice dans la catégorie Oscar du meilleur court-métrage d’animation, après sa première au festival de Annecy. Un court-métrage muet et en noir et blanc, avec une marque de rouge à lèvre et avec un souffle romantique... Un jeune homme solitaire, au milieu du siècle à New York, rencontre par hasard une belle jeune femme. La reverra-t-il ?

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Paperman.

Silence infini pour Ravi Shankar (1920-2012)

Posté par vincy, le 12 décembre 2012

ravi shankarMaître du sitar,  "Parrain des musiques du monde", "Trésor national indien", Ravi Shankar est mort cette nuit à l'âge de 92 ans. Si on lui doit la notoriété des sonorités indiennes en Occident, il a surtout été connu pour s'être confronté à la pop, au jazz, au classique, au flamenco et au rock, en collaborant avec des artistes aussi réputés que George Harrison, Brian Jones, Phillip Glass ou Yehudi Menuhin. Ce dernier le comparait, par son génie et son humanité, à Mozart.

Shankar fut naturellement appelé à travailler avec le cinéma, de Mumbay à Hollywood. Il composa la musique de la trilogie d'Apu de Satyajit Ray (1955-1959). Il fut aussi à l'origine de la partition du film du cinéaste indien, La pierre philosophale. Mais la consécration viendra en 1983 avec l'Oscar de la meilleure bande originale de film, qu'il partagea avec George Fenton, pour Gandhi, de Richard Attenborough.

Les studios n'hésitèrent pas à utiliser ses créations pour illustrer musicalement des films aussi divers que Hôtel Woodstock (il participa au Festival), A bord du Darjeeling Limited, Cinglée, Le come-back ou encore Tueurs nés.

Père de Norah Jones, ancien parlementaire indien, il avait créer une fondation pour transmettre son amour de la musique. Le campus est situé à New Delhi.

Ravi Shankar était né le 7 avril 1920 dans la ville sacrée de Bénarès d'une famille de brahmanes bengalis, la plus haute caste dans la hiérarchie sociale traditionnelle hindoue.

Helen Mirren et Bernardo Bertolucci honorés par les Oscars européens

Posté par vincy, le 11 octobre 2012

L'académie du film européen remettra deux distinctions honorifiques lors de sa cérémonie à Malte le 1er décembre prochain (voir aussi notre actualité du 11 septembre).

Dame Helen Mirren recevra un prix pour sa contribution au cinéma mondial pour l'ensemble de sa carrière. « C'est en découvrant l'immense diversité du cinéma européen qui m'a donné un amour et respect éternel pour cette forme d'art » a déclaré Helen Mirren lorsqu'elle a pris connaissance de la nouvelle, selon le communiqué.

Helen Mirren, grand comédienne de théâtre, a tourné avec Michael Powell, Ken Russell, John Boorman, Peter Weir, Peter Greenaway, Paul Schrader, Sean Penn, Robert Altman, Stephen Frears, John Madden, Julie Taymor...Elle incarnera Alma Reville dans le biopic sur Hitchcock en 2013. Double prix d'interprétation à Cannes (Cal en 1984, La folie du Roi George en 1995), prix d'interprétation à Venise et Oscar de la meilleure actrice (The Queen en 2006), elle a alterné ces dernières années blockbusters (Benjamin Gates 2, RED), comédies anglaises et films d'auteur, avec succès.

L'Académie récompensera également le cinéaste italien Bernardo Bertolucci par un prix pour l'ensemble de son oeuvre. Son dernier film, Moi et toi, a été présenté en avant-première mondiale au dernier Festival de Cannes, où il avait reçu une Palme d'or d'honneur en 2011. Oscarisé et césarisé pour Le dernier Empereur, le réalisateur a aussi marqué les esprits avec plusieurs films comme La stratégie de l'araignée, Le conformiste, Le dernier tango à Paris, 1900, Un thé au Sahara, Little Buddha et, en 2003, Innocents - The Dreamers. Il a scénarisé Il était une fois dans l'Ouest et assisté Pasolini sur le tournage d'Accatone.

Paramount en panne d’idées pour sa branche animation

Posté par vincy, le 21 août 2012

Après avoir créé il y a un an Paramount Animation, anticipant ainsi la fin du contrat de distribution qui liait Paramount à DreamWorks Animation (voir actualité du 7 juillet 2011), le studio éprouve quelques difficultés à prendre son autonomie.

Car, dans cette histoire, DreamWorks Animation, c'était Shrek (Shrek le troisième est la 5e plus grosse recette de Paramount), Kung Fu Panda, Madagascar, ... au total, onze films qui ont dépassé les 120 millions de $ rien qu'en Amérique du nord. En 6 ans, DreamWorks Animation a rapporté 700 millions de $ de revenus en distribuant les films dans les salles et en vidéo à Paramount. On comprend mieux l'enjeu, même si le studio peut compter sur des franchises profitables comme Transformers, Iron Man, Mission Impossible, Thor, et quelques Spielberg. Mais côté animation, le studio est affaiblit.

Son plus gros succès animé, hors DreamWorks, fut Rango l'an dernier. 124 millions de $ en Amérique du nord. Même pas classé dans les 50 plus grosses recettes historiques du genre, malgré la récompense d'un Oscar du meilleur film d'animation. Les Razmokets en 1998 avait franchi la barre des 100 millions de $ ; Bob L'éponge en 2004 avait récolté 85 millions de $, à peu près le même score que Jimmy Neutron. Généralement ses films animés rapportent de 50 à 80 millions de $. Peu consensuels (South Park, Beavis & Butt-Head, ...), ils séduisent davantage les ados que les familles.  Le studio a ainsi exploité à fond son deal avec sa filiale TV, Nickelodeon. Surtout, ces films se distinguent aisément de la concurrence et sont appréciés de la critique et des cinéphiles. Il est clair que les deux meilleurs films d'animation en 2011 étaient Rango et Tintin. Le cas Tintin est d'ailleurs intéressant. La franchise lancée en 2011 a surtout cartonné à l'étranger (374 millions de $ dont 80% à l'international). La suite est attendue d'ici trois ans.

Dans un premier temps, Paramount n'a annoncé que deux projets, deux suites : celle de Bob l'Eponge (140 millions de $ dans le monde à l'époque, pas déshonorant) et celle de Rango (245 millions de $ dans le monde, soit la 23e meilleure performance mais seulement la 8e parmi les films animés). Le premier est prévu pour 2014. Le second n'a pas encore de date.

Le studio commence à établir une stratégie : des films orientés davantage vers un public familial, avec un budget inférieur à 100 millions de $ (ce qui a fait le succès des dessins animés de la Fox et de de Universal). Pour développer des projets, il a enrôlé sept scénaristes, selon Variety. Ainsi, pour Rango 2, il a débauché les auteurs de Kung Fu Panda 2. Le catalogue Nickelodeon devrait aussi fournir des idées avec des séries comme Dora l'Exploratrice, Avatar, la légende de Korra, Monkey Quest. Les films pouvant se décliner en produits dérivés seront prioritaires. Une autre piste évoquée serait celle d'engager des cinéastes qui sont contractuellement rattachés au studio pour leur proposer des projets de films d'animation. J.J. Abrams réfléchit sur un scénario de ce genre. Gary Whitta (Le Livre d'Eli) travaille actuellement sur l'adaptation de la BD Penny Arcade, projet confirmé par la Paramount.

Mais pour l'instant, la dynamique n'est pas là et l'agenda est quasiment vide. 9 films sont confirmés en 2013 et 2014. Un seul est un film animé (et la moitié sont des suites). Laborieux développement quand DreamWorks Animation a déjà 10 films en route. 45 ans après la fermeture de Paramount Cartoon Studios, le processus de renaissance prend du temps...

Ernest Borgnine (1917-2012) goes to Eternity

Posté par vincy, le 9 juillet 2012

Né le 24 janvier 1917, Ernest Borgnine est mort à Los Angeles à l'âge de 95 ans. Il était le doyen des oscarisés. Il avait reçu la statuette pour Marty (1955, Palme d'or à cannes). Second rôle légendaire du 7e art, il était aussi une star du petit écran notamment avec la série Sur le pont, la marine! (Mc Hale's Navy) dans les années 60 (adapté au cinéma en 1964).

Après des débuts fracassants dans le rôle du sergent "Fatso" Judson dans Tant qu'il y aura des hommes, il est apparu dans plus de 200 films durant 60 ans, dont quelques chefs d'oeuvre : Johnny Guitare, Vera Cruz, Les vikings, Les douze salopards, La horde sauvage, Il était une fois dans l'Ouest, ...

Après avoir débuté au théâtre, à Broadway, sa carrière a explosé en 1953. Avec pour partenaires Frank Sinatra, Burt Lancaster, Kirk Douglas, Bette Davis  ou encore Glenn Ford, il fut l'un des acteurs les plus prolifiques d'Hollywood. Second rôle dans de grosses productions, il eut moins de chance en tête d'affiche dans des drames plus réalistes aux budgets modestes.

Il s'aventure alors dans des productions italiennes, y compris dans des films de Vittorio de Sica en 1961. A partir des années 70, ses choix se révélèrent plus malheureux et il ne retrouva jamais de grands rôles ni de succès triomphants, hormis L'Aventure du Poséidon et New York 1997.

De caméos (Red en 2010) en téléfilms, de séries populaires (ER) en séries B sur grand écran, Borgnine n'a jamais cessé de travailler, y compris en faisant des voix dans des films ou séries d'animation.

Ermes Effron Borgnino (son vrai nom), né de parents italien a servi dans la marine américaine durant dix ans avant de prendre des cours d'art dramatique après la seconde guerre mondiale. La Screen Actors Guild lui a remis un prix pour l'ensemble de sa carrière en 2011.

Les Nuits en Or 2012 mettent les meilleurs courts métrages à l’honneur

Posté par MpM, le 19 juin 2012

Jusqu'au 20 juin prochain, l'UNESCO et l’Académie des César s'allient pour proposer trois jours de projections consacrées aux courts métrages. Ces "nuits en or" permettent au public parisien et francilien de découvrir des films récompensés en 2012 par les Académies de Cinéma du monde entier (Oscar, Goya, Bafta...). En tout, 44 courts métrages venus de 23 pays qui donnent un aperçu des jeunes cinémas du monde, de l'Islande au Canada en passant par le Nigéria, la Roumanie ou encore la Nouvelle-Zélande.

Dans cette sélection de haut vol, c'est L'accordeur d'Olivier Treiner (César 2012) avec Grégoire Leprince-Ringuet, Gregory Gadebois et Danielle Lebrun qui représente la France, tandis que l'Oscar 2012 du meilleur court métrage d'animation The fantastic flying book of Mr Morris Lessmore de William Joyce et Brandon Oldenburg est l'un des lauréats venus des Etats-Unis.

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Les nuits en or 2012
Jusqu'au 20 juin
UNESCO
125 Avenue de Suffren
75007 Paris

Entrée gratuite, dans la limite des places disponibles.
Informations et programme sur le site www.academie-cinema.org

Pierre Schoendoerffer (1928-2012) : le dernier combat

Posté par vincy, le 14 mars 2012

Pierre Schoendoerffer, 83 ans, est mort dans la matinée de ce mercredi 14 mars, des suites d'une opération à l'hôpital militaire de Percy à quelques kilomètres de Paris. Grand reporter, écrivain, cinéaste, sa carrière polymorphe est centrée sur la grande histoire : la guerre, et la décolonisation.

Témoin d'événements sanglants et violents, il a voulu les restituer avec justesse et vérité que ce soit dans l'écriture ou l'image. Observateur à distance, artiste individualiste, il était pourtant au coeur du XXe siècle.

Membre fondateur des César, académicien aux Beaux-Arts dans le collège du cinéma, récipiendaire de multiples honneurs militaires et culturels, Pierre Schoendoerffer a filmé les combattants, entre grandeur et décadence.

Cela vient de son enfance. Adorateur de Joseph Kessel, qu'il rencontrera à Hong Kong, et de Joseph Conrad, cet ancien cancre s'embarque sur un bateau suédois à la sortie de l'adolescence. Ce garçon auvergnat rêve d'aventures et de grand large. Après la Baltique, il s'engage en 1952 au service cinématographique des armées, où il fait ses débuts de caméraman en Indochine. Il apprend le cinéma en filmant la guerre durant trois ans. En 1954, il est fait prisonnier par le Viêt Minh à Diên Biên Phu, passant quatre mois en captivité. Il transcrira l'expérience de cette défaite française ça dans son film Diên Biên Phu (1992), fresque puissante et brutale.

Une fois libéré, il quitte l'armée et devient reporter photographe pour le magazine Life. 4 ans plus tard, il adapte La Passe du diable, roman de Kessel, à l'écran. Il s'agit de sa première réalisation. L'année suivante, il adapte un roman de Pierre Loti, autre romancier du voyage, avec Le pêcheur d'Islande.

Mais c'est en 1963 que Schoendoerffer se fait un nom. Il écrit La 317e section qu'il adapte deux ans plus tard pour le cinéma. Jacques Perrin et Bruno Cremer donnent corps à cette guerre d'Indochine, dans l'ombre de la seconde guerre mondiale pas si lointaine. Déjà il pose les fondations de son oeuvre : les sacrifices inutiles de la chair à canon, l'honneur de l'armée, les illusions saccagées, la dureté des combats. Ses films sont aussi documentaires que fictifs, francs et humains. Prix du scénario à Cannes, 45 ans plus tard, il s'agit toujours du film symbolique sur la guerre d'Indochine.

En 1967, il réalise un documentaire, toujours sur le Vietnam, La section Anderson, où l'on suit une troupe de soldats américain en pleine guerre. Oscar à Hollywood. Puis il y aura une longue absence au cinéma. Il écrit en 1969 L'adieu au Roi, qui sera transposé au cinéma 20 ans plus tard par John Milius, prix Interallié.

En 1976, il écrit un autre roman, Le Crabe-tambour. Grand prix du roman de l'Académie française, le livre croise les guerres de décolonisation (Indochine, Algérie). Il réalise le film un an plus tard, inspiré de la vie du Commandant Pierre Guillaume, avec Jean Rochefort, en officier austère proche de la retraite, et Claude Rich. 6 nominations aux César (dont film et réalisateur), dont trois prix : acteur (Rochefort), second-rôle masculin (Dufilho), photo.

5 ans plus tard, il filme L'honneur d'un capitaine, avec Jacques Perrin et Nicole Garcia,de nouveau un portrait de soldats, durant la Guerre d'Algérie. Toute cette filmographie a fait de Schoendoerffer une icône de l'Armée comme de l'extrême droite, rôle qu'il refusait obstinément. Lui préférait se voir en contributeur d'un récit de l'Histoire de France contemporaine, réveillant les mémoires et affrontant les sujets tabous.

La guerre et l'humanité, voilà son oeuvre. Un homme d'honneur, pudique, tourmenté, nostalgique que le goût des horizons lointains a mené à l'horreur des émotions intimes. L'homme en gros plan dans des situations extrêmes où la vie de chaque des personnages est en jeu. Un cinéma hanté, lucide, réaliste, prenant tous les risques, voulant flirter avec ses souvenirs atroces.

Loyal et fidèle, cet ancien combattant détestait les artifices et faisait l'éloge de la liberté. Sa caméra héroïsait des hommes à son image. Des individus défaits. Comme pour vouloir se prouver qu'il n'avait pas subit son calvaire indochinois en vain. Il préférait l'universalité de son propos à la récupération politique. De même sa condition d'artiste, d'artisan selon lui, sublimait son passé militaire.

En 1981, il écrit son avant-dernier roman, Là haut (le dernier date de 2003, L'aile du papillon), qui deviendra son dernier film, en 2004. Bruno Cremer, Jacques Perrin et Claude Rich retrouvent leur cinéaste d'autrefois. Il utilise d'ailleurs des images de ses précédents tournages avec ces comédiens pour des flash backs dans cette histoire qui revient en Indochine, période post-coloniale. Un film testament.

Paramount s’attaque au remake de Soupçons

Posté par vincy, le 17 février 2012

Après DreamWorks et Rebecca (voir notre actualité du 12 février), c'est Paramount qui veut refaire Soupçons. Hitchcock inspire en ces temps sans imagination.

Le studio a engagé Veena Sud "The Killing", "Cold Case") pour écrire son premier scénario de cinéma, à partir du roman originel de Francis Iles, Complicité (1932 ; publié en France par Gallimard).

Soupçons (1941) est l'histoire d'une jeune femme (Joan Fontaine), suave, riche, qui épouse un charmeur irrésistible et oisif (Cary Grant), contre l'avis de son père. Rapidement, elle soupçonne son mari de vouloir la tuer. Le film comporte une scène mémorable autour d'un verre de lait, possiblement empoisonné, servi par Grant pour son épouse alitée.

Joan Fontaine avait reçu l'Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle. Lle film était nommé dans deux autres catégories : meilleur film et meilleure musique.

Un remake du film culte Dirty Dancing en piste

Posté par vincy, le 9 août 2011

Dirty Dancing, sorti en 1987, est devenu culte au fil des ans grâce à la musique, la chorégraphie, puis aux multiples clins d'oeil dans des films aussi divers que L'Arnacoeur ou High School Musical 3, sans oublier une saison de télévision pour la série en 88/89, un prequel, Dirty Dancing 2 : Havana Nights en 2004, et un remake bollywoodien (Holiday) en 2006. Dirty Dancing a aussi été décliné en comédie musicale, jouée à Londres de 2004 à 2011 et vue par plus d'un million de spectateurs.

Le premier Dirty Dancing avait emballé la planète avec 215 millions de $ de recettes mondiales (pour un budget très modeste de 5 millions de $), un Oscar de la meilleure chanson (I've had the time of my Life, voir extrait) et le cap du million d'exemplaires en vidéos (à l'époque c'était la première fois) ; au total, avec les DVD, les ventes de vidéos se sont élevées à dix millions d'exemplaires. Et que dire de la Bande Originale du Film qui  fut l'un des disques les plus vendus de la décennie et avait squatté 18 semaines la première place du Top des albums aux USA (l'album fut écoulé à 42 millions d'exemplaires dans le monde). Le deuxième film, en revanche, avait été un four, avec seulement 28 millions de $ au box office mondial.

Alors pourquoi un remake? Patrick Swayze est mort (voir actualité du 15 septembre 2009), Jennifer Grey a passé l'âge d'être portée à bout de bras...

L'objectif est de retrouver les fans et d'élargir le public à une nouvelle génération. Dirty Dancing a été cité comme le film le plus regardé par les femmes dans un récent sondage de British's Sky movies. Autant capitaliser sur l'affectif... La BOF devrait être composée de chansons du film de 1987, de classiques des années 60 et de nouvelles créations.

Lionsgate a engagé le réalisateur d'High School Musical, Kenny Ortega, par ailleurs le chorégraphe du film d'origine. Ortega a aussi réalisé This is It. Il devait aussi réaliser le remake de Footloose avant de l'abandonner (voir actualité du 10 novembre 2009).

Tristesse après la mort du scénariste Arthur Laurents (1917-2011)

Posté par vincy, le 6 mai 2011

Le scénariste Arthur Laurents s'est éteint au bel âge de 93 ans. Si sa carrière fut surtout glorieuse au théâtre en tant que dramaturge et metteur en scène (La cage aux folles entre autres), on lui doit quelques grands scénarios où il insérait toujours des éléments personnels  : La corde, d'Alfred Hitchcock, Pris au piège de Max Ophüls, Anastasia d'Anatole Litvak, Bonjour tristesse, d'après le roman de Françoise Sagan d'Otto Preminger, et Nos plus belles années, mélo culte de Sydney Pollack. Avec Le tournant de sa vie, d'Herbert Ross, en 1977, il est nommé à l'Oscar du meilleur scénario et du meilleur film. Il reçoit la même année le prix du meilleur scénario de la Writers Guild of America.

Mais Laurents est surtout l'auteur du livret de West Side Story, le drame musical transposé avec succès sur grand écran, et celui de Gypsy!.

Il était aussi l'ancien compagnon du récemment décédé Farley Granger (qui jouait dans La corde et qui est décédé le 29 mars dernier), avant de partager 50 ans de sa vie avec Tom Hatcher (mort en 2006), qui travaillait dans l'immobilier après avoir tenté une carrière de comédien.

Laurents a été blacklisté durant le marccarthisme.