Gérard Depardieu en Joseph Staline dans le prochain film de Fanny Ardant

Posté par vincy, le 10 mars 2016

Fanny Ardant ne se décourage pas. Rare sur les écrans en tant qu'actrice - on le regrette -, la comédienne poursuit sa carrière de réalisatrice. Après Cendres et sang en 2008 (en séances spéciales à Cannes) et Cadences obstinées en 2014 (4000 entrées en France) , elle vient de terminer le tournage de son troisième long métrage, adaptation du roman Le divan de Staline de Jean-Daniel Baltassat.

Elle a confié le rôle du dictateur soviétique à Gérard Depardieu, citoyen russe par ailleurs. Les deux acteurs se connaissent bien. Outre Cadences obstinées où Depardieu faisait une apparition, ils ont tourné ensemble dans La femme d'à côté, Rasputine, Nathalie, Le colonel Chabert, Hello Goodbye, Balzac...

Et Derrière moi une cage vide, titre du film scénarisé par Ardant elle-même, est produit par Paolo Branco (Alfama Films), qui suit la cinéaste depuis son premier long. Le tournage a eu lieu cet hiver au Portugal. Aux côtés de Depardieu, on retrouvera Emmanuelle Seigner, Joana de Verona, Paul Hamy, François Chattot, Miguel Monteiro et Luna Picoli-Truffaut, actuellement à l'affiche de Deux Rémi, deux de Pierre Léon.

Mensonges et manipulations

Le roman de Jean-Daniel Baltassat publié il y a trois ans raconte l'histoire de Staline, qui n’a plus que trois ans à vivre. Il se retire quelques jours dans sa Géorgie natale mais il tient encore les ficelles du pouvoir et prend un certain plaisir à avoir droit de vie ou de mort sur ses citoyens. Sa maîtresse, la Vodieva, le rejoint dans son palais, accompagnée de son protégé Danilov, jeune peintre prodige du réalisme socialiste qui a conçu une œuvre pour célébrer la gloire du "Petit père des Peuples". Par ce choix, la Vodieva sait aussi qu'elle joue sa vie dans cette rencontre qui n’est pour elle et Danilov qu’un jeu de dupe, de mensonges et de terreur. Dans ces années 1950, l'artiste est l'objet d'une forte suspicion du KGB.

Depardieu n'est pas le premier à incarner Staline, qui s'est invité dans près de 200 fictions dans le monde. Parmi les récentes incarnations, notons celles de Robert Duvall (dans un biopic télévisé), F. Murray Abraham dans un téléfilm (Le premier cercle) et dans un film (Children of the Revolution), Sergey Razhuk (Taurus), André Dussollier (Une exécution ordinaire) et Maksim Sukhanov (Soleil trompeur 2).