Ce qu’il faut savoir sur le 6e Mission:Impossible

Posté par redaction, le 7 mai 2017

Une pré-prod sur les nerfs
Enfin il se tourne ce 6e Mission: Impossible. Avant même la sortie de Mission Impossible : Rogue Nation, Tom Cruise et le réalisateur Christopher McQuarrie avaient confirmé le tournage dès l'été 2016 pour une sortie en 2017 d'une suite. La franchise M:I est une pépite pour la Paramount. Tout le monde était dans les starting-blocks.
La production a d'abord été retardée par des divergences sur le scénario, qui a été réécrit. Et puis Tom Cruise et les producteurs qui ne s'entendaient pas sur le chèque à verser à l'acteur, et notamment son pourcentage sur les profits de chacun de ses blockbusters.
Le tournage est alors décalé novembre (pour une sortie inscrite au deuxième semestre 2017).
Finalement, la production est calée au printemps 2017. La sortie est prévue pour le 27 juillet 2018.

Paris, je t'aime
Grâce au crédit d'impôts très avantageux dont bénéficient les productions internationales, de plus en plus de producteurs sont intéressés pour venir en France. En tout cas, ça ne les rebute plus. Financièrement ils s'y retrouvent. Quand Il faut sauver le Soldat Ryan avait du se tourner en Irlande, Dunkirk a pu être filmé sur les lieux même des plages du nord de la France.
Ceci explique pourquoi depuis début avril, M:I 6 fait le tour de la Capitale. Après James Bond et Jason Bourne, voici donc Ethan Hunt pour s'offrir des course-poursuites dans la Ville Lumière (qui a nécessité un an d'entraînement pour Cruise). La production va dépenser au total 25M$ pour 35 jours de tournage à Paris. 300 techniciens ont été requis pour cette longue séquence parisienne du film. On a ainsi vu Tom Cruise cascadant et vrombissant en moto près du Champ de Mars, dans le quartier de l'Opéra et de la Bourse et cette semaine entre l'Hôtel de Ville et le Marais. Une grande scène a été tournée au Grand Palais, près des Champs-Elysées, transformé en night-club gigantesque, avec des centaines de figurants.
Outre les retombées économiques, le film servira à coup sûr la promotion de Paris. Ce qui fait du bien en cette période où le touriste s'est raréfié depuis la série d'attentats qui frappe la France.

Un réal fidèle
Tom Cruise travaille en confiance avec Christopher McQuarrie. C'est leur troisième film ensemble depuis 2012, après Jack Reacher et Mission:Impossible - Rogue Nation. Outre les deux scripts des M:I, McQuarrie a aussi écrit le scénario de La Momie, Edge of Tomorrow et Walkyrie, trois films avec Cruise en star.
Le cinéaste américain joue les touristes sur son compte Instagram (les photos sont issus de son compte), et partage ainsi de beaux clichés de la capitale (en ajoutant parfois un commentaire amoureux sur la ville, clamant d'ailleurs "Paris, je t'aime".
C'est la première fois qu'un réalisateur signe deux épisodes de la série Mission:Impossible, initiée par Brian de Palma il y a plus de 20 ans.

Un cast sexy
On retrouve Ving Rhames (qui a été de tous les épisodes de la franchise) et Simon Pegg (arrivé dans la série depuis le 3e épisode) et trois acteurs de Rogue Nation: Alec Baldwin, Sean Harris et Rebecca Ferguson (qui fait jeu égal avec Cruise niveau compétences et qui devient ainsi la première actrice de la série à être dans deux épisodes). Parmi les nouveaux, il y a Henry Cavill, aka Superman, Vanessa Kirby, aka la Princesse Margaret dans "The Crown" et Sian Brooke, vue dans "Sherlock". Kirby hérite du rôle "romantique" de l'épisode si on en croit les photos de paparazzis qui ont capté un baiser entre elle et Cruise. Jeremy Renner était prévu à l'origine pour reprendre son rôle de William Brandt, mais à cause de l'enchainement des tournages des Avengers (notamment Infinity War prévu pour l'an prochain dans les salles), il n'a pas pu se libérer. Dans le registre trivial, on peut aussi noter que Henry Cavill avait remplacé Tom Cruise pour le film Agents très spéciaux: Code U.N.C.L.E..

Quand la Chine croque Hollywood

Posté par vincy, le 30 octobre 2016

La tentation chinoise d'Hollywood est de plus en plus palpable: les studios se battent pour avoir un pied dans l'Empire du milieu, soit en créant des structures de production comme DreamWorks Animation (DreamWorks Oriental), soit en y bâtissant des parcs d'attraction (Disneyland à Shanghai). Même les stars s'y mettent. La grosse production de fin d'année, réalisée par Zhang Yimou, La Grande muraille, a pour tête d'affiche Matt Damon. Le blockbuster est avant tout ciblé pour être un carton en Asie.

Il n'y a rien de surprenant à tout ça: la Chine est déjà le 2e plus gros marché en fréquentation et en recettes dans le monde. Il devrait même être le premier marché dès 2018, avec un box office en forte croissance chaque année.

Depuis un mois, Hollywood se laisse dévorer par le dragon chinois. Il y a trente ans, le Japon avait tenté de conquérir l'industrie du divertissement américain (Sony en reste la plus belle preuve), suscitant à l'époque une "nippophobie". Là, rien de tel: les Chinois sont accueillis à bras ouverts.

Mondialisation

Ainsi Stan Lee, la légende des Comics, a décidé, avec Sharad Devarajan, de lancer un nouveau superhéros, Monkey Master, pour une coproduction sino-indienne. Ce gros budget en prises de vues réelles ciblera le marché chinois en priorité mais le casting international vise à le rendre rentable à l'export également. D'autant que l'histoire se passera entre la Chine et l'Inde, entre les temps anciens et les temps modernes. La figure du singe guerrier est populaire dans les mythologies des deux grands pays. Le tournage (en anglais) devrait commencer dans un an, avec un réalisateur occidental. Un pur produit mondialisé.

Wonder Wanda

Car c'est bien de mondialisation dont il s'agit. L'un des mastodontes chinois les plus conquérants est le conglomérat géant Dalian Wanda Group. Wanda a racheté en janvier le studio hollywoodien Legendary Entertainment à qui l'on doit Jurassic World et Godzilla (et autres films de ce genre chez Universal), pour 3,5 milliards de dollars. En septembre, après avoir échoué à prendre 49% de Paramount, le groupe chinois s'est s'associé avec Sony Pictures pour co-produire des films (notamment des blockbusters coûteux). Pour Sony, c'est aussi l'opportunité d'avoir un accès direct au marché chinois en se reposant sur les moyens de marketing et de distribution de son nouveau partenaire. Wanda a en plus des actions dans certaines franchises de la Paramount, notamment Transformers, 75% des parts du réseau de multiplexes nord-américains AMC, le circuit Hoyt's en Australie, le portail web dédié au cinéma en Chine Mtime ou encore Dick Clark productions, producteur historique de la TV aux Etats-Unis (notamment des Golden Globe Awards)... Le groupe possède déjà  le plus grand circuit de cinémas en Chine (avec un écran sur cinq au total) et un deal avec Imax pour de nouvelles salles. Et ses ambitions ne s'arrêtent pas là puisque le patron du groupe, Wang Jianlin drague les producteurs américains pour qu'ils viennent tourner dans le futur complexe Qingdao Movie Metropolis (plateaux de tournages, post-production, équipements techniques, décors...), en offrant un rabais fiscal de 40% et des charges salariales défiant toute concurrence. Lionsgate, qui a un partenariat avec China Media Capital, s'est déjà dit intéressé et Digital Domain étudie actuellement la possibilité d'installer une filiale pour les effets numériques. Pacific Rim 2 et la suite de Godzilla seront tournés en partie là bas.

La Chine investit aussi à Hollywood dans des propriétés et des terrains. Wang Jianlin peut se le permettre: le chinois le plus riche de la planète pèse 32 milliards de dollars.  Et cela n'émeut plus personne. Les politiques considèrent que c'est juste du business.

Aussi n'y a t-il plus de complexe à traverser le Pacifique. Joe Johnston vient de confirmer qu'il réaliserait un film de Science-Fiction de 100M$, Starfall, dans les studios de Qingdao, coproduit par Lionsgate et Wanda. Le film se déroule dans une station spatiale. Le réalisateur de Captain America, Jurassic Park III et Jumanji est l'une des grosses prises du moment mais pas la seule.

L'Empire du Soleil

Alpha Animation a recruté l'ancien directeur de la stratégie de DreamWorks Animation pour superviser la production de ses films en Chine. Alpha est notamment réputé pour avoir coproduit The Mermaid, le recordman du box office chinois. Le film a rapporté 553M$ dans le monde (dont 526 en Chine), soit le 9e succès de l'année, devant le dernier X-Men ou Kung-Fu Panda 3. Et le groupe Alpha est aussi partenaire de New Regency, et a notamment investit dans The Revenant et Assassins Creed.

Autre géant chinois: Alibaba. Le groupe du milliardaire chinois Jack Ma va investir dans la société historique de Steven Spielberg, Amblin Entertainment, pour coproduire des films à destination du marché chinois. Alibaba Pictures, la branche cinéma du "Amazon" chinois va prendre 20% du capital d'Amblin Partners, ce qui inclut les studios DreamWorks. "Au niveau humain, nous partageons les mêmes valeurs en Orient et en Occident. Nous apporterons plus de Chine à l'Amérique et plus d'Amérique en Chine", a commenté Steven Spielberg.Ou comment se payer un passe-droit vers les salles chinoises. Car pour les producteurs américains, l'équation est simple: sans partenaires chinois, leurs films doivent être validés par le ministère chinois et seuls un certain nombre ont l'autorisation de sortir chaque année. Avec un pourcentage chinois dans leur ADN? les films ne sont plus soumis qu'à la censure classique (sexe, drogue, politique) et contournent la règle des quotas. Iron Man 3 ou Le Dernier loup en ont bénéficié. Pour Spielberg, c'est aussi toute la galaxie d'Alibaba qui s'offre à ses films: site de vidéos en streaming Youku Tudou, plateformes de vente où peuvent être achetés billets et produits dérivés.

Cheval de Troie?

Forcément, cela commence à déranger un pays comme les USA, soucieux de leur "soft power" comme de leur indépendance et de leur puissance cinématographique: seize parlementaires américains se sont ainsi alarmés d'une possible "extension du contrôle de la propagande (chinoise) aux médias américains", pointant les relations étroites entre les milliardaires chinois et le régime communiste.

Les Chinois ont d'autres arguments: selon eux, seule une entreprise chinoise connaît le public chinois. Par ailleurs, beaucoup critiquent Hollywood de ne pas se soucier des attentes de leur public, qui préfère les belles histoires aux films à effets spéciaux."Pour faire de l'argent sur le marché chinois, vous devez comprendre le public chinois, lui plaire. Et le meilleur moyen est d'ajouter des éléments chinois aux histoires" explique le patron de Wanda. Cela promet pour les scénarios à venir...

Ceci dit, ne soyons pas étranger à cette conquête de l'Amérique. Alibaba comme Wanda regardent de très près où ils peuvent investir en Europe. Et pas seulement eux. China’s FF Motion Invest, une filiale du chinois Fundamental Films, a investit 60 millions d'euros dans EuropaCorp, soit 27,9% de la société de Luc Besson (qui conserve 31,6% des actions). Il a déjà mis une part non négligeable dans le budget de Valerian, le prochain film du cinéaste.

Paris reste d'ailleurs une cible prioritaire: Wanda, toujours, veut ouvrir un méga parc thématique, touristique et commercial, EuropaCity. Pour 3,3 milliards de dollars d'investissements.

Jean Yanne était-il prophétique avec son film de 1974, Les Chinois à Paris?

Leonardo DiCaprio cherche son prochain film

Posté par vincy, le 29 octobre 2016

Paramount Pictures vient d'acquérir les droits de la biographie écrite par Peter Guralnick, Sam Phillips: The Man Who Invented Rock ‘N’ Roll, inédite en France. L'auteur a publié de nombreux livres sur Elvis Presley, l'histoire du Rock n' Roll ou du Rythm n' Blues. Le studio a confirmé que l'adaptation serait produite par Leonardo DiCaprio, qui incarnera le rôle de Sam Phillips à l'écran. Mick Jaeger et l'auteur lui-même de la biographie sont également parmi les producteurs de ce futur biopic.

Sam Phillips a été un pionnier de l'industrie musicale dans les années 1950. Il a produit et lancé les carrières de Elvis Presley, Johnny Cash et Jerry Lee Lewis.

Pour l'instant, le projet se cherche un scénariste et le film ne sera pas le prochain projet de DiCaprio.

Paramount cherche le prochain film pour la star

Car l'acteur oscarisé en février cherche e film qu'il pourrait tourner avant ce biopic. La Paramount, qui a signé un contrat d'exclusivité avec la société de production de la star, Appian Way, optionne plusieurs projets pour lui, dont Truevine, adaptation du roman de Beth Macy, Truevine: Two Brothers, A Kidnapping, and a Mother’s Quest; A True Story of the Jim Crow South. Truevine se déroule en Virginie, en 1899, et raconte l'histoire deux frères afro-américains kidnappés par un homme blanc, qui pourrait être interprété par DiCaprio, et que leur mère a mis près de trente ans à retrouver.

Le studio a également acquis les droits de Captain Planet, la série télévisée d'animation américaine diffusée dans les années 1990, dont le scénario sera écrit par Glen Powell (acteur vu récemment dans Everybody Wants Some!!) et les droits de The Devil in the White City (Le diable dans la ville blanche), le roman d'Erik Larson. Martin Scorsese a été approché pour réaliser ce projet, en gestation depuis plusieurs années.

Netflix s’empare du Petit Prince

Posté par vincy, le 18 mars 2016

Le Petit Prince devait sortir aujourd'hui aux Etats-Unis, distribué par la Paramount. Comme on le sait depuis quelques jours, le studio américain a décidé soudainement de ne plus le diffuser en salles. Finalement, comme Mark Osborne l'avait promis sur son compte twitter, le film d'animation a trouvé un nouveau distributeur...

Selon The Hollywood Reporter, Le Petit Prince ne connaîtra pas une sortie en salles. C'est Netflix qui a acquis les droits de distribution du film. Les Américains pourront voir l'adaptation du roman d'Antoine de Saint-Exupéry en streaming, chez eux.

Présenté hors-compétition à Cannes l'an dernier, César du meilleur film d'animation en février, Le Petit Prince a rapporté 80 millions de $ de recettes dans le monde, avec de très gros scores en Chine, en Italie, au Brésil et au Mexique. Il vient de sortir au Canada mais n'a toujours pas de date de sortie prévue au Royaume Uni et en Australie, dont la distribution doit être assurée par The Weinstein Company.

Sortie américaine annulée en dernière minute pour Le Petit Prince

Posté par vincy, le 14 mars 2016

Etrange week-end que vient de vivre le réalisateur Mark Osborne. Après une "Twitter Party" le 11 mars, le cinéaste du Petit Prince, César du meilleur film d'animation, a du annoncer le lendemain l'abandon de la sortie américaine de son film, malgré un casting américain de haute volée (James Franco, Rachel McAdams, Jeff Bridges, Albert Brooks, Ricky Gervais, Benicio del Toro, Marion Cotillard, Paul Giamatti, Paul Rudd...). Même si sur son compte, il assure que Le Petit Prince trouvera un nouveau distributeur américain pour une sortie cette année.

Paramount, distributeur du film - le logo de la société apparaissait même au générique -, a donc brutalement retiré Le Petit Prince de son agenda des sorties aux Etats-Unis. Il avait pourtant fêté dignement son avant-première mondiale à Cannes, puis avait organisé l'avant-première du film au Festival de Santa Barbara et diffusé des bandes annonces dans les cinémas américains depuis quelques semaines.

C'est d'autant plus incompréhensible que le film devait sortir ce vendredi 18 mars. Il a tout simplement disparu des calendriers. En revanche, le film sort toujours au Canada anglophone, sous la bannière eOne. Le studio américain n'a pas justifié ce retrait de dernière minute alors que sa filiale Paramount Animation apparaît parmi les co-producteurs du Petit Prince, et que le film a été distribué en France par ... Paramount Puctures France.

Le film d'animation a rapporté près de 80M$ dans le monde, soit l'un des plus gros succès historiques du cinéma français à l'international.

Paramount vient de sortir avec succès 10 Cloverfield Lane, et n'a aucun autre film prévu avant le 1er avril.

Brad Pitt et Marion Cotillard dans un thriller romantique signé Robert Zemeckis

Posté par vincy, le 13 novembre 2015

brad pitt marion cotillard

Après Mélanie Laurent (dans Inglourious Basterds et dans Vue sur mer, réalisé par son épouse Angelina Jolie et au cinéma le 9 décembre), c'est une autre actrice française qui va donner la réplique à Brad Pitt. La star américaine et Marion Cotillard seront à l’affiche du prochain film de Robert Zemeckis, pour l'instant sans titre. le film sera en salles le 23 novembre 2016

Qualifié de thriller romantique par la Paramount, le scénario est écrit par Steve Knight (Les recettes du bonheur, A Vif!). L'histoire se déroule en 1942. Un agent du contre-espionnage (Pitt) tombe amoureux d'une consoeur française durant une périlleuse mission en Afrique du nord. Malheureusement, celle-ci est un agent double et travaille pour les nazis.

Robert Zemeckis vient de réaliser The Walk: rêver plus haut, actuellement au cinéma. Marion Cotillard est au générique d'Avril et le monde truqué, où elle prête sa voix à l'héroïne du dessin animé, et de Macbeth, qui sort mercredi prochain. Outre Vue sur mer, Brad Pitt, absent des écrans depuis Fury il y a un an, a tourné The Big Short (23 décembre au cinéma), et War Machine (prévu pour 2016).

Doug Liman et Tom Cruise ne se quittent plus

Posté par vincy, le 12 septembre 2015

tom cruise & doug liman

Ce serait leur troisième collaboration: Tom Cruise et Doug Liman pourraient collaborer de nouveau ensemble pour un film de science-fiction, Luna Park, que le réalisateur développe depuis de nombreuses années.

Ils tournent depuis quelques semaines Mena en Colombie. Non sans difficultés. Hier, un avion de l'équipe de tournage s'est crashé, faisant deux morts et un blessé grave. Cruise incarne un pilote américain qui travaille pour Pablo Escobar avant de devenir une taupe pour la DEA.

Ensemble, ils étaient déjà à l'affiche l'an dernier avec Edge of Tomorrow, qui avait rapporté 370M$ dans le monde.

Après les extra-terrestres et les cartels de la drogue, Liman a donc proposé à Cruise ce Luna Park, dont le scénario n'est pas encore tout à fait finalisé selon Variety. Cruise, ici, serait propulsé sur la Lune où un groupe de renégats chercheraient à voler une source énergétique du satellite terrien.

Il reste quelques obstacles. Le budget, d'une part, est très élevé, ce qui avait déjà avorté la mise en production du film il y a quatre ans, même si la Paramount a donné son feu vert au projet.

L'agenda de Tom Cruise, d'autre part, est très chargé. Après Mena, il doit tourner la suite de Jack Reacher et a déjà prévu le tournage du sixième Mission:Impossible d'ici l'été 2016.

Mena, de son côté, est prévu dans les salles en janvier 2017.

Le convoi de la peur: un tournage d’enfer et une restauration éclatante

Posté par vincy, le 4 août 2015

La sortie de la reprise restaurée de Sorcerer aka Le Convoi de la peur mérite d'être soulignée. Ce film de William Friedkin, méconnu, pour ne pas dire oublié, est un bijou dans son genre. Adaptation du roman de Georges Arnaud, Le salaire de la peur, qui a donné l'excellent film d'Henri-Georges Clouzot (Palme d'or ET Ours d'or en 1953), Le Convoi de la peur est une oeuvre scindé en trois parties presque distinctes: la présentation de quatre "criminels" au Mexique, à Jérusalem, à Paris et dans le New Jersey que rien ne relie a priori ; le quotidien de ces quatre hommes dans un pays d'Amérique latine où la dictature militaire et l'exploitation des gisements de pétrole par une compagnie étrangère dictent leur loi ; le périple dangereux des quatre hommes à bord de deux camions pour transporter de la nitroglycérine sur 300 kilomètres.

Le Convoi de la peur c'est donc l'itinéraire de quatre "mercenaires" prêts à tout pour se casser du trou paumé où ils ont fuit leur passé: Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal et Amidou. Le premier a participé à un braquage qui a mal tourné et devient la cible de la mafia new yorkaise, à ses trousses. Le deuxième a ruiné son entreprise et ne peut pas échappé aux poursuites pénales. Le troisième a tué de sang froid un homme. Le quatrième est responsable d'un attentat meurtrier. Cremer et Amidou d'un côté, Scheider et Rabal de l'autre vont rivaliser pour amener la matière explosive et instable à travers une jungle hostile, avec en récompense un paquet de cash qui peut les amener vers la liberté.

Un casting démissionnaire

Nous sommes en 1975 quand William Friedkin songe à ce film. Il vient d'enchaîner deux énormes succès, French Connection et L'Exorciste. Il a deux films en tête: Le Triangle des Bermudes et Le convoi de la peur, dont le scénario sera écrit en quatre mois. Avec le scénariste Walon Green (La horde sauvage), il cherche à se détacher du roman, en mélangeant le film de genre avec un style littéraire proprement sud-américain, le réalisme magique (Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez est alors l'un des livres les plus lus dans le monde depuis sa parution en 1967). Clouzot a accepté, sans enthousiasme, de lui céder les droits cinématographiques.

Le film coute cher (tournage en Israël, à Paris, à New York et en Equateur), il faut donc des stars. Friedkin veut Steve McQueen, Lino Ventura, Marcello Mastroianni et Amidou. Le script est écrit pour eux. Rien ne va se passer comme il le faut. McQueen finalement se rétracte.  Il vient d'épouser Ali MacGraw et ne souhaite pas passer des mois à l'étranger, à moins qu'elle n'ait un rôle dans le film. .

La production craint un tournage coûteux, avec ses prologues aux quatre coins de la terre et son action principale perdue en Equateur, mais aussi dangereux : « Tu te feras assassiner, ton équipe se fera assassiner, et personne ne voudra assurer ton film », le prévient Lew Wasserman, exécutif d’Universal alors qu’une guerre civile éclate dans le pays. Friedkin refuse, et avouera plus tard qu'il avait tort. Suite à cette désaffection, Ventura commence à émettre quelques doutes. Ils seront renforcés quand Marcello Mastroianni décline finalement l'offre. Catherine Deneuve, alors compagne de l'acteur italien, vient de mettre au monde leur fille Chiara. Hors de question que la famille aille vivre en Equateur, alors que le pays plonge dans une guerre civile sous l'emprise d'une dictature militaire. Le château de carte s'écroule. Robert Mitchum ne veut pas plus aller se morfondre dans la jungle équatoriale.

Apocalypse Now aux Antilles

Mais pour 12 millions de $ de l'époque, il faut de la star. Et un partenaire. Le Convoi de la peur va ainsi être coproduit par Universal et Paramount, un premier cas exceptionnel dans l'Histoire (et qui sera un modèle pour les années 2000). Petite ironie de l'histoire, la Paramount appartient alors à un énorme conglomérat pétro-chimique, Gulf+Western, qui a des sites en République dominicaine. Et voilà que le dangereux Equateur disparaît de la production pour être remplacé par une île des Antilles.

Roy Scheider est alors proposé par Universal. Mais l'acteur se souvient que Friedkin ne l'avait pas enrôlé pour L'Exorciste. Il accepte sans joie. Lino Ventura abandonne alors le navire, remplacé par Cremer, totalement inconnu hors de France.  Et Rabal complète alors l'affiche.

Sorcerer, titre original du film, est finalement une prophétie qui s'annonce juste. Un sale sortilège.  Le cinéaste est réputé colérique et perfectionniste. l'ambiance est insupportable. De nombreux producteurs exécutifs et collaborateurs sont évincés ou se cassent du tournage: épuisement, malaria, drogue, etc.... La lumière changeante des tropiques rallongent les jours de productions pour que le cinéaste obtienne une continuité lumineuse. Rien que la scène sur le pont branlant au dessus des rapides demande trois mois de prises de vue chaque matin avec des camions qui ne cessent de tomber à chaque prise. Et finalement, elle sera faite au Mexique. Le budget double quasiment: 22,5 millions de $ au final.

Star Wars l'éclipse

« Ce film devait être mon chef-d’œuvre. J’avais l’impression que tous mes autres films n’avaient été qu’une préparation de celui-ci » confie Friedkin dans ses mémoires. « J’étais devenu comme Fitzcarraldo, l’homme qui veut construire un opéra dans la jungle brésilienne », résume-t-il. La folie emporte ceux qui reste. Friedkin, au passage, perd 25 kilos, atteint de malaria et sombre en dépression.

Mais au final, tout le monde est satisfait du résultat. Manque de chance, les critiques ne sont pas du même avis et le public ne suit pas. Il faut dire que depuis une semaine un certain Star Wars est sur les écrans.

Pour le réalisateur, point de doute: c'est son meilleur film. Et la version restaurée permet de revoir ou découvrir ce qui, en effet, est un grand film.

Hybride, audacieux: le film est un choc

Le Convoi de la peur est à la fois une oeuvre politique et un film sous haute tension, un récit humain désespéré et une aventure sans issue. Friedkin s'amuse aussi bien avec les genres qu'avec le rythme. La première partie est tournée comme un thriller d'espionnage international avec ses quatre séquences d'ouverture qui justifient l'exil des personnages. L'atmosphère est très "seventies" mais avec un attentat terroriste, une course poursuite qui finit mal, une meurtre de sang froid et un suicide brutal. L'ellipse est maligne. Sans transition, le scénario nous immerge directement, en deuxième partie, dans un pays sud-américain, pauvre. Peu importe comment ces quatre maudits sont arrivés là. Ils y (sur)vivent. Friedkin décrit alors la vie dans un bout du monde où militaires et polices font la Loi, où une multinationale exploite le pétrole et le peuple pour enrichir ses actionnaires et le régime. C'est une partie de transition qui est à la fois une critique virulente d'un nouveau colonialisme et d'un lien étroit et malsain entre le capitalisme et l'autorité. C'est aussi le prétexte de réunir les quatre hommes. Sans qu'il y ait beaucoup d'action, le cinéaste impose une sorte d'atmosphère pesante, où tous étouffent dans leur prison à ciel ouvert, loin de chez eux. On comprend alors très bien l'aspiration de chacun: se barrer de ce cloaque. Retrouver une forme de liberté, à défaut de retrouver leur honneur, leurs proches ou leur vie d'avant. Ils sont piégés.

Et s'ouvre alors le troisième chapitre, au petit matin, avec deux camions, Lazarus et Sorcerer. Jusque là le film était un brillant exercice de style, assez audacieux, avec une narration peu classique, se laissant le temps de présenter ses personnages, leurs motifs, et leur psychologie, et ce, sans trop de dialogues. A partir de là, on change de registre: 300 kilomètres sur des routes de montagnes périlleuses (avec éboulements et piste friable) et de jungle répulsive (arbre gigantesque en travers de la route, pont branlant tenant par quelques cordes). Le spectateur est rapidement scotché. Pas besoin d'effets numériques: le bon vieux cinéma est affaire de montage et de musique (ici, celle de Tangerine Dream, avec ses accentuations électro typiques de l'époque est angoissante à souhait). Nous sommes à leurs côtés, dans leur galère. Et la fameuse séquence du pont à cordes, sous des tornades de pluie (artificielle) est un monument en soi: Friedkin multiplie par deux la scène avec pour chacun des camions, leur enjeu dramatique et leur morceau de bravoure.

De manière sensationnelle, Le Convoi de la peur s'amène alors vers l'épilogue. Des quatre hommes, il n'en restera qu'un. Mort accidentelle, d'autant plus bête après ce qu'ils ont traversé, folie quasiment hallucinogène. Le dernier tronçon de route, dans un cadre lunaire et fantasmagorique, est saisissant. La traversée des enfers où les morts rodent tels des fantômes. Tous sont atteint. Et même le survivant n'aura que peu de répit. La conclusion est hors-champs. Mais on devine la cruauté de la situation. Sans issue.

Le Convoi de mort est arrivé à destination.

Un 6e Mission:Impossible en tournage en 2016: Tom Cruise a trouvé son 007

Posté par vincy, le 4 août 2015

Avec 56 millions de dollars en trois jours en Amérique du nord (et 65 millions de $ dans le monde), le cinquième épisode de Mission: Impossible a déjà rempli son contrat. C'est le dixième meilleur démarrage de l'année. Pas étonnant que la Paramount est confirmée dimanche soir qu'il y aurait un sixième opus. Tom Cruise l'avait déjà suggéré mardi dernier, lors de la tournée promotionnelle du film (qui sort le 12 août en France).

"Nous sommes très heureux de développer ce nouveau film avec Tom" a ainsi déclaré à Variety le patron de la Paramount, Rob Moore. "Il est évident qu'Ethan Hunt mérite un autre film". Ce sera en tournage assez rapidement, d'ici un an, pour une sortie en 2017.

Paramount peut être satisfait: ils attendaient un démarrage autour de 40M$. C'est surtout la stratégie du studio qui a été bonne. Prévu fin 2015, le film a finalement été placé dans la liste des blockbusters estivaux. Pour une raison : le nouveau James Bond débarque cet automne. Or Ethan Hunt ressemble de plus en plus à des films de 007, avec ces scènes spectaculaires, son espion assez froid, ses voyages dans le monde entier ou encore sa "girl" (qui change à chaque film, comme le réalisateur). Plus que ça Tom Cruise se "jamesbondise" aussi.

Tom Cruise, "Ethan Hunt dépendant"

Autrement dit, la star dépend de plus en plus de cette franchise, qui devient la seule garantie de son statut "bankable" sur des films à gros budgets. Sur les 10 plus fortes recettes nord-américaine, quatre sont des M:I. C'est même une proportion de 3 sur les 5 premiers. En fait, hors Ethan Hunt, Tom Cruise n'a eu que deux films dépassant les 130M$ depuis le début des années 2000: La guerre des mondes et Minority Report, tous deux signés Steven Spielberg. Au niveau mondial, c'est un résultat équivalent: les 4 premiers M:I font partie du Top 7 de Cruise.

Si on prend en compte l'inflation (autrement dit un chiffre qui est plus proche de la fréquentation en salles), sur les 10 plus importantes recettes obtenues par l'acteur, seulement trois films des années 2000 sont dans le Top 10: Mission: Impossible II, La Guerre des mondes et Mission: Impossible - Ghost Protocol.

Autant dire que l'acteur est hyper-dépendant de ce personnage issu d'une série TV des années 60. Tout comme James Bond a emprisonné Roger Moore, Pierce Brosnan et Daniel Craig (même si les deux derniers ont réussi quelques films hors espion-de-sa-Majesté) et tué Timothy Dalton et George Lazenby. Seul Sean Connery a réussi à se débarrasser de son costard anglais.

La franchise, nirvana des stars

Cruise, en accélérant le tournage des épisodes de M:I (il faut dire qu'il prend un peu d'âge), accentue cette dépendance. Il pourrait s'amuser dans d'autres univers. Mais ses films de SF coûteux ou ses polars peu rentables l'attachent à un personnage d'espion populaire, dans des films hyper-codés.

Mais après tou, c'est la loi du business. Même Matt Damon reprend son rôle de Jason Bourne. Et Schwarzzy n'a pas eu le choix que de revenir en Terminator.

Avec un budget moyen de 150M$, la série M:I a jusque là rapporté 2,2 milliards de $ dans le monde.

Le tournage commence pour le remake de Ben Hur

Posté par vincy, le 5 février 2015

jack hustonMetro-Goldwyn-Mayer Pictures et Paramount Pictures ont lancé le tournage du remake de Ben Hur. Ecrit par Keith Clarke (Les chemins de la liberté) et John Ridley (12 Years a Slave), qui ont adapté le roman de Lew Wallace, le film est réalisé par Timur Bekmanbetov (Wanted, Abraham Lincoln: Chasseur de vampires).

Le film se concentre sur la nature de la foi. L’histoire est celle d’un aristocrate accusé à tort et qui survit à des années d’esclavage pour se venger de son meilleur ami qui l’a trahi. Tous deux seront amenés à choisir entre le châtiment et le pardon.

Jack Huston (Boardwalk Empire, American Bluff, Pride and Prejudice and Zombies) reprend le rôle autrefois interprété par Charlton Heston dans la version épique de 1959 (11 Oscars dont meilleur film).
Il est entouré de Morgan Freeman dans le rôle d'idarin, Toby Kebell (La planète des singes: l'affrontement, Fantastic Four, Warcraft) dans celui de Messala et Nazanin Boniadi (Iron Man, Scandal, Homeland) est Esther. Jesus Christ sera incarné par Rodrigo Santoro (Lost, Love Actually, 300: La naissance d'un empire, Pelé), Tirsta par Sofia Black D'Elia (Gossip Girl, The Immigrant, Projet Almanac), Naomi par Ayelet Zurer (Anges et démons, Man of Steel), Gestas par Moises Arias (Hannah Montana, La stratégie Ender), et Ponce Pilate par Pilou Asbaek (Borgen, Les Borgias, Hijacking, Lucy).

Le tournage est délocalisé en Italie, entre Rome et Matera. “On ne pouvait pas imaginer de meilleur endroit que l’Italie pour tourner ce film épique. Nous sommes impatients de commencer” explique le réalisateur Bekmambetov dans le communiqué de la prodiction. Le film doit sortir en mars 2016.