Patrimoine: à peine un film européen sur six numérisé

Posté par vincy, le 30 juin 2017

Seules 16 % des collections du patrimoine cinématographique d’Europe sont numérisées, selon l’Observatoire européen de l’audiovisuel.

Dans cette nouvelle étude (à télécharger) sur l’accès, à des fins d’éducation et de recherche, aux œuvres cinématographiques faisant partie des collections des archives cinématographiques d’Europe, le constat est rude.

Or, les taux de numérisation restent faibles, ce qui limite l'accès aux œuvres: 15 % seulement de l’ensemble des œuvres cinématographiques se trouvant dans les collections des archives cinématographiques (16 % pour les longs métrages, qui représentent pourtant 42% des collections).

L'étude point aussi que la grande majorité (76 %) des films figurant dans les collections des archives cinématographiques est protégée par droit d’auteur. Cependant le manque de sources d’information centralisées sur les droits peut rendre difficile l’évaluation du statut d’un film "au regard du droit d’auteur ainsi que l’identification des ayants droit." En fait, 1% seulement des œuvres est dans le domaine public. Les 23% restant sont sans statut clair sur leurs droits. Contraignant.

Accès limité

60 % des longs métrages protégés par droit d’auteur sont des œuvres orphelines ou indisponibles dans le commerce. Si l’accès en ligne semble être un moyen efficace d’améliorer l’accès aux collections de films et d’élargir les publics, cet accès est freiné par des restrictions légales et à des incertitudes juridiques.

Par conséquent, le patrimoine cinématographique se transforme en marché de niche. Les films du patrimoine cinématographique européen ont tendance à circuler moins largement que les films en général et moins que les œuvres du patrimoine cinématographique aux Etats-Unis.

La circulation des œuvres pose à la fois un problème culturelle (l'accès à celles-ci) et économique (l'économie d'échelle). Cela conduit à une insatisfaction des publics des Cinémathèques et centres d'archives. Un quart du public a été confronté à un problème de droits d'accès à une œuvre et un tiers du public ne trouve pas une œuvre. Pire, 69% du public a rencontré un problème technique pour consulter/voir une œuvre, notamment parce que le film n'était pas en format numérique.

L'OEA souligne que le patrimoine cinématographique nécessite un solide appui promotionnel pour rivaliser avec succès avec le contenu plus récent, ce qui n'est pas forcément le cas actuellement, rappelant que les reprogrammations en salles "peuvent jouer un rôle pour accroître leur visibilité" et constatant que la VOD n’est pas encore un canal de distribution indépendant viable. L'Observatoire préconise que la vidéo à la demande fasse partie d’une "stratégie de distribution plus vaste, incluant plusieurs canaux, pour maximiser les résultats promotionnels."

Cannes 70 : le patrimoine sur la Croisette, entretien avec Gérald Duchaussoy de Cannes Classics

Posté par cannes70, le 10 mai 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-8. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .


Depuis 2014, Gérald Duchaussoy épaule Thierry Frémaux (ci-dessus avec Bertrand Tavernier lors de la présentation de Voyage dans le cinéma français) au sein de Cannes Classics. Après avoir travaillé au service de presse du Festival de Cannes de 2002 à 2013, il a participé à la création du Marché du film classique du Festival Lumière à Lyon. À Cannes Classics, son travail consiste notamment à gérer la préparation de la section, à coordonner les questions administratives, relationnelles et techniques. Il s'occupe de la rédaction du programme, de la grille des projections, de l'accueil des équipes de films et d'accompagner au mieux les projections de cette section officielle qui réjouit de plus en plus les cinéphiles de la Croisette.

Pouvez nous présenter Cannes Classics ?

Cannes Classics a été crée en 2004 par Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes, qui, fort de son expérience à l'Institut Lumière, a souhaité faire évoluer quelque chose qui existait déjà auparavant : une section dédiée aux rétrospectives, imaginée par Gilles Jacob et dont les projections avaient lieu à la Licorne. C'est devenu une sélection dédiée aux copies restaurées de classiques du cinéma, accompagnée d'hommages à des artistes et à des cinémathèques, avec une ou plusieurs leçon(s) de cinéma. Grâce à la croissance du nombre de restaurations aujourd'hui, les propositions de pièces rares, de découvertes ou redécouvertes d'œuvres majeures à une certaine époque et plus ou moins perdues de vue ensuite, augmentent nettement.

Vous constatez une émulation entre les festivals de cinéma autour du cinéma de patrimoine ? Vous communiquez entre vous ?

Aujourd'hui, les grands festivals ont tous une section rétrospective, souvent assez conséquente. Venise a créé Venise Classics et Berlin présent aussi quelques films restaurés, même si leur projet est un peu différent. Nous n'avons pas d'échanges particuliers, chacun travaille à sa propre programmation. Alberto Barbera (directeur de la Biennale de Venise) a dirigé le Museo del Cinema de Turin pendant très longtemps et à Berlin, le festival est partenaire de la Deutsche Cinemathek qui travaille à l'établissement de cette programmation. C'est toujours une section un peu à part au sein des sélections officielles, car la priorité, pour la majorité des spectateurs de ces grands festivals, reste la découverte des nouveaux films. Pourtant, il y a un besoin fort de voir ces films de patrimoine en salles. C'est notre rôle aussi de permettre d'en voir dans de bonnes conditions, car les festivals de cinéma autorisent une visibilité différente. La première destination d'un film de cinéma reste la salle obscure. Et cela concerne aussi les documentaires de cinéma dont certains trouvent difficilement une fenêtre de diffusion. L'envie de découvertes s'accentue pendant un festival et découvrir ces documentaires qui traitent de cinéma permet de prendre le temps de souffler et de réfléchir à l'Histoire du cinéma, alors qu'elle se poursuit avec les films inédits. À Cannes Classics ces dernières années, on a programmé beaucoup de documentaires, il y en a un moins cette année.

Le cinéma de patrimoine dans les festivals est accompagné comme s'il s'agissait de films d'aujourd'hui, ce qui est accentué par le choix d'aller vers de l'actualité (restaurations et documentaires inédits) et de ne plus faire de rétrospectives sur des personnalités. L'idée est de cultiver cette idée qu'il s'agit de films qui peuvent sortir en salles de façon indépendante (au contraire de films issus d'une rétrospective, sans distributeur) et/ou qui vont être édités en DVD, passer à nouveau à la télévision... Ils redeviennent des films de l'actualité. C'est une démarche nouvelle ?

Ce n'est pas un phénomène récent. Ce développement croissant des restaurations, ça existe depuis longtemps. Kevin Brownlow avait restauré le Napoléon d'Abel Gance puis fait tirer des copies neuves. Ce n'est pas nouveau de ce point de vue-là, ce qui l'est, c'est l'exploitation à plus grande échelle que la copie diffusée dans un festival comme un événement unique. Aujourd'hui, les films circulent d'un festival à l'autre et il y a de plus en plus d'exploitations en salle, au moins dans certains pays plus privilégiés, comme la France, grâce au combat des professionnels, des distributeurs, des exploitants ou des aides du CNC, par le fait que voir des films de patrimoine en salles est pris en compte par l’État qui considère ça comme un art à part entière. On en revient à cette considération que la France a pour le cinéma, qui est la patrie du cinéma. C'est notre grande chance, mais il y a d'autres pays où c'est le cas et où il est possible aussi de voir ces films en salles. Dans certaines régions, c'est plus difficile. À Londres il y a une superbe salle dédiée au cinéma de patrimoine où ils ne projettent quasiment que du 35mm, le Regent Street Cinema ; aux Etats-Unis, il y a une forte présence des centres culturels, des cinémathèques et le circuit des universités est très actif. Ils ont une offre audiovisuelle forte. En Amérique du sud, c'est plus compliqué de voir des films de patrimoine. En revanche il y a tous ces canaux de diffusion, comme la VOD, la télévision, le streaming...

Quand vous disiez qu'on soutient les films de patrimoine comme les films récents, je suis d'accord pour pas mal de sorties. Des budgets sont consacrés à cela, et dans ce cas- là, on peut faire de la publicité, on peut mettre en avant certains films. Il y a une dynamique de marché comme pour un film actuel, pour dépoussiérer l'image du film de patrimoine qu'on allait voir dans une copie un peu abîmée. On pouvait certes voir le film en salles et ça reste magique mais aujourd'hui on peut voir les films dans des conditions plus optimales et du coup ils sont mieux exploités.

Vous prenez soin de respecter un équilibre entre les films de patrimoine très connus, restaurés et les vraies découvertes comme Tiempo de morir ou Ikarie XB1, présentés l'an dernier et exploités en salles depuis. J'imagine quand on participe à la sélection de Cannes Classics qu'il est satisfaisant de voir que ces films moins réputés parviennent à sortir en salles ?

Cela dépend pour beaucoup du travail et du courage des distributeurs et de l'intelligence de certains ayants-droit. Ça dépasse le cadre de la projection, unique, au sein de Cannes Classics. Au-delà du travail fait pour la programmation en festival, il y a une envie que la vie des films se prolonge. Et dans ce cas-là, ça devient assez magique.

Parmi les films programmés récemment, vous avez eu de gros coups de coeur dans les découvertes ou redécouvertes ?

C'est dur, il y a beaucoup de films qui sont vraiment intéressants, Ikarie XB1 c'était vraiment un film qui nous avait beaucoup plu l'année dernière ; il y avait aussi le film thaïlandais Santi-Vina de Thavi Na Bangchang ; dans les documentaires il y avait aussi de nombreuses choses qui nous ont beaucoup plu. À titre personnel le fait de voir Le jour se lève à nouveau en salle m'avait complètement enthousiasmé. C'est un film qui n'a pas eu en salles la carrière qu'il aurait dû avoir. C'est un chef-d’œuvre du cinéma français, très fort et qui a beaucoup inspiré le film noir. La question se pose avec le film de patrimoine : va-t-il rencontrer ou non son public alors que c'est un film qui résonne avec notre temps ? Il faut savoir le replacer dans le contexte de l'époque, historique, sociologique et cinématographique. Un film comme Panique mérite beaucoup plus de retentissement. Nul n'est prophète en son pays et on voit que les films français marchent un peu moins, alors qu'on replonge dans Hitchcock, dans Welles. C'est très bien mais on a aussi des grandes œuvres en France qui méritent un peu plus de résonance, ce que souligne le travail accompli par Bertrand Tavernier avec son documentaire sur le cinéma français. On ne redécouvre pas assez non plus de films allemands, anglais non plus. Tout ça est assez compliqué car il faut du temps pour se replonger dedans, on en revient toujours à cette donnée importante, le temps...

Dans la sélection il y a une volonté de mêler les périodes, les origines géographiques, un peu comme dans une sélection de films d'aujourd'hui ?

Ce sont des questions qu'on se pose beaucoup, respecter un équilibre avec des films qui viennent de tous les horizons. Après, comme toute sélection, ça repose sur ce qu'on vous propose à un moment donné. Certains films nous tentent mais ne sont pas prêts et on ne pourra donc pas montrer alors qu'ils nous plaisent énormément. On essaie de respecter cette variété des propositions, dans la mesure de ce que nous recevons.

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Vesoul 2017 : coup de projecteur sur le cinéma du Sri Lanka

Posté par kristofy, le 13 février 2017

© michel mollaret - ficaLe Festival des Cinémas d’Asie de Vesoul est l'un des rares évènements qui propose des rétrospectives d'envergure sur des cinématographies rares et méconnues, comme le Laos par exemple. Pour cette édition 2017, ce sont les films du Sri Lanka qui ont été retrouvés et qui nous sont révélés, soit 13 films rares (certains jamais montrés en Europe) qui s'étalent sur la période de 1956 à nos jours.

Le Sri Lanka, comme d’autres pays d’ailleurs, n’a pas une organisation systématique d’archivage et de conservation de ses films de patrimoine (comme la Cinémathèque et le CNC en France…), surtout pour ceux d’avant l’an 2000. Après leur courte exploitation commerciale les bobines ou copies de films sont simplement laissées de côté et abimées ou détruites. Le Sri Lanka ayant, de plus, connu environ 25 années de guerre civile (entre les communautés Cinghalaise et Tamoule), quantité de films ont disparu...

Outre ces films, cette rétrospective inédite « Les Maîtres du cinéma sri-lankais » est complétée par bon nombre de films rares retrouvés là-bas qui n'avaient pas été projetés depuis longtemps, pas même dans la capitale du pays, Colombo. C’est la première fois qu’un tel panorama cinématographique est offert. Cette sélection couvre donc plusieurs décennies de cinéma mais aussi plusieurs régions et plusieurs communautés: les images de certains films sont même la seule archive visuelle d’un mode de vie de certains endroits avant la guerre.

C’est le FICA qui s’est déplacé sur place pour un travail de recherche en allant à la rencontre de passionnés de cinéma, et de cinéastes, dont certains sont à Vesoul. Il y a eu notamment des échanges avec Lester James Peries, considéré comme le ‘père’ du cinéma Skrilankais (97 ans) et sa compagne, également réalisatrice, Sumitra Peries (82 ans).
Prasanna Vithanage est plutôt revenu à Vesoul pour y présenter un film inédit. Il est le réalisateur actuel en vogue avec deux de ses films qui ont déjà été en compétition au FICA : Flowers of the sky en 2009 (mention spéciale d’un jury) et With you, without you en 2013 (Cyclo d’or).

Swarna  Mallawarachchi est elle aussi venue à Vesoul pour plusieurs de ses films : c'est l'actrice la plus récompensée du cinéma Skrilankais avec 26 prix d’interprétation durant sa carrière longue de cinq décennies, dont un Cyclo d’or d’honneur qui lui a été décerné lors de la cérémonie d'ouverture cette année. Quatre films dont elle est l'héroïne sont à découvrir grâce au FICA de Vesoul :

  • Yonger sister (Ponmani), (1978) de Dharmasena Pathiraja (avec Swarna Mallawarachchi) : c’est un réalisateur Cinghalais qui raconte un histoire sur les Tamouls, une démarche qui était rare en 1978, avant la guerre. On découvre qu’une jeune fille cadette de sa famille ne peut pas espérer un mariage tant que sa sœur ainée ne soit elle mariée. La jeune femme doit donner de l’argent pour le mariage (à l’inverse du principe de la dote ailleurs). Complication supplémentaire : la cadette est amoureuse d'un pêcheur, donc de classe sociale inférieure... Un dialogue du film est particulièrement osé et revendicatif pour l'époque : "les gens devraient avoir le droit d'aimer qui ils veulent".
  • A letter written on the sand, (1988) de Sumitra Peries (avec Swarna Mallawarachchi) : film d’une femme réalisatrice (quasiment la seule...) : Sumitra Peries. Avec ce film l'actrice Swarna Mallawarachchi a gagné 4 prix d’interprétation. Une femme élève seule son petit garçon depuis que son mari est décédé, mais elle ne peut plus faire face. Son appel à l'aide et à la solidarité sera dramatiquement ignoré, sauf par un homme du voisinage dont l'épouse est très jalouse...
  • Seven seas, (1967) de Siri Gunasinghe (avec Swarna Mallawarachchi) : le premier film majeur de cette actrice alors qu'elle n'avait même pas vingt ans. Contrairement aux conventions de l’époque (influencées par les films indiens) où il y avait plusieurs moment chantés joyeux, on y remarque l’utilisation d’une chanson triste. Un pêcheur au quotidien rude va vivre un dilemme insoluble : quitter sa maison et sa mère, là où il est depuis toujours, pour suivre sa femme originaire d'une autre communauté et malheureuse ici, ou rester au risque que sa femme s'en aille...
  • The hunt, (1983) de Vasantha Obeysekere (avec Swarna Mallawarachchi ) : l'histoire inspirée d’un fait divers qui avait fait la une des journaux à cause de son issue tragique. Une femme étant tombée enceinte est à la recherche de l’homme avec qui elle avait eu une liaison : celui-ci lui a menti sur son identité et n’est guère disposé à se marier avec elle malgré sa promesse. Elle va le presser d’envisager tout de même un mariage tandis que lui cherche à y échapper...

Trois autres films

Walls within, (1997) de Prasanna Vithanage : Un individu contre un système, ici la religion catholique. Alors qu’elle se prépare à ce que ses deux grandes filles soient mariées et deviennent à leur tout mère de famille, une femme retrouve un amour de jeunesse perdu de vue depuis plus de vingt ans et s’attache à lui : ce qui est très mal vu par ses proches et en particulier du côté du futur fiancé de sa fille cadette.  Est-il concevable pour une mère de famille de se retrouver encore enceinte alors que sa fille espère bientôt se marier ? Aux yeux de tous c'est un pêché inqualifiable...

Line of destiny, (1956) de Lester James Peries : c'est le film emblématique d'une balise de la naissance du cinéma skri-lankais, le premier film de Lester James Peries (qui en fera 19) et qui fût d’ailleurs sélectionné au Festival de Cannes en 1957 ! Il vient d’être restauré et présenté en première dans la capitale à Colombo quelques jours avant d’arriver dans les salles du FICA de Vesoul. Ce film est symbolique car il se détache de plusieurs conventions de l’époque : il n'y a pas vraiment de séquences musicales (l'ingrédient qui attirait le public), et la (lourde) caméra était portée à l’extérieur d’un studio (simultanément à la Nouvelle Vague en France). Un petit garçon, fils d’un pickpocket, se retrouve dans une situation où on pourrait croire qu’avec sa main il a permis à une petite fille aveugle de recouvrer la vue : un ‘miracle’ qui va être bientôt monnayé à un riche notable avec une conséquence dramatique. Comme une fable, avec un humour à la fois réaliste et ironique que n’aurait pas renié Bunuel, ce petit garçon (exploité par son père) va être célébré puis maudit…

This is my moon, (2000) de Asoka Handagama : il aborde la guerre civile du point de vue d’un village reculé en campagne : s’engager comme militaire semble être la chose à faire pour séduire une fille et pour faire gagner à sa famille un belle prime en cas de décès. L’histoire débute sur un champs de bataille où les tirs sont entendus hors-champs depuis un remblais et d'où un soldat Cinghalaise voit surgir une jeune femme Tamoule : après deux nuits elle va le suivre... Celui-ci revient dans dans son village avec elle (représentant le camp ennemi). Elle se découvrira enceinte depuis son viol et déterminée à rester avec lui : ce qui perturbe sa famille et sa future promise…

L’un des plus vieux cinémas du monde bientôt transformé en école maternelle?

Posté par vincy, le 22 janvier 2017

La ville de Puteaux vient d'acheter le Casino, un bâtiment vieux de 122 ans, ancienne salle des fêtes transformée en salle de cinéma au début du XXe siècle. La première séance au Casino daterait de 1905, selon l’association d’histoire locale « Racines en Seine ». Situé près du pont de Puteaux, cet ancien cinéma va être reconverti en école afin d'agrandir l'établissement scolaire voisin, une maternelle, qui passerait de 200 à 350 enfants. L'extension est prévue pour la rentrée 2019.

La mairie rappelle qu'il n'est pas classé aux monuments historiques (donc il était possible de le démolir tout simplement si la vente avait été faite à une société privée). En le rachetant, la municipalité s'engage à conserver la façade et les éléments historiques. Le bâtiment est est inscrit au patrimoine culturel du département des Hauts-de-Seine.

L’opposant historique de la mairie, l'une des plus citées par Le Canard Enchaîné pour des abus de biens sociaux et des affaires de népotisme, Christophe Grébert (MoDem), a décidé de sauver le lieu, arguant qu'on peut le restaurer et lui redonner sa dimension artistique (Puteaux dispose déjà d'une salle de cinéma, Le central, et d'un multiplexe, l'UGC Ciné Cité La Défense). Il lance un compte Facebook et un compte Twitter dédiés à la défense de ce bâtiment, l'illustrant avec de vieilles photos.

Cela fait près de 60 ans que le Casino ne projette plus aucun film. Mais c'est aussi l'un des plus vieux cinémas du monde encore debout. Christophe Grébert a donc lancé une opération "Sauvons le vieux cinéma de Puteaux", demandant "à la municipalité d'engager les démarches pour obtenir le classement de notre vieux cinéma aux Monuments Historiques" et en redonnant "une nouvelle vie à ce lieu, qui fait partie de l'histoire de notre commune et du patrimoine de la cinématographie française." "Cette salle de quartier pourrait être à nouveau dédiée à la fête, aux rencontres entre habitants et à la culture populaire, comme il y a 122 ans" explique-t-il.

Quant à l'agrandissement de l'école maternelle Parmentier, il rappelle que "la municipalité possède et possédait d'autres terrains et immeubles à proximité immédiate de l'école, où sont extension peut être tout autant envisagée. Par exemple, la ville était propriétaire encore récemment d'une vaste maison au 5 rue Gerhard. Mais celle-ci a été revendue à une connaissance du maire." De plus, selon lui, "la ville possède aussi un immeuble au 3 rue Gerhard, ainsi qu'un terrain libre entre le 3 et le 5, où l'extension de l'école pourrait se faire. La justification de la municipalité tombe donc à l'eau."

Un petit film amateur dans un sac plastique révèle des images inédites de Marilyn Monroe

Posté par vincy, le 21 janvier 2017

Vous n'avez peut-être pas vu le film mais vous connaissez la séquence: elle est iconique. Dans Sept ans de Réflexion, Marilyn Monroe porte une robe de soirée blanche qui s'envole au-dessus d'une aération du métro new yorkais. Les cuisses se dévoilent et la candeur jouée par l'actrice en font un moment inoubliable et troublant.

Le tournage a eu lieu le 15 septembre 1954. Ce n'était pas une journée comme les autres: les journalistes, les curieux et même le mari de l'époque de la star, Joe DiMaggio étaient dans les parages. Il y avait en fait trop de monde sur ce trottoir new yorkais. Cette foule en surnombre a conduit le réalisateur Billy Wilder à retourner la scène dans le studio de la Fox.

Dans la foule, un homme, Jules Schulback, qui tourne avec sa caméra amateur. Il suit Monroe, la filme. Cela donne un film de 3 minutes et 17 secondes dont 12 secondes ont été extraites pour le public: un montage d'images en couleurs inédites de Marilyn Monroe, que le New York Times a mis en ligne.

Ce montage a été découvert par la petit fille de Jules Schulback dans un sac en plastique où trainaient des vidéos familiales. Jusqu'à la découverte, les enfants du cinéaste amateur ne croyaient jamais leur père quand il disait avoir approché Norma Jean Baker aka Marilyn Monroe. Or, à la vue du montage, il était même très près de la star. C'est ce qui est le plus frappant: cette succession de plans rapprochés, volés, avec le consentement l'actrice.

Un film disparu de Méliès réapparait à Prague

Posté par vincy, le 11 octobre 2016

Un film de Georges Méliès, Match de prestidigitation, sorti en 1904 et depuis considéré comme irrémédiablement perdu a été retrouvé! Un sacré tour de magie 112 ans après. Les chercheurs des Archives Nationales du Film (NFA) à Prague ont découvert une bobine, qui comprenait trois petits films, offerte par un collectionneur tchèque anonyme, intitulée Les Transmutations imperceptibles, titre d'une autre œuvre de Méliès. En voyant le film, un spécialiste a immédiatement su qu'il ne s'agissait pas des Transmutations.

"Sur la base d'une analyse détaillée et des recherches effectuées, entre autres, à la Bibliothèque nationale de France, nous pouvons dire avec certitude qu'il s'agit du Match de prestidigitation jusqu'ici considéré comme perdu", a expliqué Mme Ulipova, porte-parole de la NFA.

"Il s’agit d’un petit film de Georges Méliès. Il manque en fait le début mais nous avons les deux tiers d’un petit film qui s’appelle ‘Match de prestidigitation’. Nous n’avons pas trouvé d’autres traces de ce film dans le monde. Il est réputé comme perdu et l’était déjà dans les années 1980 quand on a effectué une grosse recherche sur les films perdus. C’est donc un film que l’on n’a pas vu très probablement depuis une centaine d’années" précise restauratrice française Jeanne Pommeau, à l'origine de la découverte.

D'une durée d'environ deux minutes, le film montre un magicien qui se dédouble. Les deux magiciens, chacun d'un côté, rivalisent ensuite de tours amusants puis ils se réconcilient et se fondent en un seul homme.

"Nous comptons projeter prochainement ce film dans les cinémas, dans le cadre d'un ensemble d’œuvres de Méliès", ajoute la porte-parole de la NFA.

La NFA possède 22 films tournés par Méliès. Il a tourné quelque 500 films dont quelques grands classiques, fondateurs des films de divertissement comme le Voyage dans la Lune. Environ 40% de l'ensemble de son œuvre a été conservé.

Les ressorties de l’été 2016 (3) : la panthère noire de Ian Merrick enfin visible 40 ans après son interdiction

Posté par MpM, le 12 juillet 2016

la panthère noire

Cet été, on vagabonde dans l'histoire du cinéma au gré des (nombreuses) ressorties et reprises. Après le film culte Macadam à deux voies de Monte Hellman et le précurseur Silent running de Douglas Trumbull, c'est cette semaine un film surprenant, au destin maudit, qui a attiré notre attention. La panthère noire est le premier long métrage de Ian Merrick, tourné en 1977, et interdit avant même sa date de sortie officielle, suite notamment à une violente campagne de dénigrement de la presse de l'époque.

Hormis une sortie discrète en vidéo au début des années 80, il est ensuite resté invisible pendant près de 40 ans, jusqu'à sa sortie en DVD en mai dernier (distribué par UFO), suivie à partir du 13 juillet d'une exploitation en salles au cinéma Christine 21 (Paris VIe).

Le film raconte l'histoire (vraie) de Donald Neilson, un braqueur et tueur en série qui tint longtemps la police en échec et traumatisa l'Angleterre du milieu des années 70. Marié et père de famille, cet ancien vétéran brutal et sadique avait mis au point un véritable mode commando pour multiplier les braquages (plusieurs centaines entre 1971 et 1975), sans jamais se faire prendre, malgré plusieurs meurtres sanglants.

Quasi documentaire, mutique et exigeant

Incarné avec une fièvre inquiétante par l'exceptionnel acteur Donald Sumpter, le personnage est un être odieux et détestable, sidérant de bêtise et d'impréparation, qui tyrannise sa femme et sa fille et multiplie les exécutions sommaires avec une sorte d'indifférence démente. Il est de presque tous les plans, obtus, médiocre et pathétique, torturé par son passé militaire, mais apparemment dénué d'affects, sinon la colère noire qui l'envahit chaque fois que quelque chose, ou quelqu'un, se met en travers de sa route.

Se voulant particulièrement fidèle au fait divers originel, La panthère noire reste toujours à distance de son personnage, sans velléité d'expliquer ou analyser son comportement frénétique. Au contraire, le film est quasi documentaire dans son observation minutieuse des allers et venues, repérages, préparatifs et passages à l'acte du criminel. De fait, il y a quelque chose de clinique dans cette mise en scène ultra-maîtrisée qui se cantonne très précisément aux faits et évite voyeurisme et effets spectaculaires, même dans les séquences les plus violentes. Mutique et elliptique, le film déroule ainsi avec exigence le fil de son récit, éprouvant et frontal, sans concession pour le confort du spectateur ou la facilité de la narration.

Ce premier long métrage magistral aurait indéniablement dû lancer la carrière de Ian Merrick, fervent adepte d'un cinéma indépendant à petit budget. Au lieu de quoi, le réalisateur connut une longue traversée du désert avant de renouer avec la réalisation en 2000 (The demon within). La Panthère noire s'inscrit pourtant avec intelligence dans la lignée d'un polar britannique très étroitement ancré dans les réalités sociales du pays, y compris les plus sordides.

Il est donc urgent de (re)découvrir ce chaînon manquant dans l'histoire contemporaine d'un genre qui a toujours préféré la mise au jour des bas instincts humains à leur dissimulation polie et politiquement correcte, quitte à ne pas plaire à tout le monde.

Les ressorties de l’été 2016 (2) : space opera écologique avec Silent running de Douglas Trumbull

Posté par MpM, le 5 juillet 2016

Silent running

Après le film culte Macadam à deux voies de Monte Hellman, on (re)découvre cette semaine l'étonnant Silent running, signé en 1972 par Douglas Trumbull, le créateur des effets spéciaux de 2001 Odyssée de l'espace et de Blade runner, et co-écrit par le cinéaste Michael Cimino. Parfois considéré comme le précurseur de la science fiction moderne, le film sort mercredi 6 juillet en DVD et Blu-Ray, pour la première fois dans une version HD, et accompagné de bonus, suppléments et d'un livret exclusif.

Visionnaire par bien des poins, le film imagine un futur dans lequel la végétation a disparu de la Terre suite à une guerre nucléaire. Dans l'espoir d'inverser la situation, de grandes serres sont cultivées dans l'espace. C'est à cette tâche que se consacre assidûment le botaniste Freeman Lowell à bord du vaisseau Valley Forge, au grand dam de ses collègues peu sensibilisés à l'importance de leur mission. Mais un jour, la décision tombe : les serres doivent être détruites pour des raisons économiques...

Peut-être, à l'heure du tout numérique et des effets spéciaux toujours plus réalistes, Silent running semblera-t-il un poil vieilli. Mais on imagine le choc, en 1972, des spectateurs découvrant ce space opera marchant résolument sur les pas de 2001 tout en proposant un message plus personnel (et clairvoyant) sur la nécessité de préserver la planète. Visuellement, tout est monumental : le décor des serres géantes, les vues spatiales, les explosions des différents modules... Philosophiquement, on a affaire à un huis-clos rageur et anxiogène, dans lequel la solitude conduit inexorablement à une forme de folie, et où tout espoir en l'Humanité semble anéanti.

Allégorie de la condition humaine

Complètement habité par son personnage, Bruce Dern en fait incontestablement des tonnes en amoureux fou de la nature. Mais son jeu exubérant aux confins de la folie peut aussi se lire comme une allégorie de la condition humaine, condamnée à l'autodestruction et à la démence. L'alternative proposée par la fin du film (qui est un grand classique de science fiction) en dit d'ailleurs long sur la confiance que l'équipe de scénaristes avait encore en ses congénères.

A un degré plus profond, le dilemme proposé par Silent running est lui aussi un thème fort et récurrent du cinéma et de la littérature d'anticipation : vaut-il mieux un monde parfait (sans maladie, ni guerre, ni chômage), mais dans lequel tout est pareil, ou un monde plein d'imperfections et donc de vie, qui laisse chacun prendre son destin en mains ? Le scénario répond sans ambiguïté, quitte à manquer parfois de mesure ou de subtilité (on frôle même le kitsch avec les chansons de Joan Baez).

Qu'à cela ne tienne, le film est une véritable curiosité cinématographique qui pose la question sous-jacente à laquelle les sociétés contemporaines n'ont toujours pas répondu : et si l'être humain était moins important que la sauvegarde la nature ?

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Silent running de Douglas Trumbull
Sortie le 6 juillet en DVD et Blu-Ray, version HD
Distribué par Wild side

Les ressorties de l’été 2016 (1) : on the road again avec Macadam à deux voies de Monte Hellman

Posté par MpM, le 28 juin 2016

Macadam à deux voies

L'été est la période idéale pour faire une pause dans les nouveautés qui affluent sans fin chaque semaine et renouer avec de grands classiques, films cultes ou chefs d’œuvres oubliés, qui ressortent avec bonheur sur grand écran à cette époque de l'année.

Cette semaine, c'est un film maudit, devenu culte, qui ouvre le bal : Macadam à deux voies (Two-lane Blacktop) de Monte Hellman, sorti en 1971, et devenu au fil des années l'un des symboles de la contre-culture américaine. Ce vrai-faux road-movie, qui s'inspire beaucoup des expériences de la Nouvelle Vague, est une oeuvre énigmatique et déroutante dont on ne peut pas vraiment dire qu'elle cherche à flatter le spectateur.

Pendant 1h30, on suit deux conducteurs mutiques (The driver et The mechanic) dont toute l'attention semble focalisée sur leur Chevrolet 1955, une voiture qu'ils ont entièrement customisée pour écumer la route 66 en quête de courses à gagner. Ils prennent en stop une jeune fille (The girl) puis croisent la route d'un autre conducteur, au volant d'une Pontiac jaune rutilante (GTO). Tous quatre se lancent dans une course que l'on ne peut pas vraiment qualifier d'effrénée, mais plutôt d'hallucinatoire, ponctuée de pauses dans des stations services et des dinners typiques. La jeune fille passe d'une voiture à l'autre, le GTO noie ses interlocuteurs sous une flopée d'histoires dont seul le spectateur sait qu'elles sont à chaque fois différentes, le conducteur et le mécano n'ouvrent la bouche que pour parler moteur et réglages, cadences et courses à gagner.

Choc sensoriel hypnotique

C'est à peu près tout pour l'action, qui se dilue assez vite dans l'irrésistible fuite en avant où s'oublient les personnages. Rien d'autre ne compte que le mouvement, l'ailleurs à venir, la vitesse à tenir, et cette sensation impalpable de liberté qui souffle sur tout le récit. On est sidéré par la vacuité revendiquée du film qui refuse tout message ou quête de sens pour s'abîmer dans un choc sensoriel hypnotique révélateur de l'incommunicabilité et du désœuvrement de l'époque, ainsi que de l'irréconciliable conflit générationnel. Pas très étonnant que Macadam à deux voies, énorme échec public à la genèse plus que compliquée, ait séduit des réalisateurs comme Quentin Tarantino ou Gus van Sant, bouleversés par son aridité contemplative à la limite de l'absurdité, qui laisse toute sa place à la recherche cinématographique exigeante du réalisateur.

On le revoit aujourd'hui avec d'autant plus d'émotions qu'il est le seul film du célèbre musicien folk rock James Taylor (Sweet baby james, Mud slide slim, Carolina in my mind) et du cofondateur des Beach Boys, Dennis Wilson, flanqués de Warren Oates (acteur fétiche de Sam Peckinpah) et de la jeune mannequin Laurie Bird. Tous les quatre sont à la limite de la désincarnation, silhouettes privées de noms, d'histoires ou ne serait-ce que d'épaisseur, comme des figurants réduits aux quelques traits de caractère de leur archétype, faire-valoir terribles d'un film qui les dévore quasiment au sens propre.

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Macadam à deux voies de Monte Hellman

Sortie le 29 juin en version numérique restaurée
Distribué par Ciné Sorbonne

Cannes 2014 : Capra, Wenders, Oshima, Hitchcock, Truffaut, Kieslowski parmi les chefs d’oeuvres de Cannes Classics

Posté par MpM, le 30 avril 2014

cannes 2014Voilà déjà dix ans que le Festival de Cannes a créé la section Cannes Classics qui met à l'honneur le travail de valorisation du patrimoine effectué à travers le monde par les sociétés de production, les ayants droit, les cinémathèques ou les archives nationales.

Films anciens et chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma sont ainsi présentés dans des copies restaurées, en présence de ceux qui les ont restaurés et, quand ils sont encore vivants, de ceux qui les ont réalisés ou interprétés. Une manière pour le Festival "d’enchanter le rapport du public d’aujourd’hui avec la mémoire du cinéma" en accompagnant toutes les nouvelles exploitations des grandes œuvres du passé.

Pour cette 67e édition, 22 longs métrages et deux documentaires ont été sélectionnés. Ils seront projetés selon le désir de leurs ayants droit en format DCP 2K ou 4K. Comme le souligne le Festival "pour la première fois, qu’on le déplore ou qu’on le célèbre, aucune copie 35mm ne sera projetée à Cannes Classic". La fin d'une époque ?

Après la blonde Kim Novak, c'est Sophia Loren qui sera l'invitée d'honneur de la sélection. Pour l'occasion, deux films seront montrés en sa présence : La voce umana d'Edoardo Ponti qui marque son retour au cinéma et Mariage à l'italienne de Vittorio De Sica dont on fête le 50e anniversaire. L'actrice a par ailleurs accepté de présenter une "masterclass".

Deux autres anniversaires seront particulièrement célébrés : celui du western italien, né en 1964, avec la projection de Pour une poignée de dollars de Sergio Leone et celui de la Palme d'or 1984, l'envoûtant Paris, Texas de Wim Wenders.

Le reste de la sélection est éclectique et savoureux, permettant de naviguer un peu au hasard dans le meilleur du patrimoine cinématographique ou au contraire de découvrir des œuvres méconnues : Regards sur une révolution : comment Yukong déplaça les montagnes de Marceline Loridan et Joris Ivens, Contes cruels de la jeunesse de Nagisa Oshima, Les croix de bois de Raymond Bernard, Overlord de Stuart Cooper, La peur de Roberto Rossellini, Le hasard de Krzysztof Kieslowski, Le dernier métro de François Truffaut (à l’occasion des trente ans de la disparition de François Truffaut), Dragon Inn de King Hu, Le jour se lève de Marcel Carné, La couleur de la grenade de Sergei Parajanov, Leolo de Jean-Claude Lauzon, La vie de château de Jean-Paul Rappeneau, La taverne de la Jamaïque d'Alfred Hitchcock, Les violons du bal de Michel Drach, Les montagnes bleues d'Eldar Shengelaia, Horizons perdus de Frank Capra, La chienne de Jean Renoir, Tokyo Olympiades de Kon Ichikawa.

Il faut ajouter deux documentaires produits cette année : Life itself de Steve James, sur le critique de cinéma américain Roger Ebert, et The go-go boys: the inside story of cannon films sur l’histoire de Cannon Films et des producteurs Menahem Golan et Yoram Globus.

Enfin, Cannes Classics s'invite à nouveau au Cinéma de la plage (dont le programme complet sera annoncé ultérieurement) en faisant l'ouverture avec Huit et demi de Federico Fellini, projeté en hommage à Marcello Mastroianni et en écho à l’affiche de cette 67e édition du Festival.