Ryan Reynolds et Mélanie Laurent chez Michael Bay

Posté par vincy, le 18 août 2018

Mélanie Laurent et Payman Maadi rejoignent Ryan Reynolds dans le prochain film de Michael Bay, 6 Underground, dont le tournage vient de débuter. Ce sera le plus gros budget jamais diffusé sur Netflix, qui prévoit une mise en ligne en 2019.

La star de Deadpool sera en terrain conquis puisque ce sont les scénaristes de son héros "Comics" qui sont à l'écriture, Rhett Reese et Paul Wernick, sans qu'on connaisse les détails du synopsis.

Dave Franco, Corey Hawkins, Adria Ariona, Manuel Garcia-Ruffo, Ben Hardy, Lior Raz sont aussi au générique.

Mélanie Laurent, qui va présenter sa dernière réalisation (et première réalisation anglo-saxonne) Galveston (avec Elle Fanning et Ben Foster), à Toronto en septembre, sera à l'affiche cet automne de Operation Finale, thriller historique de Chris Weitz, avec Oscar Isaac, et du mélodrame familial Mia et le lion blanc de Gilles de Maistre. Aux Etats-Unis, elle est principalement connue pour avoir tourné avec Tarantino (Inglourious Basterds) et Villeneuve (Enemy).

L'Iranien Payman Maadi a déjà tourné avec Michael Bay (13 Hours). Le public international le connaît surtout pour son rôle de mari en instance de divorce dans Une séparation d'Asghar Farhadi.

Michael Bay, réputé pour sa franchise Transformers, avait par ailleurs annoncé un autre projet, Robopocalypse, adapté du roman SF de Daniel H. Wilson, où une intelligence artificielle a décidé d'éradiquer l'humanité. Initialement, le film devait être réalisé par Steven Spielberg.

Vesoul 2014 : une compétition axée sur la famille dans tous ses états

Posté par MpM, le 18 février 2014

En cette 20e édition du Festival international des Cinémas d'Asie de Vesoul, la compétition internationale était comme la cerise sur le gâteau d'anniversaire, proposant un aperçu éclectique et de grande qualité de la production cinématographique asiatique contemporaine.

Les neuf films, venus d'Inde, d'Iran, du Japon, de Chine, de Thaïlande, des Philippines et de Corée du Sud, ont en commun des personnages puissants qui transcendent des histoires souvent intimistes et d'une grande simplicité. Ils partagent également le soin minutieux apporté à l'image et à la composition du plan. Mais ce qui frappe le plus, c'est l'importance de la famille et du couple dans la majorité des intrigues, qui choisissent la cellule familiale comme creuset d'émotions et d'expériences universelles.

La famille est d'ailleurs souvent dysfonctionnelle : les parents sont monstrueux, autoritaires ou au contraire absents. Les enfants étouffent et rêvent d'évasion. Les couples explosent. L'amour est impossible.

Familles monstrueuses

quissaDans Quissa de l'Indien Anup Singh, un père se fantasmant tout puissant travestit sa fille en garçon et l'élève comme tel pour satisfaire son obsession d'avoir un héritier mâle. Lorsque la jeune femme découvre la vérité, elle est écartelée entre le désir d'être elle-même et celui de se conformer à son identité biologique.

Le réalisateur réconcilie féminité et masculinité en un seul être, prouvant que loin de s'opposer, les deux sexes cohabitent en chacun de nous. Il en profite pour renvoyer les tenants des "stéréotypes de genre" et d'une supposée séparation stricte des sexes à leur archaïsme.

La mère de Nobody's home nobody's homede la jeune réalisatrice turque Deniz Akçay décharge ses responsabilités sur les épaules de sa fille aînée qu'elle manipule et harcèle en permanence. Au départ soumise, la jeune femme prend peu à peu conscience qu'il lui faut se battre pour son indépendance.

Un combat larvé commence alors entre elle et sa mère, prête à tout pour saboter le bonheur de sa fille. On aura rarement vu dans un film oriental un personnage de mère aussi toxique et égoïste. Face à elle, la fille aînée impose peu à peu une volonté timide mais inébranlable.

Même si leur relation est moins violente, la mère et la fille d'Again de Kanai Junichi sont également dans une situation conflictuelle. Quant aux parents de 10 minutes, ils exploitent leur fils en prenant des assurances et des prêts bancaires à son nom. Autant de démonstrations du fait que la famille n'est pas toujours un cocon protecteur.

Couples en péril

Mais il y a bien sûr des exceptions à la règle. The ferry de Shi Wei met en scène une relation ténue et pudique entre un vieil homme qui permet aux villageois de traverser gratuitement la rivière sur sa vieille barque et son fils qui travaille en ville. Les deux hommes ont peu en commun, mais il se tisse entre eux un lien fait de complicité et de respect mutuel.

Le cinéaste s'attache aux plus petites choses et dessine à petites touches et avec une grande élégance la géographie d'un lieu, la sensibilité de son atmosphère et la puissance d'une loyauté indéfectible envers une promesse vieille d'un siècle.

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