Blue Valentine échappe à une censure fatale

Posté par vincy, le 9 décembre 2010

L'organisme chargé de classifier les films aux Etats-Unis, la MPAA a changé d'avis pour le film Blue Valentine, produit par les puissants frères Weinstein. Il passe du redouté NC-17 (autant dire film pour adultes, comme n'importe quel film porno) à un gros R (pour Restricted). Le film de Derek Cianfrance, présenté à Sundance puis à Un certain regard au dernier festival de Cannes, met pourtant en scène deux jeunes stars hollywoodiennes : Michelle Williams et Ryan Gosling. Il n'a rien de choquant. Son réalisme, son style auteurisant et son histoire même justifient l'ensemble des séquences litigieuses. La censure ne dit rien sur l'alcool, ingrédient autrement plus compromettant dans le film.

Le premier avis de la MPAA en octobre relevait une scène au contact sexuel explicite. Damned. L'hypocrisie américaine n'a pas de limites. Il aurait mieux fallu buté l'un des protagonistes avec au préalable une bonne séquence de torture... Il n'y avait pourtant vraiment pas de quoi fouetter une chatte.

Dorénavant la mention expliquant le classement en R est assortie de "contenu sexuel fortement illustré, mauvais langage, coups".

Pour les producteurs, c'est un salut. Le NC-17 empêche de faire de la publicité dans les journaux, ce qui entraîne un désistement de nombreuses salles de cinéma qui auraient voulu le programmer. Surtout, il s'agit d'un sérieux obstacle pour la course aux Oscars. Or, Williams part dans les favorites pour une nomination.

Le film doit sortir aux USA le 31 décembre, date limite pour les qualifications. Le scénario avait gagné le concours du Chrysler Film Project en 2006.

Mimi Le Meaux, Kitten on the Keys, Roky Roulette à Paris dès décembre

Posté par vincy, le 10 juillet 2010

mimi le meaux dans tournee de mathieu amalricIrrésistibles au cinéma dans Tournée de Mathieu Amalric, les filles (et le mec) du Cabaret New Burlesque vont se produire au Théâtre de la Cité Internationale du 27 décembre au 15 janvier. 14 performances d'une heure qui mêlent érotsime, humour et satire sociale. Ce spectacle "queer" sur l'identité sexuelle tourne depuis près de 20 ans aux USA.

Mimi le Meaux, Kitten on the Keys, Dirty Martini, Julie Atlas Muz, Evie Lovelle et leur acolyte mâle Roky Roulette enflammeront la scène parisienne après avoir emballé la Croisette. Le filma  déjà séduit plus de 200 000 spectateurs en France depuis sa sortie le 30 juin.

Fake Orgasm au festival Différent3 ! : cinéma 1 – Football 0

Posté par MpM, le 19 juin 2010

fake orgasm filmLes spectateurs présents au festival Différent3 ! jeudi soir n’ont pas eu à regretter d’avoir fait l’impasse sur France-Mexique. Déjà, ils ont échappé à un match désastreux, mais surtout parce qu’ils ont assisté à une expérience unique avec la projection de l’atypique Fake orgasm du Catalan Jo Sol. De l’avis du réalisateur lui-même, il s’agit plus d’un "geste radical" que d’un film, commençant en toute légèreté avec un concours d’orgasmes simulés (d’où le titre) et s’achevant sur un questionnement de l’identité (personnelle, pas nationale).

Le "maître de cérémonie" et initiateur du projet, Lazlo Pearlman, est en effet un artiste conceptuel qui cherche à combattre les clichés, les préjugés et l’ignorance en matière de genre et de transgenre. Au cours de shows à la fois poétiques et frappants, il montre ainsi à un public non sensibilisé qu’en matière d’identité, rien n’est jamais ni certain, ni acquis. Pour ce faire, il n’hésite pas à se mettre à nu, au propre comme au figuré, s’offrant en pâture à la fois aux regards et aux interrogations des spectateurs.

Et le sacrifice n’est pas vain (à défaut d’être facile) puisqu’il révèle les doutes de l’activiste aussi bien que la confusion de ceux qui y sont confrontés. Il en ressort alors une profonde humanité : celle des spectateurs, touchants de maladresse, et celle, bouleversante, de l’artiste et de son irrépressible besoin d’empathie.

C’est aussi bien sûr passionnant dans la manière dont Lazlo Pearlman interpelle chacun de nous. En remettant en cause tout azimut la binarité sexuelle dans laquelle on nous enferme depuis l’enfance, il nous amène à réfléchir sur notre propre rapport à cette identité fluctuante qui nous construit pourtant jour après jour. Qu’est-ce qu’être un homme ? Qu’est-ce qu’être une femme ? Quelle proportion des deux porte-t-on tous en nous ? Et surtout, comment s’extraire de ces étiquettes ?

On peut être perturbé, voire dérangé par ces questions, mais impossible d’y rester indifférent. C’est pourquoi Fake orgasm donne l’impression, l’espace d’une heure, de soulever la chappe de plomb qui a tendance à complaisamment englober le sujet le reste du temps. Pourtant, parler, réfléchir, confronter ses points de vue et se remettre en questions n’a jamais fait autre chose que permettre d’avancer.

Cannes 2010 – la scène hot du jour : Gang bang dans Pieds nus sur les limaces

Posté par vincy, le 22 mai 2010

Dans Pieds nus sur les limaces, en clôture de la Quinzaine des réalisateurs, on la voit venir de loin cette scène, même si elle relativement abrégée. Ludivine Sagnier, un peu simplette, aime la nature, et tout ce qui est naturel, demande de l'affection, et se soucie peu du "quand dira-t-on". Deux de ses jeunes voisins aiment en profiter. Un troisième semble plus mal à l'aise quand il s'agit de se moquer d'elle. Le plus balourd des deux la chahute, la touche, l'embrasse et met sa main entre ses cuisses... Le plus romantique ne s'empêchera pas de mater le spectacle. Tout s'arrêtera quand le plus beau la limera cul nu dans l'autobus désaffecté, pour le plus grand plaisir de la jeune fille, qui ne comprend pas le mal qu'il y a à s'envoyer en l'air et faire plaisir.

Cannes 2010 : la scène hot du jour : zoophilie dans Oncle Boonmee

Posté par vincy, le 21 mai 2010

Apitchapong Weerasethakul a osé le filmer dans Oncle Boonmee, en compétition à Cannes. Une Princesse se regardant dans l'eau, telle Narcisse, y voit son beau visage de jeune fille. Elle regrette d'avoir vieilli. S'ensuit alors un dialogue surréaliste avec le maître de ces lieux (somptueux), un poisson-chat. Celui ci l'invite à venir se baigner dans la rivière, au pieds de magnifiques cascades. Lentement, elle se défait de ses bijous, de sa robe, ne gardant qu'un tissu léger pour flotter sur le dos. Elle écarte un peu les cuisses. Le poisson-chat s'y aventure et vient se glisser dans son intimité. La Princesse ne se débat pas, prend un réel plaisir et se laisse titiller le minou par cet animal entreprenant.

Cannes 2010 – la scène hot du jour : masochisme dans Route Irish

Posté par vincy, le 20 mai 2010

Ken Loach filme rarement des ébats amoureux. On peut comprendre pourquoi en regardant son dernier film, Route Irish. Fergus a tout partagé avec son ami d'enfance, Frankie, sauf sa femme, Rachel. Mais après la mort de Frankie, Fergus et Rachel semblent irrésistiblement attirés l'un par l'autre, malgré les tensions entre eux et un deuil qui les ronge.

Un soir, Fergus embrasse soudainement Rachel qui ne se débat pas. Se sentant coupable, l'homme demande à la jeune femme de le gifler. "Plus fort". Elle répète le geste. "Plus fort." Encore. Puis une vraie baffe. "Frappe-moi." Elle n'ose pas. Le poing s'arrête à quelques centimètres du visage de Fergus. Il lui mord le poignet. Elle lui balance un bon crochet du droit. la lèvre saigner. En réaction, l'homme arrache le chemisier de la femme, l'embrasse fougueusement...Et s'interrompt.

Là où il y a de la gène, y a pas de plaisir.

Cannes 2010 – la scène hot du jour : Blue Valentine

Posté par vincy, le 18 mai 2010

Comme on a été rassasié avec tous ces cunnilingus durant les premiers jours du Festival, on ne parlera pas de la séquence où Ryan Gosling démontre son expertise en la matière à Michelle Williams, dans Blue Valentine, de Derek Cianfrance (Un certain regard). Nous avons opté pour une scène clef de ce film indépendant co-produit par les deux stars.

La jolie étudiante blonde Cindy (Michelle Williams) sort à ce moment là avec  le beau sportif de sa classe (Mike Vogel). Son truc à lui, c'est le limage frénétique, debout. Elle est accoudée à une commode, culotte baissée. Il est derrière elle jean et caleçon sous les fesses. Et il va et il vient, un peu brutalement, sans trop se soucier si elle prend son pieds.

Lui le prend. Ejaculation soudaine, non maîtrisée. Et sans capote. D'où le gros coup de stress de la mademoiselle qui s'en va directement dans la salle de bain pour se nettoyer le minou et fait pipi dans la foulée, au cas où ça pourrait s'évacuer ainsi. Un petit coup, de grosses conséquences. Tout le film en fait se base sur cette giclée à l'intérieur du vagin de l'ex-Mme Ledger.

On ne le dira jamais assez : SIDA et autres MST ou contraception,  la capote c'est plus qu'un accessoire. C'est une assurance-vie.

Cannes 2010 – la scène hot du jour : Kaboom

Posté par MpM, le 16 mai 2010

Difficile de choisir une scène en particulier dans Kaboom de Gregg Araki puisque le personnage principal Smith est un étudiant "non sexuellement déclaré" qui consacre une grosse partie de son temps à diverses activités sexuelles. Mais un passage sort malgré tout du lot.

Le jour de son anniversaire, une surprise l'attend. Son amie et amante occasionnelle London l'attache sur le lit et lui bande les yeux. Il est prêt à paniquer, mais la jeune fille commence à l'embrasser. Tout à coup, une deuxième silhouette se penche sur lui et se met à l'embrasser à son tour.

London rend alors la vue à Smith qui découvre, émerveillé, le très athlétique Rex, hétéro auto-proclamé sur lequel il fantasmait. Tous trois s'embrassent à tour de rôle puis la caméra s'éloigne lentement, faisant deviner la progression des caresses, et ne laissant aucun doute sur la suite des événements.

Cannes 2010 – la scène simulée du jour : Abel

Posté par vincy, le 15 mai 2010

Il n'y avait pas d'érotisme sur grand écran en ce vendredi cannois. Cependant, nous avons noté, amusés, un acte amoureux insolite. Dans Abel, de Diego Luna, le jeune fils de 9 ans se prend pour le père. Il en devient possessif avec sa mère, qu'il prend pour son épouse. Et tente une approche amoureuse touchante : l'embrassant sur la joue, dans la nuque. La mère prend ça pour un câlin naturel. Mais Abel vient sur elle et l'embrasse sur la bouche. La mère, qui comprend alors l'intention, le repousse avec un "ça suffit" clair et net. L'innocent  garçon répète : "ça suffit?" Il prend alors deux cigarillos, en tend un à a sa mère. Content d'avoir satisfait "son épouse", il fait semblant de fumer...

Cannes 2010 – La scène hot du jour : The Housemaid

Posté par vincy, le 14 mai 2010

the housemaid im sangsooDécidément les frustrés sexuels savent prendre leur orgasme en main. Après Mimi Le Meaux dans Tournée (voir article d'hier), c'est au tour du très bien foutu Lee Jung-Jae d'être insatisfait et de se laisser aller à ses fantasmes. Sa femme, enceinte, tente pourtant une position intéressante (à cheval, mais dos tourné) . Hélas, il ne peut pas aller jusqu'au fond, et donc jusqu'au bout. Elle le finit par la bouche (au passage on admire son corps magnifique), mais cela ne lui suffit pas.

Il a alors l'idée d'aller rendre visite à sa femme de chambre (la très jolie Jeon Do-Youn) qui remet sa brassière en catastrophe. Contre un verre de bon vin, elle accepte de retirer le drap qui la couvre. Il entreprendre alors une caresse tactile sur sa nuque, sous sa brassière, découvrant un sein, le touchant, puis descend vers la culotte, qui laisse deviner les lèvres.

Sa main s'enfouit dans ses cuisses, effleure le coton blanc du slip, fait cambrer légèrement la soubrette. Avec un regard de soumission, elle baisse son pantalon de pyjama. Se jette sur sa queue. "J'adore cette odeur" lance-t-elle avec fougue. Et il lui balance un ordre qui n'admet pas le refus : "Suce!".

Elle s'exécute avec délectation. Lui debout, écartant ses bras musclés, bombant ses tablettes de chocolat. On imagine que ça lui a plu, puisque, quelques jours plus tard, il viendra la pénétrer par derrière.