Winter Sleep, succès d’été en Turquie

Posté par vincy, le 3 août 2014

winter sleep
Le dernier film de Nuri Bilge Ceylan, Winter Sleep, Palme d'or 2014 au Festival de Cannes, connaît un joli succès dans les salles turques depuis sa sortie le 13 juin.

Lors de son premier week-end, il est arrivé 3e du box office, derrière Maléfique et Edge of Tomorrow, mais a réalisé la meilleure moyenne par copie.

7 semaines plus tard, toujours dans le Top 10, le film a séduit 275 000 spectateurs turcs, rapportant déjà 1,5 million de dollars de recettes. C'est mieux que Godzilla ou Le Loup de Wall Street. Il est déjà classé dans les 25 films les plus vus de l'année, ce qui est assez exceptionnel pour un film d'auteur qui dure plus de 3 heures.

C'est surtout le plus gros succès de Nuri Bilge Ceylan dans son pays.

Winter Sleep sort ce mercredi 6 août en France, sur 140 copies selon Le Film Français. Le distributeur Memento Films espère séduire 500 000 français en plein été, avec la garantie que les salles qui exploiteront le film ne le retirent pas du programme durant quelques semaines.

Cannes 2014 : les favoris de la Fipresci

Posté par vincy, le 28 mai 2014

Le jury des critiques internationaux (Fipresci) présents au 67e Festival de Cannes a rendu son verdict vendredi dernier.

En compétition, la Palme d'or Sommeil d'hiver de Nuri Bilge Ceylan a été plébiscitée. À Un certain regard, c'est Jauja de Lisandro Alonso qui a séduit. Pour les sélections parallèles - Quinzaine des réalisateurs et Semaine de la critique - Les combattants de Thomas Cailley a remporté leurs suffrages.

De leur côté, les autres membres de la Fipresci présents à Cannes avaient la possibilité de noter les films tout au long du Festival. Si l'on regarde le tableau précis des votes on constate que les goûts des critiques "lambda" sont relativement proches de ceux des jurés. Avec 4,00 de moyenne, le film de Nuri Bilge Ceylan domine de peu Mommy de Xavier Dolan (3,94), Leviathan d'Andrey Zvyagintsev (3,79) et Mr. Turner de Mike Leigh (3,61). Trois films ont été rejetés avec une note inférieure à la moyenne : Captives d'Atom Egoyan (1,65), The Search de Michel Hazanavicius (1,88) et Saint Laurent de Bertrand Bonello (2,06).

Côté Un Certain Regard, la meilleure moyenne (4,40) revient en revanche à White God de Kornél Mundruczó, qui d'ailleurs à reçu le Prix du meilleur film dans cette sélection. Jauja, qui a empoché le prix de la Fipresci, n’atteint que 3,38. Trois autres films - Force majeure (Turist), Amour fou et Le sel de la terre - tutoyaient les scores du gagnant. C'est là toute la différence entre une distinction purement chiffrée et de vraies délibérations.

A noter malgré tout que le vainqueur des sélections parallèles remporte à la fois la meilleure note dans le tableau des critiques et le prix décerné par le jury Fipresci. Là encore, la profession se retrouve.

Toutefois, au-delà de ces constatations, on remarque surtout que les journalistes accrédités sont loin de voir tous les films, y compris en compétition. Un comble.