Barney’s Version et Incendies vont se disputer les prix Genie

Posté par vincy, le 3 février 2011

Les Oscars canadiens, les prix Genie n'ont pas su départager entre les deux grands films nationaux de l'année 2010. Barney's Version a reçu 11 nominations tandis que le québécois Incendies en amasse 10. Ils se disputeront dans six catégories. Globalement, Barney's Version a reçu ses nominations sur le plan artistique tandis qu'Incendies les cumule dans le domaine technique (même si Lubna Azabal est nommée en meilleur actrice). Cela signifie aussi que 15 catégories (hors documentaires, courts métrages et chanson) mentionnent au moins l'un de ces deux films.

Dans la catégorie meilleur film, outre les deux favoris, on retrouve Splice, Les amours imaginaires et 10 1/2. Ce sont aussi les réalisateurs de ces 5 films qui sont cités.

Par ailleurs, Resident Evil : Afterlife recevra la Bobine d'or (plus gros succès au box office, Jephté Bastien (réalisateur de Sortie 67) sera honoré par un Prix Claude Jutra, et une mention d'honneur sera décerné à Peter Stebbing (réalisateur de Defendor).

Le Festival de Toronto liste les dix meilleurs films canadiens de l’année

Posté par vincy, le 19 décembre 2010

Comme tous les ans, le Festival International du Film de Toronto liste les dix meilleurs films canadiens de l'année. deux d'entre eux risquent de tout rafler aux cérémonies des Génie (Canada), et Jutras (Québec) : Barney's Version de Richard J. Lewis et Incendies de Denis Villeneuve. Le jury de dix professionnels (réalisateurs, critiques, exploitants, producteurs) ont donc rendu le verdict, sans aucun ordre particulier. Notons d'ailleurs une certaine diversité de style, de la Science-Fiction avec Splice au mélo stylisé Les amours imaginaires en passant par le documentaire Last Train Home.

Ces films seront projetés début 2011 au Bell Lightbox de Toronto, à la Cinémathèque du Pacifique de Vancouver et à l'Institut du Film Canadien d'Ottawa.

- Les amours imaginaires, Xavier Dolan
- Barney's Version, Richard J. Lewis
- Curling, Denis Cote
- The High Cost of Living, Deborah Chow
- Incendies, Denis Villeneuve
- Last Train Home, Lixin Fan
- Modra, Ingrid Veninger
- Splice, Vincenzo Natali
- Trigger, Bruce McDonald
- Trois temps après la mort d'Anna, Catherine Martin.

Festival de Gérardmer 2010 : les neiges silencieuses (suite)

Posté par geoffroy, le 1 février 2010

Dimanche 31/01/2010

Métropia de Tarik Saleh (Hors compétition)

Film d’animation suédois, Métropia développe une histoire d’anticipation assez classique entre asservissement du genre humain, complot et anti-héros ordinaire prêt à sauver l’humanité. Ce long-métrage vaut le détour pour son esthétique incroyable (photomontage réussi mélangeant la 2D pour les personnages macrocéphales et la 3D dans des décors exclusivement urbains et souterrains) et son idée, brillante, de relier toutes les capitales d’Europe via un réseau de métros. Beau comme mélancolique, Métropia nous plonge dans un monde individualiste sans perspective mais traversé par la lumière d’un amour salvateur.

Notes : Denis 3/5 ; Geoffroy 4/5

Moon de Ducan Jones (Compétition officielle)

SF d’ambiance et de scénario, ce huis-clos lunaire anglais ne tombe jamais dans la facilité ni le twist final racoleur. Mieux, il arrive à nous capter littéralement en façonnant au compte goutte l’incroyable vérité vécue par Sam Bell, employé gérant l’extraction d’un gaz à même de résoudre la crise énergétique de la Terre. Suffisamment maîtrisé dans sa narration, son exploitation scénaristique et son interprétation (Sam Rockwell tout simplement parfait), Moon est une excellente surprise qui le place bien au-dessus des sempiternelles séries B proposées chaque année.

Notes : Denis 4/5 ; Geoffroy 4/5 ; Petsss 5/5

Splice de Vincenzo Natali (hors compétition)

La mise en abime d’un couple d’apprentis sorciers talentueux franchissant l’ordre moral voire déontologique propre à toute création organique, fait immédiatement penser aux films de Cronenberg. Sauf que Natali se dérobe des questions éthiques à proprement parler pour aller sonder les ravages d’une intimité de couple se retrouvant à gérer tant bien que mal l’existence de « Nerd »,  mutant androgyne créé à partir d’ADN d’animaux et d’un humain. Le film explose les conventions, devient viscéral, organique et arrive à nous toucher au plus profond de notre être. Le sexe devient le moteur de toute vie, sa raison fondamentale entre séduction et procréation. Splice est une fable psychologique autour d’un couple dépassé par leur propre création (elle-même remarquablement bien intégrée grâce à des effets spéciaux réussis), être prodigieux et destructeur. Sans aucun doute Splice est la vraie claque ciné du festival.

Notes : Denis 5/5 ; Geoffroy 4/5