Jack Ryan mérite-t-il d’être ressuscité?

Posté par vincy, le 17 octobre 2009

chris pineTom Clancy a écrit douze romans, de 1984 à 2003, avec le personnage Jack Ryan. Hollywood n'en a produit que quatre, avec trois acteurs différents (deux fois Harrison Ford, une fois chacun Alec Baldwin et Ben Affleck). Ce qu'on appelle une franchise instable. Clancy a souvent joué avec la chonologie dans la série. Ainsi sans aucun remords, qui pourrait correspondre aux premières aventures de Ryan n'a été que le sixième roman publié. Le phénomène littéraire des années 90 s'est estompé, de nombreux films ont copié le genre (le "techno-thriller d'espionnage").

Logiquement le premier roman avait donné le premier film. A la poursuite d'octobre rouge était un superbe huis-clos avec Alec Baldwin face à Sean Connery. Un énorme hit avec un box office de 200 millions de $ récoltés dans le monde en 1990.

Deux ans plus tard, Harrison Ford, qui cherche une nouveau héros pour remplacer Indiana Jones, a priori à la retraite, reprend le rôle. Là encore Hollywood respecte la chronologie des romans en reprenant Jeux de guerre, deuxième de la série. Plus classique, mais néanmoins captivant, le film ramasse 180 millions de $ dans le monde. Ford revient deux ans plus tard avec Danger immédiat. Le film est l'adaptation du quatrième bouquin, ce qui signifie qu'Hollywood a zappé Le cardinal du Kremlin, troisième opus du feuilleton littéraire. Le film, pourtant moins réussi que les autres, cartonne avec 215 millions de $ dans le monde. Pourtant la franchise s'arrête.

L'échec d'Affleck

Elle reprend en 2002, avec Ben Affleck dans le rôle de Ryan. La somme de toutes les peurs, sans doute le meilleur roman de la série, est le cinquième roman, se situe entre Danger immédiat et Dette d'honneur dans la chronologie du personnage, et, avec un Jack Ryan plus jeune, se situe presqu'aux origines de l'histoire, tout en la situant après la Guerre Froide. Hollywood veut donc relancer les aventures de l'agent de la CIA. L'épisode est rentable, rapporte 193 millions de $ dans le monde, mais attire en fait beaucoup moins de spectateurs. Il arrive quand Clancy veut en finir avec son héros, qui lui-même evnd moins en librairie. Et puis Affleck est un choix problématique. Tandis que son ami Matt Damon réalise un très beau coup avec les Jason Bourne (film réussi, succès public et critique, réinvention du genre), l'acteur amorce son déclin. D'ailleurs, l'année suivante, Daredevil sera son dernier hit. Surtout sa relation avec Jennifer Lopez, à l'époque, parasite tout le planning média du film...

Jack Ryan ne renaît pas jusqu'en 2008, quand Sam Raimi propose à la Paramount, détentrice des droits, de relancer la franchise. On ne sait pas si Raimi est toujours intéressé, mais le studio a annoncé cette semaine qu'il négociait avec Chris Pine, l'un des acteurs ayant le mieux profité du carton de Star Trek version 2009, dans le rôle de James T. Kirk, produit aussi par la Paramount. Le script est en cours de réécriture.

Si la résurrection cinématographique n'est pas prévue pour être dans les salles avant 2012, il reste étonnant après autant de déboires, et des résultats acceptables mais pas triomphants, que l'on mette autant d'énergie sur un agent de la CIA qui a changé si souvent de tête, sans jamais être réellement incarné.

Blockbusters 2009: en juin, le retour en force des Transformers

Posté par geoffroy, le 2 juillet 2009

Première constatation et pas des moindre, les gros bras de la comédie made in USA ont mordu la poussière. En fait le marché se concentre sur quatre films par mois depuis Wolverine. Quatre films qui sortent leur épingle du jeu et réuisent les autres au rôle de figurant. Hélas, cette concentration touche aussi les films indépendants et les films étrangers, dont aucun ne réussit vraiment à séduire et entraîner un buzz suffisant pour toucher un public plus large.

Sur les quatre comédies programmées courant juin, seule l’excellente virée des Very Bad Trip a cartonné. En effet, Will Ferrell (Land of the Lost), Eddie Murphy (Imagine that) et Jack Black (Year One) ont été mis K.O par un trio de quasi inconnu sur grand écran (même si Bradley Cooper ne le restera plus très longtemps). En résistance face aux Transformers de Bay (une baisse de 36%, soit la plus faible du top 10 avec Star Trek), la comédie ennivrée s’envole sans coup férir vers les 220-230 millions de dollars. Toujours dans la section comédie, The Proposal avec Sandra Bullock et Ryan Reynolds, sort gagnant de son duel avec Year One. Un peu différent car saupoudré de touches romantiques, il devrait finir sa course au-delà des 100 millions de $, probablement 120-130. Il s’agirait donc du deuxième succès pour Reynolds après X-Men Wolverine et battrait, par la même occasion, Matthew McConaughey et son médiocre Hanté par ses ex.

Sans démériter, Pelham 123 de Tony Scott subit logiquement l’arrivée massive des robots de la Paramount. Deuxième week-end et deuxième chute importante. Les 70 millions $ sont atteignables et correspondraient, grosso modo, aux scores habituels de Denzel Washington. Son coût (100 millions de $) lui impose un succès à l’international. La présence de John Travolta peut aider, le style de film aussi, mais rien n’est gagné pour ce film qui aurait pu faire mieux : il s'agissait du seul thriller majeur du mois.

Michael Bay et Steven Spielberg (en tant que producteur) se frottent les mains. Transformers 2 a tout simplement réalisé un démarrage monstrueux. Cinq jours d’exploitation et 200 millions $. Avec se score il se place juste derrière les 203 millions $ de Batman le chevalier noir. Les critiques assassines n’auront pas refroidi les spectateurs et le délire bien indigeste de Bay fait mouche. Désormais la question est posée : va-t-il supporter un bouche à oreille identique au Batman de Nolan et s’envoler vers les 400 millions et plus ? Le doute est permis même s’il n’a pas vraiment de concurrence avant Harry Potter. Les 350 millions $ sont d’ores et déjà assurés tout comme un gros succès au niveau mondial. En effet, le film cartonne à l’international même si les robots devraient, au final, moins bien s’exporter que le 6e opus du magicien de Poudlard. Le milliard semble loin (sauf si le film maintient sa cadence aux Etats-Unis), mais les 708 millions $ du premier opus risque d’être battus.

Pour terminer ce petit bilan de mi-parcours quelques rappels: Là-Haut de Pixar devrait dépasser les 300 millions $ et devenir le deuxième plus grand succès de la firme à la lampe ; Star Trek de Abrams franchira les 250 millions $, inaugurant ainsi une nouvelle franchise ; Very bad trip est lancé au-delà des 200 millions ; enfin les autres poids lourds oscillent entre 120 et 180 millions $ et doivent leur salut à l’international. Depuis le début de l’année 13 films ont dépassé les 100 millions $ (bientôt 14 avec The Proposal), 3 films les 200 millions (4 avec Very Bad Trip dans les prochains jours) et Transformers 2 sera, vraisemblablement le week-end prochain, le premier film de l’année 2009 à franchir les 300 millions $.

Blockbusters 2009 : le box office US de mai déçoit…

Posté par geoffroy, le 3 juin 2009

Le mois de mai s’achève, un petit bilan s’impose. S’il reste encore un long métrage à pouvoir prétendre ravir la place de n° 1 au Star Trek de Abrams (Là-Haut de Pixar ), le constat mitigé pour ne pas dire décevant du box-office de mai résonne comme un écho à la qualité cinématographique assez faible des longs-métrages en lice. Et ce n’est pas le dernier Terminator qui nous contredira…

Malgré un démarrage tambour battant, Wolverine dégringole de 69% en second week-end et devrait achever sa carrière vers les 175-180 millions de dollars, en dessous de Monstres contre Aliens, champion du premier trimestre. Correct en valeur absolue, mais plutôt décevant pour Le "spinoff " de l’année.

Démarrages en demi-teinte pour Anges & Démons et Terminator Salvation. Si les deux films devraient terminer leur carrière autour des 130-140 millions de dollars, il n’est pas certain que le quatrième opus de John Connor puisse sauver la mise à l’international comme le film de Howard (200 millions dollars en seulement deux week-end !).

De son côté, La Nuit au musée 2 a totalisé 70 millions lors du Memorial Day (week-end férié de 4 jours), et fait moins bien que le Monde de Narnia 2 sur trois jours (53 millions contre 55 millions). Son succès dépendra du bouche à oreille comme de sa capacité à bien « marcher » en semaine. Rien n’est gagné, mais dépasser les 150 millions est tout à fait jouable, tout en restant décevant : précisons que le premier opus avait rapporté 250 millions aux States.

Reste le cas Star Trek. Malgré une qualité discutable, le film plaît aussi bien aux critiques, qu’au public… américain et dans une moindre mesure anglais. Véritable mythe dans le pays de l’oncle Sam, Star Trek version Abrams vient de dépasser les 200 millions de $ de recettes, une première depuis Batman en juillet dernier. Sa fin de carrière sera probablement aux alentours des 220-240 millions de $.

Face aux 318 et 317 millions engrangés l’année dernière à la même période par Iron-Man et Indiana Jones 4, les blockbusters de mai 2009 font pâle figure. Sans doute par effet de dilution. En effet, aucun – même Star Trek – n’a été suffisamment bon ou attendu pour susciter une adhésion significative. Avant de passer au mois de juin, revenons quelques instants sur Là-Haut et Jusqu’en enfer. Si le deuxième ne peut, malgré ses qualités indéniables, rivaliser avec des blockbusters grand public un « petit » 65-75 millions serait une belle performance. Son mauvais démarrage semble déjà compromettre sa carrière.

Reste notre ami Pixar. Salué par la presse lors de son passage à Cannes, une voie royale l’attend jusqu’au 1er juillet, date de sortie de L’Age de glace 3. Soit une éternité. Manquer les 200 millions semble impensable tout comme les 500 millions monde. D'autant que son premier week end l'a placé parmi les cinq meilleurs démarrages de Pixar. Ira-t-il plus haut que Star Trek?

Un autre regard sur Star Trek

Posté par christophe, le 31 mai 2009

Christophe Train fut l'un des collaborateurs les plus importants de l'histoire d'Ecran Noir. Il participa au site de 1997 à 2000, couvrant le festival de Cannes en 1997 et 1998 avec Vincy Thomas. Christophe est aussi un grand fan de la série "Star Trek", un pur "trekky". Cela explique pourquoi nous diffusons sa vision du dernier film de J.J. Abrams. Star Trek, avec plus de 200 millions de $ au compteur au mois de mai, fut aussi le film le plus vu en Amérique du Nord durant les cinq premiers mois de l'année.

startrek11_blog.jpg

Onzième épisode sur grand écran du feuilleton culte éponyme (créé en 1966), Star Trek relance un intérêt évident pour cette saga avec la caméra de J.J. Abrams, le créateur de la série Lost. Star Trek était accusé d'être ringard, trop littéraire (voire Shakespearien), sans action, pour ne pas dire ennuyeux : ceux-là peuvent revoir leur copie.

Le metteur en scène réussit l'exploit (incroyable) de séduire les plus ardents admirateurs de la saga (dont je suis) comme ceux qui n'en ont jamais été vraiment fans, tout en réinventant le mythe. Une véritable Odyssée spatiale ! Ce récit - en forme de "prequel" à tout ce qui suivra - adopte néanmoins le principe de la "revisitation" thématique de la franchise (TV et cinéma) dans sa totalité. Est-ce à dire que J.J. Abrams en profite pour tout chambouler de A à Z ? Non, absolument pas ! Ilconstruit un autre univers dans lequel sa vision de Star Trek s'émancipe, à la manière d'un Batman par Christopher Nolan qui n'avait rien en commun avec celui de Burton.

Star Trek 11 ou 1bis (selon) évoque la jeunesse et la rencontre de Kirk et Spock, qui apprennent à dépasser leur rivalité, pour contrecarrer les noirs desseins de Nero, un Romulien animé par un désir de vengeance. L'intrigue réserve quelques surprises malicieuses. Ainsi, l'acteur Leonard Nimoy, l'historique Monsieur Spock de la série, est invité à endosser une nouvelle fois, à 78 ans, sa panoplie de Vulcain aux oreilles pointues.

J.J. Abrams a fait un film fabuleux qui excelle en tout point, de mon point de vue. Le plus grand soin a été pris pour être respectueux de la franchise et des personnages créés par Gene Roddenberry au cours des années 60. Techniquement, tout est bon. Le son et les images sont superbes. Les (jeunes) acteurs, plus ou moins connus du grand public, interprètent leur personnage avec justesse. Bref un blockbuster calibré et formaté pour séduire une nouvelle génération de spectateurs. Car, au-delà du respect pour la franchise "Star Trek" dont fait preuve J.J. Abrams dans chaque plan, la troupe (Zachary Quinto, Simon Pegg, Eric Bana, Karl Urban, et le mésestimé Bruce Greenwood) solidifie l'ensemble.

Evidemment ce Star Trek et son classicisme formel nous renvoient à la Science-Fiction cinématographique des années soixante, balayée en son temps par le chef d'oeuvre de Kubrick (2001, L'Odyssée de l'Espace). En cela, on remonte le temps aussi bien dans l'histoire que dans la forme. J.J. Abrams a dépoussiéré les machines mais n'a pas eu la vision nécessaire pour faire de Star Trek un film de SF de référence pour la décennie qui suit. Prudence de l'auteur ou exigences des studios?

Pourtant, malgré cela, et contrairement à mes amis d'Ecran Noir, ce nouveau chapitre de la moribonde franchise "Star Trek" se révèle une authentique réussite. Car grâce à cette régénérescence, Star Trek est de nouveau "tendance" même les Inrocks en ont fait leur couverture!) et ne connaît pas la crise de la quarantaine.

Il ne vous reste plus qu'à vous téléporter dans une salle de cinéma pour essayer de comprendre le culte mondial autour de cette série, à la fois "vintage" et indémodable.

Chris Hemsworth, de Star Trek à Thor

Posté par vincy, le 18 mai 2009

chrishemsworth.jpgPremier à tirer toutes les heureuses conséquences du succès de Star Trek : l'acteur Chris Hemworth, où il joue le père de James T. Kirk. C'est donc un Australien au physique de surfeur qui va incarner le super-héros Thor, Dieu Viking. Le tournage doit commencer dès cet été.

Le film est une nouvelle franchise de Marvel et doit sortir en 2011. Josh Harnett dans le rôle du méchant et Natalie Portman sont également pressentis. La réalisation sera assurée par Kenneth Branagh, qui n' a pourtant pas réalisé de films convaincants depuis 1993 !

Star Trek décolle bien

Posté par vincy, le 9 mai 2009

Les premiers chiffres en Amérique du Nord confirment le buzz autour du nouvel épisode de Star Trek. Avec 29 millions de $ pour son premier jour d'exploitation, il devrait combler les attentes du studio qui espérait un week end aux alentours de 75 millions de $. Ce sera peut-être un peu moins, mais cela reste conforme aux prévisions optimistes. Surtout, en trois jours il devrait faire aussi bien que les récents opus de la série au cinéma dans leur carrière entière. Meilleur démarrage pour un film de la saga, c'est aussi presque deux fois plus que le record précédent de J.J. Abrams (M:I III). Cependant c'est moins que Wolverine la semaine dernière, beaucoup moins que Iron Man l'an dernier. Wolverine devrait récolter une trentaine de millions de $ supplémentaires ce week-end, et reste pour l'instant leader dans la course au champion du début de la saison des blockbusters.

Blockbusters 2009 : Wolverine, Star Trek, Terminator…?

Posté par geoffroy, le 29 avril 2009

startrek_blog_bb09.jpg

Le mois de mai 2009 commence donc sous les chapeaux de roues avec pas moins de six films en concurrence directe. Voici notre première liste de favoris et notre seconde d’outsiders, en attendant le vainqueur du mois.

1) X-Men Origins Wolverine de Gavin Hood avec Hugh Jackman, Liev Schreiber

Sortie USA le 01 mai / France le 29 avril

Pour : Reprise du personnage sans doute le plus charismatique de la saga X-Men ; Hugh Jackman ; premier film de l’été ; polémique sur le net suscitant plus d’intérêt que de rejet ; bonne santé des super-héros en ce moment ; attente réelle des fans.

Contre : Qualité baclée des franchises produites par la Fox (les 4 Fantastiques, Elektra, Dardevil, le troisième X-Men) ; utilité des spin-off ; capacité de Gavin Hood à réaliser un tel blockbuster ; campagne marketing illisible depuis la circulation d’une version non finie sur la toile.


2) Star Trek de JJ Abrams avec Chris Pine, Zackary Quinto

Sortie USA le 08 mai / France le 06 mai

Pour : Univers culte Outre-atlantique ; relance d’une franchise en perte de vitesse ; sens de la formule chez Abrams ; space opera plutôt rare au cinéma ; attente considérable de nombreux fans ; volonté d’ouvrir Star Trek à un public plus large ; esthétique résolument plus moderne.

Contre : Accueil des Trekkies ? ; Abrams et son univers TV ; respect du matériau de base ; qualité intrinsèque très moyenne ; sortie programmée entre Wolverine et Anges & Démons.

3) Anges & Démons de Ron Howard avec Tom Hanks, Ewan Mc Gregor

Sortie USA le 15 mai / France le 13 mai

Pour : Présence du bankable Tom Hanks ; Défauts du premier gommés ? ; Adaptation du super best-seller de Dan Brown ; public plus adulte ; peut-il réaliser un meilleur bouche à oreille que le Da Vinci Code ; Période de forte férquentation.

Contre : Ron Howard ; préquel du moyen Da Vinci Code ; buzz a priori moins prononcé que pour Wolverine, Star Trek et Terminator ; public plus exigent.

4) Terminator Renaissance de McG avec Christian Bale, Sam Worthington

Sortie USA le 21 mai / France le 03 juin

Pour : Univers mythique du film de Cameron ; traitement plus réaliste et bourrin ; sort un bon mois avant Transformers la revanche ; passe derrière un troisième opus carré mais pas transcendant ; Christian "Batman" Bale.

Contre : Le réalisateur ; possible gros ratage artistique ; absence de Schwarzenegger même si une présence en 3D est prévue ; sa classification (PG-13 ou R ?) ; ose s’attaquer à l’origine d’une franchise initiée par le maître Cameron.
5) La nuit au musée 2 de Shawn Lévy avec Ben Stiller, Owen Wilson

Sortie USA le 22 mai / France le 20 mai

Pour : Suite d’un premier film sympathique, original et qui a cartonné Outre-atlantique comme dans le reste du monde ; le trio Ben Stiller-Owen Wilson-Robin Williams ; seule comédie de cette envergure ; gros délire en perspective ; public familial ; en France, la présence d'Alain Chabat en Napoléon.

Contre : Choix de sa date de sortie pour un film familial (l’année dernière Narnia 2 s’est planté à la même période) ; risque de trop plein visuel ; problème de redite ; qualité souvent plus faible des suites.

6) Là-haut (UP) de Peter Docter et Bob Peterson

Sortie USA le 29 mai / France le 13 mai à Cannes et le 29 juillet

Pour : Il s’agit d’un Pixar ; histoire singulière ; poésie encore au rendez-vous ; fluidité et beauté de la synthèse ; deuxième incursion dans le monde des hommes après Les Indestructibles ; avant-première mondiale à Cannes ; peut-il être un échec ?

Contre : Pas de voiture, de robot, de monstre ou de poisson clown pour émerveiller la planète mais un vieil homme. Allez ! On vous dit que ça va marcher…

Les outsiders de la rédaction :

- Battle of Terra (sortie USA le 01 mai et France indéterminé). Film d’animation produit par Lionsgate avec Luke Wilson et Denis Quaid en casting vocal. Conflit interplanétaire en 3D. Vu le résultat de Titan A.E et récemment de Clones War le doute est permis.

- Ghosts of girlfriends past (sortie USA le 01 mai et France le 17 juin). Comédie romantique un brin fantastique avec Matthew McConaughey et Jennifer Garner. Contre programmation à Wolverine. Peut tirer son épingle du jeu.

- Management (sortie USA le 15 juin et France indéterminé). Deuxième comédie en six mois pour Jennifer Aniston après le succès de Marley & Me. Présence rare de Woody Harrelson et ton tragi-comique à suivre.

- Dance Flick (sortie USA le 22 mai et France le 28 octobre). Nouvelle folie des frères Wayans. Mais qu’attendre après White Chiks et Little man ? On ne sait jamais !

- Drag me to hell (sortie USA le 29 mai et France le 27 mai). Le retour sur la scène horrifique du génial Sam Raimi. On attend une bonne dose de trouille le tout emballé dans un film survitaminé dont il a le secret. Pourra-t-il titiller les 129 millions du Cercle version Verbinski?

et pour vous quel devrait être le vainqueur du mois?

Blockbusters 2009 : à l’heure des pronostics…

Posté par geoffroy, le 29 avril 2009

terminator4.jpgCette année Ecran Noir a décidé de vous présenter chaque mois, et ce jusqu’à juillet, une liste non exhaustive des sorties les plus attendues de l’été US (elle prendra la forme d’une énumération en pour et contre). D’autre part, l’équipe se prêtera volontiers au jeu des pronostics en proposant son « favori » box-office des mois de mai, juin, juillet et août.

Sans cesse avancée depuis des années, l’été des blockbusters commence désormais dès le mois de mai. Alors que certains films tirent plutôt incroyablement bien leur épingle du jeu en ce premier semestre 2009 – on pense au Taken de Besson (142 millions de dollars rien que sur le sol américain !) –, des gros bras comme le Watchmen de Zack Snyder ont mordu la poussière. Si le dessin animé Dreamworks cartonne comme un Dreamworks (Monstres contre Aliens a toute les chances de dépasser les 180 millions de dollars de Madagascar 2) et le Vin Fast Diesel rugit des mécaniques, la première salve de l’été sera lancée par le polémique mais très attendu X -Men Origins : Wolverine.

Avant d’aborder le cœur de notre affaire, pointons du doigt un phénomène devenu, au fil des ans, aussi préjudiciable pour les studios que pour le public. Avides de billets verts et de possibles franchises à décliner, les studios n’hésitent plus à sortir dès le mois de mai leurs poids lourds supposés (du moins financièrement) quitte à provoquer un embouteillage monstre proche de la saturation. C’est bien simple, cette accumulation de films week-end après week-end s’accompagne de la dose habituelle, mais fort lassante, d’un marketing à tout va et d’une surenchère d’images pas très loin du mauvais racolage.

Certes, il faut bien rentabiliser les sommes investies (aux recettes d’exploitation en salles s’ajoute les droits TV, la vente de DVD et Blue-Ray et le marchandising entourant les films), mais certainement pas au détriment d’une respiration nécessaire ente les films qui est, sans doute possible, désirée par le public. Alors quand on placarde pour le seul mois de mai pas moins de six films méga attendus (Wolverine, Star Trek, Anges & Démons, Terminator renaissance, la Nuit au musée 2 et Là-haut), il ne faut pas s’étonner d’engendrer des conséquences parfois très préjudiciables. Baisse de la qualité cinématographique (la date de sortie devient plus importante que la qualité intrinsèque du film, le marketing faisant le reste), mauvaise date de sortie (Speed Racer, Le monde de Narnia : chapitre 2), succès public en deçà des objectifs fixés (Hulk, X-Men 3, Mission Impossible III), syndrome de « cannibalisation » entre les films (Spider-Man 3, Shrek 3 et Pirates des Caraïbes 3 sorties à seulement trois semaines d’intervalle au cours de l’été 2007).

Arc boutés sur leur position les studios créent l’évènement (sorte d’assurance vie pour exister dans ce monde du tout image), se tirent dans les pattes, se battent pour placer Le film ouvrant la saison, produisent un marché de blockbusters dont les coûts de production dépassent l’entendement (Pirates des Caraïbes 3 aurait coûté 300 millions de dollars) et prient pour que leurs champions se placent sur le podium du box office de l’année. Bien sur tout n’est pas si sombre et des films comme The Dark Knight,The Bourne Ultimatum, les Pixar et bien d’autres encore continuent de nous faire aimer ce cinéma spectacle parfois si foisonnant d’invention et d’évasion.

Wolverine a peur de la grippe porcine

Posté par vincy, le 28 avril 2009

Trop fort, le porc. Cette bête a la grippe, menace la planète entière avec son virus et même le superhéros mutant, Wolverine, a préféré ne pas l'affronter... Si la pandémie est réellement dramatique, on reste toujours surpris de voir des nouvelles insolites se glisser entre les décès, les mesures et la panique entretenue par pur goût du sensationnalisme. La sortie de Wolverine au Mexique, là où la grippe a démarré et compte le plus grand nombre de victimes, a été retardée. Le film devait sortir jeudi et la Fox a préféré la décaler sans précision. Les cinémas de Mexico City étant fermés actuellement, il ne servait à rien de sortir le film dans le pays, sans le diffuser dans la capitale.

L'avant-première qui devait avoir lieu mercredi a aussi été annulée. Le communiqué de la Fox est un modèle de douceur pour un super-héros censé être assez sauvage : "Nous ne sommes pas seulement inquiets du bien-être de Hugh (Jackman), et nous n'enverrions jamais quelqu'un dans une zone de danger (...) cela n'avait pas de sens d'organiser (la première) dans ces conditions."

De quoi gâcher le début de la saison des blockbusters. Car rien ne dit que cette grippe ne touchera pas les états frontaliers du Mexique comme la Californie ou le Texas. Pour l'instant, les autres studios concernés n'ont rien annoncé concernant Star Trek (prévu le 8 mai) ou Anges & Démons (le 15 mai). Si la grippe se propage dans le pays, le Festival international de cinéma d'Acapulco (3-9 mai) pourrait aussi être menacé.

BIFFF 2009, du sang pour bébé et des femmes pour Coffin Joe

Posté par denis, le 16 avril 2009

zedocaixo.jpgAprès un week-end plein de cauchemars, de course poursuite, de stoïcisme et d’échardes pour les non invités du Festival du film fantastique de Bruxelles, ce début de semaine nous a convié à quelques beaux morceaux de bidoches prénatales et post-natales, pour terminer dans la progéniture d’un vieux maître du grand guignol.
Un des grands problèmes du cinéma de genre, tout comme le cinéma en général d’ailleurs, est de parvenir à faire du neuf avec du vieux sans que cela sente trop le réchauffé. Et même si le talent est là, que la photographie est travaillée et que la caméra se met au service de l’histoire, la sensation d’avoir déjà vu ce film prédomine sans qu’il soit possible de s’en détacher. Ainsi de No-Do, très beau film espagnol autour d’une maison hantée, d’une femme hystérique et d’un complot catholique, surfant sur une esthétique proche de celle de L’orphelinat et des films de Guillermo del Toro. Mélange habile d’épouvante old school et d’effets numériques dernier cri, No-do ne parvient pas toutefois à se détacher de ses modèles malgré un gros travail sur l’image, mention toute particulière aux « images d’archive » saisissantes et nauséeuses. Le spectateur est pris à sursauter, mais l’histoire a déjà été rabattue maintes fois. Bref, encore un film qui aurait du voir le jour il y a dix ans. Même problème d’originalité mais pour des raisons différentes avec Visions de Luici Cecinelli.

Visions sans grâce et Grace bien vu 

Commençant comme un film d’action pour verser dans le thriller psychologique, Visions souffre d’un mélange trop voyant de Seven pour l’aspect profiler et de Saw pour l’idée des tortures. Le problème est encore plus accentué quand il pompe sans vergogne le twist de L’étrangleur de Boston, tandis que l’on peut découvrir l’identité du tueur au bout de 20 minutes.
On passera rapidement sur The stranger, film où il ne se passe rien, sur Outlander, gentil divertissement d’héroic-fantasy, et sur Red, adaptation éponyme du roman de Jack Ketchum calibré malheureusement pour la télévision, pour s’attarder sur ce qui reste les pelloches les plus intéressantes du festival jusqu’à aujourd’hui. Premier film avec un très petit budget filmé en bêta, Grace, réalisé par Paul Solet, brille par son histoire à fleur de peau d’une mère se cloîtrant dans sa maison afin de nourrir son enfant a priori mort-né. Minimaliste dans son traitement, le réalisateur se focalise sur son héroïne et raréfie les scènes sanglantes pour d’autant plus d’efficacité, Grace instaure un malaise palpable comparable à celui éprouvé à la vision de Dans ma peau. Par son ambiance post-traumatique, sa thématique organique et sa radicalité, on ne révélera pas la manière qu’à la mère de nourrir son enfant, ce long métrage tient le haut du pavé et prouve encore une fois qu’une bonne histoire et un savoir-faire sont les deux ingrédients pour un film réussi.

La dernière perle en date jusqu’aux prochaines projections est à chercher du coté du Brésil avec le retour à peine croyable de José Mojica Marins et son personnage de Coffin Joe, tueur-sorcier illuminé torturant et baisant à tout va. Quarante après Cette nuit ton âme m’appartiendra, le brésilien remet le couvert pour son plus grand plaisir avec Embodiment of evil, endossant sans complexe et sans se préoccuper de son grand âge le même déguisement pour terroriser la population. A mi-chemin entre Jodorowsky pour le mysticisme, Clive Barker pour le sadisme et Jess Franco pour les magnifiques créatures dénudées et torturées, JMM donne dans le surréalisme sauvage avec une joie communicative. Ce nouvel opus devrait sans nul doute rejoindre le statut culte de ses précédentes œuvres. En attendant son prochain retour dans quarante ans !

Vont arriver ces jours prochains le nouveau Star Trek, grand ratage, Flawless avec le grand Michael Caine, et le remake de La dernière maison sur la gauche. A suivre…