3 raisons d’aller voir Logan lucky

Posté par wyzman, le 25 octobre 2017

Quatre ans après le décevant Effets secondaires, Steven Soderbergh met sa retraite sur pause pour repasser derrière la caméra, le temps d'un film de casse pas comme les autres - mais un peu quand même.

L'histoire. Les frères Logan ne sont pas très futés mais décident de monter le casse du siècle : empocher les recettes de la plus grande course automobile de l'année. Pour ce faire, ils ont besoin du meilleur braqueur de coffre-fort du pays : Joe Bang. Malheureusement, celui-ci est en prison… Après Ocean's Eleven Twelve et Thirteen, Steven Soderbergh est donc de retour avec un film de braquage. Plutôt réussi, Logan Lucky a le mérite d'osciller parfaitement entre film de génie et film sur la bêtise humaine. Car en plus d'être un film de casse, Logan Lucky est une comédie tordante, excellente, centrée sur trois énergumènes plus stupides les uns que les autres et dans laquelle on apprend que l'on peut faire des explosifs avec des bonbons en forme d'oursons et du sel (allégé, si possible). Sans vous révéler la fin, force est de reconnaître que l'ensemble plaît par l'envie qu'il suscite de retrouver les personnages pour un second volet encore plus délirant.

Le casting. L'une des forces de Logan Lucky réside bien évidemment dans son casting. Ce n'est pas tous les jours que Channing Tatum se mue en père désespéré, qu'Adam Driver joue un vétéran qui a perdu un bras et que Katie Holmes brille en Américaine white trash. Mais le plus gros tour de force nous vient de Daniel Craig, celui que l'on retrouvera en 2019 pour son cinquième James Bond. Dans Logan Lucky, le Britannique de 49 ans donne vie à Joe Bang, un braqueur franchement cinglé mais qui lui donne l'opportunité de dévoiler un peu plus ses talents comiques. Et l'acteur n'y va pas de main morte car si Channing Tatum a le rôle principal de Logan Lucky, Daniel Craig en est clairement la star. Charismatique et imposant, celui que l'on a découvert dans Lara Croft : Tomb Raider en 2001 donne le "la".

Steven Soderbergh. Après le plutôt mauvais Effet secondaires, le réalisateur américain avait dit qu'il prendrait sa retraite. Celle-ci n'a pas duré si longtemps que ça et c'est tant mieux pour nous. Malgré un joli budget de 29 millions de dollars, Logan Lucky n'en a rapporté que 43 dans le monde. Mais peu importe. A l'instar de Michael Bay avec No Pain No Gain, Steven Soderbergh s'autorise ici un kiff total, un long-métrage avec lequel il se fait plaisir, parvenant même à déjouer les codes du film de casse tout en s'y accrochant comme personne. Sa caméra est fluide, les dialogues percutants et l'action extrêmement rapide. Bien qu'il soit parfois difficile de tout suivre, le final continue de l'asseoir comme l'un des cinéastes les plus talentueux et intrigants de  sa génération.

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Un Ocean’s 11 au féminin se prépare avec un sacré casting

Posté par vincy, le 10 août 2016

Cela fait quelques temps que la version féminine d'Ocean's 11 est en préparation. Le décès de Jerry Weintraub l'an dernier a légèrement interrompu le développement; Mais le tournage approchant, on commence à avoir quelques indices sur le casting final. A l'instar du nouveeau S.O.S. Fantômes, il sera complètement féminin.

Désormais ce sont Rihanna et Anne Hathaway, selon Deadline, qui sont en négociations finales pour rejoindre Sandra Bullock, Cate Blanchett, Helena Bonham Carter, la rappeuse Nora Lum et Mindy Kaling dans Ocean's Eight.

Gary Ross (Hunger Games) réalisera le spin-off de la série de Steven Soderbergh, qui coproduit le film. Bullock sera la sœur et l'alter-ego de George Clooney et Cate Blanchett devrait avoir un rôle assez similaire à celui de Brad Pitt, en bras droit raisonné, dans ce scénario écrit par Olivia Milch (dont c'est le premier scénario pour un studio).

Le tournage doit débuter en octobre à New York.

Steven Soderbergh de nouveau tenté par le cinéma

Posté par vincy, le 4 février 2016

Finalement Steven Soderbergh sort de sa retraite. Trois après son départ des plateaux, pour se consacrer à d'autres formes d'écritures, d'arts visuels et même au petit écran, le cinéaste a décidé de revenir au cinéma.

Variety annonce qu'il a accepté de réaliser Lucky Logan, avec Channing Tatum. Les studios se disputent actuellement les droits de distribution d'un film dont on ne sait pas grand chose. Ce serait le quatrième film de Tatum sous la direction de Soderbergh après Piégée, Magic Mike et Effets secondaires.

Depuis Ma vie avec Liberace, produit pour la chaîne de télé HBO mais sorti en salles en Europe, le réalisateur s'est lancée dans plusieurs séries télévisées: The Knick qu'il a produit et réalisé (la troisième saison est en préparation), Red Oaks et The Girlfriend Experience, qu'il a seulement produit, et Mosaic, projet interactif avec Sharon Stone encore à l'état de développement. Il a aussi produit des documentaires comme Citizenfour et Da Sweet Blood of Jesus. Enfin, le cinéaste continue de peindre.

Ciné à la TV: Kev Adams a aussi régné sur l’audimat

Posté par vincy, le 1 février 2016

Il n'y a pas un seul film parmi les trente meilleures audiences de l'année 2015 à la télévision française selon les bilans de Médiamétrie. Ils sont seulement quatre (deux de moins qu'en 2014) à être dans le Top 100: trois sur TF1, un sur France 2.

Le cinéma permet à dix chaînes d'obtenir leur meilleur audience de l'année

Mais à l'inverse c'est bien le cinéma qui a permit à dix chaînes de télévision d'atteindre leur record d'audience annuel : M6 avec Belle et Sébastien (6,3 millions de téléspectateurs), Arte avec Le vieil homme et l'enfant (1,7 million), D8 avec Hunger Games (3 millions), et ainsi de suite pour NT1, NRJ12, France 4, D17, 6ter, Numéro 23 et Chérie 25 (toutes avec des films américains). Leurs records d'audience annuels permettent également à certaines chaînes de passer des caps en part d'audience. Grâce à un film, M6 dépasse ainsi les 20% (deux fois plus que sa moyenne annuelle), D8 les 10%, TMC, W9, Arte, NT1 et NRJ12 franchissent les 5%.

Les films américains boostent l'audience de la TNT

Plus de 1300 films ont été diffusés en première partie de soirée en 2015. 9 d'entre eux ont multiplié par trois la moyenne de l'audience de leur chaîne lors de leur diffusion (un sur D8, 4 sur 6ter, 3 sur HD1 et un sur France 4). Là encore les petites chaînes profitent à fond des films américains, même ce sont des rediffusions. Mais ce n'est pas toujours le cas. 10 films, souvent des films art et essai, ont contre-performé: trois sur Arte (La bataille de Solférino a été un bide, tout comme le premier Superman), 4 sur Gulli (qui a pris des risques avec des films de patrimoine), 2 sur France 4 (dont un Soderbergh, Harvey Milk) et un sur Numéro 23 (Un conte de Noël de Desplechin).

Le cinéma reste cependant un beau produit de soirée, mais n'a plus l'aspect événementiel ou fédérateur des années précédentes. Les 20 meilleures audiences pour un film (dont 6 rediffusions) naviguent entre 6 et 8 millions de spectateurs (alors que 4 dépassaient les 8 millions de téléspectateurs en 2014), soit largement moins que The Voice, un match de championnat du monde de rugby ou un épisode de Mentalist. D'une part, la multiplication des chaînes, et donc de l'offre, ne permet plus à TF1 ou France 2 de capter autant de spectateurs qu'avant, sauf événement. On va se rassurer: avec des films comme Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? que TF1 devrait diffuser cette année, on imagine que les scores seront bien meilleurs. Cette année fut assez pauvre en exclusivité de qualité ou fédératrice, contrairement à 2014 où Intouchables avait séduit 13,9 millions de téléspectateurs sur TF1.

Kev Adams, Steven Soderbergh et Christian Clavier au top

Mais, comme pour le box office en salles, c'est Kev Adams qui l'emporte. L'acteur qui a été à l'affiche des deux films français les plus populaires en salles en 2015 - Aladin, Les Profs 2 - a également été le plus vu sur le petit écran avec Les profs sur TF1. 8 millions de téléspectateurs et une part d'audience de 28,5%.

En part d'audience, Contagion, Un plan parfait, Skyfall, Die Hard 5 et Battleship suivent dans le classement. En nombre de téléspectateurs, le classement diffère légèrement : Contagion, Les bronzés font du ski, Skyfall, Rien à déclarer. Notons que Contagion de Steven Soderbergh s'offre une belle culbute: même pas 700 000 spectateurs en salles et 7,3 millions de téléspectateurs.

Hormis Skyfall sur France 2 et Belle et Sébastien sur M6 (un lundi pendant les fêtes), les 18 meilleures audiences sont captées par "le film du dimanche soir" de TF1.

Dans ce Top 20, dix films sont français, les dix autres américains. 9 des dix films français sont des comédies, dont quatre avec Christian Clavier et deux avec Dany Boon. Les américains prédominent dans le thriller/aventures/fantasy avec 7 films, auxquels s'ajoutent deux dessins animés (Tintin et Moi, moche et méchant 2) et un drame (Gran Torino, pourtant rediffusé).

La Directors Guild of America révèle ses nominations et ajoute une catégorie premier film

Posté par vincy, le 14 janvier 2016

laszlo nemesPas de Todd Haynes ni de Steven Spielberg. Les réalisateurs américains ont choisi les cinq cinéastes en course pour le Directors Guild Award, qui annonce d'assez près, généralement, les nominations dans cette catégorie aux Oscars. George Miller (Mad Max: Fury Road), Alejandro G. Inarritu (The Revenant), Tom McCarty (Spotlight), Adam McKay (The Big Short;) et Ridley Scott (Seul sur Mars) sont donc les heureux élus. La DGA a eu une envie de spectacle, assurément. Toutes ces oeuvres sont avant tout liées par un point commun: une mise en scène spectaculaire et un certain sens du découpage où différents récits de croisent.  Inarritu a gagné le prix l'an dernier pour Birdman. Tout comme Scott, c'est sa troisième nomination.

Mais la surprise est venue d'ailleurs. la DGA a décidé de récompenser les réalisateurs d'un premier long métrage. Cela signifie que les cinéastes ne sont pas obligatoirement membres de la Guilde et que les films étrangers sont éligibles dès lors qu'ils ont été distribués à New York ou/et Los Angeles. Les prétendants pour ce nouveau prix sont Fernando Coimba (A Wolf at the Door, Brésil), Joe Edgerton (The Gift, Australie), Alex Garland (Ex Machina, Royaume Uni), Marielle Heller (The Diary of a Teenage Girl, USA) et Laszlo Nemes (Le Fils de Saul, Hongrie).

Les cinq réalisateurs pour un documentaires sont Jimmy Chin et Elizabeth Chai Vasarhelyi (Meru), Liz Garbus (What Happened, Simone?), Alex Gibney (Going Clear: Scientology and the Prison of Belief), Matthew Heineman (Cartel Land) et Asif Kapadia (Amy).

Pour la télévision, les DGA ont retenu Downton Abbey (Michael Engler), Homeland (Lesli Linka Glatter), Game of Thrones (David Nutter), The Knick (Steven Sodrbergh) et Mad Men (Matthew Weiner) en séries dramatiques, Veep (Chris Addison), Louie (Louis C.K.), Silicon Valley (Mike Judge), Modern Family (Gail Mancuso) et Transparent (Jill Soloway) en séries comiques, Whitney (Angela Bassett), The Secret Life of Marilyn Monroe (Laurie Collyer), Show Me a Hero (Paul Haggis), The Wiz Live! (Kenny Leon) et Bessie (Dee Rees) en téléfilms ou mini-séries.

Les récompenses seront remises le 6 février.

Un nouvel « Ocean’s 11″? George Clooney et Sandra Bullock ne se quittent plus

Posté par vincy, le 1 novembre 2015

george clooney sandra bullock

Hollywood est accusé de sexisme depuis quelques mois: seulement 17% des rôles principaux seraient tenus par des femmes. Pourtant, les actrices rapportent parfois davantage que les acteurs. De Jennifer Lawrence à Melissa McCarthy, les comédiennes prouvent qu'elles sont populaires et bankables.

Manière de se repentir ou volonté de toucher un autre public? Après la relance des Ghostbusters, avec un casting exclusivement féminin, c'est au tour de la séries des Ocean's 11 de se voir offrir une nouvelle vie au cinéma, avec là aussi une équipe composée uniquement de femmes. La première fois que le projet a été officiellement dévoilé était d'ailleurs venu du côté de Sony, quand le studio s'est fait "hacké". Parmi tous les courriels de la directrice du studio, Amy Pascal, on découvrait l'existence d'un "Ocean's" au féminin, qui a conduit Sony a accéléré le projet du Ghostbusters au féminin...

C'est ce que révèle IndieWire. George Clooney et Sandra Bullock commencent à bien se connaître. Le premier à accepter le second-rôle masculin dans Gravity au pied levé pour jouer avec l'actrice. Ils se sont retrouvés cette année, lui en tant que producteur, elle comme comédienne principale pour le film Our Brand is Crisis, qui sort ce week-end aux Etats-Unis. Le rôle de consultante politique dans ce film était destiné, au départ, à George Clooney, et, finalement l'acteur l'a transmis à Sandra Bullock.

Un projet démarré il y a plus d'un an

Les voici qui réfléchissent désormais à une nouveau film où Sandra Bullock dirigerait une équipe de braqueuses. Gary Ross (Hunger Games, Seabiscuit, Pleasantville), très proche de Steven Soderbergh, réalisateur des trois premiers "Ocean's" (Ocean's 11 est sorti en 2001, Ocean's 12, avec Vincent Cassel et Catherine Zeta-Jones, en 2004, Ocean's 13, avec Al Pacino, en 2007), est déjà sur les ranges pour la réalisation.

A l'origine, le producteur Jerry Weintraub, disparu cet été, avait lancé l'idée l'année dernière pour prolonger la franchise lucrative, où l'on croisait Clooney en chef de bande, avec Brad Pitt, Matt Damon, Julia Roberts, Casey Affleck, Bernie Mac, Don Cheadle... et en méchant suprême Andy Garcia. Weintraub a alors enrôlé Olivia Milch pour écrire le scénario. Malgré le décès du producteur, le projet semble toujours sur les rails. Le scénario a été rendu, sans qu'on sache vraiment comment il connecte avec les trois précédents films: reboot, suite, spin-off? On sait seulement que George Clooney y aurait une apparition dans son personnage de Danny Ocean.

Reste à savoir qui va entrer dans le groupe de braqueuses. On imagine mal Julia Roberts, épouse de Danny Ocean dans la trilogie originelle. Mais il faut de ce calibre là pour que le projet ait une valeur égale. Au moins deux ou trois actrices de catégorie A vont sans doute harceler leur agent pour être de la "party".

Les trois premiers films ont rapporté 1,1 milliard de dollars de recettes dans le monde.

Steven Soderbergh enrôle Sharon Stone pour un projet interactif

Posté par vincy, le 25 septembre 2015

C'est par le petit écran que Steven Soderbergh a décidé de mettre fin à sa pré-retraite éphémère. Et c'est de nouveau avec HBO qu'il va s'associer pour son projet. Mosaic serait "un projet inédit", où le public interviendrait dans le scénario.

Selon Variety, Sharon Stone est prévue pour le rôle principal et Garrett Hedlund est en pourparlers pour la rejoindre.

Mosaic serait un "film où l'on choisirait sa propre aventure". Le récit interactif se basera sur un script qui prendra en compte de multiples scénarios. Tel un jeu vidéo, Soderbergh tournera chacune des variations, encadrant ainsi le côté aléatoire qu'imposeront les téléspectateurs.

Avec humour, Soderbergh explique dans son communiqué qu'il faudra créer une catégorie spécifique aux prochains Emmy Awards, où il devrait être le seul à concourir.

A 52 ans, Steven Soderbergh, Palme d'or et Oscar du meilleur réalisateur, a décidé de s'orienter vers les arts plastiques et la production. Il est derrière les séries The Knick et The Girlfriend Experience, mais aussi derrière des documentaires comme Citizenfour ou des films comme We need to Talk about Kevin. Sa retraite annoncée en 2013 fut de courte durée. Même si ses derniers longs métrages de cinéma date d'il y a deux ans (Effets secondaires, Ma vie avec Liberace, produit initialement pour HBO mais sorti en salles), il n'a jamais vraiment lâché la réalisation, filmant 20 épisodes de sa série The Knick, drame historique avec Clive Owen. Une deuxième saison est prévue. Il a aussi tenté une expérience insolite en tweetant une nouvelle policière.

Cannes 2015 : La légende de la Palme d’Or, 60 ans, un docu et des témoignages prestigieux

Posté par kristofy, le 17 mai 2015

Cette année c’est le 68e Festival de Cannes, mais ce n'est que le 60e anniversaire de la Palme d’Or. Le plus prestigieux des trophées du cinéma est à la fois un objet de fantasme et symbolise un film considéré comme un chef-d’œuvre. La Palme d’Or et son histoire (surtout récente) est l’objet d’un documentaire qui vient donc d’être découvert dans son berceau, le Festival de Cannes, en séance spéciale. L’objet a changé de design et de présentation. Depuis quelques années, il est en or 18 carats élaboré par le joaillier Chopard, à la fois partenaire du festival et mécène de ce documentaire. On y voit quelques séquences à propos de la fabrication (jusqu'à l’extraction de l’or en Colombie).

La légende de la Palme d’Or réalisé par Alexis Veller est d’ailleurs en lice cette année à la fois pour le prix de la Caméra d’Or (c’est un premier film) et pour le prix l’œil d’Or du documentaire. A la projection, il y avait donc le jury emmenés par Sabine Azéma (avec aussi Delphine Gleize, Yann Gonzelez…) et celui de Rithy Panh (avec aussi Nicolas Philibert, Irène Jacob…). Dans la salle étaient aussi présents d’autres invités comme le producteur Harvey Weinstein et le chanteur Robbie Williams.

Ce documentaire invite une poignée de réalisateurs à faire part de leurs souvenirs à propos de leur Palme d’Or à eux. Témoignages, en vrac.

Wim Wenders, Palme d’Or 1984 pour Paris-Texas, évoque un fardeau qui l'aurait empêché de tourner durant 3 ans. En 1989 quand il était à son tour président du jury, il a remis ce trophée à un tout jeune cinéaste inconnu de 26 ans : Steven Soderbergh pour Sexe, Mensonge et Vidéo.
Steven Soderbergh révèle l'anecdote savoureuse à propos du destin : cette année là Wenders était président à la place de Francis Ford Coppola initialement prévu, et son film était d’abord à Un Certain Regard avant d’être placé en compétition officielle à la place d’un film de Dennis Hopper...
Emir Kusturica est lui l’un des rares cinéastes à avoir gagné deux Palme d’Or (en 1985 avec Papa est en voyage d’affaire, puis en 1995 pour Underground). Absent lors de la clôture pour sa première Palme, le prix avait été pris sur scène par son producteur que beaucoup ont confondu avec lui. C’est Kusturica devenu à son tour président qui fera des frères Luc et Jean-Pierre Dardenne les récipiendaires d’une deuxième Palme d’Or (en 2005 pour L’enfant, après celle en 1999 pour Rosetta).
Ils nous apprennent que c’est la direction du Festival de Cannes qui, le dernier jour après les délibérations du jury, les prévient par téléphone que leur présence est souhaitée pour la cérémonie de clôture, sans préciser pour quel prix.
Nanni Moretti confie qu’il aurait bien aimé avoir un autre prix après sa Palme d’Or en 2001 pour La chambre du fils, mais en 2006 pour Le Caiman il a attendu vainement un coup de téléphone qui n’est jamais arrivé. Le cinéaste italien avait d’ailleurs pris soin de garder sa palme avec lui dans l’avion. Mais en arrivant chez lui, il s’est aperçu qu’il avait en fait oublié le sac dans l’aéroport (qu'il a vite retrouvé).
En général la plupart des cinéastes interrogés confie avoir rangé ce trophée à l’abri, dans un placard de leur bureau. Sauf Apitchatpong Weerasethakul qui lui en fait don à la cinémathèque de Thaïlande. Ainsi en 1994 Quentin Tarantino avait été prévenu de ne pas repartir de Cannes. Une rumeur évoquait Trois couleurs : Rouge de Kieslowski, alors il pensait avoir un prix du scénario ou celui de la mise en scène ou alors un prix d’interprétation pour John Travolta ou un prix spécial au fur et à mesure de l’énonciation des différents prix. Puis est venue l’annonce de la Palme d’Or : le jury de Clint Eastwood et Catherine Deneuve avait choisi Pulp Fiction ! Il entrait ainsi dans le panthéon des meilleurs cinéastes du monde.
Seule femme à avoir gagné ce prix, Jane Campion (en 1993 pour La leçon de piano) évoque un souvenir plus douloureux : à l’époque du festival elle était enceinte, mais son bébé est décédé quelques jours après sa naissance. Elle a mis du temps à reconsidérer cette récompense.
Martin Scorsese se rappelle de sa Palme d’Or (en 1976 pour Taxi Driver) et considère sa récompense comme la plus précieuse, celle qui symbolise un encouragement à devenir plus audacieux dans ses films suivants.

C’est Emir Kusturica qui aura la phrase qui résume le pouvoir de la Palme d’Or : « ce n’est pas comme les Oscars, la Palme d’Or c’est un jugement esthétique ».

Et enfin, une devinette : quel acteur américain est au générique de trois films qui ont gagnés la Palme d’Or ?

Razzia d’Emmy Awards pour Ma vie avec Liberace

Posté par vincy, le 23 septembre 2013

Michael Douglas Emmy AwardsDimanche soir, les Emmy Awards, les Oscars de la TV américaine, n'ont pas fait dans la dentelle avec 11 statuettes pour le dernier film de Steven Soderbergh, Ma vie avec Liberace. En compétition à Cannes en mai dernier, le film n'avait pas pu trouver de distributeurs aux Etats-Unis et avait du "se contenter" d'une diffusion sur HBO (qui a battu des records d'audience).

Le téléfilm, actuellement dans les salles de cinéma françaises, a remporté plusieurs prix techniques : meilleure direction artistique, meilleur casting, meilleurs costumes, meilleures coiffures, meilleurs maquillages, meilleures prothèses, meilleur montage, meilleur mixage sonore.

Mais il a surtout raflé les trois récompenses les plus prestigieuses : meilleur téléfilm, meilleur réalisateur pour Steven Soderbergh et meilleur acteur pour Michael Douglas. L'acteur a remercié son épouse Catherine Zeta-Jones, bien qu'il soit récemment séparé d'elle, et son partenaire, Matt Damon : "Matt, tu mérites la moitié de ce prix. Tu veux la partie devant ou la partie derrière?"

Douglas devient membre du club très sélect des acteurs ayant gagné l'Oscar et l'Emmy. Douglas avait déjà été nommé trois fois aux Emmy Awards en tant que second rôle dans Les rues de San Francisco et une fois en tant que comédien invité dans la sitcom Will & Grace.

Autres vainqueurs notables:

Laura Linney, pour son rôle dans le téléfilm The Big C : hereafter

David Fincher, pour la réalisation de la série House of Cards

Claire Danes, pour son rôle dans la série dramatique Homeland

Jeff Daniels, pour son rôle dans la série dramatique The Newsroom

Melissa Leo, comme actrice invitée dans la série comique Louie

Ellen Burstyn, pour son second-rôle dans le téléfilm Political Animals

James Cromwell, pour son second-rôle dans le téléfilm American Horror Story : Asylum

Danny Boyle, pour la réalisation d'un événement spéciale (l'ouverture des J.O. 2012 à Londres)

Deauville 2013 : les stars arrivent sur les planches!

Posté par kristofy, le 29 août 2013

Le 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville s'ouvre ce soir, pour célébrer encore une fois le cinéma made in USA dans sa diversité, avec à la fois les gros films de studios mais aussi les petits films indépendants. Surtout les célébrités les plus prestigieuses viendront arpenter les planches de la cité balnéaire chic et mythique.

Deauville va accueillir en grande pompe Nicolas Cage, pourtant déclinant (et qui présentera ses deux derniers films Joe et Suspect), John Travolta (Killing Season), la radieuse Cate Blanchett (Blue Jasmine, le nouveau Woody Allen qui a séduit les Américain cet été), le sulfureux réalisateur Larry Clark (avec l’intégrale de ses films, dont Marfa Girl primé à Rome l'an dernier), la productrice Gale Ann Hurd (Terminator, Armageddon, Abyss, la série "The Walking Dead"… et le nouveau Very Good Girls).

En ouverture du festival reviendront une nouvelle fois sur les planches Deauvillaises Michael Douglas et le réalisateur Steven Soderbergh, qui donnera aussi une masterclass qui reviendra sur sa carrière. Ils accompagneront Ma vie avec Liberace, en compétition au dernier festival de Cannes. L’équipe de White House Down, gros flop aux US, viendra en force avec Roland Emmerich, Jamie Foxx et Channing Tatum ; le réalisateur Lee Daniels présentera le succès du Box office US du moment, Le Majordome, biopic à Oscars, et l’actrice Jena Malone sera là pour The Wait

Snowpiercer Le transperceneigeCertains des autres films présentés en avant-première ou en compétition ont été également remarqués à Cannes (All is lost, Fruitvale Station, Les amants du Texas, We are what we are), à Berlin (Lovelace, Upstream Color), à Locarno (Wrong Cops de Quentin Dupieux), ou projetés en parallèle de leur sélection à Venise (comme Night Moves de Kelly Reichardt).

Le film de clôture sera une avant-première de Snowpiercer en présence du réalisateur Bong Joon-ho. Il s'agit de la plus importante production de Corée du Sud (qui est en train de battre en ce moment des records d’entrées au box office local). Tourné en langue anglaise, avec un casting international (Chris Evans, Tilda Swinton, Jamie Bell, Octavia Spencer, John Hurt, Ed Harris...) qui entoure le populaire Song Kang-ho, il s'agit de l’adaptation de la bande-dessinée française le Transperceneige.

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39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville
Du 30 août au 8 septembre 2013
Programme et renseignements sur le site de la manifestation