Edito: des films privés de sortie?

Posté par redaction, le 17 mars 2016

C'est une drôle de semaine. Le meilleur film du mois, 99 Homes, Grand prix à Deauville, avec Michael Shannon (qui est aussi à l'affiche de Midnight Special, qui bénéficie de la plus grosse combinaison de copies de la semaine), ne sort pas en salles. Idem pour Black, l'un des meilleurs films belges de ces derniers mois. Et s'il n'y avait que ces deux films directement sortis en "e-cinema" (autrement dit en Vidéo à la Demande)! Sur les 16 sorties de la semaines, 6 n'ont le droit qu'à une ou deux copies sur Paris, dont le fantastico-poétique Evolution, de Lucile Hadzihalilovic, produit par Sylvie Pialat (Les films du Worso, soit L'inconnu du Lac et Timbuktu tout de même). Sur toute la France, le film, prix spécial du jury et prix du jury pour la photo à San Sebastien, n'est diffusé que dans 6 salles.

Trop de films pour peu d'élus

Chaque mercredi, il y a ce jeu de massacre. Trop de nouveautés? Ou une inégalité de traitement dans l'offre? Cinq nouveautés ont le droit à 15 copies sur Paris-Périphérie. Cinq films qui ont donc la chance de pouvoir "exister" réellement. Et si le distributeur n'obtient pas le graal - l'UGC des Halles - autant dire que son film est déjà condamné. C'est le cas d'Evolution qui se retrouve dans un MK2 et au Publicis, mais n'a pas accès aux autres salles de MK2 ni même au Cinéma des cinéastes ou aux réseaux indépendants (Etoile, Les Ecrans de Paris...). Ce n'est pas étonnant. Il faut aussi faire vivre les continuités, leur donner du temps pour exister. Et comme l'exploitant est aussi un commerçant, il doit s'assurer d'avoir quelques titres porteurs. On comprend bien le délicat équilibre. Et on s'étonne presque de la très belle diffusion de The Assassin ou des Délices de Tokyo.

Le e-cinema, second grand écran?

Et ainsi on comprend tout aussi bien que certains films sortent directement en e-cinema. Sortir en salles coûte cher pour un amortissement très périlleux dans un environnement très concurrentiel. Le phénomène n'est pas nouveau et si vous allez sur les plateformes vous découvrirez des films inédits avec Sandra Bullock, Pierce Brosnan et autres vedettes hollywoodiennes. Plutôt que d'opérer une sortie technique, soumise ainsi à la chronologie des médias, autant court-circuiter les circuits de cinéma. A condition que le motif soit justifié. Que Black ne sorte pas, tout comme Made in France il y a moins de deux mois, parce qu'il y a un risque de troubles de l'ordre public ou parce que le film aborde un thème abrasif, ce n'est pas forcément une bonne excuse. Que 99 Homes soit destitué d'une sortie en salles (alors que le distributeur Wild Bunch a sorti Les naufragés qui peine à atteindre les 100000 spectateurs malgré la présence de Daniel Auteuil) et là on s'interroge. On reste perplexe même.

Le cinéma, produit de consommation impulsif ou durable

Patron de Wild Bunch, Vincent Maraval a expliqué les raisons dans "L'Instant M" sur France Inter. Pour lui, le film n'avait pas ses chances en salles. Pour le sortir correctement, il fallait viser les 400000 entrées. Avec une durée de vie moyenne de dix jours, un film doit remplir ses salles au maximum dès les premières séances. Paradoxalement, alors que le cinéma consacre cette consommation "zapping" du 7e art, le "e-cinema" permet de toucher un public moins ciblé et dans la durée. Car, un film sorti en "e-cinema" peut s'offrir des écrans publicitaires à la télévision contrairement à une sortie en salles. Maraval souhaiterait pouvoir sortir un film comme 99 Homes dans des grandes villes et en e-cinema pour le reste de la France, où de toute façon il ne sera pas projeté. La limitation du risque n'explique pas tout, d'autant que ce serait la porte ouverte à une offre cinéma réduite à des films potentiellement grand public.

La VàD, nouvel eldorado?

Pour l'instant, la sortie simultanée en salles et en VàD n'est pas possible. La chronologie des médias reste un sujet explosif. Mais il va bien falloir revoir la règlementation, même si elle s'est assouplie avec le temps, notamment pour lutter contre le piratage. Et quel intérêt de s'abonner à Canal + pour voir un blockbuster déjà disponible à la location en vidéo à la demande? De la même façon, The Screening Room, start up qui propose simultanément à domicile et le jour même de leur sortie en salles, les films en location pour une période de 48h au tarif de 50$ (en plus d'un décodeur anti-piratage d'un coût de 150$), bouleverse la chronologie des écrans aux Etats Unis. Ce nouveau modèle divise les cinéastes et effraie les exploitants.

Où est le partage quand on est chez soi?

On peut toujours arguer que les écrans de télévision sont de plus en plus grand, que de prendre une voiture pour aller au multiplexe ce n'est pas très écologique. Mais attention: la diversité de l'offre est un ingrédient indispensable dans l'eco-système cinématographique. A trop anticiper le goût des spectateurs en choisissant pour lui ce qu'il devrait aimer et ce qu'on lui demandera d'aimer, on court vers une sorte de formatage cinéphilique et même vers une fracture culturelle entre ceux qui auront accès à des films d'auteurs inédits et ceux qui se contenteront des quelques sorties "aptes" à être diffusées en salles. Mais surtout, on oublie que le cinéma reste un art du partage, un véritable art social, qu'on va voir en communauté (seul ou en couple ou en groupe au milieu d'inconnus) et dont on débat dans un café ou sur les réseaux. 99 Homes comme Black comme Evolution sont typiquement trois films qui pouvaient alimenter de belles conversations. A moins que l'avenir ne soit aux projos "collectives" chez soi, avec like et tweet-live sur les réseaux, pop corn bio et bière, et personne à déranger quand il s'agit d'aller aux toilettes. A 50$, avec dix copains/copines, c'est non seulement rentable et en plus convivial.

Amazon veut produire jusqu’à 12 films par an

Posté par vincy, le 25 janvier 2015

Amazon ne commande pas seulement des séries à de grands cinéastes - Woody Allen (lire notre actualité du 18 janvier 2015), Steven Soderbergh, Marc Forster, David Gordon Green - pour son Service de Vidéo à la Demande (Amazon Prime Instant Video). Le géant américain a décidé de se lancer à l'assaut du grand écran en voulant produire des films pour les salles, à l'instar de Netflix qui a déjà contractualisé une suite à Tigre et Dragon, quatre films d'Adam Sandler (lire notre actualité du 2 octobre 2014) et hier à Sundance un "deal" avec les frères réalisateurs Jay et Mark Duplass (The Bronze). Petite particularité: Amazon Studios souhaiterait exploiter en ligne ces films moins de deux mois après leur sortie (contre 4 à 12 mois aujourd'hui). Autant dire que la chronologie des médias est sérieusement bousculé. En France, ce serait inapplicable (voir aussi Changer la chronologie des médias pour résister à Netflix?). Aux USA, ce n'est pas forcément plus simple: rien ne dit que les salles de cinéma accepteront de diffuser un film condamné à ne rester à l'affiche que quelques semaines. Ainsi les plus grandes chaînes américaines ont déjà affirmé qu'elles refuseraient de montrer Tigre et Dragon 2 puisque Netflix diffusera le film simultanément en SVàD.

Le site marchand, qui édite déjà des livres et produit des séries, souhaite sortir jusqu'à 12 films par an. Amazon Studios explique sa stratégie dans un communiqué : "Alors qu'un film arrive aujourd'hui sur les services de VàD entre 39 et 52 semaines après son exploitation dans les cinémas, les films Amazon seront visibles, aux États-Unis, sur le Prime Instant Video entre 4 et 8 semaines après la salle."

La société a engagé Ted Hope pour prendre la tête d'Amazon Original Movies. L'ancien patron de Good Machine (qui distribua tous les premiers films de Ang Lee jusqu'en 2005, mais aussi Dancer in the Dark, Happiness, Adaptation...) et de This is That (21 grammes, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, The American, Martha Marcy May Marlene) va devoir aller chercher "des projets à scénario original, issus de cinéastes confirmés et de futurs talents."

Amazing Studios veut lancer ces projets dès cette année et mise sur des films aux budgets modestes - de 5 à 25 millions de $.

Amazon s’offre une série signée Woody Allen

Posté par vincy, le 18 janvier 2015

woody allen

Woody Allen va créer sa toute première série télévisée pour Amazon et son service de vidéo à la demande par abonnement. Il s'agirait d'une saison composée d'épisodes d'une demi-heure écrits et réalisés par le cinéaste.

Dans un communiqué publié le 12 janvier, Woody Allen explique: "Je ne sais pas comment je me suis mis là-dedans. Je n'ai aucune idée et je ne sais pas par où commencer. À mon avis, Roy Price [Le vice-président d'Amazon Studios] va le regretter".

Le projet, sans titre, sera exclusivement visible sur Prime Instant Video, disponible aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne.

Depuis ses premiers pas en novembre 2013, Amazon Studios a développé de nombreuses séries et annulé quantité d'autres. Le studio a le vent en poupe ces derniers temps. La société s'apprête à lancer le 13 février Bosch, un drame en dix épisodes d'après le livre de Michael Connelly. Par ailleurs, sa série Transparent a reçu deux Golden Globes il y a une semaine (Meilleure série TV dans la catégorie comédie et meilleur acteur de comédie dans une série TV).

Les petites ambitions cinématographiques de Netflix

Posté par vincy, le 2 octobre 2014

michelle yeoh tigre et dragon

Netflix s'est fait connaître avec les séries (House of Cards). Mais la société américaine a aussi des ambitions dans le cinéma. En annonçant à deux jours d'intervalle deux partenariats exlcusifs de production cinématographique, le "leader mondial de la TV en streaming" (50 millions d'utilisateurs selon ses propres chiffres) affiche ses velléités.

Netflix proposera ainsi le 28 août 2015 la suite de Tigre et Dragon ( Crouching Tiger Hidden Dragon 2: The Green Destiny). Le film sortira en simultané dans les salles IMAX et sur le petit écran, dans tous les pays où le service est présent. Modérons le coup d'éclat : en France, avec la règlementation sur la chronologie des médias, une sortie simultanée en SVàD et sur grand écran est impossible - il ne sera donc disponible qu'en SVàD; et aux Etats-Unis, deux grands circuits de salles (Regal et Cinemark) ont déjà refusé de sortir le film dans leurs salles Imax s'il sort en même temps en SVàD.

Le film, produit par Miramax, est réalisé par Yuen Wo-ping et seule Michelle Yeoh reprend du service dans un casting où l'on retrouve Harry Shum Jr. et Donnie Yen.

Ensuite, ce matin, Netflix a envoyé un communiqué indiquant qu'elle diffusera quatre films produits et interprétés par Adam Sandler, l'un des comédiens les plus populaires aux Etats-Unis (même si son étoile pâlit au box office ces dernières années). Ils seront destinés exclusivement aux utilisateurs de Netflix. "Quand on m'a proposé de faire quatre films, j'ai tout de suite dit oui parce que Netflix c'est trop de la balle! En avant le streaming!" a lancé Adam Sandler. En dehors de Copains pour toujours et de sa suite, Sandler a surtout connu d'importantes déconvenues au box office. Son dernier film Blended n'ayant rapporté que 46M$ et Crazy Dad à peine 37M$. Pour Sandler, c'est une manière de reconquérir son public, plus apte à s'amuser de ses frasques en vidéo le samedi soir. Pour Netflix, c'est l'assurance de proposer des comédies populaires.

Mais pas de quoi faire bondir les utilisateurs français, public ingrat qui n'a jamais vraiment été séduit par l'humour de Sandler.

Loin d'être encore une menace pour ses concurrents français

Ce n'est pas encore avec ces deux premières annonces que Netflix va jouer les perturbateurs dans l'industrie du cinéma - tout comme il n'a pas encore révolutionné l'industrie des programmes pour la télé et internet. Pas de quoi faire peur non plus, en France, au contributeur historique du cinéma français, Canal +. Et quand bien même, Netflix France annoncerait de telles ambitions, il faudrait que la société se plie aux règles de la concurrence et interviennent sur plusieurs films locaux par an.

En s'installant au Luxembourg, comme Apple et Amazon, Netflix y gagne fiscalement et financièrement, c'est certain, et s'enlève de nombreuses contraintes juridiques, c'est évident. Mais le groupe doit contribuer au financement de la production audiovisuelle française en devant verser 2% de son chiffre d'affaires en France au Centre national du cinéma et de l'image. Et Netflix devra payer la TVA à partir du 1er janvier sur ses recettes françaises. En revanche, il ne peut solliciter aucune aide à la production.

Pour l'instant Netflix échappe à l'impôt français sur les sociétés, à l'obligation de signalétique d'âge et aux quotas (60% de contenus européens et 40% de contenus français dans son catalogue). Il ne doit pas non plus s'assurer que 12% de ses recettes proviennent de visionnage de programmes français.

La solution pour remédier à cette distorsion de concurrence ne peut venir que de la nouvelle Commission européenne, qui doit poursuivre le travail de la précédente en obligeant tout diffuseur à respecter les règles du pays auxquels sont destinés les contenus. Si un contenu est diffusé ou consommé en France, le groupe devra respecter les lois françaises.

Même la nouvelle ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, s'est résolue à ce principe. Jusque là, cette spécialiste du numérique avait, diplomatiquement, chercher à ne pas de fâcher avec les multinationales du Net.

"C'est une situation qui ne doit pas se régler en vilipendant les sociétés qui font ce choix, puisque c'est un choix de rationalité économique", mais en "faisant en sorte qu'on harmonise les conditions fiscales au niveau européen", avait-elle déclaré il y a un mois. Elle va désormais plus loin : "L'avantage concurrentiel qu'ils en retirent doit par conséquent être neutralisé", désignant Netflix, débarqué en France le 15 septembre, sans jamais le citer.

En deux semaines, le réseau français compterait plus de 100 000 utilisateurs en France (Canal + en revendique près de 10 millions et son service de SVàD CanalPlay environ 500 000). Le chiffre peut paraître impressionnant : mais n'oublions pas que l'offre est gratuite pour le premier mois d'abonnement. Reste à savoir combien de téléphages paieront entre 8 et 12 euros par mois pour voir les films et séries de Netflix.

Changer la chronologie des médias pour résister à Netflix?

Posté par vincy, le 21 juillet 2014

aurélie filippettiL'arrivée de Netflix en France fait-elle vraiment peur? On se demanderait bien pourquoi. Le modèle économique n'est pas vraiment nouveau (abonnement mensuel pour visionnages illimités) puisqu'il est déjà exploité dans la bande dessinée numérique (Izneo) ou la musique (Spotify). La Vidéo à la demande et les chaînes en replay fonctionnent bien et sont assurées de contrats pluri-annuels de diffusions de programmes solides, ce que ne propose pas, a priori, Netflix ou éventuellement Amazon, YouTube et autres. Mais Netflix fait quand même peur puisque le ministère de la Culture et de la Communication est prête à révolutionner la chronologie des médias.

Dans Le Figaro d'aujourd'hui, la ministre, Aurélie Filippetti, avance donc une proposition choc pour essayer de résister à ce nouveau venu numérique américain (qui évidemment payera ses impôts ailleurs).

"La salle de cinéma doit dans ce nouveau cadre continuer à primer pour les films"

Constatant que depuis 5 ans, l'environnement numérique a changé les règles en matière de diffusion de films (et pas seulement : il est de plus en plus rare qu'un film tienne l'affiche plus de quatre semaines dans des combinaisons de salles importantes), Aurélie Filippetti considère qu'il est temps "d'en tenir compte et de donner un nouvel élan à nos industries culturelles, tout en favorisant les offres légales en ligne". Elle propose donc "un nouvel équilibre" pour la chronologie des médias. "La salle de cinéma doit dans ce nouveau cadre continuer à primer pour les films", rejetant ainsi l'idée "d'une diffusion simultanée sur Internet". "Des dérogations encadrées devraient être prévues pour des films qui auraient très vite épuisé leur potentiel en salles". Dispositions qui ont déjà été assouplies en 2009, mais qui ne suffisent plus apparemment.

Par conséquent, la ministre souhaite que les films soient diffusés en VàD par abonnement non plus 36 mois après la sortie en salles mais 24 mois. "La fenêtre d'exclusivité des chaînes de télévision pourrait être resserrée" ajoute-t-elle. Par ailleurs, elle veut réduire de deux mois le délai pour qu'une chaîne de télévision diffuse un film. Canal + pourrait ainsi diffuser un film sorti en salles il y a 8 mois au lieu de 10, TF1 ou M6, si elles sont coproductrices du film, n'attendrait plus 22 mois mais seulement 20 mois, et plus généralement n'importe quelle chaîne hors cinéma pourrait inscrire dans son programme un film sorti il y a 28 mois au lieu de 30.

Enfin, la ministre voudrait que "la diffusion de courts-métrages soit libre".

Tout cela ne résout pas le plus gros problème du moment : face à l'encombrement des salles en nouveautés chaque semaine, et à la fragilité des films qui sortent sur moins de 50 copies, comment faire pour ne pas ouvrir la porte à des diffusions simultanées entre quelques salles et le web pour des oeuvres plus vulnérables (documentaires, art et essai)?

Développer la VàD pour limiter le piratage?

Nous "sommes engagés dans une stratégie de souveraineté culturelle et numérique de la France" explique-t-elle. Comprendre : on veut protéger le modèle économique français (qui, il est vrai, permet à l'industrie audiovisuelle nationale de mieux se défendre face aux concurrents américains, contrairement aux autres pays européens).

"Il faut promouvoir et développer l'excellence des acteurs hexagonaux dans le domaine de la vidéo à la demande. Il faut faciliter l'accès des internautes aux offres légales, en travaillant sur leur visibilité et leur disponibilité" affirme la ministre. De fait la VàD et la SVàD ont fait de nets progrès en matière d'ergonomie depuis un an. Mais combien de films, y compris des blockbusters ou des grands films d'auteurs, ne sont pas encore disponibles à la demande. Ainsi, Django Unchained de Quentin Tarantino n'est toujours pas visible sur le portail Numéricable, un an et demi après sa sortie. Pas étonnant que ce soit l'un des films les plus piratés en France.

"Dès la rentrée, je lancerai un appel à propositions pour un dispositif de référencement des sites de vidéos qui contribuent au soutien et à l'exposition de la création française et européenne" annonce-t-elle.

Reste que toutes ces évolutions ne se feront cependant que par un accord interprofessionnel.  Pour l'instant, le débat est ouvert : certains jugent le dispositif actuel archaïque et inadapté, d'autres militent pour favoriser des exceptions quand il ya  une légitimité éconoique à le faire, et puis il y a évidemment ceux qui sont farouchement contre (notamment les exploitants) et d'autres qui veulent une réflexion plus globale sur les nouvelles technologies.

En 2009, les professionnels de la profession avaient accouché dans la douleur d'évolutions comme l' avancement de la fenêtre vidéo à 4 mois, la création de nouvelles fenêtres à la demande en plus de celles de la TV (VOD et SVOD), le repositionnement des fenêtres des chaînes de TV payantes et en clair.