L’animation US se porte bien, Inception aussi

Posté par geoffroy, le 27 août 2010
Moi Moche et méchant, publicité

Moi, Moche et Méchant

Sans faire de bruit, Despicable Me (renommé chez nous par Moi, Moche et Méchant dont la sortie est prévue au 6 octobre prochain), nouvel opus animé du studio Universal, vient de réaliser un petit exploit aux Etats-Unis. Il est devenu, depuis le 6 août dernier, le tout premier film d’animation en synthèse hors Pixar et Dreamworks à dépasser la barre symbolique des 200 millions de dollars. Ni les Age de Glace de la Fox, ni le Happy Feet de Miller ou le Pôle Express de Zemekis n’avaient réussi pareil score. Pour les pontes d’Universal il s’agit d’un coup de maître. Budgété aux alentours des 69 millions de dollars le film est certain de dépasser Shrek 4 et de se rapprocher des 244 millions de Cars. Ce succès mérite également un grand Cocorico ! On le sait, la renommée des animateurs français n’est plus à prouver, d’où la décision du géant américain de confier la co-réalisation technique du film au studio français Mac Guff !. Belle récompense pour une équipe ayant travaillé sur Azur & Asmar de Michel Ocelot (2006) et Chasseurs de Dragons de Guillaume Ivernel et Arthur Qwak (2008).

Plus globalement, les résultats US des quatre films d’animation sortis cette année (Dragons, Shrek 4, Toy Story 3, Despicable Me) donnent le vertige puisqu’ils dépassent, sans exception, les 200 millions de dollars de recettes domestiques. Dragons, à l’image Despicable Me, fut la surprise du début d’année en s’envolant vers le succès critique et public. Shrek 4, décevant à domicile, se rattrape haut la main à l’international. Toy Story 3, quant à lui, demeure le grand gagnant de ce premier semestre. Il caracole en tête aux Etats-Unis et se retrouvera bientôt au-delà du milliard monde. Les jouets animés ont vraiment réussi leur retour.

Ces très bons résultats confirment le pouvoir d’attraction d’une animation fleurissante où la concurrence fait rage. Désormais, chaque studio propose une offre en images de synthèse convaincante, de la petite production au blockbuster estival ou de fin d’année. C’est simple, depuis 2006 le genre tourne en moyenne autour des dix films par an aux Etats-Unis. Soit presque un par mois. Conséquences : la qualité est inégale et la saturation en hausse. Néanmoins, l’offre se diversifie suffisamment pour nous proposer autre chose que des histoires mettant en scène des animaux qui parlent. Wall E représente le plus bel exemple d’une animation décomplexée en perpétuelle renouveau.

Pour la faire courte nous pourrions résumer les forces en présence de la sorte :

-          Une domination qualitative pour les films Pixar

-          Une identité en contrepoint qui fait mouche pour Dreamworks

-          Un retour récent à l’animation classique pour Disney (La Princesse et la Grenouille, 2009)

-          Des coups d’éclats pour les autres comme Happy Feet ou Tempête de boulettes géantes

-          Une mention spéciale à la Fox et à son studio d’animation Blue Sky responsable de la série l’Age de Glace ou encore de Robots.

Hors animation, Ecran Noir tenait à revenir sur l’extraordinaire succès du dernier Christopher Nolan, Inception. Mais pourquoi donc ? Pour signaler qu’il s’agit d’un film original, tiré d’un scénario original écrit de la main du cinéaste. Dans le top dix des plus gros succès de l’année (il est 5e), Inception est le seul film live qui ne soit ni une suite, ni un remake ou une adaptation littéraire. Preuve qu’il est possible de surprendre tout en réalisant un blockbuster intelligent. Un peu comme l’avait fait, en son temps, Matrix .

Les Annie Awards menacés après le retrait de Disney

Posté par vincy, le 26 août 2010

Que peuvent valoir des prix de l'animation sans leur roi? Walt Disney sponsorise les Annie Awards depuis 1972. le groupe a décidé de ne plus soutenir la manifestation, et, pire, de ne plus soumettre un de ses films aux sélections.

Gros risque. Car en faisant cela, Disney se fâche avec l'International Animated Film Society (ASIFA) et ses 5 000 membres "fanatiques", parmi lesquels de nombreux électeurs aux Oscars.

Mais les organisateurs se veulent rassurant et laissent la porte ouverte en déclarant que Toy Story 3 comme Raiponce pourront concourir. Il suffit que les producteurs et les artistes du film fassent les démarches nécessaires. Depuis 1992 que le prix du meilleur film d'animation existe, Disney / Pixar a remporté la récompense douze fois (sur 18).

Mais le groupe est mauvais perdant. D'une part, Pixar n'a toujours pas encaissé que son merveilleux Wall-e soit battu par ce "lourdingue" de Kung-fu Panda en 2009. D'autre part DreamWorks offrirait l'adhésion à l'ASIFA à tous ses employés, augmentant ainsi le collège de votants en sa faveur (qui pourtant n'a gagné que deux fois).

L'ASIFA a beau avoir changé quelques règles, négocié durant un an avec Disney, rien n'y a fait. le divorce semblait déjà consommé.  L'Association a du coup cru bon d'envoyer un courriel aux employés de Disney et Pixar les incitant à maintenir leur adhésion et continuer à voter, malgré tout.

Reste que les prix de l'animation, cette année, sans Toy Story 3, ce serait un peu comme des Oscars 2011 sans Inception.

Whoopi Goldberg sur scène à Londres, et sur les écrans en poulpe

Posté par vincy, le 14 juillet 2010

whoppi goldberg sister act musical londonCela fait quatre ans que Whoopi Goldberg n'est pas apparue sur les grands écrans. La star oscarisée est bien présente à la télévision, on l'entend bien dans de nombreux films où elle prête sa voix. Mais Goldberg ne semble plus trouver son plaisir sur les plateaux de cinéma. Cela fait même 17 ans (avec Sister Act 2) que Goldberg n'a pas été en tête d'affiche d'un succès public.

Mais l'actrice a un agenda chargé, notamment à Broadway. Pour la première fois, elle va jouer en Europe. Elle vient de signer pour tenir la vedette d'une comédie musicale qu'elle produit avec Stage Entertainment, "Sister Act". Le blockbuster original avait rapporté à l'époque 231 millions de $ dans le monde. A noter que Stage Entertainment produit en France "Le Roi Lion" (en fin de course, voir actualité du 24 juin), adapté du dessin animé où Whoopi interprétait une inoubliable hyène.

Du 10 au 31 août, au London Palladium, Goldberg jouera la mère supérieure durant trois semaines sur les planches londoniennes, tandis que Patina Miller continuera son rôle de chanteuse un brin vulgaire se protégeant de la mafia dans un couvent. La musique est signée Alan Menken, le livret est de Glenn Slater, et les chorégraphies sont Anthony Van Laast( qui l'on doit celles de "Mamma Mia!" qui débutera à Paris en octobre au Théâtre Mogador, autre production de Stage Entertainment).

"Sister Ac"t a commencé sa carrière londonienne en mai 2009. Elle s'exportera en Allemagne en décembre avant de faire ses débuts à New York au printemps prochain.

En attendant, les spectateurs du monde entier peuvent entendre la voix de Whoopi dans la version originale de Toy Story 3. Elle y est Stretch le poulpe pourpre (référence à son premier rôle cinématographique, La couleur pourpre).

On la reverra d'ici quelques mois dans Earthbound, avec Kate Hudson et Kathy Bates, et dans le prochain Tyler Perry, For Colored Girls who have considered suicide when the rainbow is enuf.

Pixar poétise le Jour et la Nuit

Posté par vincy, le 13 juillet 2010

day & night pixarJuste avant Toy Story 3, Pixar difusera un court métrage animé, Jour et Nuit (Day & Night). Le studio aime mettre en avant ses créateurs et leur imaginaire. Ici une variation poétique autour du jour et de la nuit.

Deux personnages peu réalistes vivent à des horaires différents. Leur corps est illustré par leur environnement. Cela donne un effet 3D alors qu'il s'agit d'une simple 2D jouant sur les transparences.

Ainsi le soleil brille pour l'un quand l'autre est couvert d'étoiles. S'ensuit une rivalité, une complicité, de l'envie, de l'amusement à vouloir vivre l'heure et le décor de l'autre. Ici, on nous balade à travers des humeurs différentes, des fantasmes classiques (la jolie fille sur la plage, Las Vegas...),  et la suspicion fait place à l'harmonie.

Teddy Newton (qui fait par ailleurs la voix du téléphone Fisher Price dans Toy Story 3), a travaillé sur des dessins animés comme Le géant de fer ou Là-haut, mais aussi Ratatouille et Les indestructibles. C'est son deuxième court métrage, après Boys Night Out en 2003.

Blockbusters : L’été US commence bien mal…

Posté par geoffroy, le 12 juin 2010

shrek 4 le chat potele

L’offre de blockbuster estival se résume aujourd’hui à satisfaire les désirs supposés de spectateurs de moins en moins dociles et de plus en plus blasés. Quant il ne s’agit pas de les tromper sans vergogne sur la « marchandise filmique » projetée en salles. En atteste le recours grandissant de la 3D numérique, sorte de stratagème commercial approximatif perçu comme un calcul vénal à double tranchant. Si les recettes brutes pour le mois de mai 2010 sont correctes (905 millions de $), les 110 millions de places vendues au cours de la même période signent le plus mauvais score pour l’industrie cinématographique américaine depuis 2001. Malheureusement pour Hollywood le premier week-end du mois de juin confirme cette tendance. Tout le monde attend désormais les sorties de l’Agence tous Risques et de Toy Story 3 pour espérer sortir un peu la tête hors de l’eau.

Iron Man 2 a donc rempli son contrat. Sans plus. 300 millions de dollars et quelques brouettes en fin de carrière, c’est le strict minimum pour notre justicier d’acier au grand cœur. Dans ce marasme ambiant, le film de John Favreau tient la baraque mais ne dupe personne. Les films proposés ne sont pas bons et n’attirent pas les foules malgré des campagnes marketing dispendieuses trop souvent mal ciblées. A trop vouloir se reposer sur ses lauriers, Hollywood perd son public lassé par le manque de créativité des longs métrages proposés. Sur les cinq blockbusters programmés courant mai nous comptons trois suites (Iron Man2, Shrek 4, Sex and the City 2), un "reboot" (Robin des Bois) et une adaptation de jeu vidéo (Prince of Persia).

Ecran Noir l’a déjà signalé, enchaîner les films semaine après semaine – surtout lorsqu’ils sont mauvais – n’est pas le meilleur moyen pour faire le plein d’entrées. C’est simple, depuis le début de l’année deux films ont marqué le box-office Outre-Atlantique : Alice au pays des merveilles et Iron Man 2. Insuffisant d’autant que des films comme Prince of Persia, au budget pharaonique (200M$), ne décollent pas. Premier week-end à 30 millions de $, première semaine à 45 millions de $ et une chute de 53% en deuxième week-end pour un cumul à 62 millions de $. Une misère. Le cas de Shrek 4 est un peu différent car le DreamWorks n’est pas un échec en valeur absolue, d'autant qu'il tient tête à tous ses concurrents depuis son lancement. Ses résultats, pour un final estimé à 240-250 millions de $, sont justes décevants si on les compare aux trois opus précédents. Il est sans doute temps pour l’ogre vert de prendre sa retraite.

Une chose est sûre, le prix des places devient trop élevé (il faut compter un surcoût de 30% pour un film en 3D) pour beaucoup de spectateurs qui ne peuvent plus et ne veulent plus se déplacer en salles chaque week-end. L’embouteillage des sorties estivales, le manque de créativité et de films porteurs, plombent un système d’exploitation américain déjà très saturé. Dès lors, nous voyons les grands studios dans l’obligation de survendre leurs films à l’international. Porte de salut bien fragile, celle-ci permet d’amortir les budgets mais pas de sauver la réputation de majors incapables de proposer du divertissement de qualité.

La tendance des pronostics pourrait s’inverser au profit de films proposant des scénarios originaux ne cherchant pas systématiquement à séduire le spectateur. Des films comme Knight & Day avec Tom Cruise et Cameron Diaz, Le Dernier Maître de l’air de M. Night Shyamalan ou encore Inception de Christopher Nolan avec Leonardo DiCaprio ont une belle carte à jouer. Bien sûr il est fort probable que Toy Story 3 et Twilight-chapitre 3 : hésitation « cassent » la baraque. Ce qui ne serait pas pour rassurer ceux qui pensent que l’industrie hollywoodienne est passée, en 25 ans, d’une industrie du risque à celle de la franchise de circonstance et du remake opportuniste.

Paris Cinéma ouvre le bal

Posté par Morgane, le 11 juin 2010

jane fonda bertrand delanoeJeudi 10 juin, 11h30, dans les Salons de l’Hôtel de Ville, la conférence de presse du festival Paris Cinéma annonce sa 8e édition, du 3 au 13 juillet. Charlotte Rampling (présidente du festival), actuellement en tournage en Australie, n’était pas présente pour l’occasion mais sera bel et bien là durant le festival. En revanche on a pu voir Jane Fonda à qui Bertrand Delanoë a remis, après de nombreux éloges, et non sans émotions, la grande médaille de vermeil de la ville de Paris.

Puis, le festival s’est découvert et chacun a pu prendre connaissance des films en compétition, des membres du jury, des avants-premières etc.

Concernant la compétition internationale, huit films seront présentés?:

Alamar de Pedro Gonzales-Rubio (Mexique)

Le Braqueur de Benjamin Heisenberg (Allemagne-Autriche)

Cleveland contre Wall Street de Jean-Stéphane Bron (Suisse-France)

If I want to whistle, I whistle de Florin Serban (Roumanie-Suède)

Mundane history d’Anocha Suwichakornpong (Thaïlande), récemment primé au Festival du film de Transsylvanie

La Rivière Tumen de Zhang Lu (Corée du Sud)

Sawako decides de Yuya Ishii (Japon)

Sweet little lies de Hitoshi Yazaki (Japon)

Ces huit films concourront pour quatre prix?:

Le Prix du Jury dont ce dernier sera composé de Valérie Donzelli (actrice, réalisatrice), Tom Novembre (auteur, compositeur, interprète), Éric Reinhardt (écrivain), Élisa Sednaoui (actrice) et Elia Suleiman (réalisateur, scénariste, producteur, acteur).

Le Prix du Public invitera le public à voter après chacune des séances.

Le Prix des Étudiants sera décerné par onze étudiants passionnés de cinéma et sélectionnés par un concours de critique. Ils seront accompagnés dans cette aventure par la présidente du festival, Charlotte Rampling.

Le Prix des Blogueurs, nouveau Prix cette année, sera remis par sept cinéphiles du web.

Cannes-sur-Seine

Les avant-premières seront également nombreuses dont beaucoup de films présentés au dernier festival de Cannes tels que Les amours imaginaires de Xavier Dolan, L’arbre de Julie Bertucelli, L’autre monde de Gilles Marchand, Belle épine de Rebecca Zlotowski, Copacabana de Marc Fitoussi, Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, The Housemaid d’ Im Sang-Soo, La Meute de Franck Richard, Le nom des gens de Michel Leclerc, Petit tailleur de Louis Garrel, Pieds nus sur les limaces de Fabienne Berthaud, Poetry de Chang-Dong Lee, Tamara Drewe de Stephen Frears, Un homme qui crie de Mahamat-Saleh Haroun, la Palme d’Or Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) d’Apichatpong Weerasethakul et bien d’autres encore...

Et puis pêle-mêle, Paris Cinéma proposera un hommage à Jane Fonda, une rétrospective de M. Night Shyamalan, une intégrale Eugène Green, des temps autour de Louis Garrel. Le festival mettra aussi à l’honneur le Japon (105 films au programme) avec des inédits, des hommages, des focus, des séances jeunes publics et un cycle le Japon vu par... Cette huitième édition sera également l’occasion de réitérer la Nuit du Cinéma le 3 juillet avec, au choix, une nuit Koji Wakamatsu, une nuit Ozploitation, une nuit One Piece et enfin, une nuit Joe Sarno. On retrouvera la brocante cinéma (10 juillet), une journée spéciale Toy Story (11 juillet), des traversées de Paris cinéphiles et ludiques (les 3 et 13 juillet) ainsi que deux expositions photo qui se dérouleront tout au long du festival.

Ce dernier fermera ses portes le 13 juillet par un ciné-karaoké suivi d’un bal de clôture qui sera mis en musique par la rédaction des Inrockuptibles.

Rendez-vous donc dans toutes les salles partenaires du festival à partir du 3 juillet pour célébrer cette grande fête du cinéma?!

Le milliard pour Alice, la 3D comme complice…

Posté par geoffroy, le 28 mai 2010

alicewonderland_blog.jpgContre toute attente, Alice au pays des merveilles vient de franchir la barre symbolique du milliard de dollars dans le monde. Une première pour un film sortit au mois de mars. Le long-métrage de Tim Burton va même se payer le luxe de dépasser, dans les jours prochains, The Dark Knight, et devenir ainsi le 5e plus gros succès monde hors inflation. Ce résultat, formidable pour Disney, appel deux remarques.

Malgré une qualité cinématographique très moyenne, cette énième adaptation des romans Alice aux pays des merveilles et de l’Autre côté du miroir confirme l’engouement du public du monde entier pour l’univers bariolé, bizarre et paradoxal de Lewis Caroll.

Trois mois après le raz de marée d’Avatar de James Cameron, Alice confirme sans coup férir l'impact de la 3D en termes de résultat financier.

On pourra toujours, sur ce dernier point, discuter de l'intérêt artistique d’une technologie plus que prometteuse. Les studios, quant à eux, se sont engouffrés dans la brèche et nous servent désormais de la 3D en veux-tu en voilà sans trop savoir si elle apporte une réelle plus-value à l’histoire. L'exemple récent du Choc des Titans démontre l'enjeu à venir d'un procédé "révolutionnaire" encore balbutiant mais aujourd'hui "marketé" à tout va afin de doper la vente de billets verts. Si Alice demeure un succès incontestable, la 3D déforme quelque peu la trajectoire d’un film qui n’aurait sans doute jamais atteint le milliard de dollars monde sans le recours du relief numérique. En effet, selon le studio Disney, 71% des entrées monde du film Alice ont été enregistrées en 3D, soit un gain financier considérable par rapport à une sortie classique.

L’enjeu est de taille pour une industrie en manque de rentabilité. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir le nombre de projets 3D en préparation  ou en production au cours des prochains mois (Tron 3D, les trois Mousquetaires, Resident Evil 5, Piranha 3D, Toy Story 3, Madagascar 3, Pirates des Caraïbes 4 ...). Tous les studios s’y mettent, poussant, de fait, les exploitants à s’équiper d’abord en numérique, puis en salle 3D. Rien ne pourra arrêter ce bouleversement technologique qui s’invite déjà dans nos salons. Il faudra veiller au grain pour ne pas se retrouver devant une uniformisation d'un cinéma de divertissement qui a beaucoup de mal, ces dernières années, à se réinventer. Le pari semble suffisamment audacieux pour que l'industrie du cinéma dans son ensemble s'y arrête ne serait-ce que quelques instants.

Eté 2010 : Le box office s’annonce plein de suites

Posté par geoffroy, le 30 avril 2010

inceptionPour la deuxième année consécutive, Ecran Noir a décidé de se prêter au jeu des pronostics autour des films les plus attendus du Box-office estival américain. Nous avons sélectionné 10 films susceptibles de « casser la baraque » aux Etats-Unis et dans une moindre mesure en France, puis nous les avons classés par ordre décroissant de succès attendu. Vu le nombre de films, nous n’avons pu nous résoudre à abandonner l’idée d’une petite liste d’outsiders. L’année dernière Ecran Noir avait cité dans cette catégorie Very Bad Trip, film qui a réalisé par la suite un score de "blockbuster" à plus de 270 millions de dollars, devenant la comédie la plus populaire de l'année.

Si chaque année nous livre son lot d’évidences, de surprises et de déceptions, il y a toujours quelques enjeux à se mettre sous la dent pour aiguiser notre curiosité. En 2010 nous aurons le droit à deux matchs et à deux interrogations.

Le premier match sera celui des suites. Qui de Iron Man 2, Shrek 4, Sex and the City 2, Toy Story 3 et Twilight 3 remportera la bataille ? Le deuxième match concernera la guerre à distance que se livre les deux grands studios d’animation américain Dreamworks et Pixar avec, pour cette saison estivale, le duel au sommet entre Shrek 4 et Toy Story 3.

Au sujet des interrogations, retenons le possible retour en grâce de Tom Cruise dans une comédie d’action après le semi-échec de MI3 (400 millions monde tout de même) et l’interrogation quant au risque financier du dernier Nolan/DiCaprio, Inception.

Classement :

1-      Iron-Man 2 de John Favreau (sortie France le 28 avril/USA le 07 mai).

USA : 400 millions de dollars

France : 3,5 millions d’entrées

2-      Shrek 4 de Mike Mitchell (sortie France le 30 juin/USA le 21 mai)

USA : 360 millions de dollars

France : 5 millions d’entrées

3-      Toy Story 3 de Lee Unkrich (sortie France le 14 juillet/USA le 18 juin)

USA : 340 millions de dollars

France : 6 millions d’entrées

4-      Twilight 3 de David Slade (sortie France le 07 juillet/USA le 02 juillet)

USA : 310 millions de dollars

France : 4 millions d’entrées

5-      Inception de Christopher Nolan (sortie France le 21 juillet/USA le 16 juillet)

USA : 225 millions de dollars

France : 3,5 millions d’entrées

6-      The A-Team (L'agence tous risques) de Joe Carnahan (sortie France le 16 juin/USA le 11 juin)

USA : 185 millions de dollars

France : 2,2 millions

7-      Sex and the City 2 de Michael Patrick King (sortie France le 2 juin/USA le 28 mai)

USA : 155 millions de dollars

France : 1,6 millions d’entrées

8-      Prince of Persia de Mike Newell (sortie France le 26 mai/USA le 28 mai)

USA : 140 millions de dollars

France : 2,4 millions d’entrées

9-      Robin des Bois de Ridley Scott (sortie France le 12 mai/USA 14 mai)

USA : 135 millions

France : 3,2 millions d’entrées

10-  Night and Day de James Mangold (sortie France le 28 juillet/USA le 25 juillet)

USA : 125 millions de dollars

France : 2,8 millions d’entrées

saltposter.jpgLes Outsiders

Salt avec Angelina Jolie (sortie France 25 le août/USA le 23 juillet). De l'action et de l'adrénaline.

Dinner for Schmucks avec Steve Carell (sortie France le 18 août/USA le 23 juillet). Le remake du Dîner de cons.

Get Him to the Greek avec Johan Hill (sortie France le 28 juillet/USA le 04 juin)

Grown Ups avec Adam Sandler (sortie France le 08 septembre/USA le 25 juin)

The Last Airbender de M. Night Shyamalan  (sortie France le 21 juillet/USA le 02 juillet)

Predators avec Adrien Brody (sortie France le 14 juillet/USA le 09 juillet)

The Sorcerer’s Apprentice avec Nicolas Cage (sortie France le 11 août/USA le 16 juillet)

Cats & Dogs avec Chris O’Donnell (sortie France le 04 août/USA le 30 juillet)

Despicable Me avec Steve Carell (sortie France le 13 octobre/USA le 09 juillet)

Piranha 3D de Alexandre Aja (sortie France le 25 août/USA le 27 août)

The Expendables de et avec Sylvester Stallone (sortie France le 18 août/USA le 13 août)

The Other Guys avec Will Ferrell (sortie France le 06 octobre/USA le 06 août)

The Karate Kid avec Jackie Chan (sortie France le 18 août/USA le 11 juin)