MyFrenchFilmFestival 2016: Record de fréquentation et trois films indépendants récompensés

Posté par vincy, le 23 février 2016

Gros succès pour MyFrenchFilmFestival, ce festival en ligne organisé durant un mois par Unifrance. Cette 6e édition (18 janvier-18 février) présentait 10 longs métrages et 10 courts sur le site dédié de la manifestation et 37 plateformes partenaires (15 de plus que l'an dernier). Avec 6,5 millions de visionnages dans 90 pays, le Festival enregistre un record.

Le romantisme en tête

Les Etats-Unis, le Mexique, la France, la Russie et le Canada sont en tête des pays ayant fourni le plus de trafic. Parmi les 10 langues de sous-titrage proposées pour le visionnage des films, l’espagnol arrive en premier, suivi par l’anglais, le portugais et le français.

Côté films, les cinq films les plus vus sont la comédie romantique 20 ans d'écart, le drame amoureux La Belle saison, la comédie romantique et le premier film de Clovis Cornillac Un peu, beaucoup, aveuglément, la fantaisie A trois on y va et la romance légère et mélancolique Les châteaux de sable (pourtant produit pour un budget dérisoire).

Les châteaux de sable d'Olivier Jahan a remporté le Prix Lacoste du public qui a pris en compte les 25 000 votes des internautes. Ce beau film, qui avait attiré près de 80 000 spectateurs dans les salles, n'a hélas pas été proposé dans le coffret des César.

Le prix de la presse internationale a distingué le thriller Coup de Chaud de Raphaël Jacoulot. Ce film au modeste coût lui aussi avant séduit 81 000 spectateurs.

Enfin le jury du Prix Chopard, présidé par Nicolas Winding Refn, entouré de Marjane Satrapi, Felix Van Groeningen, Valérie Donzelli et David Robert Mitchell, a récompensé Alléluia, film interdit aux moins de 16 ans, réalisé par Fabrice du Welz, déjà multiprimé à Austin et présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2014. "Pour la première fois dans l’histoire de MyFrenchFilmFestival, le lauréat est un film franco-belge, diffusé grâce à un partenariat avec Wallonie-Bruxelles Images. Nous profitons de ce palmarès pour remercier nos partenaires belges et québécois car leurs films ont beaucoup plu. La francophonie est un atout primordial dans la promotion du cinéma français à travers le monde" a mentionné Jean-Paul Salomé, Président d’UniFrance.

Les films étaient présentés par thématiques: French kiss (La belle saison, Les châteaux de sable, A trois on y va, Henri Henri), Paris Comedy (20 ans d'écart, Caprice, Un peu, beaucoup, aveuglément), In Your Face (Alléluia, Un Français) et Crime Scene (L'affaire SK1, Coup de chaud).

Cinéma et e-cinema pour la sortie de Made in France

Posté par vincy, le 4 décembre 2015

malik zidi made in france
Sur sa page Facebook, Pretty Pictures a annoncé jeudi 3 décembre que le film de Nicolas Boukhrief, Made in France, sortirait finalement au cinéma le 20 janvier pour les salles qui souhaitent le programmer et en e-cinema le 29 janvier sur toutes les plateformes VOD? en collaboration avec TF1 Vidéo.

L'affiche a été changée: la Tour Eiffel n'est plus symbolisée avec une kalashnikov. Il ne reste plus que la Tour Eiffel pour l'affiche provisoire.

Pretty Pictures avait décidé de reporter la sortie du film quelques jours après les attentats du 13 novembre. L'histoire est celle de Sam, journaliste indépendant, qui profite de sa culture musulmane pour infiltrer les milieux intégristes de la banlieue parisienne. Il se rapproche d’un groupe de quatre jeunes qui ont reçu pour mission de créer une cellule djihadiste et semer le chaos au cœur de Paris.

Dans son communiqué, Pretty Picture explique qu'il "est plus que jamais essentiel de permettre au public de voir le film. Parce que son visionnage éclaire l’actualité, sans jugement ni polémique, le rendre accessible au plus grand nombre fait partie du combat pour la liberté".

Made in France devait sortir le 18 novembre. Le film réunit Malik Zidi, Dimitri Storoge, Ahmed Dramé, François Civil et Nassim Si Ahmed.

La Fnac lance son service de vidéo à la demande

Posté par vincy, le 27 octobre 2015

Un nouveau venu dans la Vidéo à la demande. La Fnac annonce le lancement de FnacPLAY, en partenariat avec VOD Factory. Le service proposera des films et des séries, en location ou en achat définitif. Face à la baisse constante du marché de la vidéo "physique", dont la Fnac est le premier vendeur en France, le groupe a décidé, tardivement, de se lancer dans l'offre numérique, alors qu'elle est présente depuis quelques temps sur le marché du livre numérique (avec Kobo) et du streaming musical (où elle reste un nain face à Spotify et Deezer).

Au moins cela la renforce dans sa stratégie d'occuper tous les canaux, physiques et numériques. 2e site de commerce en ligne en France, le groupe se diversifie : mode (avec Uniqlo), objets connectés, électroménager (la Fnac souhaite d'ailleurs racheter Darty).

FnacPLAY proposera des films 4 mois après leur sortie en salles sur télé, ordinateurs, tablettes et smartphones. Il faudra compter entre 2,99€ et 5,99€ pour une location. Le service promet également la diffusion des meilleures séries américaines 24 heures après leur diffusion aux Etats-Unis. Et ajoute, en "bonus", des avis, des coups de coeur et des sélections thématiques.

Son partenariat avec VOD Factory lui permet d'accéder à un catalogue de 17000 titres.

Changer la chronologie des médias pour résister à Netflix?

Posté par vincy, le 21 juillet 2014

aurélie filippettiL'arrivée de Netflix en France fait-elle vraiment peur? On se demanderait bien pourquoi. Le modèle économique n'est pas vraiment nouveau (abonnement mensuel pour visionnages illimités) puisqu'il est déjà exploité dans la bande dessinée numérique (Izneo) ou la musique (Spotify). La Vidéo à la demande et les chaînes en replay fonctionnent bien et sont assurées de contrats pluri-annuels de diffusions de programmes solides, ce que ne propose pas, a priori, Netflix ou éventuellement Amazon, YouTube et autres. Mais Netflix fait quand même peur puisque le ministère de la Culture et de la Communication est prête à révolutionner la chronologie des médias.

Dans Le Figaro d'aujourd'hui, la ministre, Aurélie Filippetti, avance donc une proposition choc pour essayer de résister à ce nouveau venu numérique américain (qui évidemment payera ses impôts ailleurs).

"La salle de cinéma doit dans ce nouveau cadre continuer à primer pour les films"

Constatant que depuis 5 ans, l'environnement numérique a changé les règles en matière de diffusion de films (et pas seulement : il est de plus en plus rare qu'un film tienne l'affiche plus de quatre semaines dans des combinaisons de salles importantes), Aurélie Filippetti considère qu'il est temps "d'en tenir compte et de donner un nouvel élan à nos industries culturelles, tout en favorisant les offres légales en ligne". Elle propose donc "un nouvel équilibre" pour la chronologie des médias. "La salle de cinéma doit dans ce nouveau cadre continuer à primer pour les films", rejetant ainsi l'idée "d'une diffusion simultanée sur Internet". "Des dérogations encadrées devraient être prévues pour des films qui auraient très vite épuisé leur potentiel en salles". Dispositions qui ont déjà été assouplies en 2009, mais qui ne suffisent plus apparemment.

Par conséquent, la ministre souhaite que les films soient diffusés en VàD par abonnement non plus 36 mois après la sortie en salles mais 24 mois. "La fenêtre d'exclusivité des chaînes de télévision pourrait être resserrée" ajoute-t-elle. Par ailleurs, elle veut réduire de deux mois le délai pour qu'une chaîne de télévision diffuse un film. Canal + pourrait ainsi diffuser un film sorti en salles il y a 8 mois au lieu de 10, TF1 ou M6, si elles sont coproductrices du film, n'attendrait plus 22 mois mais seulement 20 mois, et plus généralement n'importe quelle chaîne hors cinéma pourrait inscrire dans son programme un film sorti il y a 28 mois au lieu de 30.

Enfin, la ministre voudrait que "la diffusion de courts-métrages soit libre".

Tout cela ne résout pas le plus gros problème du moment : face à l'encombrement des salles en nouveautés chaque semaine, et à la fragilité des films qui sortent sur moins de 50 copies, comment faire pour ne pas ouvrir la porte à des diffusions simultanées entre quelques salles et le web pour des oeuvres plus vulnérables (documentaires, art et essai)?

Développer la VàD pour limiter le piratage?

Nous "sommes engagés dans une stratégie de souveraineté culturelle et numérique de la France" explique-t-elle. Comprendre : on veut protéger le modèle économique français (qui, il est vrai, permet à l'industrie audiovisuelle nationale de mieux se défendre face aux concurrents américains, contrairement aux autres pays européens).

"Il faut promouvoir et développer l'excellence des acteurs hexagonaux dans le domaine de la vidéo à la demande. Il faut faciliter l'accès des internautes aux offres légales, en travaillant sur leur visibilité et leur disponibilité" affirme la ministre. De fait la VàD et la SVàD ont fait de nets progrès en matière d'ergonomie depuis un an. Mais combien de films, y compris des blockbusters ou des grands films d'auteurs, ne sont pas encore disponibles à la demande. Ainsi, Django Unchained de Quentin Tarantino n'est toujours pas visible sur le portail Numéricable, un an et demi après sa sortie. Pas étonnant que ce soit l'un des films les plus piratés en France.

"Dès la rentrée, je lancerai un appel à propositions pour un dispositif de référencement des sites de vidéos qui contribuent au soutien et à l'exposition de la création française et européenne" annonce-t-elle.

Reste que toutes ces évolutions ne se feront cependant que par un accord interprofessionnel.  Pour l'instant, le débat est ouvert : certains jugent le dispositif actuel archaïque et inadapté, d'autres militent pour favoriser des exceptions quand il ya  une légitimité éconoique à le faire, et puis il y a évidemment ceux qui sont farouchement contre (notamment les exploitants) et d'autres qui veulent une réflexion plus globale sur les nouvelles technologies.

En 2009, les professionnels de la profession avaient accouché dans la douleur d'évolutions comme l' avancement de la fenêtre vidéo à 4 mois, la création de nouvelles fenêtres à la demande en plus de celles de la TV (VOD et SVOD), le repositionnement des fenêtres des chaînes de TV payantes et en clair.

Tout Jacques Demy disponible en vidéo à la demande

Posté par vincy, le 15 juillet 2013

Demy est à la mode : l'exposition à la Cinémathèque française touche à sa fin (dernier jour le 4 août), Les parapluies de Cherbourg, version restaurée, es ressorti en salles avec succès en juin... et le 31 juillet, c'est une autre ressortie qui est au programme : La baie des anges (1962).

Pour l'occasion, Ciné-Tamaris, qui détient le catalogue du réalisateur, a signé un accord de partenariat avec mySkreen pour diffuser les films de la société. Une chaîne thématique dédiée entièrement à Demy (mySkreen.com/Demy) est ainsi lancée, regroupant tous les films, archives et actualités autour du cinéaste.

On peut ainsi louer La baie des anges pour 3€99. l'occasion de revivre l'ambiance des casinos et de la riviera de l'époque avec une histoire passionnelle réunissant la sublime Jeanne Moreau, Jeanne Moreau, Claude Mann et Paul Guers.

Un système d'alerte pour être avertis des actualisations et nouveautés a été mis en place pour les abonnés qui le souhaiteront. La société parisienne mySkreen promeut un guide de programmes innovant qui ne référence que l’offre légale. Cette télé personnalisée à la carte et à la demande veut ainsi se développer dans les oeuvres de patrimoine, après avoir explorer plusieurs genres, de l'érotique au fantastique.

L’Office national du film du Canada va lancer un « Netflix » international du documentaire

Posté par vincy, le 10 juin 2013
sarah polley venise 2012

Sarah Polley à Venise en 2012

L'Office national du film du Canada (ONF) va lancer une plateforme en ligne pour diffuser les documentaires d'auteur canadiens.  Face à la disparition des documentaires dans les programmes des chaînes TV, et constatant à l'inverse le succès des festival dans ce genre, l'ONF mise sur le développement des écrans et la croissance de la vidéo à la demande pour permettre au public de visionner ce qu'il veut quand il veut.

« Étant l'un des principaux centres de création de documentaires du monde, l'ONF a une responsabilité à l'égard des auditoires nationaux,  internationaux et de la communauté des documentaristes, soit répondre à un besoin bien présent, a déclaré Tom Perlmutter, commissaire du gouvernement à la cinématographie et président de l'Office national du film du Canada.  Forts de notre succès avec ONF.ca, nous prenons avantage de nos infrastructures technologiques, de notre expertise unique en contenu documentaire et de notre réseau de partenaires internationaux pour proposer une expérience innovante tant pour les créateurs que pour les auditoires. »

Si Netflix et même iTunes et YouTube proposent déjà des docus sur leurs plateformes, il n'y a rien de convaincant. Le succès d'une chaîne de ce type nécessite une hiérarchisation de l'offre, une éditorialisation fine et un véritable travail de promotion. L'ONF proposera des productions maison mais aussi d'autres documentaires hors catalogues. Cela pourrait commencer avec une offre de 2000 films.

Ce service sera multisupport (smartphone, tablette, ordinateur, TV connectée,...) et disponible au Canada, aux USA, en France et au Royaume Uni, avec un abonnement mensuel d'environ 8 CAN$. Le service devrait être inauguré en 2014.

Vendredi, l'ONF a par ailleurs lancé une application gratuite pour iPad, L'atelier McLaren où "les utilisateurs peuvent s'approprier les techniques de Norman McLaren et animer les images à la manière du cinéaste, fondateur de l'animation à l'ONF."

Quand la vidéo à la demande gonfle, le marché vidéo débande

Posté par vincy, le 30 juillet 2011

Le marché DVD/Blu Ray n'est plus ce qu'il était. Selon les chiffres publiés par le CNC, durant le premier semestre 2011, le chiffre d'affaire de la vidéo physique atteint 564,32 millions d'€ en pour 58,98 millions d'unités vendues, soit 9,1% de baisse en valeur et  5,4% de baisse en volume par rapport au premier semestre 2010. Non seulement moins de DVD/Blu Ray se sont vendus, mais en plus ils rapportent moins.

S'il n'y avait pas le Blu-Ray, la dépression serait encore plus accentuée. Le marché du DVD continue de perdre de la valeur (481,83 millions d'€ , -11,8% par rapport à 2010) et des clients (53,89 millions d'unités vendues, -7,8%).

Le nombre de Blu-ray vendus, de son côté, augmente moins que le chiffre d'affaires  : 5,09 millions d'unités  (+29,4%) pour un CA de 82,49 millions d'€ (+10,6% ). Reste que le Blu-Ray ne représente que 8,6% du marché global en nombre d'unités vendues (et 14,6% des ventes).

Au moins, le cinéma reste l'achat dominant, avec 60,8% du chiffre d'affaires. Le volume de films vendus sur ces supports est hélas en baisse avec 29,74 millions d'unités (-7,2%). Le cinéma français représente près d'un quart des revenus provenant de l'ensemble des films vendus en DVD/Blu-Ray. C'est largement moins que la part de marché des films français en salles (32%).

La croissance de la vidéo à la demande semble impacter sur le marché de la vidéo. La VàD a vu son chiffre d'affaire progresser de 22,8% au premier trimestre de l'année (soit 42,91 millions d'euros). Les films de cinéma représentent 64% des revenus issus des actes payants (les programmes adultes - X quoi - 27,7%). Le cinéma français intéresse davantage les "loueurs" puisque 31,8% des volumes de transaction ont concerné un film hexagonal.

Cannes 2011 : Les sélections parallèles en VAD pour les professionnels

Posté par vincy, le 21 avril 2011

Grâce à la plateforme Festival Scope, dédiée aux professionnels, les films de la Quinzaine des Réalisateurs, seront disponibles en téléchargement à la demande. Les films de la Semaine de la Critique seront aussi disponible. Les professionnels inscrits (ceux qui ne le sont pas peuvent le faire sur le site) n'auront donc plus à piétiner sur la Croisette en attendant la projection du film.

Frédéric Boyer, le directeur artistique de la Quinzaine des Réalisateurs s'est déclaré "ravi de commencer ce partenariat" et "trouve le concept très intéressant".

Festival Scope proposait déjà les films de Berlin (sections Forum et Panorama), Locarno, Montréal (Festival du nouveau cinéma), Paris (Cinéma du réel, Paris Cinéma), Angers et Venise...

Festival Scope, marque du groupe Moving Scope, est soutenu par le CNC et le plan européen Media. L'équipe rassemble des professionnels européens venus de Celluloid Dreams, MK2, Wild Bunch, ... Créée en 2010, la société, présidée par Alessandro Raja, est basée à Paris.