Venise 2015 : Julie Delpy rejoint la compétition des Venice Days avec « Lolo »

Posté par MpM, le 5 août 2015

loloLe nouveau film de Julie Delpy, Lolo, sera présenté en avant-première mondiale et en compétition lors des Venice Days qui se dérouleront dans le cadre du 72e festival de Venise. Il sera ainsi le 11e film en compétition dans cette section indépendante jugée par Laurent Cantet et son jury.

Le film, qui réunit Dany Boon, Vincent Lacoste et la réalisatrice elle-même, sera également présenté en séance de gala à Toronto la semaine suivant Venise. Il raconte la rencontre entre un informaticien fraîchement divorcé et une quadra parisienne travaillant dans le milieu de la mode, dont l'histoire d'amour naissante est mise à mal par le fils adolescent de la jeune femme.

On pourra découvrir Lolo sur les écrans français le 28 octobre prochain.

Venice Days 2015: 18 avant-premières mondiales et Laurent Cantet en président du jury

Posté par vincy, le 25 juillet 2015

La 12e édition de la section indépendante Venice Days a un programme chargé avec 18 avant-premières mondiales. Un film français est en compétition dans une compétition très italienne malgré la présence de 15 pays (essentiellement européens) pour 20 films dans le programme complet. 8 sont des premiers films.

Du 2 au 12 septembre, la section d'offre quand même Carlos Saura, Agnès Varda, Alice Rohrwacher, un docu sur Ingrid Bergman et un autre sur le Nobel de littérature Orhan Pamuk. Et quelques vedettes défileront: Luis Tosar, Miranda Otto, Sam Neill, Paul Ducet, Suzanne Clément, Riccardo Scamarcio, Alba Rohrwacher... A cela s'ajoute les trois finalistes du Prix Lux 2015 (lire notre actualité d'hier).

Laurent Cantet, qui avait remporté le prix l'an dernier avec Retour à Ithaque, présidera le jury cette année

La competition:
El desconocido (Retribution) de Dani de la Torre (Espagne) - film d'ouverture
La memoria del agua (The Memory of Water) de Matias Bize (Chili)
A peine j’ouvre les yeux (As I Open My Eyes) de Leyla Bouzid (France, Tunisie)
Viva la sposa (Long Live The Bride) d’Ascanio Celestini (Italie)
Arianna de Carlo Lavagna (Italie)
La prima luce (First Light) de Vincenzo Marra (Italie)
Underground Fragrance de Pengfei (Chine)
Klezmer de Piotr Chrzan (Pologne)
Island City de Ruchika Oberoi (Inde)
Early Winter de Michael Rowe (Australie)

Film de clôture :
The Daughter de Simon Stone (Australie)

Women’s Tales Project en collaboration avec le label Miu Miu de Prada (lire notre actualité du 22 juillet)
De Djess d’Alice Rohrwacher (Italie)
Les Trois Boutons d’Agnès Warda (France)

Projections spéciales:
Milano 2015 d’Elio et Roberto Bolle, Silvio Soldini, Walter Veltroni, Cristiana Capotondi et Giorgio Diritti (Italie)
Bangland de Lorenzo Berghella (Italie)
Harry’s Bar de Carlotta Cerquetti (Italie)
Innocence of Memories – Orhan Pamuk’s Museum and Istanbul de Grant Gee (Royaume-Uni)
Il Paese Dove Glia Alberi Volano, Eugenio Barda e i Giorno Dell’Odin de Davide Barletti et Jacopo Quadri (Italie)
Viva Ingrid! d’Alessandro Rossellini (Italie)
Ma de Celia-Rowlson Hall (Etats-Unis)
Argentina de Carlos Saura (Argentine, Espagne)

Venise 2015: Demme, Costanzo, Rohrwacher et Varda sur la lagune

Posté par redaction, le 22 juillet 2015

Deux rois et deux reines. La 72e Mostra de Venise abat ses premières cartes pour sa prochaine édition qui commencera le 2 septembre.

Jonathan Demme, réalisateur oscarisé pour Le Silence des agneaux, à qui l'on doit aussi Philadelphia, présidera le jury de la sélection Orizzonti, qui décerne trois prix (film, réalisateur, jury). Le cinéaste américain revient au cinéma le 20 septembre avec Ricki and the Flash où Meryl Streep est en tête d'affiche.

Le cinéaste italien Saverio Costanzo, qui a récolté les deux prix d'interprétation à Venise l'an dernier avec Hungry Hearts, sera en charge du jury du prix Luigi di Laurentiis, ou Lion of the Future Award qui récompense le meilleur premier film, toutes compétitions confondues. L'équivalent de la Caméra d'or du Festival de Cannes.

Par ailleurs, les Venice Days diffuseront le 3 septembre deux courts métrages réalisés par deux réalisatrices européennes dans le cadre des "Women’s Tales", en partenariat avec la marque Miu Miu.

Pour cette 5e édition, c'est Alice Rohrwacher, Grand prix du jury à Cannes l'an dernier avec Les merveilles qui propose De Djess avec Yanet Mojica et Alba Rohrwacher, et Agnès Varda, Lion d'or à Venise en 1985 (Sans toit ni loi) et Palme d'or d'honneur cette année à Cannes, qui présentera Les 3 boutons.

Venise 2014 : Laurent Cantet, Christophe Honoré, Kim Ki-Duk et Alex de la Iglesia aux Venice Days

Posté par vincy, le 22 juillet 2014

La sélection des 11e Venice Days a été révélée aujourd'hui. Deux cinéastes français réputés (dont une Palme d'or), un ancien Lion d'or et le retour de Miranda July sont annoncés. Au total, 20 films (dont six premiers films) de 12 pays seront présentés du 27 août au 6 septembre. par ailleurs, les trois finalistes du Prix Lux ont été choisis et seront projetés dans le cadre de cette section parallèle du Festival de Venise.

One on one de Kim Ki-duk (Corée du Sud) - Ouverture
Messi d'Alex de la Iglesia - Clôture

Sélection officielle
El 5 de talleres d'Adrian Biniez (Argentine)
Retour à Ithaque de Laurent Cantet (France, Belgique)
Before I disappear de Shawn Christensen (Etats-Unis, Royaume-Uni)
The Dinner d'Ivano De Matteo (Italie)
Les nuits d'été de Mario Fanfani (France)
Patria de Felice Farina (Italie)
Métamorphoses de Christophe Honoré (France)
Between 10 and 12 de Peter Hoogendoom (Belgique, France, Pays-Bas)
The Farewell Party de Sharon Maymon et Tal Granit (Israël)
The Goob de Guy Myhill (Royaume-Uni)
Labour of love d'Adityavikram Sengupta (Bengale, Inde)
They have escaped de Jukka Pekka Valkepaa (Finlande, Pays-Bas)

Séances spéciales
9X10 Novanta de Marco Bonfanti, Claudio Giovannesi, Alina Marazzi, Pietro Marcello e Sara Fgaier, Giovanni Piperno, Costanza Quatriglio, Paola Randi, Alice Rohrwacher, Roland Sejko (Italie)
The show mas go on de Rä di Martino (Italie)
The lack de Masbedo (Italie)
Five star de Keith Miller (Etats-Unis)

Miu Miu Women's Tales

Spark and Light de So Yong Kim
Somebody de Miranda July (Etats-Unis)

Prix Lux

Class Enemy de Rok Bicek
Ida de Pawel Pawlikowski
Bande de Filles de Céline Sciamma

Venise 2013 : les Venice Days accueillent Hiam Abbass, Daniel Radcliffe et Bruce LaBruce

Posté par vincy, le 25 juillet 2013

Drôle de casting pour les Venice Days : Harry Potter en la présence de Daniel Radcliffe chez John Krokidas et le canadien Bruce LaBruce, sulfureux cinéaste souvent censuré. Et au milieu de tout ça la divine Hiam Abbass, réalisatrice d'un film sélectionné, mais aussi actrice principale de Cherien Baier.

Les films sélectionnés :

[Women's Tale] Le donne della vucciria - Hiam Abbass (Italie)
Bethlehem - Yuval Adler (Israël)
May in the Summer - Cherien Dabis (USA/Jordanie)
La belle vie - Jean Denizot (France)
[Women's Tale] The Door - Ava Duvernay (Italie)
La mia classe - Daniele Gaglianone (Italie)
Khawana (Traitors) - Sean Gulette (Maroc)
Koksuz (Nobody's Home) - Deniz Akçay Kariksiz (Turquie)
Kill your darlings - John Krokidas (USA)
Gerontophilia - Bruce LaBruce (USA)
Alienation - Milko Lazarov (Bulgarie)
Rigor Mortis - Juno Mak (Hong Kong)
Siddharth - Richie Mehta (Inde)

et aussi :
L'arbitro - Paolo Zucca (Italie) - film de pré-ouverture
Julia - J. Jackie Baier (Allemagne) - séance spéciale
Venezia Salva - Serena Nono (Italie) - séance spéciale
Taratuto - Juan Taratuto (Argentine)- séance spéciale
Tres Bodas de mas - Javier Ruiz Caldera (Espagne) - film de clôture

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Venise 2013 : Dolan, Franco, Miyazaki, Gilliam, Frears et Garrel en compétition
Venise 2013 : Albator, Gravity, Kim Ki-Duk et Amazonie hors-compétition
Venise 2013 : une sélection Orizzonti qui mise sur la découverte
Venise 2013 : La Semaine de la Critique dévoile sa sélection

Votez pour le film de la décennie des Venice Days

Posté par vincy, le 19 juillet 2013

Créées en 2004, la sélection parallèle Venice Days, qui valorise les films indépendants, a retenu la moitié de ses 100 films sélectionnés en 10 ans : aux cinéphiles désormais de choisir cinq de ces 50 films : les dix films les plus "aimés" seront alors proposés pour élire parmi eux le meilleur film de la décennie

Le vote a commencé lundi 15 juillet et se terminera le mardi 20 août sur www.venice-days.com, ou sur la page facebook des Venice Days.

Voici la liste des films
13 (TZAMETI) de Gela Babluani (2005)
4 de Ilya Khrzhanovsky (2004)
ALLEGRO de Christoffer Boe (2005)
ANDALUCIA di Alain Gomis (2007)
AZUL OSCURO CASI NEGRO de Daniel Sánchez Arévalo (2006)
BOB WILSON'S LIFE AND DEATH OF MARINA ABRAMOVIC de Giada Colagrande (2012)
C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée (2005)
CARGO 200 de Alexey Balabanov (2007)
CELDA 211 - CELLULE 211 de Daniel Monzón (2009)
CIRKUS COLUMBIA de Danis Tanovic (2010)
COGUNLUK - MAJORITY de Seren Yüce (2010)
COME L´OMBRA de Marina Spada (2006)
DARWIN´S NIGHTMARE / LE CAUCHEMAR DE DARWIN de Hubert Sauper (2004)
DE LAATSTE DAGEN VAN EMMA BLANK - THE LAST DAYS OF EMMA BLANK de Alex van Warmerdam (2009)
DEAD MAN´S SHOES de Shane Meadows (2004)
EDUT - TESTIMONY de Shlomi Elkabetz (2011)
ET IN TERRA PAX de Matteo Botrugno, Daniele Coluccini (2010)
FALKENBERG FAREWELL de Jesper Ganslandt (2006)
HABIBI RASAK KHARBAN - HABIBI de Susan Youssef (2011)
HAYUTA VE BERL - EPILOGUE de Amir Manor (2012)
HISTORIAS que so existem quando lembradas de Julia Murat (2011)
HONEYMOONS di Goran Paskaljevic (2009)
INCENDIES de Denis Villeneuve (2010)
IO SONO LI de Andrea Segre (2011)
JE SUIS HEUREUX QUE MA MERE SOIT VIVANTE de Claude Miller, Nathan Miller (2009)
KEEP SMILING de Rusudan Chkonia (2012)
KHADAK de Jessica Woodworth, Peter Brosens (2006)
L´UDIENZA È APERTA de Vincenzo Marra (2006)
LA VIDA DE LOS PECES - THE LIFE OF FISH de Matias Bize (2010)
LA ZONA de Rodrigo Plà (2007)
LE PETIT LIEUTENANT de Xavier Beauvois (2005)
MACHAN de Uberto Pasolini (2008)
MAN PUSH CART de Ramin Bahrani (2005)
MIENTRAS TANTO de Diego Lerman (2006)
NEMMENO IL DESTINO de Daniele Gaglianone (2004)
NON PENSARCI de Gianni Zanasi (2007)
PESCUIT SPORTIV - HOOKED de Adrian Sitaru (2008)
PINOCCHIO de Enzo d´Alò (2012)
PREDMESTJE / SUBURBS de Vinko Möderndorfer (2004)
PORTRET V SUMERKAKH - TWILIGHT PORTRAIT de Angelina Nikonova (2011)
PRÉSUMÉ COUPABLE de Vincent Garenq (2011)
QU´UN SEUL TIENNE ET LES AUTRES SUIVRONT de Léa Fehner (2009)
SOUS LES BOMBES de Philippe Aractingi (2007)
STELLA de Sylvie Verheyde (2008)
STORIES WE TELL de Sarah Polley (2012)
TERRAMATTA di Costanza Quatriglio (2012)
TOUTES NOS ENVIES de Philippe Lioret (2011)
UN ALTRO PIANETA de Stefano Tummolini (2008)
VIDEOCRACY de Erik Gandini (2009)
WWW - WHAT A WONDERFUL WORLD de Faouzi Bensaïdi (2006)

Crawl, premier film primé à Venise

Posté par vincy, le 7 septembre 2012

Crawl est le premier film primé de cette 69e Mostra à Venise. Il remporte le label Europa Cinemas décerné par un jury de quatre exploitants européens. Le film d'Hervé Lasgouttes, qui faisait la clôture des Venice Days, a ainsi obtenu le précieux label récompensant le meilleur film européen présenté dans cette sélection, équivalente italienne de la Quinzaine des réalisateurs.

Le communiqué justifie son choix ainsi : "Crawl est un premier film impressionnant. Hervé Lasgouttes a un sens très fort de la narration et son film évoque de façon puissante l'atmosphère de la vie professionnelle en Bretagne, dans des conditions économiques difficiles . Les deux jeunes acteurs sont exceptionnels. La fin du film n'est pas heureuse mais un sentiment d'espoir demeure pour les personnages et le public". Le film va désormais recevoir le soutien du réseau pour sa promotion et la durée de son exposition sur les écrans.

Réalisé par Hervé Lasgouttes, avec les comédiens Anne Marivin, Nina Meurisse et Gilles Cohen, ce premier long métrage français raconte l'histoire d'amour entre un jeune homme, Martin, beau gosse un peu sauvage, précaire et un peu voleur et une nageuse, Gwen solitaire dans son "mobil home", employée à la conserverie de poissons et économisant pour partir au Mexique faire de la compétition en haute mer. Elle tombe enceinte, il est accusé de meurtres : leurs vies vont être bouleversées.

Tourné l'an dernier en Bretagne, Crawl est produit par Sensito Film et a bénéficié de l'Avance sur recettes. Lasgouttes avait jusque là réalisé trois courts métrages : Un Arabe ouvert en 2000, avec Gilles Lellouche, Elle ou une autre en 2002 et 220 bonnes raisons en 2005.

Venise 2012 : Sarah Polley (se) raconte son histoire

Posté par kristofy, le 31 août 2012

La belle Sarah Polley est connue comme actrice, révélée par Atom Egoyan, mais aussi reconnue comme une scénariste et réalisatrice à suivre depuis ses films Away from her et Take this waltz. Elle est à Venise, dans le cadre des Venice Days, pour présenter son troisième film, un docu-autofiction intitulé Stories we tell, qui restera certainement son plus personnel : elle y parle d’elle-même et raconte l’histoire de sa famille. Il s’ouvre sur une citation : "quand on est au milieu d’une histoire, il n’y a pas d’histoire. Il y a une histoire quand vous la racontez, à vous-même ou à quelqu’un d’autre". Sarah Polley a plusieurs fois entendu qu’elle ne ressemblait pas vraiment à son père et que son vrai père pourrait être quelqu’un d’autre, alors elle a interrogé plusieurs membres de sa famille… Un discours sur les origines.

L'histoire

Avec Stories we tell, Sarah Polley est à la fois réalisatrice et enquêtrice sur le secret de sa naissance qu’elle découvrira et qui sera révélé à sa famille.... Frères, soeur et père racontent face caméra leurs souvenirs et évoquent surtout la mère décédée il y a plusieurs années. Peu à peu, on se retrouve sur le terrain de l’auto-fiction. Le couple que formaient ses parents quand ils étaient jeunes avant sa naissance se révèle. Le film livre des détails qui appartiennent à la sphère de l’intime, le genre de choses qui semble devoir n’appartenir qu’à la famille, qui ne peut pas être divulgué à un public inconnu (ce qui rappelle L’épine dans le cœur de Michel Gondry). Tout le monde va apprendre qui est le vrai père biologique de Sarah Polley (même celui qui se croyait son papa) et en même temps découvrir une nouvelle facette de la personnalité de sa mère : infidèle à son mari, elle est tombée enceinte à 42 ans sans le désirer, elle a fait croire à son mari que le bébé était le sien et a failli avorter. Et Sarah est née… C'est aussi ambigu que troublant.

Un film ambigu et hybride

Stories we tell tire sa force de sa narration : nous oublions, de manière progressive, qu’il s’agit des Polley pour raconter l’histoire d’une famille qui interpelle tout le monde. Le documentaire devient alors presque fiction. Un film. Sarah Polley fait évoluer son récit avec un montage des différentes versions de l'histoire, selon l'interlocuteur, incluant des images d’archives familiales en vidéo super 8 : on découvrira ensuite qu'une grande partie de celles-ci est filmée avec des acteurs. Reproduction des faits pour comprendre une histoire de reproduction humaine. Le film est finalement une auscultation des strates généalogiques, avec différents degrés de lecture, illustrés, à chaque fois, de manière singulière.

Stories we tell se révèle alors comme un objet de cinéma passionnant, défiant les codes et s'interrogeant sur le format documentaire et ses subterfuges. La vérité éclate-t-elle du réel ou de l'imaginaire?

Après la projection, la réalisatrice a confié : « J’ai été privilégiée de pourvoir réaliser Stories we tell avec le soutien du National Film Board du Canada pour ce projet, car je n’avais pas vraiment idée de ce que allait être ce film avant d’être en train de le faire. J’ai été entourée d’une équipe précieuse qui m’a soutenue dans des moments où je ne voulais pas aller jusqu’au bout. J’avais des centaines d’heures d’image et le montage s’est fait au fur et à mesure. Le film a pris forme. Le documentaire c’était un territoire nouveau pour moi par rapport à mes précédentes réalisations. J’ai réalisé que mes autres films étaient en quelque sorte des ombres de celui-ci, du coup je me demande vraiment comment sera mon prochain film…»

Venise 2011 : Vanessa Paradis, Tahar Rahim, Vincent Lindon et Philippe Torreton aux Venice Days

Posté par vincy, le 28 juillet 2011

Nouveau lieu (La Pagoda), nouvelle orientation. La maison des auteurs, lieu de rencontre professionnel, a installé depuis 7 ans ce nouveau programme dans l'agenda déjà chargé de la Mostra. Pour ce 68e Festival de Venise, Venice Days s'étoffe, avec des auteurs souvent déjà très reconnus dans leur pays, des castings alléchants (Vanessa Paradis, Tahar Rahim, Vincent Lindon, Philippe Torreton, Vincent rottiers, Marie Gillain, Stefano Accorsi, Marie-Josée Croze, Ronit Elkabetz, Kevin Parent...), et finalement une sélection qui prend de la maturité. Une sorte de Quinzaine des réalisateurs, très européenne, à la quelle s'ajoute des séances spéciales où la coproduction de la France est très présente.

Venice Days

Another Silence, de Santiago Amigorena (Argentine)

My Name is Ki, de Ladzek Dawid (Pologne)

Ruggine, de Daniele Gaglianone (Italie)

Présumé coupable, de Vincent Garenq (France)

Toutes nos envies, de Philippe Lioret (France)

Love and Bruises, de Lou Ye (France)

Historias, de Julia Murat (Brésil)

Twilight portrait, d'Angelina Nikonova (Russie)

Io Sono Li, d'Andrea Segre (Italie)

Hiver dernier, de John Shank (Belgique)

Café de Flore, de Jean marc Vallée (Canada)

Habibi, de Susan Youssef (Palestine)

Jafar Panahi privé de Festival de Venise : une pétition sera lancée

Posté par vincy, le 1 septembre 2010

On s'en réjouissait à l'avance : après sa libération en mai et l'annonce de sa sélection au Festival de Venise, qui ouvre aujourd'hui, en août, la venue en Europe du réalisateur iranien Jafar Panahi devait être l'un des événements de cette rentrée cinématographique.

Mais le régime iranien l'a privé de passeport et il n'a pas pu se rendre à la présentation de son film mercredi au festival de Venise. Il s'est dit "emprisonné mentalement" dans un message lu au public avant la projection.

"On m'interdit de faire des films depuis cinq ans. Quand un réalisateur n'est pas autorisé à faire des films, il est emprisonné mentalement. Il n'est peut-être pas confiné dans une petite cellule, mais il erre cependant dans une prison plus grande", a écrit le cinéaste.

"Pourquoi faire un film devrait-il être un crime?" s'interroge le réalisateur iranien Jafar Panahi

"Je crois que tous les soutiens que j'ai reçus venaient d'individus et d'organisations qui croient fermement au cinéma et au droit des cinéastes à la liberté d'expression. Espérons qu'un jour les gouvernements du monde partageront cette croyance", conclut-il.

Son passeport a été révoqué il y a neuf mois et il attend son procès qui doit débuter fin septembre.

Quand on porte atteinte à la liberté de parole d'un cinéaste, le monde du cinéma se doit de faire quelque chose", a déclaré le directeur de Venice Days, Giorgio Gozzetti, qui a annoncé le lancement jeudi 2 septembre d'une pétition en faveur de Panahi.

Il devait présenter son court-métrage de 9 minutes, intitulé L'accordéon, dans le cadre de la section Venice Days, produit avec le soutien d'Arte (qui fêtait ses 20 ans pour l'occasion) par "Art of the world" et Dorje Film dans le cadre d'un projet de 18 courts sur la thématique des droits de l'Homme.

"L'absence de Panahi nous cause une grande tristesse, ils veulent l'affaiblir psychologiquement", a déclaré à l'AFP Flaminio Zadra, directeur de Dorje Film.

Le film raconte avec tendresse l'aventure d'un garçon et de sa petite soeur privés de leur accordéon parce qu'ils ont joué près d'une mosquée. "Le film est inspiré d'une histoire que j'ai lue quand j'étais adolescent sur un jeune musicien qui voulait jouer devant une mosquée. Un homme qui travaillait à côté n'aimait pas son "instrument hérétique" et l'avait brisé. Je n'aimais pas cette fin violente et je voulais raconter cette histoire dans une version où la violence n'était plus nécessaire. Alors on peut dire que le thème de mon film est la non-violence et le rejet de la violence, qui devraient être de rigueur à notre époque. Il a été tourné à Shiraz (sud de l'Iran) un mois avant mon arrestation cet hiver. Le tournage s'est bien passé."

Rappelons qu'il a été emprisonné en mars parce qu'il tournait un film sur une famille et les événements post-électoraux de juin 2009. "Nous tournions chez moi, et 30% des scènes étaient tournées, mais ils ont saisis tous mes rushes."

Dans un entretien téléphonique daté du 22 août, il avoue être désemparé face aux gouvernants de son pays. "Il y a toujours eu des restrictions mais l'année passée a été la pire. Il y a des pressions sur tout le monde (...) Un film terminé peut être interdit, mais pas le réalisateur. Je n'ai pas vraiment travaillé pendant cinq ans. Je voulais faire un film sur la guerre (Iran-Irak) il y a deux ans. Ils ne m'y ont pas autorisé. Ils ont eu un problème personnel avec moi (...) Toutefois je n'arrive pas être pessimiste. Des entraves ont toujours existé et cette période finira un jour elle aussi. Il est important d'être patient et de résister. Quand un cinéaste ne fait pas de films, c'est comme s'il était en prison. Même quand il est libéré d'une petite prison, il se retrouve à errer dans une prison plus grande. Je suis amoureux de mon pays et malgré ses limites je ne voudrais jamais vivre ailleurs".