Peugeot quitte Aulnay mais s’amuse avec Gondry

Posté par vincy, le 18 juillet 2012

Sur le blog de Thomas Cantaloube (Mediapart), on découvre de merveilleux clichés pas volés de drôles de machines.

Michel Gondry tourne la version cinématographique de L'Ecume des Jours (voir actualité du 3 mars), roman culte de Boris Vian sur un amour absolu qui rétrécit au lavage de la routine. Thomas Cantaloube a profité de sa virée dans les hauts de Belleville à Paris pour photographier les voitures étranges imaginées par le cinéaste et son équipe. Des modèles bricolés comme cette Peugeot 205 fusionnée avec un autre modèle de la même couleur. On peut aussi y voir des 4L, R16, Ami 6, Fiat Panda transformées (et colorées) en machines à la fois futuristes et nostalgiques.

Gondry avait déjà expliqué dans Le Monde magazine son intention artistique : “On n'est ni en 1947 ni en 2012, ni entre les deux. C'est aussi cela qui rend une histoire éternelle. Pour gommer les années, des ingénieurs de Peugeot ont participé à la conception d'une quinzaine de véhicules, en réassemblant différents modèles. Des voitures qui n'existent pas, indatables.

En pleine crise du secteur automobile, de voir ces "ovnis" sur roues réjouit l'imagination. Ceci dit, si les ingénieurs de Peugeot ont du beaucoup s'amuser à concevoir ces véhicules hybrides, on désespère du sort de l'usine d'Aulnay que ces fantaisies ne sauveront pas...

Cannes 2012 : de la pluie, des morts, des bagnoles et du sexe

Posté par vincy, le 29 mai 2012

Si on ne se concentre que sur la compétition du 65e Festival de Cannes, les tendances de la saison montrent un cinéma où l'amour est désenchanté et la mort une finalité. Après il y a bien sûr quelques variations.

Commençons par la pluie, vedette récurrente de ce Festival qui résista tant bien que mal au déluge. Elle était assez présente dans les films. Dans Moonrise Kingdom, elle est même tempête, entraînant catastrophes sur catastrophes. Dans Cogan, la mort en douce, elle est intermittente, mais on la sent menaçante. Dans le Hong sang-soo, Dans un autre pays, elle s'invite quand elle veut, obligeant à pense au parapluie en sortant, ou en rentrant à l'hôtel. Sans citer tous les films, la pluie coulait sur les vitres, inondait les têtes, faisait monter les eaux. C'est évidemment dans Les bêtes du sud sauvage qu'elle a eut le plus d'impact mais c'était à Un certain regard.

Mais Cannes cette année, c'était surtout une histoire de mort. La Palme d'or à Amour en est le plus parfait symbole, film sur la fin de vie d'un couple qui aspire à mourir dignement. Les morts pleuvaient sur la Croisette. Il n'y a bien que dans Holy Motors où il ressuscitaient. Avec Des hommes sans loi, c'est un carnage collectif, notamment vers la fin, où les flics sont moins forts que les gangsters. Ceci dit, The Paperboy finit aussi dans l'hémoglobine, à coups de gorges tranchées. Dans L'ivresse de l'argent, il y a une pauvre femme qui est retrouvée noyée dans une piscine et son amant qui se suicidera dans son bain. Chez Lozintsa, sans révéler la fin, on peut dire que Dans la brume a une issue fatale. Au-delà des collines de Cristian Mungiu n'est pas plus joyeux avec une femme abandonnée à son sort, pas brillant. Pour Resnais (Vous n'avez encore rien vu), il utilise la mort comme subterfuge scénaristique, mais, il ne faut jamais se moquer de la grande faucheuse... Finissons avec Post Tenebras Lux. Un homme meurt bêtement tué froidement. L'assassin, hanté, perdu, va s'en arracher la tête, geyser d'hémoglobine inclus. Enfin dans Cogan, la mort en douce, tous les coupables sont butés un à un. Au fusil à pompe, au flingue, à bout portant. A côté ou dans une voiture.

Habile transition vers l'autre grande star du 65e Festival de Cannes, la bagnole. Déjà, elle est sur l'affiche officielle, puisque Marilyn y souffle une bougie, à l'intérieur. Voiture de shérif (Moonrise kingdom), caisses vintage d'occase dans Cogan la mort en douce, transport amoureux dans The Paperboy, vieux modèles des années 20 et 30, avec les nouveaux moteurs de l'époque, pour transporter de la gnôle de contrebande dans Des hommes de loi, beaux 4x4 noirs cachant des valises de fric dans L'ivresse de l'argent, lien sur roues entre le centre bourgeois et révolté du Caire et les faubourgs pauvres et politiquement influencés dans Après la bataille... on continue? Kiarostami (Like someone in Love) nous enferme quasiment tout le film dans une voiture avec laquelle on faire le tour de Tokyo, tout en discutant. Même punition chez Cronenberg pour Cosmopolis. Avec son immense limousine blanche, Robert Pattinson y baise, y pisse, y philosophe et se délecte de sa visite médicale, avec toucher rectal apparemment jouissif. La limousine blanche de chez Carax, dans Holy Motors, est une loge de comédien. Un endroit de transformation. Elle y dépose son professionnel à chaque rendez vous avant d'aller se reposer dans un garage avec ses collègues, encore à l'essence. Pour Sur la route, Walter Salles s'est fait plaisir à exhiber ses voitures de l'époque de Kerouac sur la Croisette. Elles en font du kilomètre dans le film, jusqu'à griller les limitations de vitesse et servir de baisodrome (une femme au milieu de de hommes, tous nus...). Nous finirons avec Au-delà des collines. La dernière séquence est dans un panier à salade. L'ultime plan montre une vitre salie par des éclats de neige boueuse.

Reste le dernier thème : le sexe. Sous toutes les formes. Un dépucelage adolescent adorable (Moonrise Kingdom) ou une perte de virginité sans orgasme (Thérèse Desqueyroux), l'orgasme était multiple cette année. Il y a bien sûr la redécouverte des sensations charnelles de Marion Cotillard avec son corps mutilé, dans De rouille et d'os, empalé par Matthias Schoenaerts, plan cul toujours dispo. Pattinson n'est pas en reste avec Binoche dans la limousine (assise sur lui) ou encore une garde du corps qui le tease avec son taser. Kidman offre une séquence à la Basic Instinct, déchirant son collant et simulant une fellation devant un John Cusack se masturbant sans pudeur. Mais The Paperboy, c'est aussi la scène où l'actrice pisse sur Zac Efron et une autre où Matthew McConaughey, cul à l'air s'adonne à ses jeux SM. Il pleuvait peut-être à Cannes, mais la chaleur montait dans la salle. "Holy" Carax s'est amusé à filmer un satire prêt à sauter sur la Beauté, sexe un peu tordu, ni grand ni épais, mais bien raide. De son côté, Im Sang-soo a toujours aimé préférer l'érotisme. Dans L'ivresse de l'argent, une femme de ménage se fait faire un cuni par son patron, tandis que la maîtresse des lieux se venge en "violant" l'assistant de son mari, qui l'honore péniblement. Paradoxalement, on a aussi le droit à une scène de coucherie platonique qui vaut celle, dans Like someone in Love, où la jeune prostituée ne baise pas avec son client. Le sexe est aussi présent sous forme de prostitution colonialiste dans Paradis : Amour. Et dans Post Tenebras Lux, le fantasme est illustré avec une scène d'échangisme (dans un club à Paris) où l'héroïne se fait prendre alors que sa tête frôle les seins lourds d'une autre femme, le tout devant les yeux de son mari. Le couple semble ouvert, excepté lorsqu'elle a la migraine et rejette une sodomie promise. Finissons avec le feu d'artifice de Sur la route. Une enculade homosexuelle dans un motel, une branlette partagée dans une voiture, quelques orgies, du voyeurisme, du sexe éphémère, une simulation de pipe par Amy Adams), des seins, des fesses... tout y passe. Le cul pour défier la mort.

Et l'amour dans tout ça? Il transpirait partout. Dans tous les films. Le cinéma ne raconterait presque que ça... Peu importe la météo, l'âge, le transport ou les corps.

Cannes 2011 – le chiffre du jour : 1 900 euros

Posté par vincy, le 16 mai 2011

1 900 euros avec le discount. habituellement c'est  2 000 euros par jour, 5 250 euros pour 3 jours,  10 920 euros pour la semaine. Voilà le coût de location d'une Lamborghini Gallardo à Cannes. On peut faire 250 kilomètres avec (en même temps Cannes et les alentours ce n'est pas grand) et elle peut vroum-vroumer jusqu'à 314  km/h, ce qui n'est d'aucune utilité sur la Croisette (interdit, souvent embouteillée par les piétons et les limousines) ou sur la Côte d'Azur (un péage tous les deux kilomètres, un trafic dense, autant prendre le bateau). Mais les films de voitures sont à la mode (Fast & Furious 5, Cars 2, Drive...), alors pourquoi pas un frisson d'adrénaline entre le Martinez et le Palm Beach : ça dure 10 secondes.

Que de la frime donc. On peut cependant recommander la Porsche (entre 630 et 990 euros par jour selon les modèles) bien moins chère (comme quoi c'est très surfait les Porsche en matière de luxe), le Hummer (575 euros / jour) ou encore le Renault Grand Espace (315 euros / jour).

Jeu concours Hell Driver (au cinéma le 23 mars) : 10 places et 5 magnets à gagner

Posté par MpM, le 8 mars 2011

Dans Hell driver 3D de Patrick Lussier (au cinéma le 23 mars), Nicolas Cage est un père prêt à tout pour rattraper les fanatiques qui ont assassiné sa fille et kidnappé le bébé de celle-ci pour le sacrifier à la prochaine pleine lune.

Accompagné de Piper, interprétée par Amber Heard, il se lance dans une dangereuse course poursuite du Colorado à la Louisiane. Mais un homme mystérieux aux pouvoirs surnaturels, le Comptable, est lui-même à sa recherche... Carburant à la rage et au bolide, Milton va poursuivre sa mission coûte que coûte.

Les poursuites en voiture sont ici à l'honneur comme dans les films  des années 70, avec Steve McQueen ou Charles Bronson, et plusieurs véhicules de collection sont de la partie, comme la Dodge Charger 1969, une Chevelle 1971, une Riviera 1964 et une Chevy 1957.

A l'occasion de la sortie du film le 23 mars prochain, Ecran Noir vous propose de gagner 10 invitations pour le film ainsi que 5 magnets aux couleurs du Hell driver.

Pour participer au tirage au sort, il suffit de répondre à la question suivante :

Dans un film sorti en 2000, Nicolas Cage était un amoureux de belles voitures contraint à en voler 50 en une seule nuit. Comment s'appelle ce film ?

Votre réponse et vos coordonnées postales sont à envoyer par courriel avant le 23 mars 2011.

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Hell driver 3D de Patrick Lussier
Avec Nicolas Cage, Amber Heard,
Sortie le 23 mars 2011

Films sous les étoiles, des voitures et des travellings

Posté par vincy, le 24 juin 2008

La cinquième édition de Films sous les étoiles se tiendra au Parc de Saint-Cloud du 26 au 28 juin. Dédiée à l'automobile "star de cinéma", il est d'ailleurs plus facile de rejoindre les lieux en voiture qu'à pied ou en transports en commun...

Au programme Miss Daisy et son chauffeur, Les choses de la vie, Un homme et une femme, Duel, Voyage surprise, Taxi Driver, Thelma et Louise, Speed, Cars, La dernière cavale, Fast and Furious, Godlfinger, Christine, Jours de tonnerre. De course ou amphibie, parlante ou rockeuse, objet de désir ou révélateur d'égo, cercueil ou championne, la bagnole a toujours été une vedette idéale pour l'art du mouvement. Mais quid d'un film muet avec les premières Ford T, de la poursuite légendaire de Bullitt ou des 24 heures du Mans avec Steve McQueen, de cette merveilleuse Coccinelle et ses courses improbables, de La fureur de vivre ou de La plus grande course autour du monde, de Voyage à deux ou du Fanfaron, du Grand embouteillage ou du récent Speed Racer?

La programmation permet, malgré tout, de revoir ou découvrir de grands classiques signés Spielberg, Carpenter ou Scorsese. Et d'oublier, le temps d'une projection, que tout cela consomme beaucoup d'essence et pompe bien les portefeuilles. Comme la cigarette, l'automobile risque un jour d'être un objet fétichiste et nostalgique du 7e art.