Madonna retente la réalisation…

Posté par vincy, le 7 juin 2010

A défaut d'être la reine des "charts" ces dernières années et d'avoir convaincu l'industrie du cinéma en tant qu'actrice, l'impératrice des pistes de danse relance sa carrière de réalisatrice. Deux ans après son documentaire Obscénité et vertu, un flop au box office, elle va tourner W.E., un biopic sur le Roi Edouard VIII.

Pour incarner ce monarque qui abdiqua afin de se marier avec une Américaine divorcée en 1936, elle a choisi l'acteur James D'Arcy (Master and Commander). Il sera entouré d'Andrea Riseborough (Happy-Go-Lucky) en Wallis Simpson. Abbie Cornish (Bright Star) en Walie Winthrop et Oscar Isaac (le Prince jean dans Robin des Bois) en Evgeni formeront un couple contemporain qui fera écho à l'affaire historique. On est loin du casting initialement prévu et plus connu : Ewan McGregor dans le rôle du roi et Vera Farmiga dans celui de la courtisane américaine.

Le film doit sortir l'année prochaine.

La politique s’invite au Lido

Posté par MpM, le 5 septembre 2008

Manifestation contre les accidents du travailIl aura fallu attendre les tout derniers jours du festival pour que la politique s'invite finalement sur le Lido. La projection de La fabbrica dei Tedeschi (L'usine des Allemands) de Mimmo Calopresti a ainsi été précédée d'une minute de silence puis suivie d'une manifestation dans les rues de l'île. Le film revient en effet sur un drame ayant bouleversé l'Italie à la fin de l'année 2007 : un accident survenu dans l'usine Thyssenkrupp de Turin suite à des failles de sécurité et ayant causé la mort de sept ouvriers. Le groupe allemand Thyssenkrupp, qui n'avait pas jugé bon de procéder aux mises aux normes nécessaires parce qu'il désirait fermer cette usine, est clairement mis en cause par les témoignages recueillis dans le documentaire. On y voit notamment des ouvriers expliquer qu'ils devaient chaque jour éteindre eux-même de petits incendies se déclenchant près de leurs postes de travail. Le jour du drame, les extincteurs étaient vide et le système de sécurité automatique ne s'est pas déclenché, permettant au feu de se généraliser et de provoquer une explosion importante. En plus des ouvriers, Calopresti donne également la parole aux familles des victimes, à la fois pour nous les rendre plus proches et montrer les conséquences directes de l'accident. Le film manque parfois de retenue dans sa manière de filmer les parents éplorés, cédant à la tentation de l'émotion à tout prix, mais a le mérite de poser le problème. Comme le disaient les tracts distribués par les manifestants après la séance, il y aurait eu 826 312 accidents et 1160 décès sur des lieux de travail en Italie en 2007. 

 Pour la projection de We de Huang Wenhai, point de manifestants ni de tracts, mais juste une indifférence même pas polie. Les spectateurs sont partis un à un en découvrant à l'écran quelques intellectuels chinois tentant (en vain) de créer dans leur pays un groupe d'étude sur les réformes politiques nécessaires. Les témoignages terrifiants d'ancients opposants ayant connu la torture et l'internement n'ont pas ému les festivaliers qui semblaient dire en quittant la salle : "encore la Chine ? Mais les Jeux olympiques sont finis !" Il y avait pourtant de quoi se passionner pour les échanges de cette poignée d'individus tentant de résister dans un pays où toute résistance est systématiquement brisée. Plus encore, ces hommes gardant l'espoir, envers et contre tout, qu'un jour les Droits de l'Homme auraient un sens dans leur pays, méritaient au moins un peu de respect et de soutien... sans compter le réalisateur, dont on se demande comment il a pu sortir ces images de Chine.