La Gaumont prend les droits du remake de Dernier train pour Busan

Posté par redaction, le 8 décembre 2016

Sensation au dernier festival de Cannes (en séances de minuit), carton au box office coréen (80M$ de recettes, leader annuel toutes nationalités confondues), Dernier train pour Busan, qui a emballé la critique, n'a pas connu un énorme succès à l'international. Les fans ont adoré, certes, mais en France (275000 entrées) ou aux Etats-Unis (300000 entrées) le résultat final fut modeste. On peut le regretter.

Mercredi 7 décembre, la Gaumont a annoncé avoir acquis les droits pour des remakes en langue anglaise et en langue française. La Gaumont n'envisage aucun film en français mais a bien l'intention de faire une version américaine du thriller de zombies. Selon Variety, Europacorp, Studiocanal, Sony et la Fox étaient sur les rangs. On peut saluer le beau coup du studio français qui a été conquis par le film dès sa présentation cannoise.

Pour le distributeur et producteur coréen Next Entertainment World, il s'agit de donner au cinéma coréen l'opportunité d'être vu par un plus grand nombre et un public plus élargit, soulignant en creux que l'hyper violence du film avait sans doute limité sa capacité à attirer du public à l'étranger.

Premier film de Yeon Sang-ho, allégorie d'une Corée corrompue, Dernier train pour Busan aura donc une seconde vie hollywoodienne comme de nombreux thrillers latino américains, scandinaves ou asiatiques. Il s'agira aussi de la première production cinématographique américaine en langue anglaise pour la Gaumont, qui pilotera le projet à partir de son bureau de Los Angeles, qui travaille déjà pour des séries TV à dimension internationale.

Les fondus de la Terre brûlée envahissent les écrans: Keep calm et affronte les zombies !

Posté par wyzman, le 7 octobre 2015

Les zombies sont partout. Voilà notre première pensée à la sortie de la projection de La Terre Brûlée - le second volet de la saga Le Labyrinthe. Les plus pessimistes argueront que c'est un beau foutoir quand les autres noteront les différentes inspirations (honorables) du film. Mais cela ne résout pas notre problème : pourquoi voit-on des zombies partout ? Et ne nous dites pas que cela vous a échappé. De Resident Evil à World War Z, de The Walking Dead à Z Nation en passant par Les Revenants ou encore iZombie, nos salles de cinémas et nos téléviseurs sont désormais envahis de mort-vivants. Et même une saga comme Le Labyrinthe n'a pu passer outre le phénomène !

Dans ce nouveau film porté par Dylan O'Brien (Teen Wolf) et adapté très très très librement du roman de James Dashner, un groupe d'adolescents poisseux (mais toujours propres malgré l'absence évidente d'hygiène quotidienne) fuit une organisation dangereuse (forcément) et tente de trouver refuge dans univers qui lui est fortement hostile. Ces ados doivent ainsi traverser un monde post-apocalyptique transformé en désert et survivre à des attaques de mort-vivants. Si ici les créatures ne s'appellent pas "zombies" mais "fondus", le concept reste le même que celui exploité dans les œuvres citées plus haut : les fondus en ont après les humains en bonne santé et possèdent une force considérable. Ils peuvent contaminer les êtres sains d'un seul coup de griffe ou d'une simple morsure. Sans vous dévoiler quoi que ce soit de l'intrigue de ce blockbuster à 60M$, impossible de masquer pour autant une certaine gêne. Pourquoi faut-il qu'il y ait des zombies partout ? Pourquoi le phénomène ne semble pas prêt de s'arrêter ?

Et la réponse est simple : la peur de l'autre. De manière simpliste, certains diront que le zombie est une forme de changement raté, de métissage biologique qui a foiré. Mais c'est plus que faux ! Les zombies qui arpentent tous ces programmes audiovisuels ont tendance à faire resurgir l'instinct de survie des protagonistes mais également une certaine notion de fatalité - dans la mesure où un humain infecté est déjà mort sur le papier ! Plus encore, les zombies semblent aller de pair avec l'idée qu'il n'y a rien de pire qu'une menace qui vient de nos proches. Pas étonnant donc que dans la série Fear The Walking Dead (le spin-off en forme de prequel de The Walking Dead), les zombies ne s'appellent pas (encore) des "zombies" mais des "infectés". Et l'idée est là. Très vite, la famille centrale se retrouve contrainte de tuer ses propres voisins pour espérer rester en vie en attendant de comprendre ce qui se passe. Et tout y est. Peur de l'autre : check. Instinct de survie : check. Menace proche : check.

Et pour ceux qui se le demanderaient : non, la présence de zombies n'enlève rien au charme léger du second volet du Labyrinthe (qui se perd quand même dans son scénario). Parce qu'il y a toujours été question d'expérimentations faites sur l'homme et de la destinée d'un personnage en pleine maturité (Thomas, dont les hormones le conduisent à rêver d'un bisous : pour le dépucelage, on verra plus tard), La Terre Brûlée se regarde avec un certain plaisir (coupable). Qui plus est, nous ne devrions pas attendre longtemps avant que quelqu'un ne réalise que cette saga en dit autant sur les adolescents d'aujourd'hui et leur rapport au monde extérieur que Hunger Games (la plus réussie des franchises "youth adult") et The 100. Les ados doivent survivre à des adultes corrompus (les fondus) autant qu'à un système où l'élite les exploite (l'entité WICKED), tout en essayant de trouver leur place dans un monde qui n'a rien d'accueillant. Passons sur les défauts de l'oeuvre cinématographiques, La terre brûlée s'approche de ces deux œuvres contemporaines que sont Hunger Games et The 100 en rendant la valeur métatextuelle supérieure au scénario. Comme chez les Wachowski. Mais eux, n'ont pas encore fait appel aux zombies pour traduire nos peurs les plus primitives.

L’instant Court : des zombies Deep Inside…

Posté par kristofy, le 9 juillet 2013

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage En Douce avec Camille Claris, voici l’instant Court n° 114.

A l’affiche depuis mercredi dernier, World War Z n’est pas du tout le meilleur film de la semaine ni le meilleur film de zombies, mais l’invasion de Brad Pitt est mondiale. Cette adaptation du roman de Max Brooks semble d’autant plus décevante que son autre bouquin Guide de survie en territoire zombie est sur la table de chevet de ceux qui attendent voracement la quatrième saison de la série Walking Dead

Le tournage de cette grosse production américaine World War Z a eu lieu dans plusieurs pays avec plus d’un millier de figurants (et un petit rôle pour le français Grégory Fitoussi). Un court-métrage avait déjà imaginé les conditions de ce type de tournage justement du point de vue de deux figurants, c’était il y a deux ans en 2011 dans le cadre de l’opération ‘Talents Cannes Adami’.

Ce soutien aux jeunes talents en direction des professionnels (directeurs de casting, producteurs…) fêtait ses 20 ans cette année, et ce sont d’anciens ‘Talents’ des années précédentes qui sont passés derrière la caméra avec le thème  « Les moments forts d’un acteur, d’une actrice » : Aure Atika (Talents Cannes 1994), Léa Drucker (Talents Cannes 1995), Clément Sibony (Talents Cannes 1996), Elodie Navarre (Talents Cannes 1996), Tomer Sisley (Talents Cannes 1999), Alice Taglioni (Talents Cannes 2002) et Pierre Niney (Talents Cannes 2007).

Parmi les courts-métrages ‘Talents Cannes Adami’ réalisés en 2011 il y avait Deep Inside qui donc montrait avec humour les 8 minutes de préparation de deux figurants avec le clap ‘action’ d’une production américaine d’un film de zombies avec une star, ici Keira Knightley. On y évoque la méthode d’acting à l’américaine d’être habité par le vécu de son personnage, et le stress de rater sa performance aussi courte soit-elle…

Voici donc ici le court-métrage Deep Inside réalisé par par Marc Gibaja (Ma vie n'est pas une comédie romantique), avec Juliette Lamboley et Vincent Menjou-Cortès. Les Américains tournent à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, un film de zombie avec Ashton Kutcher et Keira Knightley. Dans une tombe, deux figurants français maquillés en morts-vivants, attendent le mot magique « action » pour sortir de leur trou et vivre enfin leur moment de gloire...

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait de Deep Inside.

La Horde: état de siège sanglant

Posté par geoffroy, le 9 février 2010

lahorde.jpgL'histoire : Au Nord de Paris. Décidé à venger la mort d’un des leurs, un groupe de policiers prend d’assaut une tour HLM, dans laquelle s’est barricadée une bande de gangsters, et se retrouve sans le savoir confronté à une horde de zombies. Flics et malfrats n’auront d’autre solution qu’unir leurs forces pour venir à bout de ces êtres terrifiants...

Notre avis : Encore un film de Zombies. Sauf que celui là est français, a été en compétition officielle au dernier festival de Gérardmer, a reçu le prix SyFy Universal et fut l’occasion de « s’éclater » au sens premier du terme lors d’une projection particulièrement sous pression. Pour un premier long-métrage pas très finaud, un peu vain voire léger mais au final plutôt sympathique, l’indulgence serait de rigueur. N’empêche que La Horde de Yannick Dahan et Benjamain Rocher (tous deux anciens journalistes à Mad Movies) manque de mordant et s’empêtre super rapidement dans une rivalité flics/caïds très vite lassante car occultant l’environnement hostile d’une bande de Zombies sortit de nulle part.

Les réalisateurs n’arrivent pour ainsi dire jamais à transformer leur idée de base du film mixte polar-fantastique, préférant les séquences dialoguées aux enjeux de terrain que peut offrir une « tour » de banlieue assiégée par une horde de morts-vivants. Les répliques fusent, sont parfois drôles, fleurent bon l’exagération dans la recherche de celle qui fera mouche et marrer tout le monde. Bref, il s’agit plus d’un bon gros polar à la testostérone pas très effrayant, les Zombies n’étant pas suffisamment incarnés ni menaçants. Pas si sanglant que prévu, l’action non stop se répète à chaque étage malgré une fin bien bourrine même si un peu téléphonée.

Enfin, soulignons la présence de la belle Claude Perron, de la gueule Jo Prestia et du dramaturge Yves Pignot interprétant un René plutôt jouissif en « dégommeur » de Zombies. L’ensemble reste malgré tout trop caricatural dans sa construction, même si nous sentons la volonté des deux cinéastes de rendre un hommage au cinéma de genre qui aura bercé leur enfance.