ecran noir, le ciné zine de vos nuits blanches

logo sidaction

Courrier

Visionné le 28.03.98, Les Acteurs à l'Écran, Saint-Denis
Christophe Train

Festival Les Acteurs A l'Écran
Site POSitifs

Sortez les Parapluies!

Jeanne, jeune fille belle, a beaucoup d'amants. Un jour, elle rencontre Olivier, par hasard, dans le métro : c'est le grand Amour qu'elle recherchait. Mais Olivier est séropositif...

Ainsi commence l'histoire de cette joyeuse et tragique histoire d'amour. Joyeuse, car c'est un film sur le plaisir de vivre qui chante la beauté de la vie. Tragique, car ce film chante aussi l'horreur du sida, sans vulgarité, mais vécue.

Il faut avant tout rappeler que ce film est une comédie musicale, genre désuet mais réintroduit déjà par Woody Allen, ou Alain Resnais. C'est sur cette idée qu'a démarré le film dans l'esprit de Cyriac Auriol, le producteur. Puis, avec Jacques Martineau, ils eurent l'idée de développer cela sur le thème du sida. Olivier Ducastel est intervenu en dernier pour la réalisation.

Le trio ainsi constitué devait ensuite établir le casting. Comme ce film est un hommage à Jacques Demy, grand réalisateur français qui marqua le cinéma d'une empreinte singulière et audacieuse, le choix aurait été trop simple de choisir Mathieu Demy, le fils de Jacques. Mais c'est Mathieu qui insista pour qu'on le choisisse. Et il eut raison. Son interprétation d'Olivier est troublante de vérité, émouvante. Aucun excès dans le jeu, personnage joué avec une assez bonne justesse. Quant à Virgine Ledoyen, malgré sa jeunesse, elle montre là qu'elle peut varier ses rôles de composition. Elle a une maturité de jeu et une grande technique. Elle arrive à maîtriser son personnage.

En bref, ce film, c'est comme la scène du sucre qui rend le café moins amer. Le genre (la comédie musicale) fait mieux accepter la tragédie que représente le sida, mais aussi d'autres maux de notre société contemporaine : le racisme, la crise, la consommation, le chômage, la solitude...


Sommaire Ecran Noir / Films / Critiques / Cannes 39-98

© Volute productions 96-98