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NOS CONSEILS |
FAIRE UN COURT METRAGE L'IDEE \
LE
SCENARIO \
LES
REPERAGES
Si le court métrage est intéressant, c'est
qu'il représente une réelle diversité et une réelle
liberté de ton, dans le fond comme dans la forme.
DIFFICULTESLa disparition des courts métrages sur les grands écrans n'a pas été favorable à sa diffusion auprès d'un large public. Du fait du désir croissant de vouloir rentabiliser à tout prix les salles de cinéma, il devient rare aujourd'hui de découvrir un court métrage avant le long métrage. Car il est plus facile de choisir entre un film réalisé dans un système économique traditionnel et un film sans avenir économique. Et cela uniquement parce que certains ont fixé que la durée d'une projection devait avoir une durée standard entre une heure trente et deux heures. En outre, on serait prêt à croire l'affirmation disant que les courts métrages n'intéressent personne, hormis ceux qui en font. Le court semble pour certains un exercice, un brouillon, un test, une expérience, et cela est frustrant, parfois. Car il faut bien admettre que malgré toutes les apparences, ce n'est pas un genre facile, et qui comporte quelques inconvénients tant pour spectateur que pour le réalisateur. Il y a un manque de temps évident pour trouver une respiration, des marques, un rythme. Donc, peu de temps pour ressentir, pour habiter quoi que ce soit. Il montre peu, démontre beaucoup, dit-on. D'autre part, être cinéaste de courts métrages n'est pas rentable. Cela oblige donc à avoir une activité alimentaire en parallèle. Ce qui peut être lassant à la longue. De plus, le court métrage reste à ce jour du pur bénévolat. Ni les comédiens, ni les techniciens, et encore moins le réalisateur ne perçoivent un salaire.
INTERETSLe principal intérêt à la réalisation d'un court métrage réside dans le fait que le réalisateur a plus de chances de le réaliser plus vite qu'un long. En outre, contrairement au long, du fait du silence qui règne sur la réalisation et la projection d'un court, le cinéaste travaille finalement dans la plus grande indépendance, car il n'est pas soumis aux lois du marché. L'autre fonction du court se trouve dans le fait qu'il est la véritable école de cinéma, là où l'on apprend vraiement à faire des films. Alain Resnais illustre parfaitement cette affirmation. Avant de réaliser Hiroshima mon amour (1959), Resnais a mis en scène de nombreux courts. Plus récemment, on peut citer les exemples de Manuel Poirier, Mathieu Kassovitz, ou François Ozon. L'enjeu de faire un court métrage est important puisqu'il faut maîtriser un aspect commun à tout film, quel que soit son genre: la durée, qui représente l'élément primordial dans tout art narratif. En exagérant un peu, on peut même dire qu'il vaut mieux un très bon film court qu'un mauvais film long. Quand on peut maîtriser la durée d'un film, on peut aisément passer du court au long, en passant par la pub sans difficultés. Comme c'est le cas pour Erick Zonca. Il est passé par le court, dont certains de ses films ont remporté de nombreux prix. Il est arrivé au long avec un film au succès que tout le monde connaît. Et il est aujourd'hui sollicité pour réaliser des spots publicitaires.
(CON) COURT
Le court métrage apparaît donc bien comme un lieu
d'apprentissage et un véritable espace de liberté. A ceux
qui espèrent vouloir réaliser un long métrage, il
serait donc sage de faire un tour dans le court. |