IL SUFFIRAIT D'UN PONT
(2O minutes/1997/ Format 1,35)
Maison de production :
Casting :
Equipe technique :
Producteur exécutif : Antoine de Cazotte A chaud :
Antoine de Cazotte : Cest vrai que cétait plutôt un désir que ça devient un long-métrage. Le court-métrage, cest lespace que les techniciens et les comédiens veulent bien nous donnés pour voir si vous êtes capable de faire un film. A vous den juger aujourdhui, et on a pour ça beaucoup travailler.
Luis Régo : Oui, la perspective de tourner avec elle, cétait bien parce que je la connais depuis assez longtemps et je lai perdu de vue pendant toute un période, pendant des années. Puis après bon, on sest revu. Elle est sympathique, entraînante et courageuse. Elle a pleins de qualité alors donc la perspective de tourner avec elle ça me plaisait. BA : Et au niveau du personnage du chauffeur de taxi, comment lavez-vous ressenti? LR : Ce personnage est un peu... comme les autres personnage du film. Cest un personnage en demi-teinte, cest des ébauches, il y a pas de psychologie. Cest un personnage de bouquet de fleurs, alors on fait parti dun bouquet. Jétais content de faire ça avec elle. BA : Vos projets actuellement?
LR : Je joue une pièce de Molière. Cest une pièce quon a représenté en tournée LE MÉDECIN MALGRÉ LUI. Jai aussi participé dans des petits rôles dans des films, comme celui de Jean-Claude Janner qui devrait sortir à la rentrée prochaine qui sappelle SUPER LOVE, cest un jeune scénariste et cest son premier film. Et là je vais faire le théâtre de la Pépinière pour trois représentations au mois davril dans les lundi du music-hall.
Georges Claisse : Cest pas elle qui men a parlé la première, cest Sébastien Régnier, le coscénariste, avec qui je suis ami depuis des années, avec qui jai commencé à coécrire. Il me dit que ça fait un moment quil travaillait avec Solveig. Et puis un jour, il ma fait lire quelque chose et jai vu Solveig, et ça ma beaucoup plu. Jai lu aussi le scénario dun long-métrage qui serait ce même film, mais en long-métrage, plus développer, cela nen serait quun espèce de résumé ou une amorce. BA : Etre au contact de Catherine Frot, ça été un plaisir? GC : Ah oui, très bien. Cest une actrice que jadore. Je la trouve formidable, elle a un humour à froid, comme ça, que je trouve très décapant. Cest une très grande actrice. BA : Comment avez-vous préparer votre personnage? GC : Moi, je suis pas comme ça dans la vie, cest tout ce que je peux dire. Mais, il y a une certaine part de moi là-dedans. Ces personnages crispés, des couples qui arrivent en fin de course, on connaît tous ça forcément. BA : Quel était votre meilleur souvenir sur le tournage? GC : Cest toujours délicat de répondre ça. Cétait le moment où on dansait le tango avec Catherine Frot sur le pont. Et moi je suis un danseur de tango vraiment dans la vie. Et elle pas. Je lui apprenais les pas, ce qui me faisait rire ça mamusait. BA : Quels sont vos projets?
GC : Si le long-métrage se fait, si elle a toujours envie que ce soit moi qui le fasse. Oui, je serai ravi à tout pont de vue. Parce que jaime Solveig, et cest une équipe de gens que je connaissais bien. Je connaissais bien Antoine de Cazotte (le producteur) avec qui on avait fait un tournage en Russie, Sébastien (Régnier) parce quil avait écrit le scénario du même film tourné en Russie. Et puis avec qui je travaille régulièrement, que je vois, qui est un ami, et maintenant Solveig qui est devenue une ami aussi. Cest des gens que jaime beaucoup. Cest les familles dacteur que jaime bien aussi.
Laurent Petitgand : Cest Solveig qui me la proposé. Je connais Solveig depuis très longtemps. Depuis les années 80, je jouais dans un groupe de rock qui sappelait DICK TRACY à Nancy. Dès le moment ou elle a rencontrée Wim Wenders, elle nous a fait rencontrer Wim avec le groupe, qui nous a demandés de faire des musiques Je suis devenu musicien pour lui à divers occasions. Jai joué un rôle dans les AILES DU DÉSIR. Et puis, on sest un peu perdu de vue... ça fait 18 ans. Et un jour, elle est arrivée une semaine avant quelle tourne. Me demander un coup de main. Et deux jours, avant de tourner, elle ma téléphoné en me disant : Viens au bureau, on tourne demain! on voudrait que ce soit toi, on voudrait faire des essais de costumes Alors, jai pas eu le temps de réfléchir, je me suis pointé et on a tourné. BA : Comment sest passé le contact avec Eli Meidéros? LP : Ah, cest fabuleux! puisquelle est musicienne aussi. Je crois que cest un bon casting. Cest une belle rencontre, on a des choses en commun, le passé dans lhistoire quon raconte dans le film qui sont des gens qui se rencontre dix ans après, cest très crédible. On peut imaginer quon ait pu se rencontrer, puisquon a le même parcourt. BA : Est-ce que lhistoire vous a plu, quand vous lavez lu? LP : Lhistoire en elle même. Il y a quatre histoires. Je connais Solveig et ses goûts, je lui ai fait totalement confiance. Je sais pas si je me serai embarqué avec quelquun dautre. Donc avec elle ça été une totale confiance. BA : La réalisatrice vous a fait confiance sur la musique du film? LP : Elle avait confiance. Cest pareil, je savais pas quelle allait me demandé de faire la musique. Je men doutais un peu. Le montage a été assez long, le temps quelle trouve la bonne équipe et puis il lui a fallut un an avant quelle lai monté complètement. Puis, elle ma appelé pour voir le film monté. Et moi en allant à ce rendez-vous, jai eu la bonne idée de venir avec quatre musiques. En fait, je connaissais totalement le film, javais lu le scénario, joué dedans et pratiquement présent à tous les jours de tournage. Donc, jai amené quatre musiques et ceux sont elles qui sont dans le film. Il a fallut les calées. Trouver des moments judicieux pour les installés et ces musiques là existaient avant que jai vu le film. BA : Quel était votre meilleur souvenir sur le tournage?
LP : Le premier jour, il faisait un froid de canard, javais froid. Jattendais sur la passerelle toute la journée et je métais absolument pas équipé. Lors de la pose, je crois que cest ça le meilleur souvenir, cest le moment où ça sest arrêté, on a pu se réchauffé. Cétait fabuleux, jétais sur un nuage.
Gérard Mercier : Moi, jai travaillé sur les images, je faisais la caméra sur le film. Ce qui est très particulier sur ce film là. Jen ai fait environ une moitié, en collaboration avec Agnès Godard qui a donc démarrée le film. Au départ, le film devait durer quelques jours, puis il y a eu un dépassement de tournage, Agnès nétait plus libre. Elle ma demandée de la remplacée. Et ça cest quelque chose qui arrive je dirais, de façon rarissime, car normalement un opérateur assure la totalité dun tournage. Je suis arrivé en court de tournage, jai été lassistant dAgnès pendant de nombreuse années. Donc, cétait à la fois un grand plaisir de la remplacée, mais aussi un espèce de passage comme ça qui faisait tout lintérêt de ce film là. Ensuite sur le tournage, ça été une rencontre avec Solveig Dommartin, donc pour moi si ça sest bien passé... il y a deux questions en une. Cest-à-dire est-ce que ça sest bien passé sur le tournage ... non, il faisait super froid enfin cétait des conditions très difficiles. Par exemple en logistique il y a un canal, un pont, des tas de voies de circulation autour, donc cétait très compliqué à organiser, à gérer et tout ça. Et puis, oui ça cest bien passé humainement, il y a eu une ambiance formidable, une espèce dénergie qui était sensationnelle. Et puis ensuite quand je vois le film terminé sur lécran, jai envie de dire oui, ça sest très bien passé.
BA : On voit plusieurs histoires dans ce court, je voulais savoir comment avez-vous procédé pour les mettre en place dans le film? SR : Ca cest les lieux qui aide énormément. BA : Avez-vous rencontrer des difficultés pour lécriture scénaristique? SR : Encore une fois, il sagit ce que je considère moi, comme une miniature dun projet qui expose ça au niveau du décor, parce quil sagit de tout Paris à ce moment là et au niveau des personnages. Puisque de huit, on passe à soixante. SR : "Il sagit bien dobtenir une sorte miniature. donc, cest à la fois difficile et jouissif parce que cest vraiment un puzzle. BA : Le scénario du long-métrage était déjà écrit?
SR : "Le court est venue après le long. Cest comme un module, comme à la pêche on lance une amorce pour faire venir le poisson. Cétait un peu ça parce que la question était posée, enfin surtout en ce qui concerne Solveig, première réalisation. quand on lit le long, je conçois quon puisse être un petit peu méfiant, ça paraît très difficile. De faire en sorte que soixante personnages se chevauche, sarticule, on sait dit : Essayons de faire ça, en miniature. Jaime bien le miniature comme format. Donc voilà, il faut dire quen même que lécriture du scénario du court-métrage était à la fois un moteur et aurait pu être un frein si Solveig navait pas su sen détaché. Parce que ça tenait bien à la lecture, et si elle voulait comme elle voulait le faire au départ, adapter le montage à lécriture, ça devenait un piège. donc, elle a fallut quelle se dégage de ça et quelle retrouve lesprit, et qua son tour elle fasse virevolter laffaire, ce quelle a réussit, à mon avis.
Solveig Dommartin : Lorigine cest simplement de lamour, il ny a que ça qui mintéresse dans la vie, cest de lamour et je sais pas comment le montrer. et jai tout fait pour essayer que ça existe. Je vois pas la télévision car je ne lai pas à la maison. donc, je résiste à toute cette violence que tout le monde voit sur lécran tous les jours. Je nai pas été influencé par la télévision et cest un grand film damour. Cest lamour qui ma inspirée le film et cest pour ça que je vais faire des films pour dire quil reste un peu damour sur cette planète aujourdhui. BA : Comment avez-vous procéder pour le casting? SD : Avec les gens qui donne beaucoup damour. Jai beaucoup damis comédiens, je leurs aient dis : Je vous aime, aimez-moi, et ceux qui sont venus son dans le film. BA : Au niveau du tournage, quels ont été les séquences les plus difficiles, selon vous? SD : Tout a été difficile parce quon a tourné dans un décors, Marcel Carné a tourné Hôtel du nord, cest au coin de ma rue. Lui il avait tout reproduit en studio. Javais pas les moyens, mais aucun moyen, cest qui ma coûtée le plus cher de payer la mairie de Paris, et je nai toujours pas payer dailleurs, tellement cest cher car sest considéré comme monument historique. SD : "Donc, voilà ça été très dur, la mairie de Paris ma demandé beaucoup dargent, les canaux aussi, personne ne ma aidé ni dans le cinéma, ni la THECIF et jai fais ça toute seule avec tous ceux qui mont aimée. BA : Combien de temps a duré le tournage? SD : "Neuf jours. BA : Combien de prises par séquence en moyenne? SD : Deux. Parce quont tournaient lhiver, on avait pas le diaphragme avant neuf heures du matin, et on lavait plu après quatre heures de laprès-midi. On na pas fait faire des heures supplémentaires à personne. Tous les techniciens ont travaillés sept à huit heures par jour et ils étaient bien nourris puisque cétait ma maman qui faisait à manger. BA : Avez-vous des difficultés dans la direction dacteur? SD : Tout cest bien passé parce quil y avait des zamours qui maimait et on le voit je crois. BA : Donc on peut dire que ce court-métrage annonce un futur long-métrage qui sintitule Cest beau lamour, ça sera prévu pour cette année? SD : Quand je trouverai un producteur. |
SOMMAIRE Faire un court métrage
(c) 1996-2000 Ecran Noir |