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The fast & the furious USA / 2001
Sortie en France le 26 août 2001Fiche technique : Production : Universal Pictures
Réalisateur : Rob Cohen
Scénario : David Ayer, Erik Bergquist
et Gary Scott Thompson
Montage : Peter Honess
Photo : Ericson Core
Decors : Florence Fellman
Musique : BT (+ DMX, Method Man...)
Durée : 107 minutes
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CASTING : - Paul Walker (Brian O'Conner)
- Vin Diesel (Dominic Toretto)
- Michelle Rodriguez (Letty)
- Jordana Brewster (Mia Toretto)
- Rick Yune (Johnny Tran)
- Chad Lindberg (Jesse)
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Quand Los Angeles s'endort, la nuit devient le théâtre d'étranges balais de
véhicules rutilants et puissants, véritables signes de reconnaissance entre
les gangs de la ville et terrain privilégié de duels entre ceux-ci. Pour se
faire respecter et conserver un territoire urbain, les modifications
apportées à une voiture et les performances de celle-ci sont les meilleures
armes qu'un gang puisse posséder. C'est dans ce contexte qu'un jeune
policier enquêtant sur des détournements de poids lourds va se retrouver
impliqué en pleine guerre des gangs en infiltrant celui du notoire Dominic.
Mais Dominic aura rapidement vent de la présence d'une taupe parmi ses
"fidèles".
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Dans la pure lignée de Gone in 60 seconds, The fast and The Furious est
avant tout un remake, aussi étonnant soit-il, du film du même nom réalisé
par Mr Roger Corman en 1954. Autres temps, autres moeurs, si l'original nous
mettait face à une tribu de blouson noirs qui se défiaient au volant de leur
Chevrolet ou à bord de leur Mustang, le tout sur une cadence Rock'n Roll,
The fast & The furious 2001 nous emmène au coeur de Los Angeles pour
assister aux luttes sanglantes et mécaniques des gangs de cette ville qui
font passer nos chers blousons noirs pour de charmants bambins gentiment
taquins. Mais les scénaristes, Gary Scott Thompson (Rollerball, U.S
Marshall) et David Ayer (U-571), se sont surtout intéressés à ce phénomène
relaté dans le magazine "Vibe", qui enquêtait sur cette passion des gangs de
la ville à transformer des voitures japonaises en véritables monstres de
puissance, véritablement taillés pour la course et aveuglantes de dorures et
autres apparats aux charmes peu discrets : en gros, la racine "gangsta"
Américaine de la déferlante Tuning beauf en France.
La course-poursuite de voitures typiquement américaine, remisée au placard
en catégorie "images spectaculaires" depuis l'avènement des effets spéciaux
digitaux, semble ainsi retrouver un public amateur de cascades maîtrisées,
de tôles froissées et d'explosions en chaîne (les succès de Taxi 1 & 2
prouve que le public Français est également demandeur).
Pour s'attirer les faveurs d'un public jeune, Universal a tout misé sur le
casting dès le lancement de la production, sans même un réalisateur à la
tête du projet. Ainsi, Vin Diesel (Pitch Black) se joint au film (il
interprétera Dominic, le méchant chef de meute), Paul Walker (The Skulls,
Pleasantville) signe sans tarder, ainsi que Jordana Brewster, remarquée dans
The Faculty, et surtout la brillante Michelle Rodriguez qui accomplit une
performance remarquable l'année passée dans Girlfight. Le réalisateur Rob
Cohen (The Skulls, Daylight, Bruce Lee: The Dragon story) fut dépêché pour
se mettre derrière la caméra et diriger tout ce petit monde. Si les
réalisations de ce metteur en scène sont variables tant en qualité qu'en
terme de recettes, il faut néanmoins lui reconnaître un certain talent de
mise en scène et un sens du rythme pas toujours détectable chez de nombreux
autres réalisateurs de studios.
Reste à noter les petits soucis d'Universal pour le choix du titre, qui ne
devait pas faire de référence directe au film de Corman, mais devait se
nommer "Racer X". Par la suite jugé trop proche de "Street Racer", un projet
en construction depuis dix ans par la Warner (et au titre déposé), Racer X
deviendra "Street Wars", encore trop similaire à un autre film (Star Wars)
après réflexion. Le titre sera changé en "Red Line" pour finalement revêtir
en dernier lieu le nom originel de The fast and The furious. Cela ne semble pas nuir au film qui s'est placé pour sa première semaine d'exploitation concernant le territoire américain sur les cimes du box office.
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CHARIOTS DE FEU
Sous l'étouffée d'une histoire simpliste, d'un lot embarrassant de clichés réducteurs, et d'une profondeur aux antipodes
d'ineffables abysses, se cache néanmoins un film d'action qui creuse son sillon dans une lignée hollywoodienne classique
mais des plus efficaces. Rarement les scènes de poursuite en voiture furent aussi bien rendues à l'écran, découpées avec
soin, rythmées par un montage savant, construites méticuleusement, fracassantes et assourdissantes. Libre au spectateur
pourtant, de faire la fine bouche, tellement Hollywood nous sert la poursuite mécanique à la louche depuis des dizaines
d'années, mais reconnaissons donc à Rob Cohen, qu'on a connu moins inspiré, une mise en forme studieuse et réussie de
son projet. Mais entendons-nous bien, les voitures sont les stars de "Fast and Furious", son sujet et la principale
justification de la trame qui se tisse autour de leur carrosserie rutilante. Et si la limitation de vitesse dans le film est un
propos tabou, ça n'exclut pas que le film le soit, lui, limité. Les comédiens se contenteront d'une seconde place peu
réjouissante et stéréotypée au possible. Paul Walker, la gueule d'ange "blondi-minet" aperçu dans "Skulls" du même
réalisateur, tente tant bien que mal en fronçant des sourcils en permanence de nous impressionner en flic infiltré un rien rebelle, et Michelle Rodriguez, la superbe
révélation de "Girlfight", joue des poings et des yeux incendiaires en s'enfonçant (déjà) dans une catégorie de rôles qui la
suivra sans doute longtemps. Seul Vin Diesel, remarqué dans le lamentable "Pitch Black", parvient à rivaliser avec les
rutilantes, paradoxalement paré d'un physique qui le destine aux films d'actions et un jeu naturel et sincère très prometteur.
Amateur de gros cylindres, habillage chromé et vitesse déraisonnable, précipitez-vous, le spectacle vaut le détour, les
autres, passez votre chemin et roulez prudemment. Romain |
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