Sortie Automne 97 |
IMAX |
Fiche Technique Scénariste, réalisatrice, productrice: Roni Myers
Casting: |
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Technologie Il s'agit du premier film en IMAX 3D de Science-Fiction. Par conséquent, il innove des autres films puisqu'il s'est filmé à partir d'images numériques, virtuelles, qui n'existent pas. La Base Spatiale est tout à fait crédible grâce à la participation comme consultant de Gérard O'Neill et des travaux de la NASA. L'image est de haute résolution et ne supporte pas les imperfections: par comparaison, un écran TV comporte 525 points dans sa largeur, un écran IMAX en compte près de 12 000. Ce qui explique la "lenteur" des images. Le spectateur doit avoir le temps de tout voir. A ses débuts, les effets sensationnels restent encore limités en 3D. C'est en partie dû à des caméras encore trop difficiles à manier. Cependant quelques moments forts existent: le vol plané vertigineux sur Mars, l'eXplosion de la comète sur Jupiter, le coeur de la comète... Ce film mélange donc les séquences réellement tournées avec les prises de vues utilisant les effets spéciaux. Le système sonore employé est tout aussi unique: le PSE est un brevet Sonics permettant d'harmoniser une bande sonore classique avec des sons plus précis, diffusés dans le casque à lunettes. |
IL ÉTAIT UNE FOIS...L'ESPACE<
Cependant là n'est pas l'important. De par son coût "astronomique", le format est réduit à 40 minutes, et nous frustre presque après tant d'émerveillements. Ce film c'est l'anti Independance Day. On imaginerait presque E.T. se mariant avec notre gamine-héroïne... Nous sommes en 2096, toutes les nations ont collaboré à la construction d'une cité spatiale de dix mille âmes. Pas de guerre ayant détruit la terre. Seulement une lente évolution nous amenant vers les autres planètes. On suit cette historique futuriste comme s'il s'agissait de notre propre passé. Le film est à ce titre très vraisemblable. Et tout aussi utopiste, ce qui ravira les enfants, et fera espérer les parents. On visite la cité - cosmopolite. On voyage dans le système solaire. Et puis on prend part à l'aventure impossible du père. Les limites de l'IMAX parviennent à se faire sentir en deux points: lorsque la narration documentaire devient fiction. La fiction a besoin de mouvements, de temps, d'images. Il est difficile d'établir un réel suspens en 10 minutes. Et puis aussi avec la difficulté pour l'ensemble de l'équipe de reconstituer un vrai film en IMAX. Comme nous l'expliquent Annaud ou Langlois, les conditions de filmage sont exceptionnelles à tous les niveaux: il est quasiment infaisable de reproduire un tournage classique avec 3 monstres qui vous scrutent bruyamment et de manière assez statique. La qualité cinématographique des films en IMAX restent donc encore autant primaire que hautement technique. Cela ne gâche en rien notre plaisir. Comme pour un Walt Disney, nous nous prenons à rêver à cet imaginaire qu'on nous invente si bien.... |
Le mot de la fin
On attend Spielberg? |
Financé par la Ville de Tokyo, coproduit par Graeme Ferguson (fondateur d'IMAX), réalisée par une canadienne, c'est aussi l'oeuvre de: - Ex Machina (animation et graphisme par ordinateur) à Paris - La NASA à Houston - Jet Propulsion laboratory (images spatiales générées par ordinateur) à Los Angeles - Environnement virtuel (effets spéciaux) de CFC à Londres - Fujitsu et Image Corporation (Tokyo) ont fourni la surface de Enceladus et les survols des plans de la cité (mouvement de caméra) |
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