COTE COURT





7e EDITION


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Santiago Alvarez

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Actualité

FESTIVAL COTE COURT

PANTIN (France)
Du 05 au 14 juin 1998



INTERVIEW DE JACKY EVRARD

Festival “Côté Court” Pantin - Ciné 104 - 12/06/98 à 18h00

Jacky Evrard

Interview de Jacky Evrard, Délégué Général du festival.

Ecran Noir : “Quel est votre sentiment, à mi-parcours, de ce 7ème festival Côté Court?”

Jacky Evrard : “Simplement, moi ce que je peux dire, c’est que mon degré de satisfaction, je le mesure au degré de satisfaction des publics et des professionnels invités. Donc, mon sentiment depuis l’ouverture vendredi soir (le 05/06/98), et puis surtout le week-end passé, et là maintenant depuis quelques jours, c’est que d’une part, il y a du monde, une bonne fréquentation, du monde dans les salles, il y a eu du public pour les films en compétition, mais aussi pour les soirée spéciales : pour Santiago Alvarez... Et par ailleurs, j’ai vraiment le sentiment que les gens sont contents d’être là. D’abord ils reviennent, donc c’est un signe, et ce que nous on essaye de mettre en place, c’est-à-dire, que ce soit un lieu de diffusion du film court, bon ce qui est la moindre des choses quand on est un festival, mais aussi de faire en sorte que les gens se rencontrent entre eux, les réalisateurs entre eux, qui ne se connaissent pas toujours. Et puis que les publics puissent rencontrer les réalisateurs des films qu'ils ont plus ou moins aimés, parce que il y a toujours des questions à poser ou des choses à dire. Je crois que ça fonctionne plutôt bien. Et les gens sont satisfaits. Donc, mon sentiment, c’est plutôt aujourd’hui, sans faire comme ça d'autosatisfaction, c’est plutôt quand même d’être assez content de ce qui se passe, donc l'envie de continuer. (rires)”

EN : “Quels sont les films que vous avez aimé durant la compétition?”

JE : “C’est difficile à dire parce que comme je m’occupe de la sélection, on a sélectionné trente courts métrages. Alors, évidemment j’ai des films préférés, mais je trouve ça un peu délicat de désigner plutôt celui-là que tel autre.”

EN : “Quel est le thème, selon vous, au niveau des films qui se dégage finalement dans la sélection ?”

JE : “Alors, c’est pas tant le thème. Il se trouve que je suis retourné voir un peu comme ça les films au gré des programmes. Et ce que j’ai pu observé, enfin je crois, c’est qu’on est quatre personnes à sélectionner avec des goûts certainement très différents. Mais, malgré tout, avec une optique commune, c’est-à-dire, c’est quand même de sélectionner un peu des vrais films, pas uniquement des cartes de visite ou des films à chute. Et comme ça en revoyant quelques films, ce que j’ai pu observer, c’est qu’à chaque fois c’était des films qui prenaient vraiment des risques. C’est des films, c’est pas gagné d’avance. Alors, évidemment quelques fois ça ne plaît pas toujours au public qui s’attend à des choses plus carrés ou plus rondes au contraire. Et là, il y a des films qui dérangent un peu. Je ne suis pas mécontent de ces choix globalement. Alors, sur les trente films, je crois qu’il n'y a pas un thème récurant, ça aborde un peu tous les sujets, que ça soit le social, le politique ou je veux dire la vie de tous les jours, les histoires d’amour, de coeur et autres... Mais, en tous les cas, sur la forme, je trouve que ce sont des films qui, à chaque fois, où les réalisateurs vraiment se coltinent leur sujet, et vont dedans, dans ce sens prennent des risques, tant sur la mis en scène que sur l’interprétation, sur le scénario, et ils ne vont pas au plus facile. C’est peut-être une des constantes, je dirais, de la programmation.

EN : "Jacky Evrard, nous vous remercions de nous avoir consacré quelques minutes pour cet entretien."

Bertrand Amice


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