COTE COURT





7e EDITION


Compétition nationale

Compétition internationale

Santiago Alvarez

Panorama Français

Nuit seXe

Actualité

FESTIVAL COTE COURT

PANTIN (France)
Du 05 au 14 juin 1998





FORUM
LES DIFFUSEURS TV ET LE COURT METRAGE

Organisé dans le cadre de la convention de développement cinématographique entre le Centre National de la Cinématographe et le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis.

Forum

Samedi 6 juin 1998 - Animé par Claude Duty.
Bibliothèque Elsa Triolet - Pantin

Introduction

Le court métrage s’est imposé à la télévision. Après des années de diffusion aléatoire au gré des espaces vacants dans les programmes, le film court a trouvé sa place dans les grilles des chaînes. Désormais, chaque chaîne (privée ou publique) a son émission de court métrage. La présence de diffuseurs (Hélène Veissière-Arte, Brigitte Pardo-Canal+, Hubert Niogret du magazine Fenêtre sur court-La Cinquième), des producteurs (Laurent Bénégui-Magouric, François Marquis-Baguera Prod., Jérôme Vidal-Quo Vadis Cinéma) et réalisateurs (Céline Mogis, Alexandra Roro, Christophe Blanc et Philippe Ramos) de court métrages annonce trois grand thèmes :

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La politique au niveau du choix des diffuseurs en matière de court métrage

Brigitte PardoBrigitte Pardo. Elle annonce que la chaîne cryptée a deux émissions consacrées au court-métrage : La case Surprise et Supplément détachable. Le choix des diffuseurs s’orientent vers la créativité et l’inédit. La chaîne passe 370 films par an. Sur plusieurs centaines de scénari, 35 à 40 sont retenus pour un pré-achat. L’aide est de 70.000 francs à 100.000 francs par projet. En contrepartie, le film est exclusif pour 1 an. Canal+ reçoit aussi bien des scénari de particuliers jusqu’à celui visé par le C.N.C. Le producteur n’influe pas sur la production pour le diffuseur. Sachant que l’économie du court métrage est très difficile, l’aide financière Canal + est symbolique. Produire un film en privilégiant le travail personnel de l’auteur.

Hélène Veissière (Arte) explique que la chaîne publique européenne s’appuit sur son émission Court-Circuit où des courts métrages de 5’ à 30’ s’intercalle chaque semaine.
Le pré-achat est faible : 1 en 1996/97 et 3 en 1998. Arte Strasbourg coproduit des courts métrages. L’achat des courts métrages est essentiellement français. La case n’est pas remise en cause car il y a une audience fidèle. Une volonté de faire de plus en plus de pré-achat sur le créneau des moyens métrages. Pour choisir les scénari, Georges Goldenstern, directeur de la filiale cinéma , fait partie du C. N. C.. Cela lui permet de repèrer les scénari qui l’intéresse.

Hubert Niogret (Kampaï Production) produit l’émission sur La Cinquième, Fenêtre sur Court. Près de 94 émissions ont été diffusées sur la chaîne. Deux courts métrages sont diffusés dans le magazine (un récent et un ancien) d’une durée maximum de 13’ à 14’. Cette émission valorise le court métrage. Ce producteur qui a démarré dans les années 70 en produisant des courts et longs métrages, est aussi l’un des fondateur de l’Agence du Court Métrage et critique dans la revue Positif.

Laurent Bénéguy, réalisateur et producteur, crée Magouric Production en 1994.
Depuis 4 ans, plus de 30 courts métrages ont été produits, et il n'y a eu que 4 pré-achats de scénario.

François Marquis, Producteur chez Baguera Production a produit 35 courts métrages en 6 ans et 3 en pré-achat. Il déplore depuis quelques années la dégradation permanente du court métrage dans la diffusion. Il explique que, dans les années 94/95, le court métrage bénéficiait d’une bonne côte auprès des diffuseurs TV. Maintenant, ce n’est plus le cas. Il donne un exemple : "en 94, France 2 m’achetait un film court à 3.000 francs la minute, aujourd’hui c’est 2.500 francs la minute".

Jérôme Vidal, producteur chez Quo Vadis Cinéma explique qu’il n’a jamais reçu d’aide du C. .N. C. Il se débrouille en trouvant des aides à la production comme il peut. Il s’insurge contre le système du C. N. C. Il dénonce le COSIP, qui est un fond de soutien publique pour la production de long et court métrage.

COSIP. Laurent Bénéguy explique le principe de cet organisme. En effet, pour bénéficier de ce fond, il faut obligatoirement un contrat de pré-achat chez un diffuseur TV. Hubert Niogret ajoute que le COSIP est financé par les taxes des télévisions. Il explique que les courts sont rentables auprès des pays francophones.

Les solutions exprimées

Les régions doivent aider le court métrage plus activement depuis l’attribution “action culturelle”, déterminé par le C. N. C.
Changer le calcul des coût au mètre pour les pellicules cinéma.
Diffusion plus importante à des horraires plus ciblés à la télévision.


© Ecran Noir 1996-1998