Partenaire Media du Festival du Film de Paris
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F.F.P. 98
Festival du Film de Paris
(site officiel)
Sonia Jossifort, Wilfried Hureau, et l'animateur Christophe
SAMEDI 10 AVRIL
Les métiers du cinéma: Wilfried Hureau
Le court métrage
Le soleil brille sur les Champs-Elysées, et nous voilà enfermés dans une toute petite salle de l'Hôtel particulier Dassault où le public, venu en nombre, est venu écouter un auteur-réalisateur de courts métrages. Ce jeune réalisateur vient partager sa vision d'un format trop peu reconnu dans la profession.
Devant un public, majoritairement jeune, Wilfried Hureau fait part de son expérience. Ainsi, depuis sept ans qu'il s'intéresse à l'écriture et à la réalisation de courts métrages, il avoue que sa dernière oeuvre, Pascal et la vieille dame (1998, 6'), est son premier vrai court, car il a pu disposer de moyens importants. Ce qui lui a permis de faire son film dans des conditions très confortables: 80 techniciens, un budget de 120.000 FRF. Bref, le rêve de tout jeune cinéaste. Mais pour en arriver là, il a du travailler beaucoup.
Aussi, pour trouver un producteur capable de fournir autant de moyens, Wilfried Hureau précise qu'il faut toujours un bon scénario. A ce propos, il insistera beaucoup sur le rôle majeur qu'a joué la Maison du Film Court dans ses démarches. Il fut également aidé par Jan Kounen, qui n'a rien demandé en contrepartie. Enfin, il avoue avoir mis un peu d'argent de sa poche pour faire son dernier court, mais probablement aussi pour faire les précédents. Car, dans la court, non seulement, il ne faut pas espérer pouvoir en vivre, mais souvent, il faut mettre son propre argent pour voir aboutir son projet. Qu'on se le dise.
Ceci étant dit, dans ce format, "on peut tout faire: il faut avoir de la volonté, avoir du culot". C'est également une étape obligatoire avant d'espérer pouvoir passer au long. C'est donc avant tout une grosses carte de visite. Car peu de producteurs prendront le rsique d'investir dans un projet de long sans savoir ce que l'on est capable de faire...
Entre-temps, Sonia Jossifort, responsable de la Maison du Film Court est intervenue en ivitée à ce débat pour donner quelques informations sur cette association parisienne. Celle-ci est, en quelque sorte, une plate-forme d'échanges. Mais c'est aussi un centre de ressources qui permet d'informer tout le monde. En outre, des services y sont proposés: aide à l'écriture, aides à la production, aides au financement. En fait, il s'agit d'accompagner tous les adhérents de A à Z (aide à la création). Au passage, elle rappellera les problèmes que traversent actuellement les intermittents du spectacle avec la nouvelle loi qui vient d'être signée sur leur condition. Laquelle entraîne une précarisation sociale et économique. Rien de très positif, donc, pour le court métrage...
Wilfried Hureau donnera ce conseil au public, et nous terminerons là-dessus: "Si vous voulez faire de la réalisation, foncez!".
