L'AN 2000 COINCIDERA AVEC LE 25e ANNIVERSAIRE DES "CESAR" Certes, en créant, en 1975, les "César" du cinéma français, je n'ai fait que m'inspirer des Oscars américains. Ils ont, eux, 70 ans d'âge, nous en avons 23, mais je puis affirmer, au dire de tous ceux que je rencontre en France ou à l'étranger, que les Césars ont aujourd'hui, au même titre que leur aîné, une renommée mondiale.
Ce qui n'est pas le cas des trophées équivalents créés dans tous les autres pays, que ce soit l'Angleterre, la Russie, l'Espagne, le Japon, l'Italie, l'Allemagne, et un peu partout dans le monde où existent un cinéma national et une semblable récompense.
C'est donc avec un certain orgueil que je me remémore l'éditorial que j'avais écrit, dès 1978, dans le Film Français.
Et je commençais ainsi : Une chose, et j'aurai tout dit sur les "César" : c'est qu'ils font désormais vendre beaucoup de places de cinéma. En effet, cela se sait, mais on ne le répétera jamais assez, les récompenses attribuées en 1977 ont entraîné un supplément de recettes salles d'un milliard d'anciens francs pour l'ensemble des films primés.
Voici maintenant qu'arrive l'an 2000. Il coïncidera avec le 25e anniversaire des Césars, et nous apportera ainsi la suprême consécration.
J'espère que ce jour-là, César Baldaccini, le glorieux créateur de notre trophée, admettra enfin, ce qui serait tout à sa gloire, que les Césars puissent et doivent s'écrire avec un "s".
Georges Cravenne
Secrétaire Général de l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma
Anthologie des Césars
(C) Ecran Noir 1996-2000