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Production : Happy Madison, Anonymous content, Flower films
Distribution : Columbia TriStar
Réalisation : Peter Segal
Scénario : George Wing
Photographie : Jack Green
Musique : Teddy Castellucci
Montage : Jeff Gourson
Décors : Alan Au
Durée : 99 mn
Casting :
Adam Sandler : Henry Roth
Drew Barrymore : Lucy Whitmore
Rob Schneider : Ula
Sean Astin : Doug Whitmore
Dan Aykroyd : Dr. Keats
Blake Clark : Marlin Whitmore
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50 first dates / Amour & Amnésie
USA / 2004 / Sortie France le 30 juin 2004
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Henry Roth est dans le souvenir de nombreuses touristes américaines qui s'offrent un voyage à Hawaï; mais il ne concrétise jamais, préférant ses rêves : étudier le morse en Alaska ou s'occuper de son aquarium... avec requins, dauphins, phoques.
Un matin, il se laisse intriguer par une jeune femme construisant un volcan avec ses gaufres. Il revient le lendemain, et l'aide à finir sa maison en gaufres. Ils discutent et se plaisent.
Le lendemain, il arrive pour la saluer. Mais elle l'ignore complètement. Il vient vers elle. Et Lucy se sent agressée, hurle au harcèlement. Ne se souvient de rien.
La drague s'annonce serrée.
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Sorti idéalement pour la Saint Valentin aux Etats Unis, 50 first dates (Amour & Amnésie) a logiquement cartonné en rapportant 120 millions de dollars, soit l'un des 6 gros succès à date en salles cette année. La côte d'amour de Sandler comme de Barrymore est au beau fixe. Sandler a rapporté un milliard de dollars au Box Office américain depuis ses débuts cnématorgraphiques il y a dix ans. A son actif quelques gros hits dans la comédie farce. Il sort d'un succès populaire (Anger Management) et d'un film applaudit par la critique (Punch-Drunk Love). Chaque année, pour le moment il y a un succès avec Sandler. Mais avant de franchir la barrière des 100 millions de $ de recettes par films, il y a eu The wedding singer (80 millions de $) en 1998, qui lui a permis d'entrer dans la cour des grands, de sortir de son registre purement comique, et d'être premier au B.O. le week end de sa sortie. Film clef de sa carrière, il le doit beaucoup à sa partenaire : Drew Barrymore. Normal qu'ils se retrouvent, donc, 6 ans plus tard.
Grâce à E.T., la jolie Drew est une perle qui vaut cher sur le marché. Elle a ramené 1.3 milliards de dollars dans les caisses hollywoodiennes, avec d'énormes fours et quelques beaux coups, s'autorisant des détours chez Woody Allen ou George Clooney, et un Scream, deux Charlie's Angels (qu'elle produit). Les résultats mitigés de la suite de Drôles de dames, le flop de 1 duplex pour 3 et le résultat "arty" de Confessions of a dangerous mind avaient un peu terni son étoile.
A l'origine le rôle avait été écrit pour Diaz, et Roberts fut même interessée. Réalisé par le faiseur de The Naked Gun 33 1/3, Tommy Boy, Professuer Folledingue 2, Anger Management, Peter Seagal, la comédie romantique a quand même gagné le MTV Movie Award du meilleur duo à l'écran. Nul doute qu'on les retrouvera à l'écran, puisque la formule marche.
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PUNCH-DRUNK LOVE
"- Mes doigts sont là pour combler vos narines."
Le cinéma hollywoodien a toujours tenté de créer des couples de cinéma. Et quand l'alchimie fonctionne, rien de plus tentant que de reformer le duo. Après The Wedding Singer, succès certain aux USA, Adam Sandler et Drew Barrymore ont cherché ce qui pouvait de nouveau les réunir : ainsi naquit 50 first dates (Amour et Amnésie).
Ainsi, la comédie romantique fleure bon le concept, du début à la fin. Le décor romantique (Hawaï comme dans Lilo et Stitch et la fin de Punch Drunk Love), le personnage masculin (un véto comme dans Dr. Dolittle, humour gras compris), le personnage féminin (une jolie amnésique, à l'instar de Dorrie dans Finding Nemo), un médecin guest star (Robin Williams dans Nine Months), une confrontation à la vérité (comme dans Goodbye Lenin) et l'histoire (reprenant le fil rouge d'Un jour sans fin). Ca frappe souvent au dessous de la ceinture au milieu d'un Club Med kitsch permanent. Le plus gênant est du côté de Sandler. Son personnage est complètement incohérent : présenté comme un mytho dragueur, il devient un véto rêveur puis enfin un bon gars amoureux. Difficilement crédible, Sandler ne parvient jamais à nous montrer qui est Henry Roth. Si ce n'est Sandler lui-même partagé entre ses rôles de comique, de romantique et cherchant une vocation légèrement dramatique. Visage banal et jeu fade, Sandler n'est que le symbole de l'Américain moyen, un peu gras, toujours sympa, et quelque fois maladroit. Il est affublé d'une sorte d'Heidi travelo et d'animaux avec qui il parle, à l'instar des vieux Disney. Il faut attendre l'apparition de Barrymore pour que le film change de ton, d'humour, et nous sauve d'une glissade vers le graveleux.
Car au milieu de toutes ces crétines blondes, cette sirène surnage. Elle peut tout jouer et affronter toutes sortes de turpitudes, machos ou grotesques. Elle n'est jamais ridicule. Même si son jeu n'échappe pas à cette dangereuse manie du tic convulsif qui rappelle les sitcoms US, elle campe la seule américaine naturelle, plutôt jolie, et pas nymphomane. Dans cet "attrape-touristes", où l'on hésite entre le cliché parodique et le pastiche kitsch, Barrymore élève le niveau en nous la rendant facilement sympathique au nom de son malheur. Pensez : fêter 365 jours par an l'anniversaire de quelqu'un en obligeant tout le monde à visionner The Sixth Sense chaque soir!
Sandler rame pour l'obtenir et il rame tout autant pour être aussi bon que la belle. Dans cette histoire qui pousse au paroxysme l'absence de routine comme élément salvateur du couple, la persévérance est mise à rude épreuve. Bizarrement les situations sont suffisamment variées pour ne pas trop nous ennuyer. Usine à tubes, ce produit formaté pour un public naïf et fleur bleue, a une vertu : pour conquérir la femme de votre vie, il faut savoir être imaginatif.
De l'imagination, il en aurait fallu pour que ce film nous marque. On se souviendra, paradoxalement, de l'amnésique, cette Barrymore qui barrit comme un éléphant quand elle chante les Beach Boys. Et puis de la star du film : ce morse (qui joue magnifiquement) polygame et joueur.
Le joli scénario ne suffit pas à conduire ce duo au delà de ce qu'il représente : un rêve américain abordable pour tous, ni trop beau, ni trop glamour. Juste classe moyenne. Dans cette parabole extrême sur l'engagement de chacun, le réalisateur n'a pas su insuffler une quelconque perversité. Son film, mal cadré, se veut lisse jusqu'au bout.
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