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Production : Magouric Productions, Gaumont, M6 Films, Cinecomic
Distribution : GBVI
Réalisation : Laurent Bénégui
Scénario : Laurent Bénégui, Guy Zilberstein, Alexia de Oliveira Gomes
Montage : Nathalie Langlade
Photo : Gérard Simon
Décors : Jacques Bufnoir
Son : Frédéric de Ravignan, Lydia Decobert, Cyril Holtz
Musique : Laurent Coq
Costumes : Olivier Bériot
Durée : 92 mn
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Casting :
Thierry Lhermitte :Jacques
Elsa Zylberstein :Angèle
Maurice Benichou : Vaudrier
Jean-Pierre Malo : Brinchet
Samir Guesmi : Albert
Côme Levin : Joseph
Alain Breigel : Louvin
Michel Aumont : Le directeur des RG
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Qui perd gagne!
France / 2004 / Sortie France le 23 juin 2004
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Vaudrier, professeur de maths, vient de gagner à deux reprises la super cagnotte du loto. Devenu célèbre, il certifie avoir découvert le sésame mathématique permettant de trouver la combinaison gagnante de chaque tirage. Génie, chanceux ou imposteur ?
Angèle, capitaine des RG à la brigade des jeux, mène lenquête. A ses cotés, Jacques, son compagnon : un surdoué hypermnésique, joueur invétéré et ancien escroc de casinos. Bientôt leur couple subit les conséquences de cette collaboration quelques peu forcée. Pendant ce temps là, faute de joueurs capables de détrôner Vaudrier, fisc et Française des jeux voient leurs recettes seffondrerÉ Tout un programme attend nos deux enquêteurs.
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Qui perd gagne ! : le titre fait directement référence aux apparences, souvent trompeuses et à une certaine philosophie de la vie. Lart de la patience, ces retours positifs de situations, préalablement annoncés perdantes... Tout un panel de significations qui, pour Laurent Bénégui, ont pris un sens très particulier ; ce quatrième long métrage ayant failli avorter à mi-parcours, faute de partenaires convaincus.
Lui-même amateurs de jeux en tous genres, très inspiré par La baie des anges, Casino, LArnaque, Engrenages, La prisonnière espagnole ou encore Ocean Eleven, le réalisateur sest naturellement tourné vers ce contexte propice à lévasion, à lamusement et à la fantaisie. En somme, propice au plaisir et proche du monde de lenfance. « Il marrive de me demander si je ne passe pas plus de temps à jouer maintenant que lorsque jétais enfant », nous confie Laurent Bénégui. « Au fond, le jeu est lun des terrains privilégiés dépanouissement de limaginaire, et cela concerne autant lenfant que ladulte ». Un constat étayé par des faits bien réels ; lunivers du jeu ne cessant de grimper au hit parade des produits les plus consommés. «Aujourdhui, nos concitoyens dépensent plus dargent dans les jeux que dans lachat de livres, de disques ou de places de cinéma », ajoute le réalisateur. « Cest devenu le premier poste de Ôdépense culturelle des ménages. Peut-être le jeu prend-il une place plus importante dans la vie de chacun, car nous avons besoin de rêver davantage ».
Après avoir longtemps hésité sur la manière daborder le sujet, Laurent Bénégui a fini par trouver le bon vecteur : construire son film tel un véritable jeu de pistes instauré entre lécran et le spectateur. Au menu principal : défis et manipulations. Il ne lui restait plus quà trouver et convaincre les comédiens. Mais aussi se laisser convaincre de certains changements...
Thierry Lhermitte et Elsa Zylberstein en duo. Lun comme autre se sont engagés assez rapidement dans le projet, tout en émettant certaines réserves. Le comédien, « quelquun de très rationnel, rationaliste même », dixit Laurent Bénégui, ne concevait pas lÔidée dune solution mathématique infaillible permettant de gagner au loto. Elsa Zylberstein, quant à elle, craignait que son personnage soit limité aux standards de la femme commissaire. Dès lors, au fil des suggestions et réécritures, de nouvelles pistes se sont présentées au réalisateur. Ainsi, par exemple, a-t-il particulièrement retravaillé le personnage de Vaudrier (le gagnant du loto). Par ailleurs, Elsa Zylberstein a coloré son personnage dune touche de fragilité, dune certaine réceptivité aux émotions ; chose qui initialement nétait pas envisagée. Réactions de Laurent Bénégui : « cest la preuve que les comédiens sont dexcellents intervenants, à un moment donné, dans le scénario ».
Certaines propositions des deux comédiens ont été acceptées. Dautres écartées. Dautres encore, au tournage, ont fait lobjet de séquences en double voire triple version, avec choix définitif au montageÉReste à savoir si les bonnes décisions ont été prises.
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HORS JEU
« Jusque là, il risque pas de perdre. Il joue pas ! »
Qui gagnera ? Qui perdra ? Deux questions. Réponses après 92 minutes de mises au tapis. Qui perd gagne ! est en tous points une partie de poker où bluff, farces et attrapes semblent avoir été de rigueur des les prémices du projet. Amour, gloire, fortune, génie intellectuel, manipulations et même vengeance. Rien que ça. Au jeu des créations fantasmagoriques, Laurent Bénégui aura au moins tenté sa chance. Excepté la mise en scène énergique, pour se divertir, il faudra attendre son prochain film. A défaut denjeux qui tiennent la route plus dun quart dheure, celui-ci est un imbroglio sous-intrigues artificielles - dans le meilleur des cas anecdotiques - validées à coup de spéculations scientifiques.
Arguments de légitime défense : quelques formules mathématiques, deux trois flics en blouses blanches, un laboratoire de police (la brigade des jeux) à la Minority Report où il faut bon enquêter sur toutes combinaisons possibles du loto. « Jattends que la roue tourne », dixit Jacques, dans une séquence clé du film. Pour ce qui est de lattente, aucun doute : le spectateur est le premier concerné. Non pas que lhistoire manque de rythme ou soit trop prévisible mais, déviant dans tous les sens, elle passe à côté du principal : des bases et personnages un temps soit peu crédibles puisque, au final, même le couple Jacques/Angèle nous parait sans fondement. Lui, Jacques (Thierry Lhermitte) : un surdoué hypermnésique accroc aux jeux dargent et tricheur repenti. Elle, Angèle (Elsa Zylberstein) : agent de la brigade des jeux, traqueuse de fraudeurs. Entre contradictions professionnelles, désaccords amoureux et personnalités hermétiques, rien détonnant à ce que leur couple batte de laile. Au début efficaces en terme daction, les deux comédiens finissent par slalomer dune mésaventure à lautre sans réellement nous convaincre. Maurice Bénichou, quant à lui, pâtit littéralement de son personnage. Un prof de maths pantouflard, présumé escroc ; à fortiori célèbre millionnaire. Arrive un moment où rien ne va plus dans ce flot de surenchères. A lécriture, deux trois calculs dimprobabilités auraient suffit à relancer le film. Faute de rebondissement, seule une séquence en replay parvient à le dénouer. Rien de très renversant.
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