Sortie le 22 novembre 96 au Canada Site dédié à Barbara. |
Le Patient Anglais USA / Grande-Bretagne |
Fiche Technique Production: Saul Zaentz, Miramax Réalisation: Anthony Minghella Scénario: Anthony Minghella Photographie: John Seale Musique: Gabriel Yared Montage: Walter Murch (160 minutes)
Casting: |
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Histoire: En pleine seconde guerre mondiale, une infirmière, qui a perdu tous ceux qu'elle aimait, décide de se consacrer à un seul patient dont la passé est un peu flou. Un patient que l'on croit anglais, tellement brulé qu'il en meurt lentement. Pourtant son récit croise des souvenirs inoubliables et notamment une passion amoureuse et tragique dans le Sahara. Ce comte hongrois aura souffert jusqu'au bout à force de ne pas avoir su extérioriser ses sentiments. Un doute subsiste sur son honneur, et une éventuelle trahison. Caravaggio va faire une halte qui éclaircira finalement toute l'histoire. pendant que Hana semble revivre, et redécouvrir l'amour...
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Long, nécessitant l'attention du spectateur, et parfois déssêché émotionnellement, The English Patient est l'adaptation respectable, intelligente, mais pas si passionnante d'une oeuvre littéraire dense. Placée entre la pré-guerre en Afrique du nord et la fin des hostilités en Italie, une fois détaillés, les flashbacks étudient ces destins fatals jumelés de plusieurs victimes de batailles. Ce film de prestige devrait attirer un grand public de spectateurs habitués à ce genre de drames, et pourquoi pas d'inhabitués. L'histoire parle de loyauté, de trahisons personnelles, de guérison et de passions inattendues, d'affections, parmi d'autres choses. Un des roman les plus difficile à adapter a assemblé tous les éléments artistiques les meilleurs, ce qui donne un résultat méritant notre considération. De la même manière, le film ne brille pas par son originalité, en reprenant cette vision conventionnelle du mélodrame d'adultaire. Les personnages britanniques et leurs réserves empêchent l'émotion de s'exhiber. |
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Les critiques sont unanimes: le film n'est pas aussi bouleversant que le roman. Mais il est si émouvant, et techniquement sans reproche, que dès sa sortie il a été un favori pour les oscars. Time Magazine l'a classé Meilleur film de l'année. Il a emporté le Golden Globe du meilleur drame, puis enfin a fait une moisson de 9 Oscars en mars. Ce fut au tour de la BAFTA en avril de le couronné meilleur film britannique de l'année. Il est aussi nominé aux Césars 1998. D'autant plus que si le jeu minimaliste de Fiennes a rendu frileux certains commentaires, les deux comédiennes s'en tirent avec des éloges dithyrambiques. Scott-Thomas s'est battue pour avoir le rôle, et fut nominée aux Oscars. Le couple est d'ailleurs parfaitement crédible, et très romantique dans ce Sahara lumineux. Quant à Binoche, elle est celle qui a été le moins fidèle au personnage du roman, en y ajoutant une réelle chaleur. Elle devient ainsi le personnage le plus attachant du film, la lumière de ce drame. Les deux actrices ont reçu le Prix du Meilleur second-rôle féminin par l'Organisation Nationale des Critiques de Cinéma (USA). Puis Binoche a récolté l'Ours d'argent à Berlin, l'Oscar et le BAFTA du meilleur second-rôle, avant d'être nominée prami les meilleures actrices européennes (Félix, Festival de Bruxelles). Juliette sera la Présidente des Césars 98. La qualité du film est indéniable, ses paysages séduisent et son sujet accrochera sans doute les amateurs de Casablanca. Le charme et les larmes du film l'emporteront certainement sur les notes discordantes des esprits chagrins. Les plus belles images demeurent celles du début. L'avion au dessus d'un désert aux courbes féminines, et cette peau brûlée soignée avec des des mains patientes... |
(C) Ecran Noir 1996