Ecran Noir est né le 12.07.96.
Crée à partir d'un Pentium 100,
dans un appart, par un j.h. surnommé VinCy.
Comme un bébé, il a grandit,
muri, changé. Et il coûte
de + en + cher, comme
n'importe quel gosse.
Il a des idées plein la tête.
Ecran Noir a eu une petite soeur,
Cannes, en avril 97.
Et s'en va sur la croisette le mois suivant!
Avec Titanic, le site passe
au dessus des 500 000 pages lues par mois.
En février 98, Ecran Noir accueille
les pages du cinéma français de Christophe Train.
En mars 98, Ecran Noir rejoint Allociné,
sur les Champs Elysées à Paris.
Et désormais sur www.ecrannoir.fr.
Ecran Noir lutte contre le SIDA, le Racisme et l'AMI.
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Café In, webzine d'opinions
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Mes nuits blanches sont plus belles que vos jours gris
Y A PAS PHOTO. Cela signifie "ça ne fait aucun doute." Et justement là, y a photo (s).
On vous l'annonçait en direct samedi dans la nuit, Lady Di est morte. Une personne parmi d'autres. Mais une de ses rares femmes qui sont aussi icônes.
Depuis cet accident, tous les médias transmettent deux types d'infos: les causes et le passé de la princesse. L'intox et l'info. Ils avaient tué leur poule aux oeufs d'or. Il fallait désormais rentabiliser sa mort (de Dalida à Marie-Soleil Tougas, la race des vampires grandit au sein de votre famille).
Ecran Noir n'a jamais été "people". La vie privée des stars nous indiffère. Pourtant nous le savons: si nous mettions en ligne les photos de Sophie Marceau nue, si nous avions un scoop sur la vie privée de Keanu Reeves, nos hits s'envoleraient..
Comme quoi les voyeurs sont rois au pays des aveugles.
On parle toujours de l'excès du web: rumeurs, porno, etc...Et rarement des lignes jaunes franchies par les autres médias. Comme pour tout, trop de liberté tue la liberté. L'adage est le même pour tous.
A force de ne pas préserver la vie précieuse et privée des gens, la presse voyeuriste a glissé sur un terrain dérapant. Et là nous étions tous mateurs, donc en état de choc. Traumatisme cérébral qui nous aidera à réfléchir?
A voir l'acharnement médiatique, j'en doute. Même sa mort ne sera pas intime. Publique jusqu'au bout. Du fric sur son dos.
Et pendant que la presse, les photographes, le public tous se choisissent un alibi, comme n'importe quels coupables honteux, il y a des massacres sans images, des arts qui subissent la censure. Des victimes d'autres excès. Algérie, Iran, Chine.
Je ne sais pas quel est le pire scandale. Mais nous en aurons tous un jour la responsabilité. Qui de l'offre (la presse) ou de la demande (le public) gagnera?
Il ne nous reste plus qu'à attendre de beaux lendemains...
2 septembre 97 - Montréal
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