Ecran Noir est né le 12.07.96.
Crée à partir d'un Pentium 100,
dans un appart, par un j.h. surnommé VinCy.
Comme un bébé, il a grandit,
muri, changé. Et il coûte
de + en + cher, comme
n'importe quel gosse.
Il a des idées plein la tête.
Ecran Noir a eu une petite soeur,
Cannes, en avril 97.
Et s'en va sur la croisette le mois suivant!
Avec Titanic, le site passe
au dessus des 500 000 pages lues par mois.
En février 98, Ecran Noir accueille
les pages du cinéma français de Christophe Train.
En mars 98, Ecran Noir rejoint Allociné,
sur les Champs Elysées à Paris.
Et désormais sur www.ecrannoir.fr.
Ecran Noir lutte contre le SIDA, le Racisme et l'AMI.
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Café In, webzine d'opinions
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Le récit éclaté
Au commencement il y a eu un train entrant en gare, dans le sud de la France. Le Cinéma naissait. Et avec lui un défi: comment raconter une histoire avec l'image, puis le son, et maintenant les effets spéciaux?
Tous les cinéastes s'accordent à dire que le 7ème Art a peu changé depuis Méliès. Le matériel, aussi perfectionné soit-il, est sensiblement le même. Et ce qu'on y raconte ce répète, se remake de décennies en décennies.
Hitchcock exagérait à peine en précisant que seules 3 images comptent: celle du début, celle de la fin, et celle du milieu. Il n'a pas vraiment tort. Le reste n'est que montage. Godard a d'ailleurs une théorie: il existe 3 films, celui du scénariste, celui du réalisateur et celui du monteur. Entre un script et la copie finale, il y a deux oeuvres radicalement différentes.
Le montage est donc primordial: il est la clé des plus grands films de Resnais, Eisenstein (les deux maîtres dans le domaine), John Ford, Hawks, Spielberg et Scorcese...
Et si avant les films racontaient une histoire de manière linéaire, aujourd'hui le montage bouleverse le temps, mélangeant le passé, le futur, le présent.
Blier (Merci la vie), Egoyan (De beaux lendemains), Lynch, Mimouni, Kar-wai, Scorcese (Casino)...la narration n'a plus rien de simple, et foisonne dans tous les sens.
Mais dans une seule direction: la jubilation. Car en voyant leurs films, c'est notre imaginaire qui va encore plus loin. Et le cinéma qui s'ouvre de nouvelles portes.
14 octobre 97 - Montréal (avec le concours de C.L.C. à Paris)
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