(c) Ecran Noir
   
2001
Macabre

2000
Cast Away

What Lies beneath
avec Harrison Ford, Michelle Pfeiffer

1997
Contact
avec Jodie Foster, Mathhew McConaughey, Angela Bassett

1994
Forrest Gump
avec Tom Hanks, Sally field, Robin Wright Penn

1992
Death Becomes her (La mort vous va si bien)
avec Meryl Streep, Goldie Hawn, Bruce Willis

1990
Back to the Future III
avec Michael J.Fox, Christopher Lloyd

1989
Back to the Future II
avec Michael J.Fox, Christopher Lloyd

1988
Who frammed Roger Rabbit? (Qui a peur de Roger Rabbit?)
avec Bob Hoskins, Jessica Cassidy, Christopher Lloyd, Kathleen Turner (voix)

1985
Back to the Future
avec Michael J.Fox, Christopher Lloyd

1984
Romancing the Stone (A la poursuite du Diamant vert)
avec Michael Douglas, Kathleen Turner, Danny de Vito

1980
Used Cars

1978
I Wanna hold your hand

1973
Field of Honor

1972
The Lift
 

  
1) Forrest Gump
2) Back to the Future
3) Who framed Roger Rabbit?
au total 5 films 100 millions de $ de recettes aux USA.
 
 
 
 
 
-
 
- Retour vers le futur 
- Interview pour la Director's Guild  
- RZ Encyclopédia 
- RZ God directors 
 
- DVD Contact - DVD La mort vous va si bien
 
  Aux frontières du réel

   Tirer le portrait de Zemeckis, c'est un peu comme se poser la question sur la différence entre auteur et faiseur. Est-il un excellent faiseur, issu de l'écurie Spielberg, sans jamais avoir été l'élève qui dépasse le maître? Ou plutôt l'héritier de plusieurs influences - comédie, science fiction, aventure, divertissement - typiquement hollywoodiennes, à la fois populaire et sous estimé, singulier et imaginatif?
Cinématographiquement, on peut plutôt opter pour la première hypothèse. Pour exemple, Forrest Gump est un désastre grammatical, avec un montage imparfait, des cadrages répétitifs et impersonnels, et une série plans pompeux. Bref un contre-sens total par rapport au personnage lui-même. C'est son plus gros hit.
Pourtant, on ne peut pas nier ni dans ses choix, ni dans ses résultats, que Zemeckis n'est qu'un faiseur.
D'abord, reconnaissons qu'il y a une réelle cohérence dans ses sujets : il explore les Américains, leurs excès et leurs fantasmes, à travers des films de genre. Il aura ainsi exploré la jungle et l'eau de rose, le western, le rétro-social, la science-fiction et ses machines infernales, le cartoon et le polar noir, ou encore les extra-terrestres...
Il aura traversé les époques, des années 50 à 2020, du XIXème siècle aux années 30, ... Et puis aussi les clichés : la chirurgie esthétique, le Vietnam, la corruption, Kennedy, ... il mixe la science et l'histoire, l'Amérique et le monde autour, l'image réelle et les images animées ou de synthèse. Il recrée (reproduit?) son imaginaire.

En inventant des univers à la fois déjà vu et uniques, en fusionnant les genres ou en les innovant, Zemeckis fair preuve avant tout d'une incroyable maîtrise technique. Sa connaissance des effets spéciaux l'aide à doper de simples séries B en films à grand spectacle, à l'instar d'un Cameron. Parfois, il filme de très beaux plans : Jodie Foster à l'écoute de l'espace dans Contact ou l'arrivée de Jessica Rabbit sur scène dans Who framed Roger Rabbit?.
Son cinéma prend plus d'ampleur lorsqu'il contrôle l'émotion qu'il procure (la découverte de son fils par Forrest Gump). Il peut tout autant la gâcher (le paysage virtuel et édénique de Contact).
Il n'est jamais aussi bon que dans le divertissement, la folie, l'absurde. Le talon cassé de Kathleen Turner ou la chasse au crocodile de Michael Douglas (sans oublier la 4L dans la rivière à remous). Les menottes de Roger Rabbit, le sadisme de Christopher Lloyd, les balles du révolver de Bob Hoskins. Les têtes de Goldie Hawn et Meryl Streep qui roulent comme des boules de pierre.

En exploitant nos fantasmes (manipulation de l'espace temps, romantisme et aventures de romans de gare, découverte des extra-terrestres, ...), Zemeckis ne fait que nous plonger de manière rationnelle ou crédible (il cherche toujours des explications plausibles qui ne tiennent pas debout à ses éculubrations) dans un autre monde, le même qu'il produit pour la TV : Tales from the crypt, Amazing stories,... le surnaturel n'est jamais loin. La frontière entre fiction et science-fiction ne cesse de devenir confuse au fur et à mesure de sa filmographie.
Pourtant, si l'on doit plaider en faveur d'un Zemeckis auteur, ce serait en défendant davantage ses thèmes de prédilection. Il croque avec humour et cynisme l'obsession du bonheur et de la jeunesse des Américains, leur naïveté et leur ignorance, ce retour à l'enfance permanent. Cette recherche de la jeunesse perdue (ou disons cette volonté de rester jeune) est en totale cohésion avec son époque et son état (la Californie).
C'est pour cela que sa filmographie est plus riche que cette simple vision d'une Amérique en quête de perfection; en effet, Zemeckis aime aussi les losers, ceux qui sont délaissés par cette Amérique opulente, bourgeoise, névrosée. Femme célibataire, aventurier paumé et marginal, gamin des banlieues, savant fou méprisé, détective plein de remords et ivrogne, chirurgien malade, simple d'esprit aux jambes handicapées, scientifique cherchant à donne raison à sa foi, ... la galerie de ses personnages ressemble plus au musée des monstres d'un siècle décadant. Mais ses "losers" réussissent toujours. Sa popularité provient de ce côté American Winner. Aucun de ses films ne finit mal. "Quand on veut, on peut" pourrait être son adage, transformant ses anti-héros en héros, et glorifiant ainsi l'optimisme de cette même amérique qu'il analyse avec critique.

En réalisant un bijou (Roger Rabbit, sans aucun doute un chef d'oeuvre du film d'animation, de par sa maturité), un objet de tous les plaisirs (A la poursuite du diamant vert, cultissime trio de cinéma : Turner/De Vito/Douglas), et un "classique" kitchissime (Forrest Gump), Zemeckis prend sa place dans le cinéma hollywoodien, et le Top 10 des réalisateurs grand public.
Mais si l'on considère son cinéma sous l'angle dun hommage aux pionniers, "Bob" est assurément un auteur. Il prend les technologies émergentes, les personnages qui révolutionnent , les idées de demain pour en faire le coeur de ses films. Roger Rabbit est un film sur le Los Angeles de demain. Forrest Gump raconte 30 ans d'Amérique qui mute. Des liftings de Meryl et Goldie au vortex de Jodie, Zemeckis se penche sur le moteur même de sa civilisation : l'esprit pionnier.
Et finalement, en reprenant bien toutes ses inspiration - la jeunesse, le temps, la nostalgie, le genre, le romantisme, les effets spéciaux, l'esprit pionnier, la science fiction et la réalité virtuelle, ou encore le loser devenu winner - tout cela résume en un film, ou disons une trilogie. Celle qu'il a écrite, produite et réalisée. Retour vers le futur.

Trois films qui résument tout Zemeckis. Un triumvirat qui triomphe de l'imagination et du cinéma, devenant du même coup une référence hollywoodienne, une voiture culte, un acteur-star, et un divertissement indémodable. En étendant le temps ds origines de l'Ouest à la Californie de demain, en prenant son pieds en filmant un vieux train du far west autant qu'en suivant des skate boards magnétiques du futur, Zemeckis reste un grand enfant, et tente encore de nous éblouir avec ses joujous.
Sa récente maturité devrait le conduire à changer un peu de sujets, sans renier son style; sa boulimie constatée (3 gros films en deux ans) peuvent faire croire que ce faux faiseur va enfin convaincre tout le monde que ce prince de l'entertainement est aussi un auteur.
Lui faudra-t-il un Titanic ou Schindler pour recvoir les louanges qu'il mérite?

VinCy

 
  Né le 14 mai 52, à Chicago (USA)
Marié à Mary Ellen Trainer
Un enfant: Alex
Ecoles : University of Film Awards (bourse de la Motion Picture Academy of Arts & Sciences). Northern Illinois University, transféré l'USC.
Scénariste du cultissime 1941 (réalisé par Spielberg)

Principales récompenses :
Ses films ont souvent remportés des Oscars ou des nominations aux Oscars pour leurs aspects techniques (montage, effets sonores, effets visuels, photo...)
- Forrest Gump:
Oscar du meilleur réalisateur, du meilleur film
Nomination meilleur réalisateur, meilleur film aux British Awards
Prix de la Director's Guild
Golden Globe du meilleur réalisateur
Réalisateur de l'année au ShoWest
- Who Framed Roger Rabbit:
Prix spécial de la LA Film Critics Association
- Back to The Future:
Nomination Oscar du meilleur scénario
Nomination meilleur scénario, meilleur film aux British Awards
Nomination Golden Globe du meilleur scénario
 

  
Propos recueillis à l'occasion de la sortie en France de Cast Away

Ecran-Noir : " Seul au Monde " fait penser à l'émission télévisée Survivor, mais aussi à " Erin Brokovitch ", car il met en scène des personnages ordinaires dans des situations extraordinaires...
Robert Zemeckis : Ce n'est pas conscient. il y a des tendances dans le cinéma. Je ne connaissais pas le point de vue au début du développement du film.

E.N. : L'absence de dialogues dans Cast Away a-t-elle été un soucis avant tout?
R.Z. : Au contraire, c'était extraordinaire, car ainsi, je pouvais montrer tout ce dont j'étais capable en tant que réalisateur, et en plus j'avais un acteur extraordinaire à ma disposition, et je savais parfaitement qu'il était capable de réaliser l'exploit de faire passer tous ses sentiments sans prononcer une seule parole.

E.N. : Quelle tactique avez vous employer pour rendre compte à l'écran du temps qui ne passe pas?
R.Z. : On a besoin de la civilisation, et quand Tom est téléporté sur l'île, c'est la constante du temps qui m'a intéressé. Dans le film, on a utilisé le temps comme une sorte de ressources, de matière première, un peu comme les sources d'énergie telles que le pétrole. On voit le temps au début du film dans la situation professionnelle de Chuck, avec ses impératifs et ses obligations, puis on voit que la notion de temps est toujours là sur l'île: une constante s'installe avec le lever et le coucher du soleil.

E.N. : Des rumeurs parlent d'un " Retour vers le Futur 4 ", qu'en est-il?
R.Z. : C'est non, il n'y aura pas de suite!

E.N. : Vous avez tourné " Seul au Monde " en même temps qu'apparence, comment avez vous fait et est-ce que cela ne vous aurez pas rendu un peu schizophrène?
R.Z. : Non, je n'aurais pas été capable de concilier les deux en même temps. J'ai d'abord tourné et monté la première partie de " Seul au Monde ", puis j'ai tourné " Apparences " entièrement, avant de retourner à " Seul au Monde ", en ayant eu la chance d'avoir du recul sur la première partie. Pendant le tournage d' "Apparence ", j'ai fait un block out total sur " Seul au Monde " et quand Tom ou quelqu'un d'autre de l'équipe venait me rendre visite sur le tournage d' " Apparence ", je ne voulais absolument pas entendre parler de " Cast Away ", même si je faisais semblant d'écouter ce qu'on me disait...
 

 
 
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