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ENTREVUE ECRAN NOIR
Assis sur le sofa avec Sophie
SM : Bah j'espère. Ouais...ça dépend des rôles. Il y a des rôles qui vous donnent plus de couleurs à jouer. Et puis ce rôle est un peu particulier parce que on ne pouvait rien faire, rien jouer...Y a rien de futile: celui qui regarde n'est pas attiré par une nouvelle coiffure, un nouveau costume. Il y a une espèce de sévérité, de rigidité dans l'image du film qui oblige votre attention à rester fixe sur l'état d'âme des gens. C'est ça qu'il faut regarder. [le cappuccino arrive...] Vous êtes beaucoup plus attentif à l'essentiel...C'est un film très miniaturiste aussi, qui ne déroge pas de ce qu'ils ont dans le crâne. Que se passe-t-il fondamentalement? C'est une miniature: il y a l'attention du détail. Le moindre petit truc peut paraître une révolution, alors que c'est une respiration un plus forte parce qu'on est vraiment branché là-dessus. D'autres films vont être plus bruyants, plus messy, plus spacieux, plus colorés, donc votre attention elle est ailleurs. Ça peut aussi vous donner d'autres sentiments, d'autres choses, alors que là, non. C'est presqu'un truc obsessionnel. On a presque l'impression qu'il y a comme une espèce de fantôme qui circule: c'est le même rythme... C'est là où c'est réussi pour moi. C'est quand, soudain, le truc du metteur en scène, quelqu'il soit, que ce soit le désordre ou l'ordre, apparaît comme un troisième monde. Il y a des films où on n'a pas l'impression que les gens travaillent...c'est une comédie, c'est léger, et puis ça paraît tellement naturel que on voit pas les couleurs que l'acteur donne. Tant mieux... Firelight était une expérience très intéressante parce que moi je parle, je bouge, je suis très libérée dans mes mouvements...là j'étais obligée de (elle grimace en serrant les lèvres) me freiner. |
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