Cannes 2016 : Qui est Alex Brendemühl ?

Posté par MpM, le 18 mai 2016, dans Cannes, Festivals, Films, Personnalités, célébrités, stars.

Alex Brendemühl est de ces acteurs dont on se souvient plus facilement du visage que du nom, et qui, de film en film, finit par être étrangement familier. Né d’une mère espagnole et d’un père allemand, il est sans surprise cosmopolite, tournant sans distinction en Espagne et en Allemagne, mais aussi en France ou en Argentine, et depuis ses débuts en 1995, on l’a ainsi aperçu dans pas moins d’une soixantaine de films et de séries.

Son premier grand rôle au cinéma lui est offert par Agustí Vila en 1998 dans Un banco en el parque, mais c’est Las horas del dia de Jaime Rosales, présenté à Cannes en 2003, qui le révèle sur la scène internationale. Il y incarne Abel, l’inquiétant personnage principal, un homme en apparence affable et à l’existence anodine qui s’avérera être un serial killer. Le film reçoit le prix Fipresci à la Quinzaine des Réalisateurs et vaut deux Goya à son réalisateur. Alex Brendemühl enchaîne dès lors les projets, comme En la Ciudad (Cesc Gay, 2002), Inconscientes (Joaquín Oristrell, 2004), Remake (Roger Gual, 2005), 53 días de invierno (Judith Colell, 2006) ou encore Le silence avant Bach (Pere Portabella, 2007).

En 2007, il révèle une autre facette de son talent avec Yo de Rafa Cortes qu’il coécrit, et dans lequel il tient le premier rôle masculin. Le film, qui remporte le prix de la critique internationale à Rotterdam, est présenté comme "révélation de l’année" à la Semaine de la Critique et permet à Brendemühl de remporter le prix du meilleur acteur espagnol (Premio Sant Jordi) en 2008. L’acteur s’essaye alors à la réalisation avec Worstward Ho (Mal barré), un court métrage qui aura les honneurs de la compétition officielle cannoise en 2009.

Par la suite, Alex Brendemühl se concentre sur sa carrière d’acteur et tourne tout azimut des films de styles variés comme El cónsul de Sodoma de Sigfrid Monleón (2009), L’enfant loup de Gerardo Olivares (2010), Insensibles de Juan Carlos Medina (2012)… Une certaine fidélité le lie également aux cinéastes avec lesquels il travaille puisqu’il renoue en 2010 avec Agustí Vila pour La Mosquitera, où il propose à nouveau une composition à la frontière de la folie, et avec Jaime Rosales, avec lequel il doit tourner Petra courant 2016. Il multiplie également les apparitions chez Cesc Gay : les courts métrages conceptuels Alex et Brendemühl, le succès Truman

On le voit également en Argentine pour Le médecin de famille de Lucia Puenzo (Un certain regard 2013), dans lequel il est l’ancien criminel nazi Joseph Mengele (il avoue lui-même une certaine ressemblance physique avec le personnage) et Il Papa della Gente de Daniele Luchetti où il incarne Franz Jalics, prêtre jésuite hongrois et écrivain de renom qui fut l'un des rares survivants des escadrons de la mort de la dictature argentine.

La France fait elle-aussi appel à lui pour le téléfilm Le Sanctuaire d’Olivier Masset-Depasse (2014), le long métrage Parisiennes (Slony Sow) ou encore Mal de Pierres de Nicole Garcia, aux côtés de Marion Cotillard et Louis Garrel, qui lui ouvre les portes de la compétition cannoise. On le retrouvera par ailleurs prochainement dans Django Melodies d’Etienne Comar, un biopic du jazzman Django Reinhardt (incarné par Reda Kateb) dans lequel il sera cette fois un officier allemand. Caméléon, toujours.

Tags liés à cet article : , , , , , , , .

exprimez-vous
Exprimez-vous

Vous devez être connecté pour publier un commentaire.