1999
Fast Food Fast Women d’Amos Kollek
avec Jamie Harris

Gouttes d’eau sur pierres brûlantes de François Ozon
avec Bernard Giraudeau

1998
Fiona d’Amos Kollek

1997
Trouble on the Corner de Alan Madison
avec Charles Busch

Sue (Sue perdue dans Manhattan) d’Amos Kollek

Six Ways to Sunday de Adam Bernstein

avec Norman Reedus

Other Voices, Other Rooms de David Rocksavage
avec Lothaire Bluteau et Robert Kingdom

1996
Jaded de Caryn Krooth
avec Danny Aiello et Richard Bright

I Shot Andy Warhol de Mary Harron
avec Lili Taylor

Dead Girl de Adam Coleman Howard
avec Anne Parillaud

1995
Drunks de Peter Cohn
avec Richard Lewis

Cafe Society de Raymond De Felita
avec Peter Gallagher et Frank Whaley

Angela de Rebecca Miller
avec Miranda Stuart Rhyne

Angus de Patrick Read Johnson
avec Kathy Bates

1994
The Crow d’Alex Proyas
avec Brandon Lee

Baby’s Day Out (Bébé part en vadrouille) de Patrick Read Johnson
avec Joe Mantegna

1993
True Romance de Tony Scott
avec Christian Slater et Patricia Arquette

Handgun de Whitney Ransick
avec Treat Williams et Seymour Cassel

Bad Boys de Michael Bay
avec Will Smith, Martin Lawrence et Lisa Boyle

1992
Criss Cross de Chris Menges
avec Goldie Hawn et Arliss Howard

Unforgiven (Impitoyable) de Clint Eastwood
avec Clint Eastwood et Morgan Freeman

1990
Tune in Tomorrow (Tante Julia et le Scribouillard) de Jon Amiel
avec Keanu Reeves, Barbara Hershey et Peter Falk

1989
Warlock de Steve Miner
avec Julian Sands et Lori Singer

White Hot de Robby Benson
avec Robby Benson et Tawny Kitaen

1988
Bird de Clint Eastwood
avec Forest Whitaker

Talk Radio d’Oliver Stone
avec Eric Bogosian et Ellen Greene

1987
Wall Street d’Oliver Stone
avec Charlie Sheen et Michael Douglas

Fatal Attraction (Liaison Fatale) de David Lyne
avec Glenn Close et Michael Douglas 1986
At Close Range (Comme un Chien Enragé) de James Foley
avec Sean Penn et Christopher Walken

Something Wild (Dangereuse sous tous rapports) de Jonathan Demme
avec Melanie Griffith et Jeff Daniels 1985
Murphy’s Romance de Martin Ritt
avec Sally Field et James Garner

Desperately Seeking Susan (Recherche Susan Désespérément) de Susan Seidelman
avec Madonna, Rosanna Arquette et Aidan Quinn

1984
The Pope of Greenwich Village (Le Pape de Greenwich Village) de Stuart Rosenberg
avec Daryl Hannah et Mickey Rourke

Maria’s Lovers de Andrei Konchalovsky
avec Nastassja Kinski, John Savage et Robert Mitchum

1980
Heaven’s Gate (Les Portes du Paradis) de Michael Cimino
avec Christopher Walken et John Hurt
 

  

 
 
 
 

 
- interview Cover Magazine
 
- Sue perdue dans Manhattan (VO ST)
 
 
  Anna et ses rôles

« Vulnérable avec des gros seins », voilà comment Anna Thomson se décrivait peu après «Sue perdue dans Manhattan ». Un portrait à l’image de cette poupée fascinante, que l’on imagine aussi bien chez John Waters que dans l’univers de Perrault, clin d’œil d’une actrice rare, révélée à la lumière d’un rôle extrême. Qu’elle suscite malaise ou envoûtement, elle ne laisse jamais indifférent, secrète et impudique à la fois, tour à tour dérangeante ou réconfortante.

A ceux qui n’admettraient pas qu’on puisse aller si loin, il suffit de tendre le livret de famille d’Anna Thomson. Enfant abandonnée - comme dans «Fiona » - elle fut achetée par ses parents adoptifs, qui l’élevèrent entre la France et les Etats-Unis. Plus tard, mère de deux jumeaux, elle perd son mari, atteint d’un cancer. Une vie traversée d’éclairs de douleurs et de joie, une vie hors norme qui la conduit, à l’âge de la maturité, vers des rôles hors-norme.

Comment expliquer que la France ait attendu 1997 et ses cheveux blonds pour la découvrir? A cette époque, sa filmographie illustre déjà un goût sûr : Christopher Walken pour «parrain », Michael Cimino, Oliver Stone, Jonathan Demme pour l’embaucher, et surtout Clint Eastwood, qui lui offre un petit rôle dans «Bird » avant de la défigurer dans «Impitoyable». La jeune prostituée mutilée du film, c’est elle, évidemment méconnaissable, mais déjà très intense. Et puis vient Amos Kollek, le révélateur. Le hasard d’un casting, la certitude d’avoir découvert une vraie personnalité: il ne tourne jamais le film pour lequel elle avait auditionné mais lui écrit un rôle, celui de Sue. Le personnage et l’actrice se confondent, le film remporte un immense succès critique et la France rattrape son retard en vouant un véritable culte à Anna Thomson, splendide dans la dérive, lumineuse dans le drame. Deux ans plus tard, Amos Kollek la pousse encore plus loin dans le noir : tourné en seize jours dans les coins les plus sordides de l’East Side, «Fiona » la transforme une fois encore en prostituée. Incontournable pour l’une des rares actrices qui n’hésite pas à se mettre nue? Pour son premier rôle français - sûrement le début d’une longue carrière chez nous- c’est encore dans la peau d’un personnage marginal qu’on la retrouve, un homme devenu femme.

Mais le Festival de Cannes 2000 tord le nez à la fatalité: toujours sous l’impulsion d’Amos Kollek, Anna Thomson se lance avec bonheur dans la comédie pour «Fast Food Fast Women ». Chaque plan qu’elle occupe est un hommage à son excentricité contagieuse. On ne résiste pas à sa fraîcheur: comme venue d’un autre monde, Anna Thomson impose une grâce immatérielle sur la Croisette comme sur la pellicule.

Mathilde 

 
  
Nom de jeune fille : Anna Levine
Naît aux Etats-Unis, adoptée
Vit en France dans le Lavandou (Var)
Danseuse de ballet à New York
Fait ses débuts au théâtre en 1975, aux cotés de Christopher Walken
Prend le nom d’Anna Thomson après son mariage
Veuve, mère de jumeaux
 
  

Sur Sue , in Cover Magazine, 1997 :
Je crois qu’il s’agit de beaucoup de choses…la compassion, la gentillesse, la dignité, les mauvais moments…toucher le fonds mais être admirable.

in Studio sept 2000 :
"Les seuls (réalisateurs) que je respecte sont Oliver Stone et monsieur (elle le dit en français) Eastwood. Eux seuls ont une véritable vision de leur métier; ils font partie du système hollywoodien mais avec assez de carctère et d'indépendance pour garder leur point de vue."

 
   (C) Ecran Noir 1996-2000