Production: Bac Films
Réalisation: Philippe Garrel
Scénario: Philippe Garel, Marc Cholodenko, Xavier Beauvois, Arlette Langmann
Photographie: Caroline Champetier
Musique: John Cale
Montage: Françoise Colin (95 mn)

C'est l'histoire d'une femme, Hélène, d'âge mûr qui a un amant, Paul. Il travaille dans une société d'architecture. Au cours d'une mission en Italie, il demande à l'architecte, Serge, de le ramener en voiture.
Serge, un ancien soixante-huitarde, veut en finir. Il veut se suicider. Aussi, sur le chemin du retour, il s'arrête à différents endroits qui lui rappellent son passé.
En arrivant à Paris, Hélène insiste pour que Paul rencontre son mari. Comme elle ne supporte pas son mal-être de femme bourgeoise insatisfaite, elle se coupe les veines. Quelque temps après, Paul lui fait rencontrer Serge. Deux âmes perdues qui vont se retrouver l'instant d'une nuit...

CRITIQUE

Autodélivrance

Histoire bizarre avec des personnages bizarres qui se cherchent. On a du mal à les suivre, à comprendre le sens de leurs actes. Deneuve joue du Deneuve. Brillamment. Malheureusement, ce n'est pas elle qui porte le film. Reste Beauvois et Duval. L'un donne l'impression de réciter son texte, l'autre a du mal à composer.
Que reste-t-il? Une oeuvre sans saveu qui laisse le spectateur sur sa faim. Deneuve, la grande Dame du Cinéma français, aurait mieux mérité. Elle est trop mal filmée pour être appréciée à sa juste valeur. Quant à la mise en scène, elle semble absente, inexistante. L'interprétation est trop inégale pour être convaincante. De plus, le cinéaste utilise des fondus au noir pour mieux amener ce qui semble être des tranches de vie. L'utilisation abusive de cette technique n'apporte rien de plus, car elle ne se justifie pas du tout. Qui plus est, on a le sentiment d'être trahi. On cherche le sens à un style qui n'explique rien en définitive.
On verra Deneuve dans quatre films en 1999. Celui-ci ne marquera pas les mémoires... Sauf peut-être pour une partie des intellos parisiens.