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L'Homme sans Passé Grand Prix Festival de Cannes
Un personnage fictif ne meurt jamais. Kaurismaki le sait bien et nous raconte une fable de troubadour. Le réalisateur a enfin su briser la glace et faire aimer son cinéma à un plus grand nombre (500 000 spectateurs en France). Pourtant, il ne renie jamais son style, pas vraiment réaliste, ni forcément allégorique. Il nous arraisonne tantôt à la satire politico-économique, tantôt à la farce humaine, en passant par le conte social où M le maudit essaie de renaître dans un environnement où l'absence de repères ne fait que déformer à la loupe les excentricités du système. L'analyse est dure. Mais l'espoir existe et donne la lumière pour qu'il ne sombre pas dans la déprime. Il loue la solidarité profonde de l'Homme. Une forme de résistance.
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