Le stylo aiguisé, le regard perçant, aucun de nos défauts n'est épargné par leur écriture. Problèmes de communication, relations humaines impossibles, mauvaise écoute de l'autre, leurs personnages dépriment, passent des caps difficiles, font des bilans de leurs vies ou des check-ups de leur anatonomie... Sous des apparences de communautés, de groupes, il n'y a que des êtres seuls, cherchant une âme soeur. Et sûrement une main soeur, vue la faible place de la sexualité dans leurs scripts. Le sans-charnel est compensé par l'hyper-chère. La bouffe est omni-présente et prétexte de réunion dans leur sens de l'intrigue. L'hypocrisie des sentiments, l'apparence ridicule du matérialisme, tout autant de thèmes sur ces humanistes qui décortiquent l'essence même des Français. Un humanisme loin d'être méprisant, bien au contraire. Il y a une sorte de compassion...de rage intérieure aussi. Et cela à travers une galerie de personnages "tellement truculents", qui va du beau-frère à l'enfant gâté, de la femme au bon sens, mais pas dupe, du chien au commercial-costard-cravate (creux quoi). Ces héritiers de Molière cultivent ironie et cynisme...et ça fait rire en ces temps de guignols.

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