A Studio is born |
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Calendrier
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1995
1996
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1998
2000 La Face éclairée
+ Spin City (TV) La Face cachée
- Ink, Arsenio (TV) Liens Officiels
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3 hommes et un couffin
Cela fait plus de 60 ans qu'un studio n'a pas été créé à Hollywood. Pas un petit studio indépendant, généralement dépendant des "majors". Non, un vrai studio avec l'ambition d'être un major. Le 26 septembre 1997, The Peacemaker sera le premier long métrage de ce studio pas comme les autres. A l'instar de United Artists (fondé en 1919 par Chaplin, Fairbanks, Griffith et Pickford), ce sont des créateurs qui sont à l'initiative de DWSKG. Spielberg, le cinéaste prodigue, Geffen, le philanthrope-millionaire, et Katzenberg, le magicien venu de Disney. En 1994, les 3 hommes sont à leur zénith: La liste Schindler oscarisé et Jurassic Park milliardaire (en dollars), Nirvana au top, Le Roi Lion, le plus gros succès animé depuis les années 50.
Le triumvirat ne manque pas d'ambition. Tout d'abord il s'agit de faire une sorte de résistance au système actuel: dialectiquement, les fondateurs veulent produire des films d'auteurs, avec une vision artistique, et une totale liberté (final cut). Ensuite DWSKG veut être présent sur tous les supports: numérique, télé, musique, animation. Un studio multimédia qui prend toute son essence avec le concept du studio idéal (à Playa Vista). Une sorte de vaste hacienda communautaire et ultramoderne que l'on peut admirer en réalité virtuelle. Pour l'instant Playa Vista n'est que virtuel. Cette volonté d'être différent - et en fait d'anticiper le XXIème siècle en s'ancrant dès sa création dans le multimédia - s'est confirmée au fil des 3 ans qui ont suivi la fondation. Parallèlement, les autres studios hollywoodiens sont apparus comme de gros financiers (dépensiers) et peu créateurs. Paroxysme atteint en 96 avec le triomphe du cinéma indépendant aux USA. Avant même de sortir son premier long-métrage, DWSKG avait construit son image, et même sa philosophie.
2 ans après la première conférence de presse, les choses ont évolué. L'image est trouble. Mais le studio existe. Image trouble parce que le projet Playa Vista a pris du retard (3 ans) à cause d'une faillite du promoteur immobilier mais aussi d'une lutte de la part des écologistes de Los Angeles: l'emplacement se situe dans une zone migratoire d'oiseaux. De plus, DWSKG a pris un an de retard dans son schéma de production. D'où un extrême vigilence de la part des investisseurs comme Paul Allen (Apple, Microsoft). Enfin, le studio est totalement assimilé au système. Il utilise les mêmes méthodes et les mêmes moyens que les autres. Pire, il apparaît comme un calvaire pour le producteur ou l'auteur qui cherche à travailler pour DreamWorks. Une sorte d'arrogance, de prétention, qui se retrouve à tous les niveaux: "travailler pour DWSKG, c'est un privilège." Aussi ils le font comprendre, et payer. Aujourd'hui, quelques filiales ont traversé l'épreuve du feu: cd-roms et jeux, musique, télévision et désormais film. Les premiers résultats sont mitigés. Les premiers produits n'ont pas brillé par leur originalité ou une particulière qualité. En revanche on constate que la façon de travailler y est différente (paternalisme et liberté) et surtout que DWSKG sait contrôler ses coûts. La plupart des films sont 20 à 50% moins chers que les équivalents sur le marché. De quoi rassurer les investisseurs.
Il est clair que les premiers "produits" DreamWorks ont été bâtis pour établir une confiance boursière dans l'entreprise de ces 3 hommes. Mais alors pourquoi Spielberg n'a t-il pas doté DWSKG de ses productions Amblin, Men In Black ou The Lost World...? DreamWorks suscite pourtant envies et jalousies: un nouveau studio signifie plus de films, plus de contrats, plus de travail, et ce pour toutes les professions du "movie business". Beaucoup d'artistes souhaitent travailler dans ce mirage-miracle cinéphile. C'est l'endroit où il faut travailler. D'un coté, DWSKG collabore avec d'autres studios: Saving Private Ryan est une co-prod' avec Paramount. Le studio a un accord télé (Spin City, High Incident...) avec ABC, filiale Disney. A l'inverse, DWSKG est un vrai concurrent. Un ennemi de Disney (Katzenberg est en procès avec son ex-employeur), un ennemi de Disney (les dessins animés) et un ennemi des autres studios (guerre de scripts). Sur le papier, l'avenir du bébé laisse rêveur. Reste à voir les résultats de son travail. |
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S.K.G. Biographies
Spielberg, Steven.
Katzenberg, Jeffrey.
Geffen, David. |
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(C) Ecran Noir 1996-1999