(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le 14 novembre, tout commence à Copenhague, au Danish FilmInstitute. Le Danemark, qui préside l’Union ce semestre, a donné de grands noms comme Bille August (double Palme d’Or à Cannes), Lars Von Trier (Palme d’or), et même le jeune Thomas Vinterberg (le magnifique Festen).
L’événement se finira à Bruxelles, le 23 novembre, à la Cinémathèque Royale. Avec la projection d’un film de Jacques Tati, décidément l’Homme de l’Année, Jour de Fête.
Dans les 15 pays de l’Union et un peu au delà, grâce au réseau Europa Cinémas, des dizaines de films seront projetés. Kaurismaki, Truffaut, Godard , Kieslowski en Autriche. Fellini, Bergman , Gatlif, Resnais, Murnau en Belgique. Bertollucci, Annaud, Jeunet en Bulgarie. Oztepek, Almodovar, Pasolini en République Tchèque. De Sica, Carné, Loach, Saura, Forman au Danemark. Tarkovsky en Estonie. Bunuel, Varda, Angelopoulos, Malle, Fassbinder en Allemagne. Wajda, Eisenstein, Hitchcock, Antonioni en Irlande. Demy, Dreyer, Olmi en Italie. Ullman, Sautet, Kuturica en lettonie. Powell, Greenaway, Scola aux Pays Bas. Kassovitz, Schlöndorff en Pologne. Monthy Python , Benigni, Rickman, Iosseliani, Medem en Slovaquie. Herzog, Ocelot, Visconti en Espagne. Dassin, Marker, Erice au Royaume Uni. Tous les cinémas pour tous les publics.
Et en France ? Joseph Losey, Jean Renoir, Fritz Lang, Joseph Mankiewicz, Dino Risi, Roman Polanski seront de la partie.
A cela s’ajouteront les films en exclusivité en salles : Anita n’en fait qu’à sa tête (Espagne) , L’Homme sans passé (Finlande), Juste un baiser (Italie), All or Nothing (Royaume Uni), Deux (Allemagne), Pour un garçon (Royaume Uni), Vers la révolution en 2CV (Italie), Le bruit l’odeur et quelques étoiles (Belgique), Grill Point (Allemagne), Joue la comme Beckham (Royaume Uni), Ma mère préfère les femmes (Espagne), Regarde Moi (Belgique), Le sourire de ma mère (Italie). La preuve en images qu’il y a DES cinémas européens. Tous genres confondus.
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La loi du désir
9 jours où l’Europe célèbrera son cinéma. A l’initiative de Viviane Reding , responsable de l’éducation et de la culture à la Commission Européenne, l’Europe partira à la découverte de son patrimoine cinématographique.
Le parrain de cette manifestation sera cette année Pedro Almodovar, emblème d’un certain cinéma : une exigence artistique, une défense culturelle, une imagerie propre, un succès internationale, une ¦uvre foisonnante, il est régulièrement récompensé un peu partout, produit par des français, et trouve son public en Espagne, en Italie, en France... Parle avec elle, son dernier film, est le seul film non américain et non local à avoir dépassé le million de spectateurs dans l’hexagone.
Car l’écueil se situe là : la notoriété et la diffusion des films européens ailleurs que sur leur territoire. Si les pays ayant une forte tradition de production parviennent à placer des hits dans leur propre territoire linguistique, franchir les frontières est bien plus facile pour des productions américaines dont les réseaux de distribution sont mieux organisés et le marketing bien mieux harmonisés. L’Europe pense encore trop local, et voit son marché morcelé. A quelques exceptions près : Almodovar, Benigni, les comédies britanniques, ou des grosses productions françaises (cette année Astérix, 8 femmes, ou encore Le peuple migrateur).
Cinedays répond en partie et ponctuellement à cette carence. C’est pour cela qu’Ecran Noir s’y associe.
La semaine du cinéma est une première : découverte de chef d’oeuvres du cinéma européen, approfondissement de la culture cinématographique, connaissance du continent... A l’heure du carton de L’Auberge Espagnole, et avec si peu de films traitant de l’Europe au sens utopique du terme (échanges, culture, humanisme), il était temps de créer cet événement.
"L’avenir du cinéma européen doit être celui de la diversité, de la découverte, du goût des autres. Cet avenir dépend de nous tous." clame Almodovar.
Cette semaine du patrimoine cinématographique européen, du 15 au 24 novembre 2002, doit permettre, notamment aux " jeunes ", d’ouvrir les yeux et de les encourager à aller voir plus de films européens tout en améliorant la réflexion sur l’image. "Il n’y a pas un mais des cinémas européens. Je souhaite que le public en Europe découvre les grands films qui sont des éléments clés de notre diversité culturelle", a déclaré Viviane Reding.
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