(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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12e FESTIVAL DE FILMS GAYS & LESBIENS DE PARIS
du 14 au 21 NOVEMBRE 2006
AU REX & AU CINEMA DU MONDE (grands boulevards, Paris)
Bureau du Festival et renseignements :
FFGLP - 8 rue du Repos –75020 Paris – e-mail
Réservations : Pré-vente des places au cinéma Le Rex à partir du 4 novembre
site officiel
Ecran Rose
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Cinémas du monde et sexualités d'ailleurs
Les couleurs sont hissées : "Le Festival investit les Grands Boulevards, du Rex au Cinéma du Monde pour une édition hors les murs, le Forum des images ayant provisoirement fermé ses portes. C’est donc une occasion rêvée d’ouvrir les fenêtres. D’aller voir en Inde, en Thaïlande, aux Philippines... là où les représentations cinématographiques des personnages LGBT prennent d’autres formes, là où se fait un autre cinéma."
Quitte à bouger de son territoire (souterrain), et aller flâner sur les grands boulevards, autant s'inviter au voyage. Les deux complexes hospitaliers sont situés entre Sentier, quartier turc, village indo-pakistanais, triangle arménien... Pas étonnant que le FFGLP, dont Ecran Noir est partenaire, s'ouvre avec un film philippin (et meilleur film gay et lesbien au dernier Festival de Berlin) et se clôture avec une oeuvre indienne.
La panorama cosmopolite qui se déroulera sous nos yeux entre ces deux fictions sera riche de documentaires et de films incitant à la curiosité. 7 ans, qui sortira en février prochain, met en scène Cyril Troley (récemment primé à Namur et remarqué à Locarno) et Bruno Todeschini. Imagine me & you sera l'avant première britannique à ne pas manquer. Ou encore le nouvel OVNI d'Apichatpong Weerasethakul (Tropical malady), qui flirte avec les John Waters. De Locarno, Solange Du Hier Bist a été importé, après quelques prix récoltés et un vrai succès public.
Cela n'empêche pas les événements incontournables : la nuit C+ Gay aux Paradis , la programmation Trans/Versales, la séance spéciale soirée Pink TV (Noah's Arc, Boy Culture), le culte Sexperimental, programme alléchant transpédégouine (texto), ... on en déduit que le cinéma gay et lesbien se mondialise (pour ne pas dire qu'il se banalise, dans le bon sens du terme) et que le festival va chercher le souffre ailleurs, dans des formats moins "mass media" : courts métrages, documentaires, vidéastes artistiques...
Intéressante schizophrénie qui justifie Rose cabine, par exemple. "A l’occasion des 11 ans de la maison d’édition Derrière la salle de bains, le Festival donne Carte Blanche à Marie-Laure Dagoit. Des films érotiques, audacieux, rares. Editrice des très souterraines éditions Derrière la salle de bains, créées à Rouen en 1995, Marie-Laure Dagoit publie des livres érotiques, en forme d'objets sexuels, en grande poétesse de l’amour : amour noir et déchirant, doux et dur, amour au bord des lèvres (A.Mori). Dans cette séance, Rose Cabine, Marie-Laure Dagoit réunit des artistes qui travaillent les limites, le hors-champ, le hors-norme. Une atmosphère à découvrir !"
Surtout, le FFGLP donnera un magnifique hommage à Jean Genet à travers les films de Tony Richardson (Mademoiselle), Nico Papatakis (Les équilibristes) ou plusieurs courts métrages.
Un festival qui se régénère en se mettant sur le fil. En n'oubliant pas que l'homosexualité n'est pas un droit et une égalité qui vont de soi. En se positionnant comme un porte-drapeau (arc-en-ciel) d'un cinéma indépendant et plus marginal qui ose défier l'imagerie conventionnelle contemporaine.
vincy
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