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Palmarès de Millionnaire : Pas de doute c'était l'heure du conte de fée. Celui de Slumdog Millionaire, petite production partie d'un roman indien captivant et qui faillit ne jamais sortir aux Etats-Unis... Aujourd'hui le film atteint 200 millions de $ au box office, la Fox Searchlight doit jubiler d'avoir récupéré les droits de distribution à Warner Independant Pictures et le film de Danny Boyle remporte 8 Oscars (sur 10)! Il s'inscrit dans la petite histoire du 7e Art et la grande des histoires des Oscars. A cela s'ajoute la reconnaissance pour le cinéma indien et notamment, l'un de ses plus brillants artistes, le musicien A. R. Rahman. L'Inde a même gagné, au passage, un prix en supplément : le meilleur court documentaire.
A côté de cela peu de surprises, hormis le film japonais Departures qui bat les favoris Valse avec Bashir et Entre les murs. On peut aussi considérer que le second Oscar pour Sean Penn, excellent dans Milk, a défié les pronostics qui espéraient un sacre de Mickey Rourke.
Penelope Cruz rentre dans les manuels du 7e art en étant la première actrice espagnole a gagné la statuette; Heath Ledger est le premier comédien a recevoir un Oscar posthume depuis 1977.
Au final, on retiendra surtout l'échec de Benjamin Button qui n'a reçu que trois oscars "techniques", mais, selon nous, les seuls qu'il méritait. Des Oscars justes?
L'étrange histoire des nominations : Pas de Eastwood. Les noces rebelles snobbées. Batman reléguée à la technique. The Wrestler ne compterait que pour son acteur. Et surtout des favoris, récompensés aux Golden Globes (Springsteen, Farrell) , par les cercles de critiques, ou cités dans les palmarès des guildes professionnelles, complètement oubliés. Ainsi Sally Hawkins, primée à Berlin, par la Société nationale des critiques de cinéma, les critiques de New York et ceux de Los Angeles a été ignorée. Qu'on fait les votants de l'Académie des Oscars???
Certes on ne va pas se plaindre des dix nominations pour Slumdog Millionaire ou des huit citations pour un film de Gus Van Sant. Pour le reste, on sera plus dubitatif. Benjamin Button semble surfer sur une vague marketing qui ne nous a pas atteint. Cependant bien malin ceux qui pourront deviner le grand vainqueur entre David (Slumdog) et Goliath (Benjamin Button). On peut espérer que ce sera le grand soir pour Rourke, Winslet, Cruz et Van Sant... De toute façon, un Oscar semble "réservé" : celui de Heath Ledger. Un Joker ne sera pas de trop pour cette cérémonie qui sera placée sous la menace d'une grève des acteurs, en plus d'une crise économique qui commence à toucher de plein fouet les studios.
Vincy, MpM
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