(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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En ouvrant la catégorie meilleur film et meilleur film étranger à sept films, les César perde en lisibilité, devenant ainsi plus un reflet de la qualité française qu'un choix affirmé de ce que devrait être le cinéma. Sept films, ça semble finalement la fausse bonne idée quand on voit qu'il y en a deux de trop, c'est à dire deux qui ne sont pas à la hauteur des cinq autres.
Cela n'empêche pas Bienvenue chez les Ch'tis d'être snobbé (sauf pour le scénario), et plus grave, des films comme Aide toi le ciel t'aidera ou Deux jours à tuer de recevoir quelques breloques, alors que les décevants Paris et Il y a longtemps que je t'aime sont honorés dans des catégories prestigieuses. Trop de carences (Un conte de noël n'a pas son compte en nominations, Dussollier est ignoré, toujours pas de catégorie animation...) ne compensent pas les ouvertures.
Cinq films, cependant, se détachent pour des raisons diverses : Entre les murs, qui devrait au moins obtenir le César du meilleur film parmi ses cinq nominations ; Mesrine, leader des nominations avec dix citations, et qui pourrait repartir sans rien, si les votants préfèrent donner un césar posthume à Guillaume Depardieu (notre Heath Ledger) qu'à Vincent Cassel, pourtant large favori ; Séraphine, avec neuf nominations, surprend et le César ne devrait pas échapper à Yolande Moreau (une seconde fois) même si les anglaises Scott-Thomas et Swinton peuvent créer la surprise ; Home est la jolie surprise de ces César puisque ce premier film présenté à Cannes a reçu trois nominations ; enfin Le premier jour du reste de ta vie, fort de son succès public inattendu et d'un scénario moins formaté que la plupart des autres comédies françaises, obtient légitimement et dans des catégories "élitistes" neuf nominations.
Voilà pour les favoris.
vincy
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