(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
Nominations : nostalgie et oublis
On pourra toujours se ravir de la présence française dans ses Oscars : 10 nominations pour The Artist (un record pour une production frenchy), toutes pour des talents hexagonaux ; Une vie de chat dans une catégorie animation sans aucun film Pixar, sans Tintin et sans Rio ; 11 nominations pour Hugo Cabret et 4 autres pour Minuit à Paris, tous les deux tournés dans la capitale française... Ces Oscars auront une saveur particulière, une fois n'est pas coutume. Etrangement, que ce soit pour Minuit à paris, Hugo Cabret ou The Artist, la nostalgie imprègne cette liste, avec des films renvoyant au passé, voire en faisant l'éloge d'un temps oublié (le cinéma muet, le cinéma de Méliès, le Paris intellectuel de l'après guerre). Ce que conforte le nombre impressionnant d'histoires en costume dans la liste des 9 nommés au titre de meilleur film.
Si l'on s'en tient aux favoris, Hugo Cabret devance d'une nomination The Artist, même si le film d'Hazanavicus équilibre davantage ses citations entre les catégories techniques et artistiques. D'autres films sont nommés plus de cinq fois : Cheval de guerre (mais pas Spielberg), Le stratège, The Descendants et Millénium (mais rien en réalisateur ni en film).
A l'inverse on peut s'étonner que des films comme Extremely Loud & Incredibly Close soit nommé en meilleur film alors qu'il n'a qu'une autre nomination ou que La couleur des sentiments ne se voit pas honoré en meilleure adaptation.
On est agréablement surpris de voir Une séparation reconnu aussi pour son scénario, Pina de Wenders cité dans les meilleurs documentaires, le cinéma québécois deux fois reconnu (Monsieur Lazhare en film en langue étrangère et Dimanche en court métrage animé).
Et puis on grimace, fortement face aux oublis, qui confirment la tendance conformiste de cette cérémonie : Tilda Swinton, Tintin, Drive (une fois de plus les Oscars n'osent pas grand chose), Ryan Gosling (l'acteur de l'année), Leonardo DiCaprio et J.Edgar, Take Shelter (et ses comédiens)Michael Fassbender. On se plaignait de l'absence de risques des Golden Globes ; et finalement les Globes apparaissent comme "dangereusement" avant-gardistes comparés aux Oscars.
vincy
|
|
|