Berlin 2016
18 films en compétition pour le jury de Meryl Streep. Le grand chelem des festivals est lancé pour la saison 2016, avec, au programme Denis Côté, Jeff Nichols, André Téchiné et Mia Hansen-Love.


- Oscars 2018

- Césars 2018

- Oscars 2017

- Césars 2017








 (c) Ecran Noir 96 - 24






Palmarès
- 1er Prix du Film d’Histoire : Omagh de Pete Travis
Mention spéciale : Machuca de Andrès Wood

- Xe Prix du Documentaire Historique : Camarades gangsters, levez-vous ! de Alexandru Solomon
Mention spéciale ex-aequo : La Langue ne ment pas de Stan Neumann ; Le Soldat inconnu vivant de Joël Calmettes

- Prix Pape Clément remis à Marc Ferro, historien.

Thème 2005
Europe : naissance d’une nation ?



DE CITIZEN KANE AUX RUSES DE FOX...





Good Morning Vietnam ou Goodbye Lenin? De tous temps, le cinéma s'est plu à critiquer, dépeindre, utiliser les médias. Dans l'excellent ouvrage "Print The Legend" paru à l'occasion du Festival de Locarno, on recense des centaines de films ayant trait de près ou de loin au monde du journalisme, tous genres confondus. Car le journaliste est à la fois un métier comme les autres et aussi un job à part, symbolique. 300 films ont même marqué leur temps, avec au sommet de la pyramide, Citizen Kane, d'Orson Welles, préfiguration des empires de Murdoch et Berlusconi. Il y a eut les limites de l'Histoire (la Shoah) et les lignes jaunes franchies (Michael Moore a permis la fusion du documentaire, du reportage et de la fiction). Dans le scénario, le journaliste est un enquêteur, un révélateur de vérité, parfois un héros. Mais le film lui n'est que fiction, artifice, mensonge, et, grâce à l'image, peut ruser et nous tromper. Les images semblent claires et pourtant il nous faut les décrypter.

Ce paradoxe a donné des films qui reconstituaient la vérité (Les hommes du Président) ou "héroïsaient" le reporter (Le syndrome chinois). Le cinéma s'est aussi délecté à décrire les coulisses des télés, radios, journaux. La presse n'a jamais été simplement béatifiée : le rôle parfois absurde des unes de journaux a souvent servi de gag cynique dans les comédies américaines (Madame porte la culotte, On murmure dans la ville, L'extravagant Mr. Deeds). Sans parler, ces dernières années d'une critique peu voilée, de James Bond qui a fait d'un magnat des médias son ennemi public n°1 (Demain ne meurt jamais) à Jim Carrey victime malgré lui d'un reality-show digne de The Matrix (The Truman Show).

Après des élections mouvementées dans plusieurs pays, des accusations de collusion entre médias et pouvoir politique, les citoyens doutent de plus en plus du IVème pouvoir, vu comme un outil de propagande au pire, et sinon un instrument partial. Le 15ème Festival International du Film d'Histoire de Pessac propose une série de débats et de projections autour du thème MEDIAS & DEMOCRATIE, LES RUSES DE LA VERITE. Ecran Noir est fier de s'associer à un tel événement.

Des films qui visent les tyrans...
The Hunting of the President où les dessous du Monicagate. The Yes Men ou l'éloge de pirates alter-mondialistes. Mais aussi le génocide rwandais (Après), les attentats en Irlande du nord (Omagh), ou ceux dans la banlieue de Mumbay (Black Friday) donnent lieu à des fictions choc. Les documentaires cherchent à déterrer des vérités enfouies notamment en France (Indochine, Guerre d'Algérie, Libération).
Cela peut donner aussi des divertissements comme Breaking news (de Johnny To) ou How Arnold won the West (d'Alex Cooke). Le star système s'étend ainsi aux flics comme aux politiques par la simple volonté du petit écran. Et puis il y a toutes les séances de rattrapage pour vous permettre de mettre les débats et rencontres de Pessac en perspective : de Méliès à Hitchcock, de Chabrol à Hawks, de Forman à Kazan, tous les cinémas ont abordé la question de la censure, du reporter de guerre (et donc du témoin de l'Histoire), du poids des médias.

Des débats qui prônent la résistance...
Entre autres, à Pessac, on parlera de censure (Staline ou Murdoch : peut-on contrôler l'information?), de diffusion (Comment mieux diffuser le film documentaire?), d'un cas d'école (La Guerre d'Algérie et les médias : censure, propagande et manipulation)... Interrogations sur l'indépendance de la presse, le rôle des médias dans la démocratie, le pluralisme et l'histoire du journalisme. Parmi les médias intervenants, les Cahiers du Cinéma, L'Humanité, Le Monde, Le Canard Enchaîné, El Pais, ... auxquels s'ajoutent politiciens, universitaires, et documentaristes.
Et le samedi 27 novembre, Ecran Noir animera une rencontre cinéma sur "Cannes et la critique de presse", où Pierre-Henri Deleau, ancien directeur de la Quinzaine des Réalisateurs et actuel directeur du Festival du film d'Histoire de Pessac, éclairera le rôle des médias sur le 7ème art à travers l'événement cannois.

Des nouveautés pour le futur du festival...
Le festival décernera pour la première fois un Prix du film d'histoire (parmi 7 films en compétition). Une vingtaine de projections bénéficieront de présentations "personnalisées par des intervenants (cinéastes, journalistes, universitaires). Enfin, la première pierre du complexe Jean Eustache (2 nouvelles salles, une librairie, ateliers audiovisuels, une salle de réception) permettront au Festival de se doter d'un QG qui en fera incontestablement le plus important festival de la région.

Yves Boisset en Président
Il ne pouvait y avoir plus parfait Président pour ce jury du 1er Prix du FFHP. Il a commencé sa carrière de cinéaste avec le reporter Rouletabille et vient d'achever la réalisation du documentaire USA : LE BLUES DES MEDIAS, qui s'ajoutera à différents essais sur le sujet. Maître du polar, proche du western, Boisset fut très populaire dans les années 70. il participera à un Café citoyen sur les Médias Américains, et les festivaliers pourront revoir L'Affaire Dreyfus, son téléfilm de 1995.





vincy