(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Cérémonie présidée par Isabelle Huppert. 9 fois nominée aux Césars (dont 8 pour la meilleure actrice), une fois gagnante (La Cérémonie en 96), elle remettra le César du meilleur film. Elle est en nomination pour L'école de la chair. La belle Isabelle devrait apporter son intelligence, sa légèreté et son charme à la soirée 99...
A noter que la SRF (Société des Réalisateurs de films) a décidé de boycotter la soirée, afin de marquer sa désaprobation sur le futur accord Canal/Murdoch, ainsi que sur le décision juridique sur l'affaire TPS/Canal +, remettant en cause le système de financement du cinéma français.
Hommages:
Pedro Almodovar
Le réalisateur espagnol reçoit enfin un prix digne de son talent. Le précurseur de la movida, et le chef de file international d'un cinéma hispanique revigoré, a trouvé en France ses financements (feu Ciby 2000) et son public le plus large (2 millions de spectateurs pour Talons Aiguilles). Des femmes en folie (Maura, Abril, Paredes, Cruz...), des décors colorés, des passions exacerbées, et des histoires, un regard qui a su évoluer... Almodovar pourrait être sur la Croisette en mai prochain...
César
Le sculpteur à l'origine du trophée, et du nom de la Cérémonie, est décédé l'automne dernier. Cravenne dit dans Le Film Français: "Il avait le sentiment que le prix avait usurpé sa propre notoriété et que son nom était devenu un nom commun; c'est la raison pour laquelle il nous avait demandé qu'on ne mette pas de "s" à César au pluriel. C'est dommage."
Johnny Depp
Révélé par une série TV pour ados, il a tout fait pour dévoiler sa vraie personnalité par des choix cinématographiques audacieux. Rebelle et beau, musicien et cinéaste, ce jeune artiste est à la fois star chérie et comédien respecté par ses pairs. Appartenant à la famille des poètes fous (Burton, Kusturica) et des hallucinés visionnaires (Gilliam, Polanski), le chouchou du Festival de Cannes, oublié des Oscars, sera ovationné à Paris, comme il se doit.
Jean Rochefort
Né le 29 avril 1930, à Paris. Sa carrière cinématographique est d'une valeur moins égale que celle au théâtre: la série des Angélique (Borderie, de 1964 à 1966) y côtoie les premières oeuvres de nouveaux réalisateurs. Il paraît à visage (presque) découvert dans cinq titres d'Yves Robert, tandis que, pour d'autres, il incarne des individus très différents: maître chanteur, flic, gangster, valet anglais, cardinal. Ses rôles les plus importants, il les doit à Philippe de Broca (Le Diable par la queue), Edouard Molinaro (La Liberté en croupe, 1970), P. Schoendoerffer (Le Crabe-tambour, qui lui vaut le César du Meilleur acteur, 1977), Moshé Mizrahi (Chère Inconnue, 1979), Cavalier (Un étrange voyage, 1980), Patrice Leconte (Tandem, 1987). L'élégance et l'humour sont ses signes particuliers les plus évidents. Et le regard qu'il pose discrètement sur ses personnalités témoigne, même dans le comique, d'une belle générosité.
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