(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le cinéma français primé dans le monde
- Le Pianiste: Palme d'or Cannes, Meilleur film Critiques de Boston, Meilleur film Critiques de San Francisco
- Bord de mer: Caméra d'or
- Huit Femmes: meilleures actrices European Film Awards, Contribution artistique extraordinaire Berlin
- Etre et avoir: meilleur documentaire European Film Awards
- Laissez Passer: meilleur acteur et meilleure musique Berlin
- Parlez moi d'amour: meilleure réalisatrice FFM Montréal
- L'Homme du train : prix du public Festival de Venise
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Partition parfaite pour Polanski
Les résultats de cette 28e cérémonie des Césars sont plutôt consternants. L'hommage appuyé à Daniel Toscan du Plantier ou les tentatives infructeuses d'Edouard Baer à nous faire sourire n'auront pas suffit à nous laisser un goût amer à l'issue de cette soirée.
Si l'on se réjouit de voir Le Pianiste repartir avec 7 Césars, on aurait tout de même apprécié voir les autres films se partager une meilleure part du gâteau. Les réalisations de Klapisch, Ozon ou Costa-Gavras aurait mérité mieux que leur modeste lot de consolation. Ces résultats ne sont finalement que le reflet d'un certain consensus dans la profession, qui n'hésite pas à faire de grands discours sur l'exception culturelle...
Néanmoins, certains appartés auront permis de rester jusqu'à la fin de cette soirée, qui avait tendance à s'éterniser. Ainsi, Michael Moore a salué la prise de position de la France vis à vis de la guerre en Irak. Il a d'ailleurs rappeler deux points importants: d'une part, la plupart des Américains ne sont pas favorables à cette guerre (contrairement à ce que proclame Georges W. Bush), d'autre part, les Etats-Unis ne doivent pas oublier que l'indépendance des USA a pu être gagnée, en son temps, grâce à la France. CQFD. Il ne faut pas oublier l'intervention d'un représentant des intermittents... non, des professionnels du spectacle qui accuse le gouvernement de vouloir revenir à un système rétrograde, de les mépriser. Ce que réfute notre ministre de la Culture, Jean-Pierre Aillagon.
Au total, 19 Césars ont été distribués au cours de cette cérémonie. Le Pianiste, qui avait reçu 10 nominations, en gagne 7; Huit femmes, qui avait eu le plus grand nombre de nominations (12) est reparti avec... rien. En revanche, Se souvenir des belles choses s'en sort beaucoup mieux avec ses 3 Césars, ce qui serait sans doute la seule bonne note de cette soirée. Ainsi, François Ozon, repart au harem, bredouille. Pour Nicolas Philibert, c'est Etre et avoir, alors que d'autres se sont fait plus avoir qu'autre chose. Cédric Klapisch est allé dans son Auberge espagnole retrouver Cécile de France fêté leur seul César quelque part sur la Terre. Reste Costa-Gavras, avec lequel nous ne dirons qu'un mot: Amen.
Chris
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